E-commerce transfrontalier : mauvaise note pour les politiques commerciales du Canada

« Le commerce en ligne (e-commerce) amoindrit l’obstacle de la distance en matière d’échanges commerciaux, et le Canada doit redoubler d’effort pour tirer parti des avantages économiques, politiques et sociaux du commerce fondé sur les nouvelles technologies », soutiennent Usman Ahmed et Hanne Melin, d’eBay.

À l’examen d’expériences menées par des entreprises canadiennes et de nouvelles données d’eBay pour 2008 à 2013 en matière de commerce électronique, les auteurs d’une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques montrent d’abord, sans grande surprise, que les entreprises en ligne affichent un taux d’exportation beaucoup plus élevé, qu’elles rejoignent un plus grand nombre de pays et aussi se développent plus rapidement que les entreprises hors ligne.

C’est le contraire qui aurait été une surprise!

On y détaille également que presque toutes les entreprises qui totalisent sur eBay des ventes annuelles de plus de 10 000 $ sont exportatrices, contre seulement 10 % des petites entreprises traditionnelles. Même dans les rares cas où celles-ci font affaires au-delà du marché américain, elles ne touchent qu’un ou deux autres pays, alors que les entreprises exportatrices en rejoignent 19 en moyenne.

COMMENT FAVORISER LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE?

En misant sur ces nouvelles structures d’échange, le Canada favoriserait le renforcement de ses petites entreprises et leur inclusion au commerce international tout en réduisant la domination des très grandes sociétés. Le commerce en ligne attire en effet un plus grand nombre de nouveaux joueurs qui accaparent de larges parts du marché et en atténuent du même coup la concentration.

Le plus grand intérêt de l’étude est qu’elle identifie une faiblesse des politiques commerciales canadiennes à l’heure des TIC et du e-commerce :

« Les règles commerciales actuelles créent des obstacles à ces échanges transfrontaliers », y déplorent aussi les auteurs.

S’appuyant sur des propositions récentes préconisant que le Canada relève le seuil des importations en franchise de droits, ils formulent les recommandations suivantes à l’intention du gouvernement :

  • Renforcer le partenariat entre agences douanières et entreprises en vue de mettre à jour les évaluations des risques et d’accélérer le traitement des biens à la frontière.
  • Intégrer les petites entreprises aux programmes fédéraux de négociants dignes de confiance.
  • Intégrer aux discussions sur les politiques commerciales la question des systèmes postaux, de plus en plus utilisés dans les échanges internationaux, dont la simplification et l’harmonisation entre pays sont désormais indispensables.
  • Élaborer une politique de services financiers technologiquement neutres pour soutenir l’essor des systèmes de paiement numériques.

Ce travail a été publié sous la direction de Stephen Tapp, Ari Van Assche et Robert WolfeRedesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities. Il sera le sixième ouvrage de la collection L’art de l’État de l’IRPP. Trente experts universitaires, chercheurs du gouvernement et autres spécialistes y analysent l’incidence de l’évolution des échanges commerciaux, des technologies, et du pouvoir économique et géopolitique sur les politiques canadiennes.

On peut télécharger cette étude qui figurera dans un prochain ouvrage collectif de l’IRPP sur le site de l’Institut (irpp.org/fr).

 

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Chine, eau et grands enjeux

« La Chine met parfois longtemps à repérer son ennemi. Mais quand elle lui déclare la guerre, elle gagne. Toujours. »

Ainsi répondait M. Gao Er Kun, directeur général de l’Eau au ministère des Ressources hydrauliques à Beijing, alors questionné sur l’état des eaux de la Chine par l’auteur académicien de France, Érik Orsenna, qui l’interviewait pour son livre L’avenir de l’eau.

« (…) Seule la pollution peut freiner notre développement. Or nous avons besoin de ce développement. Donc, nous vaincrons la pollution! », poursuivra le convaincu dirigeant de cette Chine militante.

Comme son interlocuteur Breton, le Chinois avait une formation d’économiste et leur entretien dura trois heures. Monsieur Gao avait aussi le bon souvenir d’avoir déjà visité la Bretagne, terre forte de son climat tempéré.

En ouvrant le XIe Plan quinquennal 2006-2010 pour y justifier sa détermination que tous les moyens seront mis en œuvre pour remédier à la pollution, il citera le texte à trois reprises : « À la lumière de la théorie Deng Xiaoping et de l’importante pensée des Trois Représentants, nous devons poursuivre notre réussite économique et sociale en restant fidèles aux concepts scientifiques du développement. »

« Je ne peux pas mieux vous répondre. C’est le préambule… Regardez notre 3e priorité : Économiser nos ressources et protéger l’environnement. »

« Et voyez, là, notre priorité suivante : Construire une société de conservation des ressources et d’amitié avec l’environnement. »

On peut se réjouir de constater que le concept d’éco-civilisation est au cœur du programme économique et social adopté en novembre 2013, lors de la troisième session plénière du 18e Congrès du Comité central du Parti communiste chinois. Avec l’année 2016, la Chine amorce la concrétisation de son XIIIe Plan quinquennal, adopté par son parlement en mars.

Le travail se poursuit… mais la Chine n’a rien d’un long fleuve tranquille en matière d’eau. Elle n’a absolument rien d’un pays au climat tempéré, comme par exemple la France, ou encore le Canada.

SHÉMA 1 : LES « 2 » CHINE DE L’EAU

Moitié NORD
50% de la population
17% de l’eau disponible

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Shanghai

Moitié SUD
50% de la population
83% de l’eau disponible

Le Chinois fit faire mentalement, juste au-dessus de la ville de Shanghai, un trait sur une carte pour séparer en deux la population de son pays, d’est en ouest, dans le but que son invité comprenne facilement l’enjeu fondamental de l’eau en Chine. Sept cents millions de Chinois au Sud avec 83% de la ressource; encore 700 M au Nord avec 17%.

Non seulement le Shéma 1 témoigne déjà de l’enjeu géo-démographique de l’eau en Chine avec une population et une urbanisation en déséquilibre notoire avec l’accès à la ressource, mais la nature du cycle de l’eau y rajoute à l’effort parce que 70% de la pluie tombe en été sur la Chine, principalement en juillet-août. Et s’ils n’y avaient que ces enjeux internes…

GUERRE COMME… GUERRES DE L’EAU?

Impossible de parler des grands enjeux de l’eau en Chine sans parler de la géopolitique de la chose. Très simplement parce que la Chine contrôle le robinet de tout le sud-est asiatique. Et son gouvernement sera bien tenté de se servir sans permission à demander et en toute contradiction avec les besoins croissants des voisins.

Du Pakistan jusqu’au Vietnam – avec l’Inde, le Bangladesh, la Birmanie (Myanmar), le Cambodge, le Laos et aussi la Thaïlande – les huit plus grands pays de cette région déjà surpeuplée du monde dépendent de la Chine pour l’origine de presque tous les grands fleuves qui les abreuvent.

IMAGE 1 : GÉOPOLITIQUE DE L’EAU EN CHINE

ChineWater-Wars

(Source: China Water Risk, 2016)

Oui, oui, oui, oui et encore oui!, la source de l’Indus, d’une partie du Gange, du Brahmapoutre, du Salouen, du Mékong, c’est le plateau du Tibet en Chine!

Et on repense aussitôt au fier militantisme de M. Gao Er Kun : « La Chine met parfois longtemps à repérer son ennemi. Mais quand elle lui déclare la guerre, elle gagne. Toujours »…  Alors on se le demande en mille comme en un : comment ne pas penser au risque de guerres de l’eau?

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Sources des deux images dans le texte: China Water Risk
(a non-profit initiative dedicated to highlighting these risks).

chinawaterrisk.org/about/about-us

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Unique en Amérique: attestation ÉCORESPONSABLE produit et emballage

Pierre Fillion, le PDG de la FEPAC, n’est pas peu fier de son nouveau programme concernant une ATTESTATION ÉCORESPONSABLE ™ pour les produits et/ou emballages, maintenant officiellement disponible pour son réseau d’entreprises en plasturgie et matériaux composites du Québec.

« Ce programme permettra à nos entreprises québécoises de se démarquer de la concurrence. Cette attestation permettra de confirmer votre leadership en matière de développement de produit et/ou emballage responsable et contribuera définitivement à améliorer notre image et crédibilité publique », explique Pierre Fillion dans un message à ses membres.

Unique en son genre en Amérique, cette attestation permettra de faire reconnaître les démarches d’écoconception réalisées pour le développement des emballages, ainsi que leurs attributs écoresponsables d’un manufacturier. L’objectif prioritaire visé par l’attestation étant la réduction de l’empreinte environnementale totale des emballages ou produits, avec une attention particulière portée à l’évitement de l’enfouissement des matières sur l’ensemble du cycle de vie.

ecoresponsable-logo

Cette attestation a été réalisée conjointement avec RECYC-Québec, le Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, Éco Entreprises Québec, la FEPAC, le Conseil des industries durables et le Groupe AGECO.

www.industries-durables.org

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NGO’s blast “silence of UN agencies in Venezuela”

UN Watch, a Geneva-based non-governmental human rights group, urged United Nations chief Ban Ki-moon to respond to an appeal by 50 Venezuelan NGOs expressing indignation at an array of UN humanitarian agencies that are deferring to the regime of President Nicolas Maduro and ignoring the hunger and health catastrophe taking place in Venezuela. This coalition pointed a finger at United Nations agencies such as PAHO, FAO, UNDP, UNFPAUNICEF, and WHO, which have adopted “an unresponsive stance in the face of the compelling health and food deprivation affecting millions in Venezuela, apparently due to pressure from the Maduro regime”.

50 Venezuelan civil society organizations wish to express indignation and rejection of the conduct and silence of several of the agencies of the United Nations System established in Venezuela, in a context of a rapid increase of poverty levels, economic and social fragility and political and institutional instability, in which the population faces massive and severe shortages of food, medicines and medical supplies across the nation and the lack of internal capacity to solve this situation in the medium term.

On Tuesday July 19, 2016, during the press conference held by the Information Service of the United Nations, its Director, Alessandra Vellucci, said the briefing on Venezuela on Friday 15 had been suspended “because colleagues from the different agencies did not have enough information for a full-fledged briefing”.

Fadelia Chaib, of the World Health Organization (WHO), said that she “would check again with PAHO what action they were taking and what information they were receiving from the country. As soon as there would be more information, it was not excluded that WHO would brief the press on the topic”.

Since 2013, civil society organizations have sent information to these agencies and have even conducted peaceful protests in front of PAHO´s office in Caracas, drawing attention to the generalized failures in the provision of medicines, supplies and services. FAO has also been informed about the progressive deterioration in the nutritional status of the population, since 2012. Since March 1, 2016, the United Nations Office of Humanitarian Affairs (OCHA) is aware of the humanitarian nature of this crisis.

The UN agencies refrain from dialogue with Venezuelan society, without pressure or conditions by the State. This situation compromises their performance, according to the Action Plan “Rights up Front”, which establishes their duty to prioritize, above the interests of states, the mandates and commitments on human rights and to provide accurate information regarding populations at risk or subjected to serious violations of human rights, to ensure coherent strategies for action on the ground, facilitating an early coordinated action and greater impact on the work of protecting the rights human and humanitarian law.

ECONOMIC AND HUMANITARIAN CRISIS

The health crisis affects 120 thousand people with complex conditions, 3 million with hypertension and diabetes, 90,000 with malaria —the majority of them indigenous and mine workers— and 60,000 with dengue. Maternal mortality increased from 66 cases per 100,000 in 2015 to 116 in 2016, according to official figures. In 2015, 12.1% (more than 3 million people) reported eating 2 times a day or less, and 87% reported not having enough money to buy food. In the first half of 2016, nutritional deficit reached 12% in urban areas, 19% in peri-urban areas, and 27% in poorer areas.  In major hospitals in the country, cases of severe child malnutrition are reported, including diagnoses of marasmus and kwashiorkor.

For the coalition, the United Nations System cannot continue “failing to fulfill its responsibilities” in Venezuela, in order to be able to prevent irreparable consequences in terms of loss of life and further escalation of the deteriorating food and health conditions in the country, affecting the most vulnerable, if it does not implement, as quickly as possible, a mechanism of international cooperation and humanitarian assistance.

“ In light of this situation, it is unacceptable that the briefing on Venezuela had to be suspended “because colleagues from the different agencies did not have enough information for a full-fledged briefing”; it is unacceptable and breaches the principles of “rights up front” that neither the OHCHR is receiving reliable and timely information from the UN agencies. What then are the Pan American Health Organization, the Food and Agriculture Organization, the Population Fund, the Children’s Fund and, in particular, the United Nations Development Programme doing in Venezuela ”, ask also the Press Release from UN Watch.

UN Watch is a Geneva-based human rights organization founded in 1993 to monitor UN compliance with the principles of its Charter. It is accredited as a Non-Governmental Organization (NGO) in Special Consultative Status to the UN Economic and Social Council (ECOSOC) and as an Associate NGO to the UN Department of Public Information (DPI).

www.unwatch.org

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Eau: la grande oubliée du changement climatique

Nasser, comme Lac Nasser ; sachez que 12% du débit du majestueux Nil en Égypte s’évapore dudit lac – construit par l’homme avec le Barrage d’Assouan – sans pouvoir aller plus en aval. En quoi ceci influence-t-il les changements climatiques ? C’est l’ensemble du secteur de l’eau qu’il faut regarder ici. Et les multiples éléments en cause montrent que l’eau fut parmi les pires oubliés, lors de la Conférence sur le climat de Paris, en décembre 2015.

Avez-vous entendu qu’on y avait parler de l’eau? De décisions en cette matière?

EAU ET GAZ À EFFET DE SERRE

Non, ce n’est pas la qualité et la disponibilité de l’eau potable qui est ici en cause. Même si la moitié des lits d’hôpitaux dans le monde sont occupés par des patients atteints de maladies d’origines hydriques. Même si, chaque 8 secondes, un enfant meurt sur Terre pour cause d’avoir bu de l’eau contaminée.

Pourquoi la Chine s’active particulièrement en matière de dépollution et de développement de l’économie circulaire (il y a une Loi chinoise en la matière depuis 2008) : « parce que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’eau que boivent plus de la moitié des 1,3 milliard de Chinois ne répond pas aux normes de sécurité minimales établies par la communauté internationale« , écrivait en 2007 l’auteure canadienne Maude Barlow. La Chine déversait alors quelque 45 milliards de tonnes d’eaux usées non traitées directement dans les cours d’eau, annuellement (source : China Daily).

Nouvelle d’une autre grande puissance de l’eau: la Russie; 75% des eaux de surfaces intérieures et 30% des eaux souterraines accessibles y sont polluées.

Vue du Sud: pour se procurer de l’eau les femmes d’Afrique du Sud parcourent collectivement l’équivalent de 1 aller-retour vers la Lune16 fois par jour!

Non, il n’y a toujours pas preuve de présence d’eau sur la Lune! Et pour imager encore cet « apartheid de l’eau » sur Terre, retenons qu’un nouveau né dans un pays riche consomme de 40 à 70 fois plus d’eau qu’un bébé du Sud.

Il faut parler des conséquences environnementales et carrément climatiques de la gestion de cette ressource. Environ 50 000 grands barrages arrachent et contrôlent présentement les cours d’eau dans le monde. Et des dizaines sont en construction. Or, la documentation scientifique prouve depuis longtemps que cette stratégie génère de grandes quantités de méthane découlant de l’accumulation de sédiments voués ainsi à la décomposition et à l’émanation dans l’atmosphère.

Plus de barrages = plus de méthanes, un gaz plusieurs fois plus néfaste que le CO2.

Effet direct sur les changements climatiques.

L’affaire des grands barrages, déjà bien connue, n’est malheureusement qu’un élément de la liste du mécanisme eau/changement climatique.

Plus d’urbanisation, de perte de végétation (toitures, routes, stationnements) = plus d’îlots de chaleur urbains empêchant la ville de « transpirer ».

Selon le scientifique slovaque Michal Kravçik, la destruction de la végétation et les déversements d’eau de pluie en mer «(…) ÉQUIVAUT à l’effet des GES en matière de changements climatiques».

FONTE DES GLACIERS

L’élément eau concerne aussi l’eau qu’emmagasine depuis des millénaires l’ensemble des glaciers de la planète. Ici il faut encore se demander « Quoi influence sur quoi ? » Comment la libération des eaux glacées des glaciers joue sur le réchauffement ou pas du climat ? Chose certaine, ultimement la source va se tarir, provoquant des changements fondamentaux.

Un glacier disparu n’alimente plus jamais un grand fleuve…

Alors lisez avec effroi un autre constat des plus préoccupants : en 1980 on observait que 75% des glacier alpins d’Europe s’accroissaient; en 2005 l’observation révèle que 90% ce ceux-ci rapetissent. Les glaciers d’Europe sont ceux qui changent le plus vite au monde actuellement.

Pourtant c’est en Asie que l’enjeu des glaciers risque de faire tout basculer. S’il semble rassurant, à prime abord, de se faire dire que le plateau tibétain compte 46 298 glaciers, il faut vite savoir aussi que l’Académie chinoise des sciences prévoit qu’ils « diminueront de 50% par décennies » (jusqu’à nouvel ordre). Sans développer davantage, retenons seulement que le grand fleuve Indus, juste lui, qui prend naissance dans les mêmes glaciers, contribue pour 90% de l’irrigation des cultures du Pakistan.

Entre décider de la poule ou l’œuf, les politiciens du monde vont tout de même devoir se mettre vraiment à l’ouvrage… Parce que la meilleure stratégie sera d’AGIR en concluant vite :

Question?
A : l’eau change le climat : le climat modifie l’approvisionnement humain à la ressource eau
Bonne réponse : TOUTES CES RÉPONSES!

 

ONUgoal2015

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