Chronique "Réussir en Chine"
Parler chinois: de plus en plus possible et facile! (5e de 5)
2005-10-19


Par Jules Nadeau
Chroniqueur
, Communik-Asie
jules@communikasie.com
consultant en affaires asiatiques

Pierre Béland était à Beijing en septembre 2005 pour participer aux travaux de la mission du PM Jean Charest : « Les nombreuses compagnies étaient toutes là avec leur interprètes scotchés à elles. Les interprètes parlaient bien français ou l’anglais, mais comme c’étaient de jeunes diplômés, ils manquaient d’expérience et quand venait le moment de parler, par exemple, de production porcine, ils manquaient de vocabulaire », m’a déclaré le spécialiste en environnement qui a déjà vécu un an en Chine et qui est revenu content de la plus importante mission québécoise. Comment traduire « avantages fiscaux »? Comment traduire une bonne blague du ministre dans une phrase contenant le nom amérindien de son comté?

Tout est culturellement transférable à condition de bien mettre au parfum l’interprète avant l’interprétation simultanée ou consécutive. Un discours dans la langue de Molière comprendra peut-être quelques passages en anglais à l’intention des médias? L’emplacement de la cabine des interprètes leur permet-il de voir directement les orateurs? Autant de points importants à contrôler d’avance. Des organisateurs expérimentés en ont surveillé l’application dans l’intérêt des participants de la mission du PM et du ministre Claude Béchard, à Guangzhou (Canton).

Au dernier séminaire Chine de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, le 20 septembre, un participant demandait avec à propos comment facturer les services d’un bon interprète. À la grande foire de Guangzhou, par exemple, plusieurs jeunes paradent devant les tourniquets et, dans ce cas, 75$ par jour suffisent parce que ce sont souvent des novices qui cherchent à garnir leurs CV. Les plus professionnels réclament facilement 150$/jour et même beaucoup plus si les enjeux monétaires sont élevés et si les services exigent un travail plus exigeant comme la traduction de contrats et de notes techniques.

Jean Duval, vieil ami lyonnais depuis les années 70, devenu un des plus brillants interprètes français-anglais-chinois du gouvernement canadien, m’a confié il y a passablement de temps : «À Ottawa, lorsqu’ils finalisent les derniers préparatifs pour une mission en Chine, il y en a toujours un qui ajoute une personne de plus au groupe, ou la femme de l’un ou la secrétaire de l’autre, et on décide, en dernière analyse, de laisser l’interprète canadien comme moi à la maison. On en choisira un plutôt en Chine… », de déclarer ce génie des langues.

La dernière fois que j’ai croisé Jean Duval au pays de Mao, c’était à l’aéroport de Xian. Les hauts fonctionnaires qu’il aidait à comprendre la langue du pays voyageaient en classe affaires, et lui était assis à côté de moi, en classe touriste. C’est pourtant lui qui a fait la traduction simultanée pour les grands de ce monde comme le petit timonier Deng Xiaoping et quelques premiers ministres du Canada. Sa carrière fut certainement gratifiante, mais voilà des points à éviter. Même qu’il faut « donner de la face » à l’interprète pour mieux harmoniser les rapports.

L’immense avantage
d’engager une ou un interprète à partir du Canada
c’est sa loyauté à votre société

L’immense avantage d’engager une ou un interprète à partir du Canada c’est sa loyauté à votre société. Un professionnel va définitivement aller plus loin que ce qui est attendu, agir un peu comme consultant et aller chercher de l’information stratégique, plutôt que de se cantonner dans une neutralité passive. Voilà la raison pour laquelle il faut bien briefer l’interprète avant le départ. Lui fournir tous les documents pertinents pour le vocabulaire à préparer. Sur place, il faut le mettre dans le coup au sujet du processus de négociation, des tactiques à adopter et de la démarche à suivre. S’il faut rapidement corriger le tir, l’interprète en est aussitôt averti.

L’interprète jouera éventuellement un rôle de responsable du protocole en identifiant à la table de négociation les bonnes personnes selon le statut, le rôle joué et la personnalité de chacun. Tout en mémorisant les noms et titres de tous. Notre compatriote s’adresse directement (contact des yeux) au numéro un de l’autre partie. Des pauses fréquentes sont obligatoires. S’il faut reformuler une explication pour tout clarifier, tant mieux, les deux parties y gagneront. On n’osera probablement pas vous poser de sous questions de peur d’être impoli, donc vaut mieux faire l’impossible pour assurer la clarté du message.

Dans son unique périple en Chine, en passant à Hangzhou, le maire Jean Drapeau a soulevé l’hilarité de toute notre salle de banquet lorsqu’il a pressé ses nouveaux amis d’agir rapidement pour venir présenter la magnifique exposition qui eut lieu l’année suivante, en 1986, à Montréal. L’habile tribun leur lança donc : « Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. » L’interprète a cru comprendre : « Il faut battre son frère quand il est chaud. » La journaliste de la Gazette rapporta le contre-sens dans son compte-rendu de la journée. Heureusement, au pays de l’enfant unique, il n’y avait pas tellement de frères ni de sœurs à tabasser. De son côté, Jean Duval m’a raconté qu’il était tellement gênant de traduire en chinois des histoires salaces et qu’il contournait la difficulté en racontant des farces de newfies. Et tout le monde se régalait en même temps. Très important. Mais pas pour les mêmes raisons.

LE CONTEXTE CULTUREL
D’un contexte culturel à un autre, plusieurs subtilités à percevoir, les animaux, les couleurs, les parties de l’anatomie et les chiffres prennent un sens différent, sans oublier la litanie des insultes à géométrie variable.

Les métaphores animalières sont parfois très utiles comme celle attribuée au pragmatique Deng Xiaoping : « Peu importe que le chat soit noir ou blanc, pourvu qu’il attrape la souris ». Dans ce cas, pas de transfert culturel. Tout est clair, même pour nous. Par contre, dans la ménagerie orientale, les douze animaux du zodiaque y prennent déjà une personnalité différente à cause des qualités et des pouvoirs qui leurs sont attribués. Le plus éminent d’entre eux se nomme dragon, une créature tout à fait mythique. Naître pendant cette année faste représente un gage de réussite pour le nouveau-né. Bruce Lee, star des films de kungfu, a l’honneur de s’appeler « Petit Dragon » pour la majorité de ses admirateurs.

À classer également dans la catégorie des bons animaux, le mignon panda noir et blanc qui a été élevé au rang d’icône sacré en Chine populaire. À lui seul, le panda monopolise toute la protection et l’affection dont aimeraient bien jouir le tigre et l’éléphant, pour ne nommer que ceux-là, puisqu’ils sont massacrés peu importe où ils se trouvent sur la planète pour certaines parties de leur anatomie ou l’ivoire. Tandis que la chauve-souris des cavernes humides effraie les Occidentaux, elle est un signe de bonne fortune aux yeux des Chinois. À Macao, les toits de certaines portes du casino de l’hôtel Lisboa ont été construits en forme d’ailes de chauve-souris pour mieux enrichir les joueurs.

Dans le club des animaux indignes, le chien occupe la première place. Dans la littérature moderne, chez plusieurs auteurs, le chien sert toujours à désigner les êtres les plus vils. Pendant la Révolution culturelle (1966-1976), les politiciens déchus étaient qualifiés de « chiens rampants ». Une compagnie de cellulaires comme Fido ne pourrait certainement pas utiliser la gent canine pour y mousser sa publicité comme c’est le cas au Canada. Et pourtant, on en mange des ragoûts en hiver pour se donner de l’énergie. Ce qu’on ne déguste toutefois pas en Chine, c’est l’escargot, délicieuse petite bête jugée répugnante.

Dans toutes les sociétés, les couleurs sont très bien codifiées et, comme c’est le cas dans notre industrie de la publicité, il y a bel et bien un langage des couleurs. Surtout à l’époque de la Chine rouge, la place d’honneur va au rouge, signe de réjouissances, de bonheur et de révolution. Le drapeau rouge comme les décorations du nouvel an lunaire ou de la fête nationale du 1er octobre confirment cette idée. J’ai au moins trois proches amis dans la trentaine qui portent le prénom Hong en souvenir de la ferveur révolutionnaire de leurs géniteurs des années de la lutte des classes.

Le jaune figure aussi dans la catégorie des nobles couleurs puisqu’il symbolise le pouvoir impérial. Son usage est donc limité. Un privilège à respecter. C’est donc l’Empereur jaune et tous ses descendants. Le fleuve Jaune, berceau de la civilisation. La terre jaune. Le métal or tant convoité. Le réalisateur Zhang Yimou et l’actrice Gong Li qui nous ont donné « La Terre jaune » et « Le Sorgho rouge » ont beaucoup joué sur la symbolique des couleurs dans ces films-cultes.

Le blanc doit être évité dans nos rapports avec autrui puisqu’il renvoie à la mort plutôt qu’à la pureté. Les rites funéraires en sont marqués. L’exception qui confirme la règle c’est la femme chinoise qui apparaît en blanc à son mariage, mais on la verra également toute vêtue de rouge à la même cérémonie nuptiale. De même, tout ce qui est noir est généralement mauvais comme les « sociétés noires », c’est-à-dire les triades du monde interlope.

Dans une catégorie à part, le vert doit être pris avec des pincettes parce qu’il ne signifie pas toujours nature et environnement. En effet, ne portez jamais de chapeau vert lorsque vous voyagez en Chine, et même si vous voulez jouer un bon tour à un ami, vous ne pourrez jamais en acheter un parce que le porte chef verdoyant sert à désigner le monsieur cocu.

ANATOMIE, CHIFFRES ET INSULTES
Les parties de l’anatomie fournissent un autre langage exotique. La « face » réunit tout ce qui touche à l’honneur, la réputation et l’ego de la personne. Nous y consacrerons plus tard toute une tranche de cette chronique parce que, partout en Asie, il faut donner de la face à ses partenaires et, surtout, éviter de leur faire perdre la face. Parmi les « cinq organes », le foie est associé à la bravoure et à la vaillance comme à la sincérité et à la franchise. Rien de semblable dans notre univers culturel. Une certaine complicité existe entre le cœur et l’esprit : en chinois, psychologie se dit « science du cœur ». Un traité de mauvaises relations humaines publié en 1911 qui fut vite banni porte le titre de « Visage épais et cœur noir » ce qui veut dire : arrogance et mauvaise foi

Pendant tout un millénaire, soit de la dynastie Tang (618-907 de notre ère) jusqu’à la prise de pouvoir par le Parti communiste, la pratique des pieds bandés a profondément affecté toute la société. Le pied de la femme était ainsi un objet érotique et il est facile d’imaginer que les artistes ont élaboré toute une littérature autour de cette partie choisie du corps. Bien entendu, l’érotisme chinois s’étend bien au-delà de cette pratique féodale et une langue poétique aussi riche exprime la sexualité en des termes tout à fait inédits dans nos langues occidentales. Les jeux des « nuages et de la pluie » présentent en même temps des tas de pièges à éviter. Par exemple, n’allez pas demander à une femme si elle sait « jouer de la flûte ». La « tête de tortue » tout comme les raisins, sont à manipuler avec soins. Pour plus d’éclaircissements, consultez les savants travaux de Robert Van Gulik (1910-1967), sinologue et diplomate érudit des Pays-Bas.

Abordons aussi les meilleurs et les pires chiffres de monsieur et madame-tout-le-monde. Examinez les cartes d’affaires bilingues et vous trouverez une abondance de chiffres 8 dans les coordonnées des amis chinois. Bon exemple de superstition, le 8 procure chance et prospérité. Et on en abuse vraiment. Ainsi, pourquoi pensez-vous que les Jeux olympiques de Beijing commenceront à 8 heures, le 8e jour du 8e mois de 2008? À l’opposé, le chiffre 4 est homophone de mort et tous les fils du Dragon essaient de l’éviter à tout prix. Personnellement, surtout pour faire rire mon vieil ami vietnamien Guillaume, j’ai refusé le siège 44 dans un avion vers le pays de Ho Chih Min, et la préposée de l’aéroport de Hong Kong n’a pas posé la moindre question avant de m’assigner avec sourire un autre siège. En cantonais, habiter au 14e étage, c’est « mourir à jamais » tandis qu’au 18e, c’est espérer devenir « riche à jamais », souligne le sérieux Guide Bleu de Gallimard. Donc, pas étonnant que les 4e étage n’existent tout simplement pas dans les quartiers chinois. Même phénomène pour le 13e étage chez la plupart des Occidentaux.

Cette magie des chiffres fait en sorte que les gens étaient prêts à payer de véritables petites fortunes pour s’approprier, par exemple, la plaque d’immatriculation numéro 1997 à l’approche du 1er juillet de la rétrocession de Hong Kong. Nous avons interviewé l’heureux propriétaire de la Mercedes pour un documentaire et ce monsieur ne s’est pas fait prier pour apparaître (gratuitement) dans notre reportage diffusé sur TV5. De même, lisait-on récemment, l’heureux propriétaire du # de cellulaire 13333333333 s’est départi d’une petite somme rondelette afin de devenir l’unique détenteur de ce petit prestige unique dans l’empire.

De bonnes et d’affreuses insultes? Toutes relèvent de la même noire méchanceté mais, de notre point de vue, en traduction littérale, certaines peuvent nous paraître tout à fait inoffensives et même drôles. Bon exemple, le Gaulois en vous serait-il furieux de se faire traiter d’«œuf de tortue» ? Peut-être pas à première vue, mais wangba dan demeurera encore pour 10 000 années à venir l’outrage incontestable. Par une mauvaise traduction, le grand timonier Mao Zedong a cru s’être fait traiter de «vieille pute» par le chef du Kremlin, Nikita Khrouchtchev, de la faute de l’interprète qui a littéralement parlé de «vieille botte», a relaté un témoin russe en entrevue dans un documentaire.

Par contre, lorsqu’il s’agit de chefs politiques vilipendés par le régime de Beijing, les subtilités culturelles ne jouent pas tellement, et les invectives les plus explicites pleuvent sur les «ennemis» de la Chine. Chris Patten, dernier gouverneur de Hong Kong, s’est fait qualifier de «putain de l’Orient» et de «serpent». Margaret Thatcher est devenue la «femme puante». Les dirigeants de Taiwan comme les présidents Lee Teng-hui et Chen Shui-bian ont droit à des étiquettes pas très fleuries chaque fois qu’ils font un pas de plus sur le chemin proscrit de l’indépendance de l’île. Pour en savoir plus long sur les injures à bien retenir (afin de ne jamais s’en servir), James J. Wang, diplômé de l’Université de Beijing, a publié un petit traité en la matière : « Outrageous Chinese ». Petit recueil sans pareil navigant entre l’humour et la vulgarité d’un argot épicé. Sans jamais tomber dans l’ennui total pour les fous de la langue.

QUELQUES BONS RACCOURCIS
Dans les pays propagandistes, les autorités toutes puissantes ont inventé ce que George Orwell, auteur de 1984, a nommé le «parlé communiste» afin de mieux asséner les messages lancés d’en haut. Les slogans politiques résument bien toutes les campagnes politiques en des formules succinctes et faciles à retenir. De grands principes maoïstes comme «marcher sur deux jambes» et «compter sur ses propres forces» ne sont que deux exemples parmi tant d’autres. On peut s’en servir à toutes les sauces et les adapter au besoin. Depuis les réformes de Deng Xiaoping, «servir le peuple» est facilement devenu «servir le dieu argent» en ajoutant un seul caractère. Dans la même veine, Pierre Bernier, habile administrateur de Harris Farinon à Shenzhen m’avait beaucoup fait rire en l’entendant répéter en chinois 101 : «No money, no candy». Je suis certain que tous ses collègues comprenaient très bien sa crainte de tomber dans le rouge pour la compagnie de télécommunication. Les jeux de mots et les rimes font bien rigoler.

À la chinoise ancienne ou moderne, vous pouvez inventer des formules mathématiques pour graver dans l’esprit vos principes de fonctionnement. La nouvelle formule des «cinq communications» ou celle des «cinq interdits» vous permettra de passer en douceur plusieurs bons messages. Vos interlocuteurs en riront d’abord, mais ils n’oublieront jamais le contenu. Les «trois représentations», les «quatre modernisations», les «huit vertus» font déjà partie de la mémoire collective de tout bon Chinois.

Autre mode de communication pratique lors des sessions de marchandage: compter les chiffres de un à dix avec les cinq doigts de la main droite. Le geste le plus fréquemment utilisé, le chiffre un, consiste à montrer le pouce à la verticale pour signifier que c’est excellent (signe pourtant vulgaire à déconseiller en Australie). Dans d’autres situations, dresser l’auriculaire veut tout simplement dire : «le dernier des derniers» pour soi-même par modestie ou pour un autre. Et toujours éviter de pointer l’index vers une autre personne en lui parlant, en entrevue, signe d’impolitesse. Un sympathique professeur de l’Université de Montréal dont le fils a grandi au Québec nous disait être outré de se faire appeler par son propre descendant par un geste comminatoire de l’index en crochet. Pourtant rien de si répréhensif pour nous.

Les paroles s’envolent comme un lâcher de ballons, les écrits restent. Le bloc note placé à la portée de la main rend certainement de précieux services, et ce, en toutes circonstances. Sinon, on confirme rapidement par courriel ou télécopieur ce qui a été convenu plus tôt.

Prochain sujet de cette chronique: le restaurant et les banquets où tous se convergent obligatoirement pour construire des ponts de communication. Mais, attention, si le but en est de bien vous ravitailler en nourritures terrestres, c’est aussi la place pour se mettre les pieds dans les plats, si vous ne chassez pas le naturel. Le temps de passer à travers les huit plats de la gastronomie !

Site d'intérêt pour les sinophiles du Québec: www.lechinois.ca

Fait à Montréal le 14 octobre 2005.


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