Stratégie canadienne en commerce électronique
Ottawa y consacrera 50M$ en trois ans

Dossier réalisé par Daniel Allard et Sylvie Lambert
Ce dossier a reçu une commandite du bureau de Québec de Développement économique Canada

SOMMAIRE DU DOSSIER


C'est en sollicitant des projets auprès des milieux d'affaires et des organismes intermédiaires du Québec que Martin Cauchon, ministre du Revenu national et secrétaire d'État responsable de Développement économique Canada (DÉC), a amorcé la PHASE I de sa stratégie d'action en commerce électronique, le 15 septembre dernier. Et il n'avait pas les mains vides! Ottawa a décidé de consacrer 50 millions $ à cette fin, pour les trois prochaines années, seulement au Québec.

Les projets qui seront soumis doivent être de nature à stimuler et faciliter l'adoption et l'implantation du commerce électronique au sein des PME québécoises. La date limite pour cette PHASE I est établie au 31 décembre 1999. Il reste donc 45 jours aux promoteurs pour déposer une demande d'aide et présenter leurs propositions.

Déjà annoncée en mai dernier, la stratégie a aussi pour objectif de susciter des investissements privés de plus de 200 millions $. Elle cible d'abord les promoteurs de biens et services en commerce électronique, les PME utilisatrices, les réseaux de soutien et les communautés d'intérêt.

Un gros plus
pour faire de Québec
"la capitale du web d'ici 2002"!

L'initiative gouvernementale a tout pour particulièrement réjouir Pierre Shedleur, qui à titre de président de la Chambre de commerce et d'industrie du Québec métropolitain, comme c'est la coutume à chaque automne, y est allé d'un gros coup de canon, à l'occasion de son discours de la rentrée de septembre. "Faire de Québec la capitale du web d'ici 2002", a-t-il alors lancé comme défi à toute la grande région de la capitale du Québec. Teinté d'Internet, ce discours de septembre 1999 ne manquait pas d'audace. L'objectif est ambitieux et il oblige d'autant ses promoteurs à rapidement passer de la parole aux actes. L'équipe de la CCIQM a d'ailleurs décidé de travailler en ce sens avec l'accord d'autres organisations et des autres chambres de commerce de la région. Un Comité inter-Chambres est d'ailleurs à l'oeuvre et doit présenter son plan d'action d'ici peu!

Indice intéressant à mettre ici en perspective, les statistiques de la Banque de développement du Canada (BDC) révèlent que c'est son secteur Est du Québec qui est actuellement le premier secteur au Canada pour la proportion de financements accordés à des industries fondées sur le savoir et à des entreprises exportatrices.

CINQ OBJECTIFS

Ce financement du gouvernement fédéral, qui ne constitue pas un apport d'argents neufs au sein de DÉC, mais plutôt un substantiel réalignement de priorités, se concentre sur cinq objectifs:

  • adoption du commerce électronique par les PME québécoises;

  • commercialisation des biens et services des fournisseurs de biens et services en commerce électronique;

  • démarrage d'entreprises et de micro-entreprises en commerce électronique;

  • rayonnement international du Québec en matière de commerce électronique;

  • développement d'un environnement favorable à l'expansion du commerce électronique.

LES ORGANISATIONS VISÉES

La stratégie veut favoriser les projets impliquant plusieurs partenaires. On souhaite donc des projets présentés par un groupe, un partenariat ou un consortium. Concernant les fournisseurs de biens et services, elle vise les entreprises ou organismes dont les activités principales sont reliées à la recherche, au développement, à la conception de produits, de services ou de solutions en commerce électronique et en technologie de l'information. Concernant les utilisateurs, elle vise les entreprises ou organismes utilisateurs actuels ou potentiels du commerce électronique. Enfin, concernant la communauté d'intérêts, elle vise l'ensemble de l'industrie et tous les intervenants en commerce électronique, dont les réseaux d'appui, les associations sectorielles, les centres de recherche, les universités et les agences et ministères gouvernementaux.

Les projets admissibles devront inclure les caractéristiques suivantes:

  • être rassembleurs, en étant le fruit de partenariats ou de réseaux;

  • être collectifs, en ayant un impact sur un groupe de PME;

  • être exemplaires, en inspirant ou stimulant la mise sur pied de projets similaires dans une autre région ou pour un autre secteur d'activité, permettant ainsi de réaliser des économies d'échelle;

  • être réalisés au Québec, en vue d'une implantation au Québec;

  • permettre l'atteinte d'objectifs en lien avec les priorités du gouvernement du Canada, de l'agence et des entreprises telles l'innovation, la productivité et la qualité, le développement des marchés d'exportation, l'entrepreneurship, l'investissement et la création d'emplois.

Une aide financière basée sur un partage de coûts peut par ailleurs être accordée aux promoteurs démontrant leur besoin financier pour l'élaboration de propositions de projets de grande envergure répondant aux objectifs de la stratégie. Par exemple, l'aide financière pourrait servir à financer la recherche de partenaires et de sources de financement pour la réalisation ultérieure du projet. Un babillard électronique mis en place sur le site Internet de DÉC permet entre autres de faciliter la recherche de partenaires pour les types de projets proposés.

Pas de limite maximale
par projet

DÉC a prévu investir 50M$ pendant les trois prochaines années sous forme d'aide financière remboursable ou non remboursable selon la nature du projet. Il n'y a pas de limite maximale pour un projet. Cette aide sera établie en tenant compte du partage des coûts admissibles au programme entre le gouvernement du Canada, le promoteur du projet et ses partenaires. DÉC lancera périodiquement des appels de propositions rejoignant les objectifs de la stratégie et fera appel à l'expertise d'un comité consultatif pour seconder l'évaluation des propositions présentées. Ce comité est formé de membres provenant des secteurs public, privé et universitaire. Ce comité consultatif, formé de gens du milieu et d'experts en commerce électronique, validera donc le bien-fondé des propositions soumises au 31 décembre et fera des recommandations à DÉC, et ce, à compter des premières semaines de l'an 2000.

On peut se procurer les documents relatifs à la stratégie en commerce électronique à partir du site internet de Développement économique Canada (www.dec-ced.gc.ca).

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LES 10 CHOCS DE L'INTERNET
SELON LOUIS MASSICOTTE

Président de Net Création, Louis Massicotte a mis en marché, en septembre, NewsEmailer et nStein, des outils qui risquent d'encore accélérer la "révolution Internet". Conférencier invité devant les membres de la Chambre de commerce et d'industrie du Québec métropolitain, il a récemment exposé sa vision des chocs qu'occasionnera la venue d'Internet dans le paysage de l'économie du futur. Cinq chocs conduisent à des MOINS DE... et cinq autres à des PLUS DE...: 

MOINS de fax, grâce à la généralisation du E.mail;
MOINS d'imprimerie, surtout que le web crée les "catalogues vivants", le rêve de tous les publicistes;
MOINS de meetings à l'extérieur du bureau, grâce à la vidéo-conférence;
MOINS de téléphones et d'appels interurbains, avec le E.mail qui sauve du temps en évitant le "ping-pong" des retours d'appels;
MOINS de lectures impertinentes, grâce au "journaux internet personnalisés";


PLUS d'anglais, qui va devenir la langue universelle;
PLUS de $US, qui va devenir le dollar universel, la monnaie forte et convertible de la "planète web";
PLUS d'achats en ligne;
PLUS de télévision sur le web en direct (et la mort du câble!). Le mot VIDÉO est le mot le plus important du web;
PLUS de transactions internationales, car on pourra acheter tout, partout!

Que faire pour se préparer à tous ces chocs? "Il faut s'y préparer tous les jours", pense Louis Massicotte, qui conseille aussi à ceux qui craignent encore d'utiliser une carte de crédit sur Internet de se munir d'une carte avec une marge de crédit de seulement 100$ ou 200$, histoire de prévoir les mauvais coups des fraudeurs sur votre chemin.

D'ici 5 ans, selon l'OCDE,
télévision, téléphone, câble et web
vont se fondre en un seul instrument!

Chose certaine, l'impact d'Internet en matière de solutions d'affaires semble déjà sans limite. C'est par exemple l'Internet qui a fait renaître le marché de Bummis (www.bummis.com), une petite PME montréalaise qui fabrique des couvre-couches imperméables pour les couches en coton! Certaines entreprises font même uniquement des affaires à partir du web et les statistiques montrent qu'elles sont toutes généralement profitables!

LES NEUF CIBLES DE LA STRATÉGIE CANADIENNE

La stratégie canadienne comporte neuf cibles. Pour chacune, un exemple de ce qui est escompté a également été mis en perspective, afin d'aider les promoteurs de projets.

Trois cibles ont des retombées qui bénéficient aux FOURNISSEURS DE BIENS, DE SERVICES ET DE SOLUTIONS:

Cible 1 : Favoriser la création de nouvelles entreprises fournissant des solutions en commerce électronique.

Activité recherchée: Mise sur pied d'une ressource d'appui financier ou autre au démarrage de nouvelles entreprises fournissant des solutions en commerce électronique, notamment en région. 

Exemple: www.youngnavigators.com
Young Navigators Program (Ontario)

Cible 2 : Assurer la recherche continue de nouvelles solutions en commerce électronique et leur commercialisation.

Activité recherchée: Création d'un centre d'expertise ou d'un réseau d'innovation qui appuierait la recherche et le développement ainsi que la mise en marché des résultats de recherches reliées au commerce électronique.

Exemple: http://nce.nserc.ca
Réseaux de centres d'excellence (RCE)

Cible 3 : Faciliter la commercialisation à l'étranger des produits et des services des fournisseurs québécois de biens, de services et de solutions en commerce électronique.

Activité recherchée: Élaboration et mise en oeuvre d'un plan de commercialisation internationale de produits et de services québécois en commerce électronique.

Exemple: www.virtualtradewinds.com
Virtualtradewinds, une foire virtuelle pour les professionnels de l'industrie des technologies de pointe.  

Trois autres cibles ont des retombées qui bénéficient aux UTILISATEURS:

Cible 4 : Permettre un meilleur repérage et une plus grande visibilité des micro-entreprises, de leurs produits et de leurs services, de même que faciliter les transactions entre elles et avec elles.

Activité recherchée: Création et mise en place et de plates-formes pour micro-entreprises permettant aux clients potentiels de les identifier et de traiter avec elles via Internet.

Exemple: www.advoco.com

Advoco est un marché virtuel de services de professionnels de divers domaines d'expertise.

Cible 5 : Aider les PME québécoises sous-traitantes des grandes entreprises québécoises à s'adapter aux nouvelles exigences de leurs clients.

Activité recherchée: Développement et mise en place de plates-formes de sous-traitance pour les grandes entreprises et les PME.

Exemple: www.tesco.co.uk/information/tesco_information_exchange/tie.htm

Tesco, le plus important distributeur de produits alimentaires anglais, a mis en place un extranet lui permettant de traiter avec ses fournisseurs.

Cible 6 : Stimuler l'exportation des produits et des services des PME par le commerce électronique.

Activité recherchée: Création et mise en place de plates-formes permettant le commerce électronique international et regroupant les produits et les services de PME d'un même secteur d'activité ou d'une même région.

Exemple: www.frenchfoodfinder.com

French Food Finder est un service de mise en relation commerciale par Internet destiné aux professionnels de l'industrie agroalimentaire de tous les pays.  

Les trois dernières cibles ont des retombées qui bénéficient à la COMMUNAUTÉ D'INTÉRET:

Cible 7 : Lever les obstacles au développement du commerce électronique dans les régions.

Activité recherchée: Mise en place d'un réseau d'expertise en commerce électronique situé dans chacune des régions (hors de la grande région de Montréal).

Exemple: www.bmwi.de/english/en_infomaterial.html

Centres de compétences en commerce électronique, Allemagne.

Cible 8 : Développer de nouvelles expertises en commerce électronique au Québec.

Activité recherchée: Réalisation d'études, de travaux ou de recherches permettant la création et l'avancement de solutions ou d'outils en commerce électronique au Québec.

Exemple: www.cefrio.qc.ca

Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO)

Cible 9 : Faire de la grande région de Montréal un point focal du commerce électronique en Amérique du Nord.

Activité recherchée: Élaboration et mise en oeuvre de plans d'accueil et de prospection internationale pour l'accueil, dans la grande région de Montréal, de PME étrangères commerçant par Internet et ayant besoin d'un pied-à-terre en Amérique du Nord.

Exemple: www.region-numerique.org

La région française Nord-Pas-de-Calais est maintenant reconnue comme étant exemplaire en terme d'appropriation de la société de l'information.

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L'Équipe du Bureau de projets en commerce électronique

Le Bureau du commerce électronique compte deux personnes et il a été créé suite à l'annonce du fonds de 50M$ pour en assurer la gestion. L'équipe travaille de Montréal, mais coordonne les activités sur l'ensemble du territoire du Québec. Elle dispose aussi d'un responsable en commerce électronique dans chacun des bureaux régionaux de DÉC :

Diane Bellon, coordonnatrice chef
Tour de la Bourse
800, square Victoria
Bureau 3800, C.P. 247
Montréal (Québec) H4Z 1E8
Tél. : (514) 283-8867
Téléc. : (514) 283-8429
Adresse électronique : e-com@dec-ced.gc.ca

Responsable régional (Québec-Chaudière-Appalaches)
Clément Godbout
Développement Économique Canada
112, rue Dalhousie, édifice John-Munn 2e étage
Québec, Québec G1K 4C1
Tél.: (418) 648-4826
Téléc. : (418) 648-7291

 

 Il n'y a pas de bonnes raisons pour ne pas avoir de site Web

par Sylvie Lambert

Internet permet maintenant aux entreprises, sans égard à la taille, de développer la vente  électronique à peu de frais, en intégrant à la fois les  données, le son et l'image dans la diffusion d'information. Voilà ce qu'a voulu démontrer, dans le cadre du Forum régional sur l'entrepreneurship organisé par la Chambre de commerce régionale de Sainte-Foy le 23 octobre dernier, le président et fondateur de Masseco.com, lors de sa conférence sur le commerce électronique.

Francis Masse, un diplômé de l'Université Laval, a d'abord oeuvré comme premier infographiste au sein de Cossette Communication Marketing. Ayant développé une riche expertise, à la fois comme publicitaire et programmeur, il fonde ensuite sa propre entreprise. Selon sa propre expression, cette entreprise qui a "pignon sur net", a pour mission de conseiller et de former les gens d'affaires dans l'élaboration de stratégies marketing efficaces, adaptées au commerce électronique.

Pour lui, le commerce électronique, c'est en fait "de la vente par correspondance de produits et de services, par le biais de l'électronique"! Le média électronique se distingue toutefois des autres médias par son instantanéité, son pouvoir de diffusion et d'interaction. Ainsi, la notion de proximité géographique disparaît. Internet confère aux entreprises non seulement le don d'ubiquité, mais aussi le pouvoir de transiger instantanément et directement avec les clients. 

Peu importe les objections que peut susciter le commerce électronique, monsieur Masse soutient "...qu'il n'y a pas de bonnes raisons pour ne pas avoir de site Web". Il suffit d'abord d'être "branché", c'est-à-dire de maîtriser les mécanismes de navigation sur le "net", le courriel, etc... La méconnaissance de l'outil informatique n'est pas un obstacle en soi, puisqu'il est relativement facile d'y remédier. Il n'est donc pas nécessaire d'être un expert en informatique. Quant aux risques relatifs aux paiements, les transactions effectuées à distance par le biais de l'électronique sont relativement sécuritaires. D'une part, il est beaucoup plus risqué, pour le consommateur, d'être victime de fraude, lorsque celui-ci perd le contact visuel de sa carte de crédit (en la remettant à un commis ou à un serveur), alors qu'il est maintenant quasi-impossible d'intercepter un numéro de carte de crédit lors de transactions électroniques. D'autre part, comme il s'agit de vente par correspondance, c'est l'entreprise qui vend qui assume les risques relatifs aux paiements. Pour minimiser les risques de fraude, l'entreprise peut prévoir d'autres modes de paiement (compte de crédit standard ou code d'accès par un mot de passe, etc.).

LA PROBLÉMATIQUE LIÉE AU COMMERCE ÉLECTRONIQUE SE SITUE DAVANTAGE DANS LE CHOIX DE LA STRATÉGIE MARKETING À ADOPTER

En l'occurrence, il énonce trois règles fondamentales qui doivent servir de guide pour la création d'un site Web:

1-         Il est primordial, pour le dirigeant d'une entreprise, de miser sur le plus petit dénominateur commun qui caractérise son offre (que ce soit pour un produit ou un service). L'exclusivité peut se refléter dans le produit, le format, la présentation ou le service. Dans le contexte de mondialisation du marché, la spécificité, l'originalité ou l'exclusivité de l'offre revêt une importance particulière. Il est impératif, pour l'entreprise, de structurer l'information de façon à mettre en évidence les éléments discriminants, afin de se positionner par rapport à la concurrence. De plus, si on tient compte des caractéristiques propres à la clientèle potentielle actuelle, l'offre doit répondre à ces critères d'exclusivité, de nouveauté, d'originalité, recherchés plus spécifiquement par les utilisateurs du net.

2-         Après sa création, le site Web doit constamment être mis à jour. Il faut que ça bouge et que ça bouge vite! Internet est incomparable par rapport aux autres médias, à cause de son instantanéité. Il est tout à fait adapté à une stratégie marketing à développement, parce qu'il permet à l'entrepreneur d'être à l'affût et de réagir rapidement aux changements qui surviennent autant à l'interne qu'à l'externe. Il ne suffit pas de procéder à la conception d'un site Web. Il faut constamment le réaménager, de façon à diffuser l'information la plus récente et la plus pertinente possible. Le dynamisme et la compétitivité souhaitables en affaires doivent être reflétés par le site. Il s'agit précisément de maintenir une longueur d'avance sur la concurrence.

3-         Le dirigeant de l'entreprise est la personne la mieux placée pour déterminer les éléments à diffuser lors de la construction de son site Web. C'est celui qui connaît le mieux son entreprise et ce qu'il est en mesure d'offrir. Voilà pourquoi il est important pour l'entrepreneur d'acquérir une formation et de recourir aux conseils de spécialistes qui pourront le guider autant pour le contenant que pour le contenu lors de la conception et à la mise à jour de son site Web. Grâce à cette formation, l'entrepreneur prend pleinement possession de son site. Ainsi, il peut contrôler directement, sans intermédiaire et sans délai, le contenu de l'information.    

Quoi qu'il en soit, le commerce traditionnel continuera d'exister, puisqu'il a fait ses preuves et qu'il répond aux besoins d'une majorité de consommateurs. Internet n'est qu'un outil supplémentaire qui permet à l'entrepreneur d'entretenir les relations qu'il établit avec sa clientèle habituelle, tout en accédant au marché international. Le développement du commerce électronique dépendra à la fois de l'évolution de la technologie et des mentalités. Dans les faits, l'émergence progressive et rapide des échanges commerciaux numérisés modifie considérablement la dynamique des marchés à l'échelle mondiale. Dans ce contexte, il est capital, pour les dirigeants d'entreprises, de prendre le virage technologique. La création d'un site Web et, simultanément, l'adoption de stratégies marketing efficaces permettent de se positionner et de maintenir une avance sur la concurrence. "On ne sait pas si cela va marcher, mais on ne peut pas ne pas y être", conclut le spécialiste.

          

À QUÉBEC, LE RÉGIME FISCAL REND LES CDTI ENCORE PLUS INTÉRESSANTS

Le critère d'admissibilité portant sur la proportion d'activités admissibles devant être exercées dans un immeuble désigné a été retiré. Jusqu'alors, une société pouvait s'installer dans la Cité du multimédia, le Centre national des nouvelles technologies de Québec (CNNTQ) et les Carrefours de la nouvelle économie (CNE) si elle exerce principalement des activités reconnues par le Bureau de développement de la nouvelle économie (BDNE). Il est apparu que le critère pourrait empêcher une société qui le désire de regrouper l'ensemble de ses activités dans le même immeuble. Afin de faciliter le regroupement de leurs activités par les sociétés qui le désirent, ce critère d'admissibilité a donc été retiré, mais seuls les salaires relatifs à des activités reconnues continueront de donner droit au crédit d'impôt.