Incoterms 2000
Après dix ans, la mise à jour apporte peu de neuf

 

(CMQC) La Chambre de commerce internationale (CCI) a publié une sixième version des Incoterms. Les nouveaux termes sont entrés en vigueur le 1er janvier 2000. Depuis cette date, il est donc recommandé de faire référence aux Incoterms 2000 dans les contrats internationaux de vente et de distribution afin de préciser les obligations des parties relatives à la livraison des marchandises. Les Incoterms sont une série de termes commerciaux (FOB, COB, FAS, etc.) très utilisés dans le commerce international et qui, avec leurs règles d'interprétation, permettent de délimiter les responsabilités respectives des vendeurs et des acheteurs. Dans l'ensemble, la version 2000 ne comporte que peu de modifications par rapport à la version précédente qui datait de 1990.

Maintenant, le vendeur dédouane à l'exportation
et l'acheteur à l'importation

Parmi les changements significatifs, les Incoterms 2000 inversent, pour les termes DEQ et FAS, les obligations de dédouanement et de paiement des droits qu'avaient autrefois les parties. Dorénavant, ces obligations sont dévolues à la partie qui est domiciliée dans le pays dans lequel le dédouanement doit intervenir. Conséquemment, le vendeur a maintenant l'obligation de dédouaner les marchandises à l'exportation et l'acheteur celle de les dédouaner à l'importation.

 

RÉFORME IMPORTANTE DU DROIT DES SURETÉS AUX USA

Il importe aussi de savoir que les États-Unis connaissent présentement une réforme importante de leur droit des sûretés et que cela peut toucher très concrètement les gens d'affaires du Québec.

Présentement, lorsqu'un vendeur du Québec exporte un bien, ces droits en tant que propriétaire seront, dans la plupart des pays, régis par la loi du situs, c'est-à-dire la loi du lieu où est situé le bien après avoir été exporté. Il n'en sera plus de même dans plusieurs États américains à compter du 1er juillet 2001.

En vertu du nouvel article 9 UCC, la loi régissant les droits des parties, et notamment l'opposabilité aux tiers, sera généralement la loi du lieu du constituant, donc la loi de l'État dans lequel l'entreprise acheteuse a été incorporée. Par exemple, si un bien vendu se retrouve en Pennsylvanie mais que l'entreprise acheteuse est incorporée au Delaware, la réserve devra être enregistrée au Delaware.

Des petits détails qui font parfois toute la différence entre une transaction internationale réussie ou cauchemardesque.