Association Québec-France
2001 sera l'année du 30e anniversaire de sa fondation

par Daniel Allard

 

L’Association Québec-France, c’est celle qui existe de ce côté-ci de l’Atlantique, alors que l’Association France-Québec, c’est celle qui existe en Europe. Distinctes, les deux organisations sans but lucratif travaillent cependant de paire. Plus que jamais, d’ailleurs. Depuis la tenue, à Paris, du bureau commun des deux associations, en octobre 1999, il a été convenu qu’elles forment “...un réseau unique de représentativité de pensée et d’action avec chacune ses spécificités”.  

DEUX ASSOCIATIONS MAIS UN RÉSEAU UNIQUE
À l’ère de la mondialisation, elles présentent dorénavant un réseau d’amitié franco-québécois, unique, avec deux points d’ancrage en France et au Québec déterminés à travailler, à l’avenir, au coude à coude et non en face à face. “Cela fait donc de nous une force de plus de 10 000 membres, avec 90 [sections] régionales dans nos deux pays. En présentant ainsi notre réseau, nous décuplons nos forces, nous présentons un visage uni et une capacité de mobiliser dans toutes les régions de la France et du Québec”, explique Pierre Provost, un Gaspésien résidant à Paspébiac et aussi président national de l’Association Québec-France.

Cette initiative de projeter une image différente de deux des institutions de la coopération franco-québécoise arrivait dans un contexte propice. Depuis lors, les militants québécois besognent à monter une programmation pour faire honneur à leur trente ans de fondation.

En 2001, au Québec, deux événements marqueront cette année spéciale. D’abord l’accueil du Congrès biennal et des 500 participants attendus, au Centre des congrès de Québec, du 6 au 9 juillet (après ceux de Carleton en 1997, de Tours en 1999 et avant le retour en France en 2003, probablement à Annecy). Ensuite, les manifestations entourant spécifiquement le 30e anniversaire de fondation de l’organisme québécois, qui cette fois “...devraient se concentrer à Montréal, durant l’automne”, explique Claudine Lussier, agente d’information à l’Association Québec-France.

Il n’y aura donc pas d’extravagance pour fêter les trente ans, car les ressources restent toujours rares dans ce monde des ONG. Le Consulat général de France à Québec, avec sa contribution annuelle de 500 000 FF (environ 125 000 $), donne un premier souffle à la permanence, magnifiquement bien située, au 9 de la Place Royale, dans la maison Fornel, à Québec, mais ne permet pas les grands projets.

Actuellement, les quelque 3 500 membres au Québec sont particulièrement concentrés dans la région de la capitale, avec Québec (384), Les Seigneries (300) et Rive-Sud (100), pour un total approchant 800 membres (25%), alors qu’ils proviennent peu de la métropole, Montréal (229) et Laval (200). Mais ils sont d’abord aux quatre coins du Québec, puisque l’association compte 24 associations régionales, en plus d’une commission de généalogie. En France, les 65 régionales totalisent 8 500 membres.

L’association a aussi son propre site Internet depuis 1995. Mais ce qui lui donne sa plus grande visibilité, c’est encore sa revue trimestrielle QUÉBEC FRANCE, le magazine de l’actualité franco-québécoise, publié depuis 25 ans maintenant.

OUVERTURE SUR LES PRÉOCCUPATIONS ÉCONOMIQUES
Le fondement même de l’association est, et restera, de développer l’amitié entre les peuples. Il s’agit d’abord d’une association d’amitié et de convivialité ayant pour objectif de faire découvrir et aimer la France. Mais le questionnement à savoir si les gouvernements persisteront à financer autant des initiatives à caractères uniquement social et culturel est légitime.

Lors du congrès de Tours, en juillet 1999, il fut d’ailleurs question de la création d’une commission sur l’économie. La réflexion a été amorcée et les participants en ont beaucoup parlé sous l’angle de l’économie sociale.

La réflexion sur l’économie sociale
entamée au congrès de Tours
annonce peut-être des
changements d’orientation

Le réseau Québec-France/France-Québec n’a pas à se substituer aux chambres de commerce. Sans formaliser une vocation carrément économique, il représente tout de même un potentiel de réseautage d’opportunités formidable. Il y a d’ailleurs déjà un précédent en la matière. En France, dans la région du Nord-Pas-de-Calais, dans les années 1996-1997, c’est à l’initiative de France-Québec que s’est créé le plus gros club d’affaires franco-québécois qui réunit maintenant plus de 100 entreprises.

www.quebecfrance.qc.ca

 

10e anniversaire de l’Année francophone internationale

Francophonie au pluriel. Voilà le thème du colloque international qui se tiendra à la Sorbonne, à Paris, du 18 au 20 mai 2001, à l’occasion du 10e anniversaire de la fondation de l’Année francophone internationale. L’AFI est à la fois une publication annuelle et une organisation de la francophonie, qui a son siège à Québec, à l’Université Laval. À l’heure de la mondialisation, ce colloque s’interrogera sur quelles valeurs et quels échanges une francophonie diverse et multiculturelle peut-elle proposer?

INFO: www.francophone.net/AFI
Courriel: AFI@fl.ulaval.ca