3e Sommet des Amériques
Les trois travaux d'Amérique!

par Daniel Allard

 

Il y a eu les douze travaux d’Hercule et aussi ceux d’Astérix! Les 34 chefs d’État et de gouvernement qui se donnent rendez-vous à Québec, pour quelques jours, ne s’en imposent pas tant. Le contenu du 3e Sommet des Amériques n’est pas moins ambitieux pour autant. De quoi parleront-ils au juste, ces politiciens au sommet du pouvoir? Trois grands thèmes structurent les travaux préparatoires à l’adoption d’une déclaration finale que des millions de personnes attendent avec nervosité:

  • Renforcer la DÉMOCRATIE;

  • Créer la PROSPÉRITÉ;

  • Réaliser le POTENTIEL HUMAIN.

De quoi sera donc faite la ZLÉA, la fameuse Zone de libre-échange des Amériques annoncée? Avec quoi veut-on bâtir l’avenir? Pas facile de se prononcer! Il semble bien que la stratégie soit encore au stade de garder la porte grande ouverte sur tous les sujets possibles, afin de ne rien compromettre. En clair, il reste énormément de travail à faire.

Le prochain DOSSIER du cyberjournal COMMERCE MONDE Québec Capitale portera sur le thème du Sommet des Amériques. Publié à la mi-mars 2001, un mois avant le début du grand événement, il tentera de vous dévoiler les enjeux qui se dessinent derrière ce rêve d’un grand marché libre de l’Alaska à la Terre de feu, pour l’an 2005.

C’est un rendez-vous:
COMMERCE MONDE #22
le 15 mars 2001

 

Les gens d’affaires de Québec
seront au rendez-vous

Le Regroupement régional de valorisation du Sommet des Amériques, créé par huit organismes de la région de Québec regroupés autour de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain (CCIQM) a son plan de match afin de tirer profit du passage de cet événement unique à Québec en avril prochain. Le moment fort des gens d’affaires devancera cependant le Sommet de trois semaines, avec la tenue d’AmeriContact 2001, du 3 au 5 avril. Lisez notre entrevue avec Lawrence Cannon, pdg de cet événement d’affaires.

Par ailleurs, le 11e congrès du Regroupement des jeunes gens d’affaires du Québec, qui se tiendra dans la capitale, les 7 et 8 avril 2001, à l’hôtel Loews Le Concorde, où sont attendus 400 participants, aura également sa touche Sommet des Amériques. Un important volet “Amérique latine” est au programme. Les jeunes chambres de commerce du Québec n’ont actuellement aucune relation avec leurs homologues des pays de l’Amérique latine, les contacts s’étant limités à la France et aux États–Unis. Dans le cadre de ce congrès, la venue de jeunes personnalités d’affaires latino-américaines influentes dans leur milieu a donc été organisée. Et dès l’automne 2001, une mission commerciale de jeunes entrepreneurs québécois appuyés par les programmes de la Décennie québécoise des Amériques du ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec (MIC) se concrétisera.

Lors du congrès, le MIC remettra d’ailleurs La Sterne d’excellence, accompagnée d’une bourse de 4 000$, à une jeune personnalité d’affaires québécoise s’étant signalée par une présence active sur les marchés de l’Amérique latine ou des Antilles. (Les critères d’admissibilité et les démarches à suivre pour poser sa candidature au concours sont disponibles sur le site de la Décennie québécoise des Amériques:

www.dqa.gouv.qc.ca/evenements/sterne-excellence.html)

 

10e FORUM ÉCONOMIQUE
de la
Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain

“Trois Amériques, un seul horizon”

27 février 2001
au Hilton Québec
Tél.: 692-3853

LE CANADA DEMANDE DES CLARIFICATIONS SUR L‘ALÉNA EN MATIÈRE D’INVESTISSEMENTS AVANT D’ALLER PLUS LOIN AVEC LA ZLÉA

Un exemple récent des difficultés qui entourent les négociations d’un projet comme la ZLÉA a été clairement démontré lorsque le ministre canadien du Commerce international, Pierre Pettigrew, a fait savoir qu’il espérait discuter, au début de janvier 2001, avec son homologue mexicain, des clarifications du chapitre de l'Accord nord-américain de libre-échange, l'ALÉNA, qui porte sur les investissements.

Le Canada veut retirer de ce chapitre des balises trop restrictives pour les gouvernements des trois pays-membres. En fait, le chapitre de l'ALÉNA qui porte sur les investissements voulait donner des garanties aux investisseurs qui engageaient leur argent au Mexique. Mais, au fil des ans, l'interprétation donnée à ce chapitre par les tribunaux a mis en lumière des restrictions importantes à la marge de manoeuvre des gouvernements, notamment en matières d'expropriation et de transparence. Le ministre canadien estime que ce n'était pas l'objectif initial. Il réclame donc que les trois pays membres de l'ALÉNA clarifient la portée réelle de ce chapitre pour restaurer les pouvoirs des gouvernements. Mais surtout, M. Pettigrew ajoute que le Canada attendra de telles clarifications avant de s'engager dans des négociations sur le thème des investissements dans le projet, plus vaste, de zone de libre-échange des Amériques.