Forêt de Marie-Victorin
Une dot de calibre mondial pour Lévis

par Daniel Allard

 

Un trésor est caché dans les forêts du territoire le plus à l’ouest de la nouvelle Ville de Lévis. Très facile à trouver, il constitue en fait une dot que l’actuelle municipalité de Saint-Nicolas offrira à l’état presque brut, mais déjà doté d’une réputation internationale. Et le premier maire du Lévis post-fusion pourra se réjouir, sa ville aura déjà une notoriété internationale plus importante que prévu. Au lendemain de l’élection du 4 novembre prochain, s’il est moindrement visionnaire et qu’il évacue les embûches qui ont retardé le développement du projet de la Forêt de Marie-Victorin, il verra pousser en ses murs un quartier qui a déjà une large notoriété mondiale, même s’il est toujours à l’état virtuel.

Pour la ville de Lévis,
un rayonnement international inattendu

Belgique, Pologne, France à deux reprises, Angleterre, Guadeloupe, Mexique, Japon, Israël, Yougoslavie, Chine, Colombie: les maisons de la rive sud de Québec qui ont reçu la visite d’autant de délégations officielles étrangères à cause de leur caractère innovateur sont plutôt rares. C’est pourtant le cas pour celle du duo Jean-Marie Lavoie et Paul Brassard. Leur maison modèle a même été présentée à la Foire environnementale d’Italie, à Bologne, en octobre 2000, par le Gouvernement du Canada.

Parce que la première maison est bel et bien sortie de terre. Mais selon le témoignage des premiers intéressés, «c’est déjà 60 à 70 maisons qu’on devrait voir sur le site, si les choses avaient pu se dérouler plus rondement depuis la fusion Saint-Nicolas-Bernières», expliquent-ils avec de visibles petits pincements au coeur.

Pour l’instant, ils refusent de se décourager et pensent plutôt que la prochaine vague de fusion et la venue de la grande ville de Lévis permettra de remettre leur projet sur les rails. Ils continuent aussi de profiter de toutes les tribunes pour se faire connaître. Dernier succès en la matière: le Congrès des villes d’hiver.

«Les organisateurs de cet événement international tenaient à nous voir ici et nous ont même offert un kiosque à leur exposition», racontent les deux hommes rencontrés sur place, au Centre des congrès de Québec, avec plans, maquettes et des exemples des dizaines de reportages et d’articles dans les médias à travers le monde qui ont parlé de leur projet à ce jour. Avec le maintenant célèbre Hôtel de Glace de Québec, leur maison a d’ailleurs fait l’objet du programme d’une des visites techniques du Congrès des villes d’hiver tenu à Québec en février dernier.

TROPHÉE DE LA SCHL

Pour l’instant, si l’on veut visiter cette maison d’avant garde, il faut obligatoirement venir dans la région de Québec. La seule version construite du concept trône dans une jolie forêt de la rive sud du majestueux fleuve Saint-Laurent, près de Québec. Et sa petite histoire n’est pas banale!

La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) en fait d’ailleurs la promotion comme l’un de ses trophées. Le concept Bâti-Flex qu’elle a élaboré en 1995 promeut une façon de concevoir, de construire et aussi de rénover les habitations pour qu’elles soient adaptables, accessibles et abordables en fonction de nos différents besoins, de manière à nous permettre d’y vivre plus longtemps. En 1996, la SCHL a lancé le Concours national de conception Bâti-Flex. Le projet du Dr Avi Friedman, du Programme de la maison à coût abordable de l’École d’architecture de l’Université McGill fut l’un des quatre lauréats du concours.

Le concept fut ensuite repris par les deux architectes et promoteurs, Jean-Marie Lavoie et Paul Brassard, pour adapter cette maison Bâti-Flex au site de leur projet de développement urbain de la Forêt de Marie-Victorin situé dans la région de Québec.

Parmi ses caractéristiques remarquables, il y a l’absence de sous-sol. On réduit ainsi le risque de problèmes reliés à l’humidité. L’absence de gazon, de son côté, suite à la préservation du couvert végétal naturel de la forêt d’accueil, minimise encore les coûts. Plus besoin de prévoir ajouter 5, 10, voire 15 000$ supplémentaires en aménagement paysager suite à l’achat de sa maison. Mais ce qui la caractérise le plus, c’est son étroitesse, pour mieux l’insérer dans son milieu environnant naturel en préservant, entre autres, les arbres de proximité, et ses trois étages polyvalents. Une préoccupation envers la protection des arbres qui leur a valu une inoubliable visite de l’artiste internationalement connu Frédéric Bach, qui les avait appelés un jour, pour pourvoir voir de ses propres yeux cette belle maison «dans les arbres», arbres qui lui sont si chers.  

Le concept fut ensuite repris par les deux architectes et promoteurs, Jean-Marie Lavoie et Paul Brassard, pour adapter cette maison Bâti-Flex au site de leur projet de développement urbain de la Forêt de Marie-Victorin situé dans la région de Québec.

Parmi ses caractéristiques remarquables, il y a l’absence de sous-sol. On réduit ainsi le risque de problèmes reliés à l’humidité. L’absence de gazon, de son côté, suite à la préservation du couvert végétal naturel de la forêt d’accueil, minimise encore les coûts. Plus besoin de prévoir ajouter 5, 10, voire 15 000$ supplémentaires en aménagement paysager suite à l’achat de sa maison. Mais ce qui la caractérise le plus, c’est son étroitesse, pour mieux l’insérer dans son milieu environnant naturel en préservant, entre autres, les arbres de proximité, et ses trois étages polyvalents. Une préoccupation envers la protection des arbres qui leur a valu une inoubliable visite de l’artiste internationalement connu Frédéric Bach, qui les avait appelés un jour, pour pourvoir voir de ses propres yeux cette belle maison «dans les arbres», arbres qui lui sont si chers.  

Source photos: Jean-Marie Lavoie

La nouvelle ville de Lévis peut déjà compter sur une belle fenêtre sur le monde et un coin de territoire qui profite déjà d’une très grande notoriété internationale. Mais elle devra peser sur l’accélérateur, afin d’en développer le potentiel et de conserver le leadership avant que d’autres villes du monde en copient le concept. Ce qui, à plus long terme, deviendra cependant l’incontournable marque de succès de l’initiative du chercheur Friedman et du duo entrepreneur Lavoie-Brassard.

Neuf mesures concrètes pour un développement viable

  1   RUES ÉTROITES intégrées au site, empruntant généralement les anciens tracés, afin de ménager le couvert de la forêt, et de sécuriser les humains. (Écran d’arbres, contrôle du vent et de la neige, tranquillité, intimité, harmonie...)

  Procédés de COUVRE-SOLS et PLANTES BORÉALES privilégiés partout, au lieu des pelouses (arrosage, monoculture, produits chimiques, tondeuses...). Solution écologique adaptée à notre climat.

3   Établissement de SERVITUDES ÉCOLOGIQUES par actes notariés, afin d’aider à préserver la nature et sa faune, entre autres assurer la survivance de la forêt dans son rôle vital d’écran protecteur. (oxygénation, contrôle du vent et du bruit, érosion, etc...)

4   Circuit panoramique communautaire en SENTIERS NATURELS À TRAVERS LES ARBRES, sur un kilomètre en bordure du cap, et  réserve interne de parcs laissés à leur état originel. Promenades, pistes, accès au fleuve, mise en valeur des microclimats et des quatre saisons.

5   Site choisi par plusieurs institutions d’enseignement afin de parfaire des recherches dans un milieu intact. Sensibilisation par l’exemplarité, démontrée par des scientifiques voués à la PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT et à la survie du patrimoine naturel. (Relief conservé, nappe phréatique, mise en valeur des saisons, microclimats...)

6   Tous les SERVICES SOUTERRAINS d'électricité et autres pour conserver la beauté et l'intégrité du territoire. (Verglas, tempêtes, sécurité, beauté, arbres...) 

7   Absence de sous-sols pour PRÉSERVER LE NIVEAU NATUREL de la nappe phréatique: l'eau demeure sur le site. (Élimination des drains agricoles, des drains pluviaux sous les rues, ainsi que des sous-sols nuisibles à la santé.) 

8   RUES PROPRES Colonnes de services incluant lumière de rue, recyclage, déchets, compostage, numéro civique, etc...

9   Agencement de MAISONS ÉCOLOGIQUES multi-générations, ensoleillées, et durables, pour une meilleure intégration et qualité de vie, ainsi qu’un meilleur usage du territoire (entre autres, provision pour un ascenseur, greniers habitables en remplacement des sous-sols).

(Source :  http://fmv.iquebec.com)