Expo Québec 2001: virage international concluant
 
par Daniel Allard

 

Expo Québec s’était donnée le défi d’internationaliser son image pour sa 80e édition. Ne reculant devant rien, l’équipe de Nicole Bilodeau avait choisi d’offrir deux nouveaux univers plutôt qu’un, aux milliers de visiteurs qui passent les tourniquets du site de l’exposition agricole provinciale de la capitale.

L’Expo d’août 2001 a donc débuté avec un premier week-end aux saveurs de Bordeaux, alors que le dernier fut consacré à la ville chinoise de Xi’an, la nouvelle ville jumelle de Québec. Mais pendant les dix jours de l’événement, du 15 au 26 août, le public aura découvert les délices des cultures bordelaise et chinoise. Délices étant ici très approprié, puisque les délices de la tables étaient particulièrement à l’honneur pour charmer la population de Québec et lui permettre de découvrir des horizons nouveaux. Des milliers de visiteurs ont aussi fait un succès de foule du Pavillon de la Chine.

Modeste, la touche internationale était déjà présente dans la programmation d’Expo Québec depuis quelques années avec la tenue de l’International de sculpture sur sable. Devenue l’une des attractions les plus courues d’Expo Québec, elle veut regrouper les meilleurs sculpteurs sur sable au monde. Cette année, une pièce de 50 tonnes de sable réalisée par l’artiste sculpteur Michel Lepire trônait au centre de l’immence tente sous laquelle oeuvraient les équipes en compétition. Outre du Canada, des équipes de l’Australie, des États-Unis,  de la Finlande, de l’Italie, du Mexique, des Pays-Bas et de la Russie étaient du rendez-vous, pour concourir avec leurs créations aussi gigantesques que spectaculaires.

PROCHAINE ÉTAPE

L’avenir d’ExpoCité, la société paramunicipale qui gère le site d’Expo Québec, pourrait d’ailleurs prendre goût aux marchés internationaux de son domaine. Une importante étude a été commandée à une firme spécialisée des États-Unis dans le but d’aider les gestionnaies de Québec à choisir une vocation supplémentaire au site avec pour objectif d’attirer les foules douze mois l’an. Il est certain que les résultats de cette étude ne seront pas rendu public avant la tenue des élections municipales du 4 novembre 2001. Les développements de ce projet d’expansion et d’amélioration du site d’Expo Québec feront cependant partie des dossiers importants que les élus de la nouvelle ville de Québec auront à piloter.

L’industrie très compétitive du tourisme d’agrément, particulièrement en Amérique du Nord, couplée au fait que toute tentative d’offrir une nouvelle méga-attraction fait face à d’énormes besoins en investissements financiers, mettront beaucoup de pression sur ceux qui choisiront l’orientation à prendre à Québec. Le site que gère ExpoCité souffre déjà de l’incertitude que provoque l’avenir incertain de l’hyppodrome. Autre ombre au tableau, la vacance à la tête d’ExpoCité: l’organisme para-municipale sous la responsabilité de la Ville de Québec a en effet perdu sa directrice général. Avec avoir occupé 6 ans un poste de cadre à ExpoCité, dont la dernière à titre de Directrice générale, Nicole Bilodeau a décidé, à partir du 29 octobre 2001, d’aller poursuivre sa carrière comme directrice générale au cabinet d’avocats Flynn Rivard, à leur siège social de la rue Dalhousie à Québec. Elle laisse derrière elle un virage international d’Expo Québec particulièrement réussi, avec le succès du Pavillon de la Chine. Il faut maintenant savoir si la nouvelle équipe de direction d’ExpoCité poursuivra dans la même direction en 2002.