Le cyberjournal COMMERCE MONDE l’avait fait l’an dernier; nous reproduisons ici le texte original du discours d’ouverture de Françoise Mercure, la nouvelle présidente 2001-2002 de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain, devant les membres réunis le 13 septembre 2001, au Château Frontenac, à l’occasion du déjeuner-causerie de la rentrée.

Monsieur le Président du Conseil,
Distingués invités;
Chers membres,

Merci d’être là si nombreux pour ce premier rendez-vous officiel de la nouvelle saison.

D’une façon solennelle, je vous inviterai dans quelques instants à une minute de silence dédiée à toutes les victimes de la tragédie de New-York et Washington. Peut-être que parmi vous, il y en a qui avaient des collègues, des clients, des connaissances…. Par solidarité, je vous annonce que la Chambre de commerce du Québec a décidé d’appuyer la chambre de Plattsburgh dans une levée de fond et que notre Chambre vous invite à y contribuer. Vous recevrez de plus amples informations dans les prochaines heures.

Maintenant, faisons une minute de silence. (1 min)

Je vous remercie.

Parce que la capacité de notre Chambre à réagir rapidement aux défis de demain vient de son esprit avant-gardiste…

Parce que le rôle de leadership joué par notre Chambre sur la scène régionale s’alimente d’une vision éclairée des enjeux de notre économie…

Parce que la crédibilité de notre Chambre est assise sur la justesse et la cohérence de ses interventions…

Parce que la force de notre Chambre s’appuie sur les quelque 3000 membres qui constituent son réseau…

… pour toutes ces raisons je suis honorée de présider la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain depuis juin dernier. En même temps, j’ai pleinement conscience des responsabilités qui m’incombent. Notre région connaît de profonds changements, tant politiques qu’économiques, notre Chambre est et sera donc en constant mouvement. 

J’aimerais brièvement vous présenter les grandes orientations que je souhaite développer sous ma présidence en précisant que j’inscrirai mon action dans le cadre de la vision développée par mon prédécesseur.

Tout d’abord, quels sont les dossiers qui retiendront notre attention ?

LES LIAISONS AÉRIENNES

D’emblée, la question des liaisons aériennes m’apparaît prioritaire. 65 % des gens d’affaires que nous avons interrogés au printemps dernier dans un sondage scientifique ont identifié les liaisons aériennes comme le premier enjeu d’importance pour le développement régional. Qui s’en étonnera vraiment ?

L’insuffisance de la desserte aérienne à la fois régionale, nationale et internationale, par rapport aux besoins de la région nuit à son développement. Les gens d’affaires, le Port de Québec, le Centre des Congrès et bien sûr l’industrie touristique sont les premiers pénalisés.

Faisons un rapide portrait de la situation..

  Fermeture de Régionnair… absence de vols directs de Baie Comeau à Québec

 En juin dernier, la compagnie Régionnair annonçait qu’elle fermait ses portes. Sa disparition fera mal à la Côte-Nord mais aussi à Québec. En l’absence de vols directs de Baie-Comeau à Québec, on peut craindre en effet un déplacement de gens d’affaires vers Montréal. La disparition de tels vols régionaux contredit également l’idée que nous avons de Québec comme plaque tournante pour tout l’est du Québec et de son rôle de Capitale-Nationale.

Autre exemple éloquent : savez-vous combien de dossiers la Société du Centre des congrès a perdu en raison d’un problème de liaisons aériennes ?

  Centre des congrès : 48 dossiers perdus en 5 ans, soit 76 000 participants = un manque à gagner de 75 millions de $ pour la région

En effet, pour ces 48 dossiers, la desserte aérienne, et plus spécifiquement le nolisement, s’est avéré le motif principal d’annulation ou de non poursuite des négociations. C’est que les compagnies aériennes ont peine à garantir le transport de 600 à 1200 personnes, lorsqu’elles prévoient arriver à Québec en même temps. Moins de vols, moins de sièges… et le Centre des congrès doit réduire la taille des groupes clients qu’il cible : 400 à 1500 délégués plutôt que 600 à 3000 délégués.

Il est donc évident que la faiblesse actuelle du nolisement conduit à une sous-performance du Centre des congrès dont la capacité d’accueil est, je vous le rappelle, de 4000 délégués.

Livrons-nous maintenant à l’exercice inverse… et demandons-nous ce qu’une amélioration de la desserte aérienne signifierait pour notre région.

Tout d’abord, quel serait l’impact pour le Port de Québec ?

  Port de Québec :

Un seul navire moyen de 1300 passagers effectuant  un minimum de 7 opérations à partir Québec dans la saison  = un achalandage accru de 15,000 personnes à l'aéroport de Québec

Comme vous le savez, il y a un fort potentiel de développement dans le marché des croisières qu’il faut continuer à soutenir et à développer. Une ligne de croisière qui voudrait réaliser des opérations d'embarquement /débarquement de passagers à Québec se préoccupe d’emblée des liaisons aériennes à Québec (fréquence, destination, type d'aéronefs). Un tel projet est souvent reporté en raison du manque de liaisons vers des "hubs" majeurs, tels que Chicago et New York.

La démonstration des bénéfices que l’on tirerait d’une amélioration de la desserte aérienne est particulièrement évidente sur le plan touristique. Êtes-vous capable d’évaluer les retombées d’un vol Québec-Chicago, sans escale deux fois par jour ?

  Tourisme :

Un vol direct Québec-Chicago sans escale deux fois par jour = un bénéfice direct de 11 millions de $ en dépenses touristiques par année pour la région de Québec

Un tel vol permettrait en quelques années d’augmenter de 50 % le nombre de visiteurs utilisant les vols transfrontaliers, selon l’étude réalisée par KPMG pour le compte de l’Office du tourisme et des congrès en juin dernier. Si l’on ajoute les incidences directes et dérivées, on peut croire à une entrée d’argent neuf s’élevant à 16 millions de $ par année dans la région quelques années après la mise en place du vol.

Le potentiel est là. Le problème des liaisons aériennes ne concerne en effet pas l’aéroport comme infrastructure car celui-ci est adéquat pour le moment.

  Capacité d’accueil des infrastructures : 1,3 million passagers (fréquentation actuelle moyenne sur 3 dernières années: 650 000)

Il nous faut donc convaincre les transporteurs aériens de l’existence d’une réelle demande dans la région. Là où le bas blesse présentement, c’est que les statistiques sur lesquelles s’appuient les transporteurs ne tiennent pas compte de la demande cachée et future.

Alors, que faire ? Face à une situation qui perdure depuis trop longtemps, la Chambre ne pouvait rester les bras croisés et a donc lancé, le 3 juillet dernier, un appel à la mobilisation régionale. Notre engagement ne date pas d’hier… ai-je besoin de vous rappeler que c’est la Chambre qui est à l’origine de la Société aéroportuaire a ses débuts ? Convaincus que l’aéroport doit se positionner comme un véritable acteur du développement économique régional, nous avons ensuite joué un rôle clé dans sa privatisation, laquelle a abouti en novembre 2000. Désormais, Aéroport de Québec inc est un acteur régional bien ancré dans notre communauté.

La Chambre et l’Aéroport croient en la force de la mobilisation régionale pour peser dans la balance. 6 partenaires régionaux ont répondu à notre appel de mobilisation pour créer le Groupe d’action sur les liaisons aériennes.

  Outre la CCIQM et Aéroport de Québec inc., les partenaires sont le Conseil régional de concertation et développement de la région de Québec et la Table régionale des transports l’Office du tourisme et des Congrès de Québec, le Port de Québec et la Société du Centre des congrès de Québec.

Cette mobilisation régionale enverra un signe clair aux transporteurs sur la demande existante et potentielle. Également, elle renforcera le pouvoir de négociation et la crédibilité de l’Aéroport qui aura ensuite à discuter avec les transporteurs. En effet, nous savons de source sûre que les compagnies aériennes ont une oreille plus attentive pour les demandes formulées par les communautés elles-mêmes plutôt que par un représentant d’aéroport.

Ensemble, tous les membres du Groupe vont identifier les priorités régionales. Cela représente un énorme avantage, celui de considérer la problématique sous un angle global, et non plus secteur par secteur. Il est en effet essentiel que les préoccupations des uns et des autres soient partagées et que d’éventuelles initiatives en solitaire soient coordonnées.

À partir de là, un plan d’action sera établi et la personne ressource que nous aurons engagée ira démarcher auprès des compagnies aériennes.

En tant que porte-parole du groupe d’action, je voudrais ouvrir une parenthèse. Permettez-moi en effet de mettre les pendules à l’heure à propos de la nécessité d’une mobilisation régionale et de la mission du groupe d’action. Le message ne semble pas parfaitement compris de la part d’autres acteurs régionaux et notamment de certaines chambres de commerce de la région métropolitaine et, en conséquence, des informations parfois erronées circulent dans les médias.

À propos de la mission, j’insiste pour souligner qu’il n’est pas question de réaliser de nouvelles études. Chaque partenaire va partager les données et analyses qu’il a déjà en sa possession. Nous formons un groupe d’action au sens propre du terme.

À propos de la mobilisation régionale, certaines chambres ont décidé de faire cavalier seul. Pour nous, cela est tout à fait décevant. Qu’elles choisissent pour des raisons qui leur appartiennent de ne pas s’engager au sein du Groupe d’action, c’est leur droit et nous le respectons. Mais qu’elles annoncent publiquement dans les médias qu’elles feront leurs propres démarches auprès des compagnies aériennes, voilà qui compromet une stratégie régionale concertée! Je regrette donc amèrement que, dans un dossier aussi prioritaire pour le développement de notre région, la dissension vienne du mouvement même des chambres de commerce. La parenthèse est fermée.

Pour finir sur ce sujet, je souhaite remercier tous les partenaires du Groupe d’action qui ont à cœur de contribuer à l’essor économique régional. Ensemble, nous nous donnons les moyens de relever le défi du développement des liaisons aériennes.

AUTRES DOSSIERS

Nous poursuivrons naturellement les efforts déployés au cours des derniers mois sur plusieurs autres importants dossiers tels :

le modèle optimal d’organisation régionale sur le plan des services aux entreprises.

le plan d’immigration proactive et le volet intégration des immigrants

le regroupement des municipalités

la fiscalité et des finances publiques

le partenariat public-privé, notamment appliqué au système de transport en commun

la promotion des exportations

le développement du secteur manufacturier

Permettez-moi de développer brièvement les 2 premiers.

Modèle optimal

Au cœur de nos priorités : la définition et de la mise en place d’un modèle optimal d’organisation des services aux entreprises. Depuis plusieurs années, la Chambre soutient qu’il faut susciter une simplification des structures, une mise en cohérence des actions, une convergence des efforts et des ressources; et ce, pour le bénéfice du développement économique métropolitain.

En conférence de presse le 17 mai dernier, Sam Hamad alors président de notre Chambre remettait officiellement au ministre responsable de la Capitale-Nationale l’étude définissant un tel modèle et soulignait à quel point il est important que les organismes de soutien aux entreprises bénéficient d’un leadership économique fort énonçant des orientations stratégiques autour desquelles se mobilisent tous les partenaires économiques.

Si vous n’avez pas encore pris connaissance de l’étude, qui a été réalisée par le consortium Arthur Andersen / Municonsult, je vous invite à le faire. Elle figure sur le site internet de la Chambre et c’est véritablement un document de référence. Vous verrez que, à maints égards, les constats établis sont saisissants et conduisent à remettre en question l’efficacité de la structure actuelle.

Savez-vous combien il y a d’organismes de support au développement économique dans la région?

  94 organismes de support au développement économique employant 340 personnes de façon permanente pour gérer un budget de 27 millions de dollars

Les fonds publics investis n’ont assurément pas un rendement suffisant : une portion trop minime parvient en bout de ligne à l’entreprise. De plus, on note des chevauchements évidents de compétences alors que certains besoins tel le soutien aux entreprises exportatrices ne font pas l’objet d’un mandat principal.

La Chambre se dit en accord avec les recommandations de l’étude et c’est  le modèle métropolitain autonome qui est ressorti comme optimal.

Le 31 mai dernier, ce modèle a été présenté aux partenaires et organismes de la région…. qui l’ont accueilli plutôt froidement…. ! Parmi ces protestations, certaines étaient à nos yeux légitimes et nous les avons intégrées à notre modèle. Par exemple, nous avons précisé que c’est bien aux élus de la communauté métropolitaine que revient la planification stratégique de développement.

Cependant, il ne faut perdre de vue que, en bout de ligne, c’est pour les entreprises que cette structure existe. Ce sont les entreprises qui définissent les besoins du marché et ce sont les organismes de soutien qui doivent s’adapter… et non l’inverse. Comprenons-nous bien que la réorganisation envisagée ne détermine pas pour l’instant si c’est un organisme déjà existant qui se verrait confier la mission principale ou s’il faut en créer un nouveau qui se substituerait à d’autres organismes. Une analyse plus fine sera nécessaire.

Je suis heureuse que Sam, qui a investi beaucoup de temps et d’énergie, dans ce dossier l’année dernière, ait choisi de continuer de le piloter afin de donner une impulsion nouvelle au développement de la région de la Capitale-Nationale.

Immigration pro-active

Un autre projet continuera à nous mobiliser : celui de l’immigration pro-active qui devrait se concrétiser dans les prochains mois.

Ce qui fait la force du projet ? Le fait qu’il repose sur …

  une idée originale : aller chercher dans leur pays les personnes aux compétences recherchées par nos entreprises…

  une démarche globale : les volets recrutement, accueil et intégration forment un tout…

  un objectif ambitieux : attirer 300 nouveaux immigrants en 3 ans !

Comme vous le savez, il existe actuellement une inadéquation entre les besoins des entreprises et l’offre de la main-d’œuvre locale, maintes fois dénoncée par les gens d’affaires de la région.  En moyenne, au cours des deux dernières Foires de l’emploi, environ 30% des emplois offerts n’ont pu être comblés car les employeurs ne trouvent pas sur le marché les compétences spécialisées dont ils ont besoin.

Notre plan d’immigration proactive vise donc à remédier à cette situation. Le projet est réalisé en étroite collaboration avec le Bureau de la Capitale-Nationale, Emploi-Québec et le Ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration.

Je profite de l’occasion pour vous annoncer la tenue de la toute première édition de la soirée Un monde à faire, qui soulignera la contribution des personnes immigrantes au développement régional. Parrainée par EXFO, l’événement aura lieu le 1er novembre prochain. Je vous invite tous à y participer nombreux.

QUOI DE NEUF (ACTIVITÉS)

Au chapitre des nouveautés dans la programmation des activités de la Chambre, les rendez-vous seront nombreux. Des annonces seront faites dans les prochaines semaines mais je ne peux résister à la tentation de vous glisser un mot sur 2 activités majeures organisées sous l’égide du GRAPPE. Alors, sortez vos agendas…

Le 2 novembre, ce sera la Journée de l’approvisionnement régional qui mettra en face à face donneurs d’ordre et sous-traitants. L’économie de la sous-traitance occupe une place essentielle dans notre économie, c’est souvent un vivier de développement pour de nombreuses PME. C’est pourquoi la rencontre devrait se révéler très concluante.

Du 18 au 21 mars 2002 se dérouleront les Rencontres internationales du multimédias d’apprentissage dites les RIMA. Un lancement officiel, en grande pompe me dit-on, est prévu le 25 octobre… Les RIMA se veulent un grand happening du secteur des nouvelles technologies appliquées aux domaines de l’éducation et de la formation. Là encore, il s’agit d’un créneau en effervescence de l’économie régionale.

Enfin, je voudrais souligner que, cette année, la catégorie sectorielle retenue dans le cadre de l’événement des Trophées Vision est celle des entreprises culturelles. Pourquoi ? Parce que l’on considère encore trop souvent la culture sous un angle purement de loisir ou esthétique plutôt que sous son aspect économique. Or, selon l’étude réalisée par l’Institut de la statistique du Québec pour le compte du Conseil de la Culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, qui ont été dévoilés mardi dernier, l’impact économique des domaines des activités culturelles se chiffrent comme suit :

  940 millions de dollars de dépenses d’opération;

  22 millions de dollars de dépenses d’investissement;

  366 millions de dollars de dépenses des clientèles attribuables au tourisme culturel.

Savez-vous combien d’emplois relèvent du domaine culturel ?

  les activités culturelles fournissent de l’emploi à 13 300 personnes-année

… soit plus d’emplois que dans n’importe quelle activité de fabrication et que dans les secteurs de la nouvelle économie.

Voilà pourquoi nous avons choisi de mettre ce secteur en évidence. Je vous rappelle que la soirée des Trophées Vision aura lieu le 5 décembre prochain au Capitole de Québec.

MOUVEMENT DES CHAMBRES DE COMMERCE

L’autre grand volet de ma présidence sera consacré à cette dimension...

En effet, je souhaite favoriser encore davantage le réseautage entre les membres. N’oublions pas qu’élargir son réseau de contacts est la première attente des gens d’affaires qui adhèrent à une chambre de commerce. Pour ce faire, nous verrons à maximiser cette dimension au sein de nos activités. Également, je souhaiterais établir des liens de partenariat avec d’autres chambres dans des régions telles que le Saguenay-Lac Saint-Jean, le Bas Saint-Laurent ou encore la Beauce. Le renouvellement de notre entente de collaboration avec la Jeune Chambre s’inscrit également dans cette dynamique.

Jumelage avec la chambre de Bordeaux

Comme vous le savez, le mouvement des chambres de commerce est international. Cette réalité est devenue bien concrète pour nous avec la signature, au printemps dernier, d’une entente de coopération avec la chambre de commerce de Bordeaux. Québec et Bordeaux étant deux villes jumelées, cette entente entre nos organismes est particulièrement prometteuse.

La convention de coopération a été signée également par deux autres intervenants, soit la SPEQM, d’une part, et l’Agence de développement économique de Bordeaux et de la Gironde, d’autre part.

L’accord vise essentiellement à susciter des occasions d’affaires entre les entreprises québécoises et bordelaises. Il s’agit en somme de permettre à celles-ci d’avoir accès à des services, à des banques de données ou à un accompagnement dans les démarches d’implantation et d’investissement.

Un article de l’entente prévoit également l’échange de jeunes stagiaires en entreprises.

Un programme d’action 2001-2003 a déjà été élaboré dans les deux villes dont une rencontre de travail dans le cadre de la mission économique de Bordeaux et de l’Aquitaine à Québec, du 1er au 5 octobre prochains.

Regroupement des chambres

Vous serez d’accord avec moi pour dire que le développement économique est une préoccupation de tous les instants. Tous, en qualité de gens d’affaires, de contribuables, de consommateurs, pour nous et nos enfants, nous voulons en bénéficier. Toutefois, on ne peut pas simplement s’asseoir et dire qu’on fait du développement économique. Un tel développement nécessite de créer et saisir les opportunités, bref de s’engager. 

C’est pourquoi, demandons nous ce que nous pouvons faire pour lui. Selon moi, une bonne partie de la réponse est dans la mise en commun de nos forces et de nos compétences. Et pour ce faire, le véhicule des chambres de commerce m’apparaît le plus pertinent car ce sont des catalyseurs d’énergie incroyables.

Dans la région de Québec, il y a plus : on en arrive souvent à une situation où les chambres adoptent des prises de position discordantes sur des dossiers majeurs…. alors là il faut s’interroger. En effet, la situation actuelle n’est plus acceptable. La division apparaîtra vite anachronique dans le contexte d’une Ville de Québec agrandie.

D’ailleurs, sur ce sujet, il était important pour nous de nous connaître l’opinion des gens d’affaires. C’est pourquoi, au printemps dernier, nous avons fait réaliser un sondage scientifique montrant que seulement 21 % d’entre eux préféraient le status quo tandis que 68 % se sont prononcés en faveur d’une forme de  regroupement.

Pour le bénéfice du développement économique régional, notre Chambre prône donc le regroupement des chambres de commerce sur la rive nord. Il est essentiel que les chambres mettent en commun leurs forces respectives et leur pouvoir de représentation afin de jouer mieux leur rôle.

Une nouvelle Chambre est à créer. Sera-t-elle le fruit d’une démarche collective ? ce serait bien sûr le scénario idéal… toutefois, la recherche d’un consensus ne doit pas retarder indéfiniment l’atteinte de nos objectifs.

Avec la Chambre de commerce de Beauport / Côte de Beaupré qui partage notre vision, nous travaillons à la définition d’une chambre renouvelée dont la structure serait adaptée aux réalités de tous les territoires de la grande Ville de Québec. Notons bien que, en vertu de notre Charte, notre propre Chambre rayonne déjà sur les territoires visés mais nous avons à coeur d’accentuer cette dimension et de renforcer la proximité avec nos membres de tous les arrondissements. Pour nous, il est important de nous préoccuper de tous les types d’entreprises et de demeurer à l’écoute des besoins des gens d’affaires, lesquels sont parfois spécifiques à chaque territoire.

CONCUSION

Naturellement, l’actualité se chargera de nous apporter de l’eau au moulin. Et c’est pourquoi nous serons vigilants envers tout ce qui affecte les entreprises et le développement de la région.

En tant que première femme à présider les destinées de notre Chambre, je ne saurai finir mon discours sans faire un clin d’œil aux femmes. Les femmes sont de plus en plus nombreuses en affaires, elles assument des responsabilités croissantes, elles s’impliquent dans leur milieu… et pourtant elles sont encore trop peu nombreuses au sein des activités de notre Chambre.

Je suis naturellement consciente des diverses contraintes qui, souvent, empêchent les femmes de participer autant qu’elles le voudraient à nos activités… Je ne peux malheureusement pas aplanir toutes ces difficultés. En revanche, j’ai la préoccupation de veiller à ce que les femmes se reconnaissent davantage dans la programmation de nos activités. Avec le comité femmes d’initiative, je souhaite également faciliter le réseautage entre les femmes d’affaires et leur permettre des contacts privilégiés et directs avec nos conférencières invitées.

Vous qui êtes présentes, dites à vos collègues, ou à vos clientes… qu’il y a de la place pour les femmes à notre Chambre… même au sommet !

Je voudrais enfin vous laisser sur mon plus grand désir :

Comme notre Chambre est un leader dans le développement économique et entend bien continuer à jouer ce rôle, j’aimerais que toutes et tous veniez en grand nombre participer à nos divers comités et activités pour apporter votre propre contribution au développement économique.

Merci