Projet domiciliaire écologique de 350 unités à St-Nicolas
Washington s’intéresse aux maisons de la Forêt de Marie-Victorin
 
par Vincent Doyon
 

Les efforts constants des promoteurs et architectes Jean-Marie Lavoie et Paul Brassard, duo à l’origine du développement domiciliaire Forêt de Marie-Victorin situé à Saint-Nicolas, ont attiré récemment l’attention d’une équipe télévisuelle de Washington.

En effet, leur maison écologique révolutionnaire qui se trouve aux abords du fleuve St-Laurent, sur la rive sud de Québec, fera l’objet d’une émission de la série Dream Builders”, diffusée sur les ondes de la chaîne spécialisée américaine Home and Garden (HGTV). Et comme si ce n’était pas suffisant, les producteurs ont été tellement impressionnés par ce qu’ils ont vu qu’ils ont décidé d’inclure le reportage lors de la centième émission, qui sera diffusée en décembre prochain. De plus, afin de célébrer en grand la 100e, une présentation spéciale de celle-ci sera effectuée à l’Ambassade du Canada à Washington, en présence de plusieurs dignitaires. Toute une vitrine!

DEUX SÉJOURS

Le reportage en question a nécessité aux Américains deux séjours en sol québécois. La première équipe de Washington à avoir mis les pieds à St-Nicolas – une petite ville qui deviendra un arrondissement de la nouvelle ville de Lévis à partir du 1er janvier 2002 - était composée de trois personnes. Cette visite, qui s’est avérée davantage être une mission de reconnaissance, s’est déroulée les 6 et 7 août dernier. Par la suite, la décision fut prise de revenir au mois de septembre avec une équipe plus importante composée, entre autres, du présentateur de l’émission, Scott Morgan, afin de filmer l’introduction et la conclusion de l’émission directement sur place ainsi que plusieurs plans de la maison.

Pourquoi tant d’intérêt de la part des Américains envers la Forêt de Marie-Victorin? “Ce modèle de maison écologique adaptée à son milieu est inusité aux États-Unis. Il attire l’attention de plus en plus par sa flexibilité et son endurance”, confirme M. Morgan.

L’idée de vouloir bâtir tout un quartier de 350 unités
d’habitations avec ce type de construction a particulièrement impressionné et suscité l’intérêt de cette équipe
de télévision de Washington

L’équipe de Dream Builders, émission de télévision qui en est à sa cinquième année de diffusion, est déjà venue à trois reprises au Québec, dont une fois durant l’hiver dernier afin de faire connaître aux Américains l’imposant Hôtel de glace, une première nord-américaine, construit dans le Parc de la chute Montmorency, tout près de Québec.

Lquipe de production de Dream Builders en pleine action, lors du tournage de leur 100e émission. Venue de Washington, elle comptait aussi sur la collaboration d'une maison de production de Québec, PRODUCTIONS 16:9, que dirige Marc Morin.

Les promoteurs Jean-Marie Lavoie et Paul Brassard étaient extrêmement fiers de cette grande nouvelle. “Nous ne savons pas encore les détails de l’émission, mais cela constitue naturellement une chance inespérée pour nous, estime M. Lavoie. Nous avons encore de la difficulté à y croire!”

Présentement, une seule maison est construite, alors que le projet qui doit compter 350 unités devrait être beaucoup plus avancé en pareille date.  Après avoir surmonté plusieurs difficultés et traversé plusieurs obstacles, MM. Lavoie et Brassard récoltent enfin, du moins en partie, les fruits de leur labeur. “C’est satisfaisant de voir nos efforts enfin reconnus”, souligne M. Brassard.

L’ORIGINE

Cette fameuse construction prend ses racines dans le concept Bâti-Flex, développé par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), qui permet de créer des bâtiments adaptables aux besoins physiques et monétaires de chacun. En 1996, dans le cadre d’un concours réunissant des projets de type Bâti-Flex, le Dr Avi Friedman a présenté son “Programme de la maison à coût abordable de l’École d’architecture de l’Université McGill”. Ce dernier y a remporté un grand succès. C’est sur ce concept qu’est basée la maison de St-Nicolas, unique en son genre à Québec. Il est à souligner que d’autres constructions basées sur les mêmes principes ont vu le jour à Montréal, à Ottawa, aux États-Unis (très peu) et même au Mexique!

C’est d’ailleurs M. Friedman qui a informé MM. Brassard et Lavoie de l’intérêt de l’équipe de Dream Builders envers leur projet.

Nichée parmi les arbres et s’intégrant parfaitement à son environnement, la maison comporte trois étages qui peuvent être facilement aménagés de différentes façons afin de convenir aux goûts de tous et chacun. Il n’y a pas de sous-sol; les promoteurs ont préféré préserver l’état naturel en évitant de creuser la terre inutilement.

Le souci d’économie est omniprésent: les grandes fenêtres laissent pénétrer la chaleur du soleil, ce qui permet d’économiser grandement sur le chauffage.  Le système installé dans les chambres de bains, quant à lui, assure une économie d’eau de l’ordre de 60%.

Ces caractéristiques ne sont que quelques exemples des avantages offerts par ce projet innovateur.  Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le numéro 22 du Cyberjournal Commerce Monde, à l’aide de nos archives; vous y trouverez un article qui traite plus en profondeur de ces nombreuses particularités.

Pour leur part, MM. Lavoie et Brassard vont tenter de poursuivre sur la vague d’optimisme que leur a apporté cette visite des gens de Washington afin de s’attaquer à la prochaine étape du projet, celle de doter finalement leur construction de quelques jumelles!