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"Horizon Exportation" dévoile les trucs de Biscuits Leclerc
Depuis septembre, l'Association des Maisons de Commerce Extérieur du Québec (AMCEQ) et Manufacturiers et exportateurs du Québec sont regroupées et préparent, pour novembre, le nouveau « Forum-Export 2003 »

par Daniel Allard

Le 17 septembre 2002, les deux plus grandes associations d'exportateurs au Québec ont fait connaître leur décision de regrouper leurs efforts pour mieux servir les intérêts de leurs membres et favoriser le développement des exportations québécoises. Concrétisant cette coopération étroite, l'Association des Maisons de Commerce Extérieur du Québec (AMCEQ) a depuis ses locaux dans les bureaux des Manufacturiers et exportateurs du Québec.

Selon les présidents des deux organismes, il était naturel de regrouper les opérations de l'AMCEQ avec celles des Manufacturiers et exportateurs du Québec. « Les avantages sont nombreux », de dire Marcel Samson, président du Conseil de l'AMCEQ. « Nous allons bénéficier de synergies intéressantes en maillant nos deux réseaux. Plus de services et moins de frais généraux c'est bon pour les exportations du Québec », ajoute-t-il. Les membres de l'AMCEQ auront dorénavant accès à une gamme complète de nouveaux services incluant une force de représentation articulée. « Nous collaborerons ensemble à l'organisation d'un vaste événement annuel dédié au développement de l'exportation, par exemple », dévoile de son côté le président-directeur général des MEQ, Paul-Arthur Huot. (Voir « Forum-Export » plus bas.)

Cette démarche de consolidation a reçu le soutien des principaux partenaires gouvernementaux, en particulier, le ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec et Développement Économique Canada et Industrie Canada.

Après avoir mis sur pied l'AMCEQ en 1985 et l'avoir gérée depuis, Emmanuel Kampouris prend du coup une retraite bien méritée. Sous sa direction, l'AMCEQ a contribué à faire reconnaître le rôle des maisons de commerce comme agents de développement des exportations et à former une nouvelle génération de négociants internationaux. Au besoin, monsieur Kampouris continuera cependant d'assister les deux organismes dans leurs efforts de développement et de promotion du commerce extérieur du Québec. Organisme privé et sans but lucratif, reconnu par les gouvernements du Québec et du Canada, l'AMCEQ représente depuis 1985 les quelque 300 maisons de commerce du Québec qui sont actives dans l'exportation et l'importation de toutes les régions du monde. Elle offre de l'information, des cours et des séminaires de commerce international et organise des expositions et des missions commerciales à travers le monde.

L’ATELIER « HORIZON EXPORTATION » ÉTAIT À QUÉBEC EN NOVEMBRE

Les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) et la Société de promotion économique du Québec métropolitain avaient d’ailleurs uni leurs forces pour tenir, à Québec, le 21 novembre 2002, un atelier et dîner-causerie, qui, sous le nom d’Horizon Exportation, impliquait des exportateurs chevronnés dans un agréable et bénéfique jeu de simulation. L’activité, qui fait une tournée du Québec et qui sera reprise à la mi-mars 2003 à Drummondville, début avril à Montréal et fin avril à Laval, se veut un prélude à l’événement annuel Forum-Export 2003 de novembre prochain, à Montréal, confirme d’ailleurs Pierre Lemonde, vice-président International des MEQ. « Notre but est de présenter les meilleures pratiques d’affaires par des témoignages d’exportateurs à succès vers des gens d’affaires moins expérimentés à l’exportation », explique ce dernier, qui était présent parmi la cinquantaine de personnes présentes à l’atelier de Québec.

De questions en réponses, ces participants auront pu retenir qu’en France, on a tendance à payer moins rapidement qu’au Québec. Que de faire faire un diagnostic de son entreprise pour se faire une sorte de squelette est une très bonne première étape lorsqu’on veut se lancer à l’exportation. Que si vous vendez à l’étranger - une vente occasionnelle - vous n’exportez pas! Que certaines entreprises ont la sagesse de constituer leur propre « pot » afin de s’auto-assurer contre les mauvais payeurs. Que de faire valider son produit en cours de fabrication par des agences gouvernementales comme EDC ou la CCC, pour éviter un refus du client à la toute fin, peut vous sauver d’une catastrophe. Que la lettre de crédit est de moins en moins utilisée, puisqu’on travaille de plus en plus avec les outils électroniques dans le monde de l’assurance en commerce international. Si votre contrat n’a que deux pages, votre avocat trouvera votre situation totalement déraisonnable : les obligations des parties, le prix, le délai de livraison, la mention des Incotermes, la durée de résiliation, les obligations en matière de service et de pièces de rechange, une clause d’arbitrage et la détermination du droit applicable en cas de litige sont autant d’incontournables que votre contrat devrait couvrir. Pour le transport, sachez que ça brasse sur les océans et les températures changent rapidement, donc le risque en choisissant le transport maritime est plus grand; choisir l’avion est évidemment plus cher, mais plus rapide.

Jean Leclerc, ainsi que Julie Thérien, la responsable des exportations chez Biscuits Leclerc, ont ensuite raconté l’histoire à succès de cette entreprise familiale impressionnante, qui exporte maintenant dans une vingtaine de pays. Avec un chiffre d’affaires de 150 millions $ par an, une caisse sur trois prend actuellement la route de l’exportation. Et ce n’est pas fini: l’objectif est une caisse sur deux!

La production est faite au Canada à 98%; Biscuits Leclerc possède aussi une petite unité de production pour les biscuits salés achetée aux États-Unis en mai 2002. Le v.-p. a d’ailleurs quitté la salle avant la fin, devant prendre un avion pour la Californie afin de négocier un contrat avec le géant Nestlé. Déjà, Biscuits Leclerc est un gros fabriquant pour Loblaws, en plus d’être bien positionné chez Wallgreen et son réseau de 8 000 pharmacies aux États-Unis.

« On a débuté par les $ Stores (Dollar General, Dollar Tree), par des clients pas « glamour », pour ensuite attaquer les gros noms », explique tout de même Jean Leclerc. Il a aussi bâti son réseau de courtiers locaux pour atteindre rapidement les acheteurs décisionnels, en plus de visiter les grandes foires commerciales d’Amsterdam et de Chicago, plus spécialisées dans les marques privées.

« L’entêtement, c’est une grande qualité à avoir pour exporter », souligne Julie Thérien. Ainsi que la ruse: « il faut savoir profiter d’avantages logistiques et prouver qu’on peut servir un client en Californie un lundi si la commande rentre le jeudi. Comment? Les camions réfrigérés pour les fruits et légumes arrivent pleins de la Californie. Pour nous, ils sont prêts et vides! Avec ça, on arrive à prouver au client que le service sera excellent », explique la jeune femme.

Mais il faut également s’adapter: « Rentrer des céréales en format 591g au Japon c’est impossible, les armoires des maisons sont trop petites! On y vend donc du 190g », témoigne encore Julie Thérien.

NAISSANCE D’UN NOUVEL ÉVÉNEMENT ANNUEL : « FORUM-EXPORT »

Selon Manufacturiers et exportateurs du Québec, le Québec compte plus de 10 000 manufacturiers, qui emploient près de 642 000 travailleurs et qui expédient annuellement des marchandises d'une valeur de 120 milliards $ dans quelque 120 pays. Le commerce extérieur est tellement important pour ce secteur que trois emplois manufacturiers sur quatre en dépendent. Un contexte qui impose de donner aux acteurs québécois du commerce international toutes les chances de rester au diapason des nouveaux enjeux en matière de marchés mondiaux.

Avec cet objectif, on prépare la tenue d’un nouvel événement annuel majeur. Forum-Export 2003 attend donc, au Palais des Congrès de Montréal, les 12 et 13 novembre, 2000 visiteurs à travers quatre activités majeures sur deux jours:

  • les rencontres d’affaires;
  • les séminaires;
  • le Salon des services à l’exportation;
  • le 5e Gala de l’exportation.

Le nouveau tandem MEQ-AMCEQ a d’ailleurs engagé un spécialiste bien connu du commerce international au Québec en la personne de François Gariepy ( francois.gariepy@meq.ca) - tout récemment rentré du Chili, où il vivait depuis quelques années - pour occuper un poste de directeur international avec pour principal mandat de voir à la bonne organisation de la première édition du Forum-Export, d’ici novembre 2003. La firme Martin International est également membre du comité organisateur.

LE FAMEUX COURS
"La pratique du négoce international"
SE POURSUIT

L'Association des maisons de commerce extérieur du Québec (AMCEQ), les Manufacturiers et exportateurs du Québec et le ministère de l'Industrie et du Commerce du Québec se sont associés pour présenter la nouvelle édition de "La pratique du négoce international".

Géré par l'AMCEQ, depuis 1987, ce cours a acquis une renommée qui dépasse largement les frontières du Québec. C'est le cours le plus pratique et spécialisé disponible actuellement sur le marché. La productivité de votre division export ou import sera accrue de façon notable à la suite de cette formation. Le cours s'adresse également aux exportateurs de services et aux conseillers à l'exportation.

N'hésitez pas, le nombre de place est limité et la période d'inscription courte. Le formulaire d'inscription est aussi disponible en ligne ou auprès des personnes ci-après.

Pour plus d'information, communiquez avec Dany Gaudreault, AMCEQ, au 514-286-1042 ou amceq@meq.ca / amceq@amceq.org

ou Pierre Lemonde, vice-président International, MEQ, au 514-866-7774 ou 1-800-363-0226 poste 116.

Pour plus d'information:

Paul-Arthur Huot, président-directeur général, Manufacturiers et exportateurs du Québec, 514-866-7774 poste 106 / 1-800-363-0226
Télécopieur: 514-866-3779 <www.meq.ca/>

Dany Gaudreault, coordonnateur, AMCEQ, 514-286-1042.
Télécopieur: 514-866-0544 <www.amceq.org/>

Coordonnées: 1080, côte du Beaver Hall, bureau 904, Montréal (Québec) H2Z 1S8


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Commerce Monde #33