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Exit l'Observatoire québécois de la mondialisation
Le nouveau gouvernement du Parti libéral met fin à la démarche avant qu'elle ne démarre vraiment

par Daniel Allard

Il restait un directeur permanent à engager. Le conseil d'administration était nommé depuis février. On planchait sur un premier plan de travail et les résultats devaient commencer à être visibles à partir de l'automne 2003. Mais il faut oublier les promesses de l'Observatoire québécois de la mondialisation. Il est devenu mort-né!

Les quelque 1 500 000$ que son budget annuel devait drainer des coffres gouvernementaux ont suffit pour justifier le couperet et la fin de cette initiative originale du gouvernement précédent. Même si une loi avait conduit à la naissance de l'observatoire, la décision de refuser son financement neutralise son application. La nouvelle est tombée début juin, avant même la présentation du budget du nouveau gouvernement.

Il est vrai que l'État du Québec n'est pas le seul à s'interroger sur les effets de la mondialisation. D'ailleurs, au ministère des Relations internationales, on songe plutôt à confier directement au milieu universitaire le mandat en question. La loi constituant l'Observatoire prévoit d'ailleurs la réalisation de sa mission « en collaboration avec les institutions universitaires ». L'option de référer et de financer les instituts et centres de recherches universitaires du Québec n'est certes pas aussi spectaculaire que la création d'un observatoire, mais risque de donner des résultats équivalents, sinon meilleurs globalement. Il faudrait alors prévoir une bonne stratégie de diffusion des résultats de recherche.

Privilégier abondamment la voie universitaire est d'ailleurs ce que recommandait l'Université Laval, dans son mémoire à la Commission des institutions de l'Assemblée nationale dans le cadre de la consultation publique sur le projet de loi sur l'Observatoire, en août 2002. Une position que se plaît maintenant à rappeler Louis Bélanger, directeur de l'Institut québécois des hautes études internationales, rattaché depuis sa fondation à l'Université Laval. Lors d'une entrevue téléphonique le 17 juin 2003, il gardait espoir de voir maintenant le gouvernement se référer directement au milieu universitaire, mais confirmait n'avoir reçu aucun signe en ce sens.

Il faut encore attendre avant de voir quelle sorte de phénix pourrait renaître des cendres de l'observatoire mort-né.

Nouveaux millionnaires en 2002
Le Canada fait beaucoup mieux que les USA

Critère comparatif parmi d'autres, le nombre de citoyens ayant un actif de 1 million $US ou plus dans un pays donne une certaine indication de la marche de l'économie de la mondialisation. Et à ce titre, le Canada a fait nettement mieux que les États-Unis en 2002. Le nombre de Canadiens ayant un actif de 1 millions $US ou plus a grimpé de 15 000 en 2002, atteignant un total de 180 000 personnes. Bien que les États-Unis comptent 2 millions de millionnaires, leur liste fut en baisse de 100 000 personnes en 2002.


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Commerce Monde #36