SOMMAIRE

Réussir en Italie
Les secrets pour y connaître du succès en affaires

par Vincent Doyon

La saison 2003-2004 s'annonce chargée pour la Chambre de commerce italienne au Canada, chapitre de Québec. La programmation comprend plus d'une douzaine d'activités de toute sorte et elle débutait par un séminaire dont le thème, « Faire affaires avec l'Italie », a attiré plusieurs intéressés au restaurant Michelangelo de Québec, le 23 octobre 2003.

Le tout a débuté avec le mot de bienvenue du président de la section Québec de la Chambre, Raymond Bélanger, qui est également le président de Bélanger Newcom & Co. Ce dernier en a profité pour rappeler la mission de l'organisation, qui est de « promouvoir les échanges économiques entre l'Est-du-Québec et l'Italie et de soutenir les entreprises qui font déjà affaires à l'international ou qui se proposent de s'inscrire dans ce créneau essentiel au développement d'un secteur s'étendant du Centre-du-Québec jusqu'aux Îles-de-la-Madelaine ».

Puis, ce fut au tour de la représentante de Pôle Québec Chaudière-Appalaches, Julie Carrier, de prendre la parole, suivie d'un invité d'honneur : le Consul honoraire d'Italie à Québec. Riccardo Rossini a vanté les mérites de la Chambre et l'importance qu'a celle-ci pour entretenir les relations entre la ville de Québec et son pays natal.

ENCORE PLACE À L'AMÉLIORATION

Robert Landry, délégué commercial à Industrie Canada, est ensuite venu entretenir ses auditeurs sur le bilan des échanges entre l'Italie, le Canada et l'Union européenne. On remarque que l'Italie, présentement considérée comme la 6ème plus grande économie mondiale au sein de l'OCDE, est le 11ème marché d'exportation du Canada et son 10ème fournisseur d'importations. Quant aux exportations canadiennes vers l'Italie, elles sont de l'ordre de 1,5 milliard $. Comparativement, elles atteignent 2,9 MM$ en Allemagne, contre 2,0 MM$ en France et 4,4 MM$ au Royaume-Uni, pour un total de 39 MM$ dirigés vers l'Union européenne (une hausse de 10,8 MM$ depuis 1998).

M. Landry constate donc que le commerce et l'investissement sont inférieurs à ce que l'on devrait s'attendre dans une relation économique sans problème entre le Canada et l'Italie. Il y a donc encore beaucoup de travail à accomplir. Autre constat, les exportations canadiennes de 2001 consistaient principalement en des matériaux bruts non-finis, alors que l'Italie exportait chez-nous des produits de consommation et industriels à haute valeur ajoutée. Par contre, cette tendance s'est modifiée au cours des derniers mois puisque des entreprises canadiennes ont mis la main sur des contrats importants pour y exporter des TIC, équipements d'aéronautique et aérospatiale, pièces automobiles et produits divers dans les différents secteurs de la santé.

Les personnes présentes ont ensuite eu droit à un tour d'horizon sur le potentiel économique de l'Italie, gracieuseté de Rossana Sommaruga, de la Chambre de commerce italienne au Canada. Il en ressort que le pays traverse présentement de grands bouleversements et que son économie est en transition. L'Italie change et se modernise. Toutefois, on remarque toujours une très grande différenciation entre le Nord, plus moderne et concentré, et le Sud, très atomisé.

Les secteurs dominants sont les suivants : le cuir et les chaussures (15,8% des parts du marché mondial), les meubles ( 15,2%) et la machinerie et équipement (9,9%).

TABLAU 1

Les pôles industriels du Nord et du Centre de l'Italie

  • Come : 30% du tissu mondial
  • Belluno : 22& des montures de lunettes
  • Manzano : 40% des chaises
  • Montebelluna : 60% des chaussures de ski et patins en ligne
  • Malo : 30% du commerce mondial des vases en terre cuite
  • Arezzo : 32% de la bijouterie
  • Ascoli Piceno : 28% des chaussures en peaux
  • Biella : 30% des tissus en laine
  • Sassuolo : 50% des céramiques vendues dans le monde
  • Lucca et Sta Croce : 27% de la maroquinerie

Pour les biens de consommation durables, les critères privilégiés sont, par ordre d'importance, l'esthétique, le confort et la commodité, le prix, la sécurité et qualité. Le secteur tertiaire constitue 68% du PIB avec ses forces : le commerce et le tourisme.

Rigueur, professionnalisme et un certain formalisme sont appréciés par les gens d'affaires italiens, qui abordent toutefois un air ouvert et sympathique. Leur volubilité initiale aura davantage pour but de mieux cibler leur interlocuteur que de socialiser avec lui.

Pour terminer, André Martin, conseiller principal chez Développement économique Canada, est venu entretenir les personnes présentes sur cette agence, l'une des quatre agences de développement économique régional au Canada. Ses enjeux prioritaires sont les suivants : la diversification économique de la région, l'accroissement de la compétitivité des entreprises manufacturières et le développement des marchés étrangers.

Tableau 2

Les exportations canadiennes vers l'Italie par province canadienne

  • Colombie-britannique : 28%
  • Québec : 26%
  • Ontario : 18%
  • Alberta : 9%
  • Terre-Neuve : 7%
  • Saskatchewan : 6%
  • Nouvelle-Écosse : 2%
  • Manitoba : 2%
  • Nouveau-Brunswick, Nunavut, Île-du-Prine-Édouard, Yukon, et Territoires du Nord-Ouest : moins de 1%


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Commerce Monde #38