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L'EAU du MONDE

Le contenu rédactionnel de COMMERCE MONDE accorde une attention particulière aux enjeux environnementaux depuis toujours. Un choix éditorial que nous justifions par les conséquences fondamentales qu'ont les comportements des acteurs du commerce mondial sur les sols, l'air, l'eau, la biodiversité; bref, sur la qualité globale de la vie sur Terre et la capacité de l'humanité à la maintenir et à l'améliorer. Depuis son lancement, en septembre 1997, le cyberjournal présente une chronique sur l'environnement. La UNE de son #2 présentait un dossier sur L'exportation d'eau en vrac, impliquant d'ailleurs plusieurs entreprises de la région de Québec. D'autres articles au SOMMAIRE des #3, #5, #12 et #15 ont poursuivi la couverture journalistique du même sujet. Une rubrique ENVIRONNEMENT est apparue avec notre #8 et ce n'est pas un hasard si nous avions demandé à l'INRS-EAU de la commanditer. Un Répertoire environnemental de Québec est accessible gratuitement en UNE depuis le #10. Il présente plus d'une centaine d'entreprises actives dans l'ensemble des domaines de l'industrie environnementale
 
Surtout depuis le très médiatisé Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en juin 1992, des expressions comme « Développement durable » ou « Penser globalement et agir localement » ont fait beaucoup de chemin. « Environnement » est d'ailleurs devenu un concept tellement chargé de sens qu'on doit se poser des questions avant de savoir ce que veulent dire ceux qui l'utilisent. Depuis son #17, le cyberjournal se fait plus précis et a choisi de cibler des facettes très concrètes de l'enjeu environnemental. La rubrique ENVIRONNEMENT a donc fait place à cette présente rubrique sur l'eau, sa valeur et son prix à travers le monde.

 
Le monde universitaire se met à l’heure du génie des eaux
par Daniel Allard

Pour la première fois au Québec, et seulement la deuxième fois au Canada, une université offrira un programme de baccalauréat en génie des eaux. C’est à l’Université Laval, dans la capitale québécoise, qu’une étape décisive a été franchie en ce sens lorsque les membres du Conseil universitaire, réunis en séance ordinaire le 4 mai 2004, ont approuvé — à 31 voix contre deux — la recommandation de doter l’université d’un tel programme. L’initiative doit maintenant recevoir les approbations usuelles de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) et du ministère de l’Éducation du Québec.

Le programme viendra combler une lacune, en ce sens qu’actuellement, dans le domaine de l’eau, aucune discipline classique du génie n’aborde cette ressource dans sa totalité. Trois facultés et plus de dix départements de l’Université Laval seront mis à contribution dans ce programme de 120 crédits qui s’étalera sur huit sessions de formation.

Alors que le gouvernement du Québec se dotait d’un Politique nationale de l’eau en 2002, il est également intéressant de savoir qu’en 2003, un rapport de l’UNESCO sur l’état des réserves d’eau douce dans le monde identifiait l’enseignement des sciences de l’eau comme la clé de voûte du développement d’une nouvelle éthique de la gouvernance de l’eau. Rappelons également que l’année 2003 fut aussi une «  ANNÉE INTERNATIONALE DE L’EAU POTABLE » décrétée par l’ONU.

À l’Université Laval, la naissance prochaine de ce nouveau baccalauréat ne constitue pas un geste isolé en rapport avec la prise en compte des défis modernes reliés à la problématique de l’eau dans le monde. L’Institut québécois des hautes études internationales (IQHEI) compte depuis l’an dernier une nouvelle Chaire de recherche en géopoliqique de l’eau, sous la direction du professeur de géographie et chercheur Frédéric Lasserre.

Fait à Québec le 15 mai 2004