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SOMMAIRE

Le « G20 » de Paul Martin
Qu'en pense Jacques Attali ?

Par Daniel Allard


La croisade internationale du premier ministre canadien Paul Martin pour faire naître un G20 des chefs d'État n'a pas eu la vie facile dans les derniers mois. CommerceMonde.com a saisi l'occasion de développer ce sujet avec Jacques Attali, lors de son passage à Montréal l'automne dernier. Précisons qu'alors, il ne connaissait pas le projet de M. Martin. Ancien conseiller spécial auprès du président français François Mitterrand, premier président de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), conseiller d'État, il est aussi un auteur prolifique. Dans son ouvrage récent, La voix humaine (Fayard, 2004), Jacques Attali propose d'ailleurs un « Conseil mondial de gouvernement » d'environ 30 pays, qu'il constituerait en fusionnant le G8 avec le Conseil de sécurité et le conseil d'administration du FMI et de la Banque mondiale. Il y parle aussi de « monnaie unique » à l'échelle planétaire, à partir d'une « banque centrale unique ». La Banque mondiale actuelle aurait alors mission de financer « les grandes infrastructures planétaires ». Il parle aussi de l'établissement d'une « liste des biens planétaires essentiels », en pensant aux ressources nécessaires à la survie.

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« Le G20 actuel est un organe du FMI. Ce n'est pas une bonne idée si c'est de donner le pouvoir au monde financier (...) Ce serait même catastrophique, comme mesure, si ça donne davantage le pouvoir au monde financier », avertit d'entrée de jeu Jacques Attali.

« S'il s'agit d'un G20 auquel on ajouterait le Conseil de sécurité des Nations unies, alors d'accord. Car il faut que l'ONU et l'Assemblée générale restent en contrôle », insiste-t-il.

Et pense-t-il que ce débat rapproche l'humanité de l'établissement d'une forme réelle de gouvernement mondial ? Si on lui parle d'un gouvernement mondial, il l'imagine avec peu de compétences. Il a cité comme exemple l'eau, les gisements d'énergies, l'environnement 

Et croit-il tout ça facilement réalisable ? « Oui, je crois que tout ça c'est très facile à faire... s'il y a la volonté politique. »

Par ailleurs, il a affirmé qu'il était contre la taxe Tobin, la voyant comme « ...une fausse bonne idée, car il y aura toujours des paradis fiscaux » !

L'ONU a déclaré
2005 comme l'Année internationale du micro crédit

Jacques Attali a aussi voulu saisir l'occasion pour nous parler de ses responsabilités dans l'organisation humanitaire internationale PlaNet Finance dédiée au développement de la micro finance dans le monde. Il en est d'ailleurs président alors que l'ONU a déclaré 2005 comme l'Année internationale du micro crédit.


www.planetfinance.org
www.yearofmicrocredit.org