Manquerons-nous de sel un jour ?

Pétrole, cuivre, argent, or… bien des matières premières ou ressources naturelles sont dites non-renouvelables et, graduellement, doivent être gérées par l’humanité en conséquence de cette finitude. Qu’en est-il du sel ?

Oui, ce sel qui eut toujours une importance substantielle dans l’histoire. Ce sont des barres de sel qui transitaient par le Sahara avec les grandes caravanes de chameaux et alimentaient le commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire en y permettant la vie des siècles entiers. Et encore le sel qui permettait aux Européens de conserver plus longtemps leurs aliments et de résister aux famines.

La valeur du sel semble moindre en 2017, mais le sel est encore partout dans l’alimentation, dans l’industrie et dans le déglaçage des routes en hiver !

Alors comme pour le reste, manquerons-nous de sel un jour ?

Non. Pourquoi non ?

L’océan comporte, et ce de manière stable depuis 1 milliard et demi d’années, 48 millions de milliards de tonnes de sels. Et il existe aussi des mines de sel sur la terre ferme. L’eau des fleuves ayant ruisselé sur tous les continents en rapporte d’ailleurs continuellement ; de 3 à 4 milliards de tonnes de sels par an juste avec l’érosion des roches continentales. Ce qui reste très peu face à 48 millions de milliards de tonnes.

À quoi
peut bien correspondre 
cette
masse de milliards de tonnes 
de sel ?
Elle recouvrirait d’une couche haute de
140 mètres
l’ensemble des continents
émergés de la Terre.

Et il faut aussi avoir en tête que l’océan mondial (océans, mers, détroits…) est constitué de 1 370 millions de kilomètres cubes d’eau salée.

Chaque kg d’eau de mer comporte en fait 964,85 g d’eau pure (H2O), donc 96,5%; s’y trouvent aussi 10,77 g de sodium (Na) et 0,399 g de potassium (k), notamment (en plus de 19,354 g de chlore et moindrement du magnésium, calcium, strontium, bore, sulfate, des carbonates, du brome et un très petit brin de fluor).

Alors sel ou sels ?

Effectivement soyons précis, car si l’océan mondial contient bel et bien en moyenne 34,7 g de sels par kilogramme d’eau, ce tout de salinité se décompose en plusieurs constituants spécifiques :

  • très largement du chlorure de sodium (77,75%)
  • et pas mal de chlorure de magnésium (10,88%)
  • un peu de sulfate de magnésium (4,74%)
  • de sulfate de calcium (3,60%)
  • de sulfate de potassium (2,46%)
  • un brin de carbonate de calcium (0,35%)
  • et de bromure de magnésium (0,22%)
  • et même d’encore d’autres sels mais si peu… (pour moins de 0,01%)

(Source : d’après P. Tchernia, 1936)

Alors lorsque l’on parle du sel marin, on parle essentiellement du chlorure de sodium (NaCl) et du chlorure de magnésium (MgCl) qui représentent environ 90% des sels dissous de l’océan.

Mais que toute cette abondance ne vous fasse pas saler davantage votre assiette.

Moins de sel c’est généralement mieux pour la santé humaine !

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Source de la Une: sel-de-mer.com

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Daniel Allard
Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.