Manufacturier : la recette c’est investir en robot et aussi dans sa main-d’œuvre qualifiée

Une étude récente explique comment, au sujet de la robotique en usine, presque les 3/4 (73%) des entreprises manufacturières québécoises sont devenues en partie automatisées, contre 32% en 2011. Preuve certaine que l’automatisation, en incluant autant les machines à commande numérique, les imprimantes 3D, que les systèmes de vision et des capteurs, fait partie de la bonne recette pour assurer la survie et le développement du secteur manufacturier dans une économie développée comme celle du Québec. Mais la véritable recette gagnante semble être de ne pas viser que le tout robot.

1,5 G$ investis en robots au Québec

L’enquête au sujet de l’automatisation des équipements dans le secteur manufacturier canadien est le fruit d’une collaboration entre Sciencetech, une entreprise basée à Montréal, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), l’Alliance canadienne des technologies avancées (Alliance CATA) et le ministère québécois de l’Économie, de la Science et de l’innovation (MESI). Elle révèle notamment qu’un total de 7 300 robots auraient été déployés dans des entreprises manufacturières qui ont des activités au Québec.

On peut même parler d’une vague d’automatisation, car l’investissement total au Québec seulement est comptabilisé à hauteur de 1,5 milliard $, soit autour de 250 M$/an pour la période de six années couvrant 2011 à 2016.

Du total de 1,5 milliard $ investis, « plus des deux tiers sont imputables aux frais d’installation, d’ingénierie et de programmation, ainsi qu’à l’achat de périphériques », précise le communiqué concernant l’étude.

Mais le message livré par le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du CanadaNavdeep Bains, lors d’une récente conférence sur la croissance économique organisée par le Forum des politiques publiques du Canada, n’était pas de viser le tout robot.

Devant les membres de cet organisme indépendant d’études et de recherches, il a défendu la stratégie voulant que les entreprises canadiennes sortent gagnantes des investissements qu’elles font « dans les technologies et les gens ».

À ses yeux, tout investissement axé sur les nouvelles technologies doit être accompagné d’investissements visant à former une main-d’œuvre qualifiée.

« Pratiquement tous les secteurs de l’économie sont rapidement transformés par les technologies, de sorte que nos connaissances deviennent désuètes plus vite que prévu. Dans une économie mondiale et numérique, axée sur l’innovation, il faut adopter de nouveaux modes d’apprentissage pour que les citoyens soient en mesure de s’adapter tout au long de leur vie. Il faut aussi que les Canadiens continuent d’étendre leur gamme de compétences pour tirer profit des occasions générées par les technologies. Les meilleurs emplois iront aux travailleurs qui utiliseront les technologies pour repousser les frontières de la créativité et de l’ingéniosité humaines, et non pour s’y substituer. C’est de cette manière que les Canadiens seront concurrentiels dans une économie mondiale numérique axée sur l’innovation. »

Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

Dans son allocution, le ministre Bains a aussi relevé une dichotomie au sein de l’économie mondiale et numérique moderne : oui, les entreprises adoptent de plus en plus les technologies pour livrer concurrence à l’échelle internationale, mais elles n’investissent pas autant qu’elles le devraient dans les compétences et les talents de leurs employés pour les préparer aux emplois de demain. Les technologies étant de plus en plus accessibles à tous, les talents distinctifs et la créativité de leur main-d’œuvre sont pourtant les seuls avantages concurrentiels que peuvent avoir les entreprises.

L’avantage canadien…

Dans cette nouvelle donne mondiale, le Canada offrirait même un avantage. Les entreprises mondiales voyant de plus en plus le Canada comme un pays idéal pour investir dans la mise au point de nouvelles technologies, étant donné qu’il compte une main-d’œuvre hautement qualifiée.

Ceci étant, les entreprises canadiennes devraient être plus nombreuses à suivre leur exemple en investissant non seulement dans le développement et l’adoption de nouvelles technologies, mais aussi dans les compétences et la formation de leurs employés.

Parce que si on les compare à celles d’autres économies avancées, les entreprises canadiennes sont loin d’investir suffisamment dans la recherche, l’adoption des technologies et les compétences numériques de leurs employés. Cet écart au chapitre des dépenses place même le Canada en situation de désavantage concurrentiel dans une économie mondiale et numérique qui permet aux compagnies de se procurer des talents, des biens et des services partout dans le monde.

Plan pour l’innovation et les compétences

Pour inciter un plus grand nombre de Canadiens à suivre une formation continue, le ministre Bains demande aux employeurs et aux enseignants de concevoir des occasions souples de formation et d’apprentissage qui permettraient aux Canadiens d’apprendre à leur rythme et dans leur temps libre.

Dans le cadre de son Plan pour l’innovation et les compétences, le gouvernement du Canada accroîtra par ailleurs son soutien aux Canadiens qui améliorent leurs compétences à toutes les étapes de leur carrière.

Dans son budget de 2017 il prévoit aussi l’octroi de 221 millions $ sur cinq ans, à compter de 2017-2018, pour créer 10 000 stages d’apprentissage intégré au travail à l’intention des étudiants postsecondaires. Le financement sera attribué par l’entremise de Mitacs, un organisme à but non lucratif qui établit des partenariats entre les gouvernements, le milieu de l’enseignement et l’industrie.

Le budget de 2017 prévoit aussi l’octroi de 50 millions $ sur deux ans, à compter de 2017-2018, afin d’appuyer les occasions de formation en codage et en compétences numériques pour les enfants d’âge scolaire.

Vision : que les entreprises canadiennes demeurent concurrentielles à l’échelle mondiale et créent des emplois bien rémunérés.

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www.ic.gc.ca/eic/site/icgc.nsf/eng/home

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Les augures de l’OMC pour 2017 et 2018

Pas simple la vie d’économiste au sein de l’Organisation mondiale du commerce. « L’incertitude des politiques est le principal facteur de risque », analysent-ils pour le court terme de l’année 2017 et de 2018.

C’est notamment le risque d’imposition de mesures restrictives pour le commerce et le resserrement monétaire qui inquiète les économistes de l’OMC.

Bref, les nuages du protectionnisme profilent de l’ombrage à la reprise du commerce pourtant attendue dès cette année.

Parce que les autres statistiques économiques publiées par communiqué par l’OMC le 12 avril dernier sont plutôt encourageantes :

  • Après les résultats mitigés de 2016 (1,3%), si l’économie mondiale se redresse comme cela est attendu et si les gouvernements appliquent la bonne combinaison de mesures, le volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter de 2,4% en 2017 et cette croissance du commerce s’établir entre 2,1% et 4,0% en 2018 ;
  • Le trafic de conteneurs dans les principaux ports s’est redressé, après sa chute de 2015-2016, pour atteindre un niveau record avec une croissance annualisée de 5,2% dans les deux premiers mois de 2017 ;
  • En février 2017, un indice clé des commandes mondiales à l’exportation a atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs années, ce qui annonce une croissance plus rapide du commerce dans les prochains mois ;
  • Bien que la croissance économique mondiale soit déséquilibrée depuis la crise financière, pour la première fois depuis plusieurs années toutes les régions du monde devraient enregistrer simultanément un redressement en 2017 ;
  • Et globalement les estimations de la croissance du PIB mondial passent de 2,3% pour 2016 à 2,7% en 2017 et 2,8% en 2018.

Mais la reprise du commerce pourrait être compromise par des « chocs politiques » et en raison du haut niveau d’incertitude, l’estimation du volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter dans une fourchette allant de 1,8% à 3,6%.

« (…) Le commerce peut renforcer la croissance mondiale si la circulation des marchandises et la fourniture de services transfrontières se font quasiment sans entraves. Néanmoins, si les responsables politiques tentent de remédier aux pertes d’emplois dans leur pays en imposant de sévères restrictions aux importations, le commerce ne peut pas aider à stimuler la croissance et peut même freiner la reprise », avertit d’ailleurs le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo.

Le contexte d’opposition croissante à la mondialisation dans plusieurs pays et la montée des mouvements politiques populistes augmentent présentement la probabilité que des mesures commerciales restrictives soient plus largement appliquées.

Ce sont pourtant « l’innovation, l’automatisation et les nouvelles technologies qui sont à l’origine d’environ 80% des pertes d’emplois dans le secteur manufacturier », selon les observations de l’OMC. Et généralement personne ne contestera le fait que les avancées technologiques profitent à la plupart des gens, dans la plupart des cas.

Mais les discours et comportements politiques ne sont pas une assurance de rationalité et de judicieux choix économiques. La nature humaine est ainsi faite !

LE POIDS DU DERNIER GRAND CHOC

Le choc financier mondial de 2008 laisse par ailleurs encore des traces sur la capacité de l’économie mondiale à rebondir et retrouver les chemins de la croissance. Historiquement, le volume du commerce mondial des marchandises a eu tendance à croître environ 1,5 fois plus rapidement que la production mondiale (bien que dans les années 1990, sa croissance ait été plus de deux fois plus rapide). Depuis la crise financière, le ratio de la croissance du commerce à celle du PIB est tombé à environ 1:1. Encore pire, en 2016, pour la première fois depuis 2001, ce ratio est passé en dessous de 1, tombant à 0,6:1.

Heureusement, l’OMC analyse qu’en 2017 il devrait se redresser en partie. Cela reste cependant un sujet de préoccupation.

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(Source de la photo: wikipedia.org, en fonction depuis septembre 2013, M. Azevêdo est le 6e directeur général de l’Organisation mondiale du commerce)

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Revenge de SNC-Lavalin : elle achète la britannique WS Atkins pour 3,6 G$

Il y aura eu des années sombres, mais la relance de la multinationale québécoise du génie vient de tracer un nouveau jalon de son histoire. SNC-Lavalin vient de confirmer sa plus importante acquisition – la première depuis plus de 2 ans – avec la firme britannique WS Atkins. Une affaire frisant les 3,6 milliards $CAN. Et pour financer l’acquisition, elle reçoit un stratégique appui de 400 millions $ de la Caisse de dépôt et placement du Québec. La CDPQ, qui est déjà son plus important actionnaire.

« Cette transaction a le potentiel de transformer SNC-Lavalin pour en faire l’une des sociétés de génie-conseil les plus importantes au monde », a d’ailleurs tenu à commenter le pdg de la CDPQ, Michael Sabia.

Pour l’immédiat, la transaction permettra à SNC-Lavalin d’effectuer une remontée en Europe, alors que seulement 5,3% de son chiffre d’affaires provenait de cette région du monde l’an dernier.

Pour l’histoire, l’Europe représente présentement plus de la moitié des recettes d’Atkins, qui est également présente en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Firme spécialisée dans l’ingénierie et la gestion d’importants projets d’infrastructures, elle a son siège social à Londres et a été fondée en 1938. Elle est actuellement profitable, ayant généré en 2016 un bénéfice avant impôt de 219 millions $, cela sur un chiffre d’affaires de 3,1 milliards $. C’est le secteur des infrastructures qui a la place du lion en représentant environs 85% de ses revenus, comparativement à 15% pour le secteur de l’énergie.

On annonce déjà que la transaction permettra maintenant à SNC-Lavalin (TSX:SNC) de générer un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 12 milliards $. L’effectif passera lui de 35 000 à 53 000 employés. On réalise ici l’ampleur de la transaction.

Cette acquisition n’est pas une surprise par rapport à la stratégie de croissance visant à faire de SNC-Lavalin « un joueur mondial de premier plan dans l’ingénierie et la construction » qu’avait déjà annoncée le pdg, Neil Bruce.

WS Atkins a des cartes de grandes valeurs, certes avec son expertise dans les secteurs des infrastructures, des transports collectifs et ferroviaires, mais aussi dans celui de l’énergie nucléaire. Ce qui va aider le nouveau groupe à offrir au marché une plus grande diversification, alors que son exposition au secteur pétrole et gaz sera réduite.

SNC-Lavalin, qui offre 20,80 livres sterling par action d’Atkins, prévoit réaliser des synergies d’environ 120 millions $ au cours de la prochaine année. La conclusion de la transaction est prévue au cours du troisième trimestre et devra recevoir l’aval des actionnaires de la société londonienne, ainsi que des autorités réglementaires.

Montage financier complexe

Cette revenge passe par un complexe montage financier. D’abord, une double injection de capitaux avec les 400 millions $ provenant de la CDPQ et par un prêt de 1,5 milliard $ garanti notamment par les flux de trésorerie de la participation de SNC-Lavalin dans l’Autoroute 407 à Toronto. Le reste du 3,6 milliards $ sera financé par des emprunts, ainsi qu’un placement privé réalisé auprès du public.

La dernière acquisition majeure de SNC-Lavalin, alors de 2,1 milliards $, qui remonte à 2014, concernait aussi une firme londonienne, Kentz, spécialisée dans les secteurs pétrolier et gazier.

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Source de l’image:
cbc.ca/news/canada/montreal/snc-lavalin-s-montreal-offices-raided-by-rcmp-1.1170982

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Le chaud et le froid de la 4e Révolution industrielle version Banque du Canada

Depuis disons 1850 et les débuts de la 1er révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage) et la troisième (électronique, robotique), nous voilà rendu en 2017 de plein pied dans la 4e Révolution industrielle, celle qui combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets et le big data. Ce pour une énième transformation structurelle de nos économies! Si la Banque du Canada se concentre à n’évoquer que « les effets secondaires de l’automatisation », elle souffle bel et bien le froid, tout en reconnaissant les biens faits de cette 4e Révolution industrielle. Le progrès technologique n’avance jamais sans déranger.

« Même si l’économie canadienne pourrait bientôt commencer à récolter les bénéfices économiques attribuables au progrès technologique, elle devrait aussi se préparer à de douloureux effets secondaires comme des pertes d’emplois et de plus grandes inégalités de revenus », vient donc de prévenir Carolyn A. Wilkins, première sous-gouverneure de la Banque du Canada.

Dans le texte d’un discours qu’elle a livré devant les membres de la Chambre de commerce de Toronto le 18 avril, Carolyn Wilkins estime aussi que les innovations comme l’automatisation et l’intelligence artificielle « devraient revigorer » la productivité des économies avancées comme celle du Canada.

Bref, c’est le chaud et le froid, voire un gros froid !

50%
de tous les emplois
d’ici 20 ans

Parce que plusieurs experts prédisent certains effets secondaires indésirables à ces avancées, et dans certains pays industrialisés notamment des répercussions importantes sur près de 50% de tous les emplois d’ici 20 ans. Oui, la moitié DE TOUS LES EMPLOIS.

Toujours selon la haute représentante de la banque centrale canadienne, les décideurs doivent donc aussi se préparer à mettre en oeuvre certaines mesures pour s’assurer contre les autres effets secondaires tels que l’amplification de l’inégalité des revenus. Évidemment, les travailleurs dont les compétences sont complémentaires aux nouvelles technologies pourraient s’en sortir beaucoup mieux que ceux dont les tâches seront transférées à des machines, mais Carolyn Wilkins estime qu’il faudra se concentrer sur l’éducation et la formation axée sur les compétences pour aider les travailleurs à s’ajuster à ce qui pourrait être « une difficile transition ».

Peut-être pour se faire rassurante devant son parquet de citadins de la ville reine canadienne, elle a rappelé que le Canada a déjà traversé de telles périodes de changement par le passé en évoquant la transformation du secteur de l’agriculture. Les innovations agricoles ont alors fait baisser les prix des aliments. Ceci avait permis aux consommateurs de disposer de plus d’argent pour se procurer d’autres biens. La demande grimpa dans d’autres industries et de nouveaux emplois furent créés.

Mais la période de changement dont on parle ici porte le grand R de Révolution; à laquelle il faut semble-t-il ajouter en même temps le double sens de la vitesse.

Le gratin de l’économie mondiale ne s’est-il pas fait dire, en janvier, à Davos, selon un rapport diffusé alors par le World Economic Forum, que si la 4e Révolution industrielle – là définie comme celle de la numérisation et de l’impression 3D – entraînera « 5 millions de pertes d’emplois en cinq ans » dans les principales économies mondiales… dans cinq ans, nous serons probablement aussi bien entrés dans la 5e Révolution industrielle (voir notre article) !

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Pour écouter le discours de Carolyn A. Wilkins, « Automatisation, productivité et politique monétaire » : http://www.banqueducanada.ca/multimedia/chambre-commerce-toronto-discours-diffusions-18-avril-2017/

Vision : parlons donc déjà de la 5e révolution industrielle

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Nouvelle Politique internationale du Québec : 100 millions $ de plus pour bâtir

Le Gouvernement du Québec a dévoilé, juste avant la pause du congé de Pâque de 2017, sa nouvelle Politique internationale qui titre : Le Québec dans le monde : s’investir, agir, prospérer. Les grosses manchettes de presse ont surtout fait ressortir, comme l’avait annoncé le Plan économique du Québec, les investissements additionnels de 100 M$ sur 5 ans qui viendront soutenir l’action internationale du Québec d’ici 2022. Bel et bien le fruit d’une vaste consultation, cette politique qui vient prendre la place de celle de 2006 est beaucoup plus qu’une affaire de sou.

« (…) Aujourd’hui, nous mettons de l’avant une nouvelle politique qui permettra de faire avancer nos idées, nos valeurs et nos projets sur la scène internationale. Notre monde est complexe, interdépendant et en constante évolution. Dans ce contexte, nous proposons une vision qui ouvre le Québec sur le monde et offre de nouvelles occasions de partenariats », a expliqué Philippe Couillard, premier ministre du Québec, le 11 avril 2017 jour du dévoilement.

La nouvelle Politique internationale du Québec énonce trois orientations principales :

  1. Rendre les Québécoises et les Québécois plus prospères;
  2. Contribuer à un monde plus sécuritaire, durable et juste;
  3. Promouvoir la créativité, la culture, le savoir et la spécificité du Québec.

Ces grandes orientations vont donc guider la promotion des intérêts du Québec pour les prochaines années.

Principaux faits saillants

  • Création de postes d’émissaires visant à renforcer l’expression des compétences du Québec et le rayonnement de son expertise en matière de diplomatie climatique et nordique, des droits de la personne et de mobilité des personnes ;
  • Développement de la diplomatie nordique et climatique ;
  • Approfondissement des relations du Québec avec les États-Unis ;
  • Engagement accru en Asie, en Afrique et en Amérique latine et du Sud ;
  • Gouvernance renouvelée avec mise en place d’un mécanisme de consultation des municipalités et de la société civile.

« C’est avec fierté que je vous présente cette politique qui, tout en prenant la pleine mesure de l’évolution du monde, demeure fidèle à un impératif : exprimer notre propre voix sur le plan international. Prenant appui sur l’expérience acquise au fil des 50 ans d’existence du ministère des Relations internationales que nous célébrons cette année, le Québec, acteur crédible et responsable, fonde toujours son action sur un principe : ce qui est de sa compétence chez lui l’est aussi à l’extérieur de ses frontières.  »

Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

Un message d’ouverture qui profitera à la communauté d’affaires

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a rapidement salué le dévoilement de la nouvelle Politique internationale du Québec. Selon elle, la mise à jour de cette politique et les investissements additionnels de 100 millions $ sur cinq ans viennent réaffirmer la volonté du gouvernement d’attirer au Québec des talents de calibre international et de soutenir les entreprises dans leur démarche d’internationalisation.

« La Politique envoie un message positif à la communauté d’affaires et à nos partenaires internationaux. Elle réaffirme l’engagement du Québec en faveur de l’ouverture des marchés et s’inscrit en faux contre la tendance protectionniste constatée dans certains marchés étrangers. L’accès aux marchés internationaux est déterminant pour nos entreprises. La Chambre insiste d’ailleurs depuis longtemps sur la nécessité de soutenir plus efficacement l’insertion de nos entreprises dans les chaînes de valeur mondiales. L’intensification des efforts du gouvernement en la matière est donc une bonne nouvelle pour la communauté d’affaires métropolitaine », a déclaré le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.

La volonté d’améliorer la mobilité internationale des travailleurs, des chercheurs et des étudiants, qui fait directement écho aux demandes de la CCMM, est aussi parmi les principaux points soulignés par M. Leblanc, qui insiste pour affirmer qu’à l’heure « où plusieurs pays tendent vers l’isolationnisme, le Québec a tout avantage à lancer un message d’ouverture et d’accueil fort. »

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Pour en savoir plus sur la Politique internationale du Québec 2017 :mrif.gouv.qc.ca/fr/ministere/politique-internationale.

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