C’est 2019 qui sera «l’année du plafonnement» selon l’Office national de l’énergie, au Canada

Les Canadiens auront peut-être le sentiment d’en savoir déjà plus que les autres nations dans le monde en matière d’évolution des énergies fossiles. L’Office national de l’énergie du pays vient, en effet, de faire savoir qu’elle estime que la consommation de combustibles fossiles plafonnera au Canada d’ici 2 ans, et cela avant de décroître légèrement… pour se stabiliser par la suite. Mais elle insiste, aussi, pour estimer que « ce changement dans les habitudes n’aura pas d’impact sur la croissance économique ou sur la production de pétrole au pays ».

C’est dans son « Rapport annuel sur l’avenir énergétique du Canada » que l’agence fédérale note, et ceci pour la 1er fois de son histoire, qu’en raison des politiques climatiques et des nouvelles technologies adoptées, la consommation de combustibles fossiles pour faire le plein ou chauffer la maison « plafonnera vers 2019, avant de diminuer légèrement et de se stabiliser pour les 20 prochaines années ».

Un changement d’analyse manifeste, alors que pas plus tard que l’an dernier, l’ONÉ estimait encore que la consommation de combustibles fossiles au Canada continuerait à augmenter jusqu’en… 2040.

Pour comprendre il faut préciser que l’ONÉ a cette fois étudié trois différents scénarios pour établir ses estimations: un cas de référence – utilisant les politiques et les prévisions actuelles -, un scénario de tarification du carbone de plus en plus élevée, un scénario qui tient compte en plus des avancées technologiques comme les véhicules électriques ou les énergies solaires et éoliennes.

Or, tous ces scénarios concluent maintenant à un plafonnement de la consommation de combustibles fossiles en 2019, avant une légère baisse puis une stabilisation. Et comparativement au scénario de référence, la consommation de combustibles fossiles en 2049 serait inférieure de 8,0% dans le scénario de tarification du carbone élevée, mais inférieure jusqu’à 13% dans le scénario des avancées technologiques.

On doit donc ici demander
si de telles estimées restent compatibles avec les engagements du Canada face aux efforts à fournir dans la lutte
aux dérèglements climatiques.

Dans ses analyses, l’ONÉ établit le taux de croissance annuelle moyen du PIB autour de 1,7% quel que soit le scénario retenu. Et elle tient pour acquis que la tarification du carbone serait retournée au consommateur sous forme de subvention ou de baisses d’impôt, et que les autres pays industrialisés emboîteraient le pas.

À noter que l’agence canadienne croit que malgré cette baisse de la consommation, la production de pétrole brut au Canada continuera à augmenter tout simplement à cause d’une demande constante à l’étranger.

Et ce bien que dans tous ses cas d’espèce, l’ONÉ estime que la production d’énergie éolienne devrait au moins doubler au cours des 25 prochaines années, alors que la production d’énergie solaire pourrait plus que tripler au Canada. Pour les ventes de véhicules électriques, elle estime qu’elles représenteront 3,0% de toutes les ventes de véhicules d’ici 2020, et 16% d’ici 2040. Mais 47% si on adhère au scénario « avancées technologiques », évidemment le plus optimiste (en 2016, moins de 1% des véhicules vendus au Canada étaient électriques).

Il est intéressant d’apprendre aussi que des pays comme la France et le Royaume-Uni songent à bannir des routes les véhicules à combustibles fossiles d’ici 2040. Cela alors que même les plus ardents défenseurs des véhicules électriques au Canada admettent que cet objectif serait peu réaliste pour leur pays.

https://www.neb-one.gc.ca/index-fra.html

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Le 1e Sommet Mondial du Design livre sa « Déclaration de Montréal »

Pour le design, dans le monde entier, la semaine du 16 au 23 octobre 2017 restera mémorable. Le 1er Sommet mondial du design, dont les organisateurs à Montréal se disent très fiers, visait à créer « un cadre international officiel ». Thème : « Provoquer le changement par le design »! La dernière phrase de la déclaration que les participants ont adoptée se lit ainsi : « Chacun mérite de vivre dans un monde bien conçu. »

Figurent, par ailleurs, dans La déclaration du design de Montréal publiée dès l’ouverture de l’événement, les objectifs et les enjeux sociaux, culturels, anthropologiques et politiques de cette nouvelle plateforme. Le document de 9 pages – douze avec les projets annexés – est évidement full graphiquement design.

Des dits projets annexés à la déclaration, qui sont au nombre de 20, voici les 2 premiers en liste, qui témoignent bien du côté novateur de toute cette démarche :

Projet 1. Élaborer, collecter et diffuser des indicateurs mesurables (quantitatifs et qualitatifs), pour évaluer l’impact du design (économique, environnemental, social et culturel).

Projet 2. Élaborer, recueillir et diffuser des études de cas démontrant l’impact du design, en utilisant des indicateurs mesurables.

Dans la déclaration elle-même, on plaide notamment pour un design responsable :

« Reconnaissance, par les designers, des effets de leur pratique, ce qui implique qu’ils soient conscients de leur énorme pouvoir de construction et destruction dans chacune de leurs interventions. Les designers partagent la responsabilité de privilégier l’amélioration de la condition humaine plutôt que la consommation. »

On y fait aussi la promotion d’un design vigilant :

« Dans un monde de plus en plus affecté par l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle, les designers doivent veiller à ce que les effets de la technologie et des algorithmes demeurent éthiques et inclusifs sur le plan de la diversité sociale, culturelle et ethnique. »

Présidé par la ministre du patrimoine canadien, Mélanie Joly, l’événement était organisé en collaboration avec 11 organisations internationales : dont l’UNESCO et l’OCDE, ainsi que ico-D, IFHP, COFHUAT, BEDA, IFLA, Cumulus, IxDa, Service Design Network (SDN) et World Design Organization (WDO).

La Déclaration mentionne d’ailleurs nommément l’objectif de « Collaborer avec les autres initiatives dont nous partageons les objectifs, notamment les Objectifs de développement durable des Nations Unies 2030, le Nouvel agenda urbain, l’Accord de Paris sur le climat et la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ».

LIRE la déclaration :

https://worlddesignsummit.com/wp-content/uploads/2017/10/20171004_WDSM2017_Brochure_declaration_65X9_FR-1.pdf

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Brassage de cartes Canada-Asie : la chinoise CCCI s’entend pour acheter Aecon et Saputo acquiert l’australienne Murray Goulburn

Cette fin de mois d’octobre 2017 résonne, en terre canadienne, à l’écho de plusieurs milliards d’investissements qui vont changer de main entre le Canada et deux partenaires d’Asie, alors que deux grosses transactions viennent d’être annoncées le même jour.

D’abord, dans le secteur agro-alimentaire, qui voit le géant du Québec, Saputo, finalement acquérir le plus grand producteur laitier d’Australie, Murray Goulburn. Une affaire de 1,29 milliard $ CAN. Entreprise cotée en Bourse, le groupe Saputo (TSX:SAP) a fait cette annonce par communiqué jeudi le 26 octobre, après la clôture des marchés boursiers. La transaction sera financée par un prêt bancaire. En Australie, le conseil d’administration de Murray Goulburn a recommandé la transaction unanimement. Mais l’acquisition reste assujettie à l’approbation des actionnaires, des autorités réglementaires australiennes et d’un expert indépendant. Saputo, roi du fromage et des produits laitiers au Québec, faisait partie d’une vingtaine de joueurs intéressés à acquérir ce grand producteur laitier d’Australie.

On peut rappeler qu’en juin dernier, la coopérative Murray Goulburn, elle aussi cotée à la Bourse, en Australie, avait annoncé son intention de « procéder à une révision stratégique de ses activités » au terme d’une année financière dite difficile. Pour la période de douze mois terminée le 30 juin 2017, Murray Goulburn a cependant déclaré avoir généré des revenus d’environ 2,5 milliards $ CAN pour un bénéfice d’exploitation de 78 millions $ CAN.

En 2014, Saputo avait déjà réalisé une percée sur le marché de l’Australie avec l’acquisition de Warrnambool Cheese and Butter, avec plus de 500 millions $ CAN à débourser et d’ailleurs au terme d’une lutte l’ayant opposé à Murray Goulburn. Les marques phares de cette dernière, distribuées mondialement, sont Devondale, Liddells et Murray Goulburn Ingredients. Murray Goulburn, qui compte actuellement quelque 2 300 employés, exploite 11 usines de fabrication non seulement en Australie mais aussi en Chine.

En Chine, justement, terre qui a signé avec le Groupe Aecon une entente qui le verra être racheté par la chinoise CCCC International Holding Limited. Ici une affaire de 1,5 milliard $. Il faudra aussi le feu vert des actionnaires et du gouvernement.

L’entente confirme que CCCI a accepté de payer 20,37 $ par action, en espèces, pour racheter le groupe canadien de construction qui avait récemment signalé être à la recherche d’acheteurs potentiels.

« Nous estimons qu’il s’agit d’un dénouement très positif pour Aecon et ses principales parties prenantes », affirme par communiqué le président du conseil, Brian Tobin.

À la Bourse de Toronto, l’action Aecon (TSX:ARE) a clôturé la séance du jeudi 26 octobre en hausse de 3,21 $ (19,4%) à 19,73 $.

CCCI est la division du financement et des investissements à l’étranger de China Communications Construction Company, un des plus grands groupes d’ingénierie et de construction au monde.

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IA : une croissance annuelle de 50% d’ici 2025, ça vous intéresse ?

Le marché de l’intelligence artificielle (IA) aurait de quoi faire saliver n’importe qui, selon des données venant de la France et des USA. Le marché de l’IA pour les applications en entreprise est estimé à plus de 36 milliards $ d’ici à 2025, contre 643 millions $ en 2016, selon une étude récente du cabinet d’analyse Tractica. C’est-à-dire un potentiel de croissance de plus de 50% par an. Ajoutez-y le potentiel du marché du « data analytics » et on arrive à une estimation de 70 milliards $ en 2021, ici selon une étude de Merrill Lynch.

Plusieurs gouvernements sont déjà très proactifs pour attirer la manne sur leur territoire :

  • La Corée du Sud a récemment annoncé un plan IA avec 800 millions d’euros sur la table sur cinq ans. Un centre de recherche national y sera créé sous la forme d’un partenariat public-privé.
  • La Chine, depuis mai 2016, a dévoilé un programme de trois ans comprenant la construction de plateformes pour l’innovation. Dans le cadre de son plan Internet+ un fonds spécifique IA de 140 millions d’euros a été mis à la disposition de l’Académie des sciences de Chine. En juillet 2017, le gouvernement à Pékin a aussi annoncé son intention de faire de la Chine le pays numéro un de l’intelligence artificielle d’ici 2030 avec un marché national de 150 milliards $US.
  • Au Japon, l’ouverture en 2016 de deux nouveaux centres de recherche en IA fondamentale et appliquée impliquant des investissements respectifs de 57 et 157 millions d’euros  témoignent de l’intérêt du gouvernement à Tokyo.
  • La France compte une plateforme en ligne pour son initiative « France is AI » : www.franceisai.com
  • Ailleurs en Europe, il est intéressant de noter que le 16 février 2017, par 396 voix pour, 123 contre et 85 abstentions, le Parlement européen avait adopté un rapport préconisant de créer « au plus vite » un cadre juridique européen pour les robots.
  • Au Canada, la ville de Montréal se construit une réputation de « 1er carrefour mondial de l’IA », notamment grâce à la présence de grands noms de la R&D en la matière : Yoshua Bengio, Hugo Larochelle, et d’investissements par les gros noms de l’industrie : Google, Microsoft (acquisition de Maluula en janvier 2017), Facebook, qui y installent des centres de recherche dédiés à l’intelligence artificielle.

Le gouvernement du Québec a aussi annoncé, en mai 2017, qu’il investirait 100 millions $ canadiens au cours des cinq prochaines années afin de créer, autour de Montréal, une grappe québécoise en IA. Un petit mois plus tard, en juin, l’entreprise montréalaise Element AI, co-fondée par le chercher Y. Bengio, Jean-François Gagné et Nicolas Chapados (en impliquant Real Ventures), annonçait, elle, avoir obtenue pas moins de 137,5 M$ pour financer ses activités. Elle s’investira donc massivement dans des projets internationaux d’envergure et deviendra probablement le leader canadien de l’IA pour un bon bout de temps.

D’autres starts-up du domaine, à Montréal, sont aussi des noms à surveiller : Automat, Fluent AI et Imagia.

Par ailleurs, Jonathan Gaudrault, professeur de génie informatique à l’Université Laval, a exposé pourquoi il fallait, selon-lui, prendre sérieusement les prétentions de Montréal de se faire leader mondial en IA :

  • Présence de la matière première essentielle (main-d’oeuvre qualifiée et bassin de compagnies manufacturières diversifiée);
  • Assise solide en génie et IA;
  • Bonne culture d’intrapreneurship;
  • Tradition d’interdisciplinarité dans la recherche;
  • Bonne collaboration entre les acteurs.

Le professeur-chercheur Gaudrault était alors conférencier à l’invitation d’un des centres de recherche de l’Institut des hautes études internationales de l’Université Laval, en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, dans le cadre des 50 ans de la création de ce dernier, lors du colloque « L’avenir économique du Québec : de la Révolution industrielle à la Révolution numérique », tenu à Québec, le 10 octobre 2017.

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Innovation sociale : le Québec s’est gagné un 1er rang mondial avec sa politique sur les garderies

C’est Pierre Fortin, le bien connu professeur émérite en économie de l’Université de Montréal, qui est venu exposer cette bonne nouvelle, à travers sa communication lors d’un colloque tenu au Musée de la civilisation, à Québec, le 10 octobre 2017 : « Le Québec est devenu le champion mondial en matière de taux d’activité des jeunes femmes, devançant les Suissesses, ainsi que les précédentes leaders, les Suédoises ».

Comment?

Essentiellement en offrant aux familles, et donc particulièrement aux femmes monoparentales, des services de garde d’enfant en bas âge très peu chers. On a ainsi rendu apte au travail des milliers de jeunes femmes, qui auparavant ne pouvaient pas officiellement participer à la création de la richesse au Québec.

Et les courbes du graphique du professeur Fortin ne laissaient aucun doute sur l’efficacité et la popularité de la politique sociale innovante appliquée par le Québec depuis les origines du programme, il y a maintenant dix ans. Les « garderies à 5$ » ont donc radicalement changé la donne au Québec, et rapidement.

VIVE LA GARDERIE À 5$ !

Ce réseau de gardes avait été mis sur pied en septembre 1997 par Pauline Marois, alors ministre de l’éducation au sein du Gouvernement du Québec, à partir des garderies sans but lucratif et des agences de garde en milieu familial. Son principe était l’accès à la garde d’enfant pour tous et il a vite été surnommé par l’expression populaire des « garderies à 5 $ ». On comprendra que c’était alors le tarif quotidien uniforme que devaient appliquer ces centres.

De 1997 à 2005, le nombre de places disponibles dans le réseau est rapidement passé de 55 000 à 200 000. Tous les CPE – pour Centre de la petite enfance – sont des corporations sans but lucratif ou des coopératives, bien que des places à « 5 $ » étaient aussi offertes dans des garderies en milieu familial. En 2004, les tarifs furent cependant augmentés à 7,30 $ par jour. Et depuis le 22 avril 2015, la contribution demandée au parent dont l’enfant fréquente un service de garde subventionné a été modifiée, étant maintenant composée d’une contribution de base et d’une contribution additionnelle modulée selon le revenu familial. Par exemple, depuis janvier 2017, la contribution de base est de 7,75 $ par jour, par enfant et si le revenu familial net ne dépasse pas 50 920$ il n’y a pas de contribution additionnelle à débourser.

La politique québécoise a aussi un aspect nataliste puisque la contribution additionnelle est réduite de moitié pour le second enfant et aucune contribution additionnelle n’est demandée à l’égard du troisième enfant et des suivants.

Jusqu’au 1er juin 2006, on comptait environ 1 000 CPE au Québec, qui employaient environ 40 000 personnes. Après cette date, l’ensemble des CPE ont perdu la composante dite « Milieu familial », qui a été redistribuée à 164 bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial. Ces Bureaux sont d’abord des CPE agréés BC pour trois ans et chacun coordonne la garde en milieu familial en gérant entre 140 et jusqu’à 1 700 places sur un territoire correspondant à celui des Centre local de services communautaires (CLSC), avec qui ils collaborent.

Les CPE, largement subventionnés par l’État, ont aussi une mission éducative. Leurs standards et leur administration sont fortement contrôlés par l’État bien qu’au moins 2/3 des membres des conseils d’administration des CPE sont des parents d’enfants qui le fréquentent.

Bien que créé en 1997, le réseau des centres de la petite enfance puiserait ses racines dans le rapport Un Québec fou de ses enfants, qu’avait piloté le psychologue, chercheur, professeur émérite du Département de psychologie de l’UQAM, Camil Bouchard. Depuis leur création, le montant consacré par l’État aux CPE et aux garderies privées subventionnées a été multiplié par 11, passant de 221 millions $ à 2,4 milliards en 2016. Alors que 76 000 enfants fréquentaient les garderies subventionnées du Québec en 1997, ils sont environ 225 000 actuellement.

FORT IMPACT ÉCONOMIQUE

Une étude de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke à laquelle Pierre Fortin participait, avec Luc Godbout et Suzie St-Cerny, en 2012, avait déjà énoncé que les garderies subventionnées ont incité près de 70 000 mères à occuper un emploi en 2008. Se traduisant par une hausse du taux d’emploi global au Québec de 1,78 % et une hausse du PIB de 5,1 milliards $.

Cette fois à l’invitation d’un des centres de recherche de l’Institut des hautes études internationales de l’Université Laval, en collaboration avec le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, dans le cadre des 50 ans de la création de ce dernier, le professeur Pierre Fortin était sans aucun doute la bonne personne pour partager la bonne nouvelle.

(Source de l’image: www.rcpeqc.org)

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