Croissance et innovation : Vous avez tout avantage à connaître la 5e ville de France

1er Paris, ensuite Marseille, Lyon, Toulouse… Mais qu’elle est donc, mince, cette fameuse 5e ville métropole* de la France… Eh bien, comme toutes les autres sauf Paris, elle est dans le sud ; c’est la capitale de la Riviera : oui, c’est Nice. Nice, qui compte aussi le 2e aéroport international de l’Hexagone en importance.

Cela fera dix ans en 2018 que le leader régional incontesté, ancien maire de Nice, Christian Estrosi, actuel président de la Métropole Nice Côte d’Azure et aussi de la Région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azure) mène sa stratégie de requalification et de diversification de sa ville chérie, Nice. Double défi : continuer d’être une capitale mondiale du tourisme, mais aussi devenir un haut lieu d’innovation, d’entrepreneuriat et d’excellence économique. En un mot, développer une attractivité économique.

La grande ville jouxtant Sophia Antipolis n’a pas eu peur de ce fleuron des technopoles -qui aura 50 ans en 2019 (voir notre autre texte) – et a donc choisi l’innovation et particulièrement l’angle de la ville intelligente, comme source de sa stratégie de diversification. Ce, avec sept pôles de compétitivité priorisés, surtout tournés sur les enjeux de l’environnement, du développement durable, des risques et de santé.

Nice, ville intelligente

Exemple de ce que peut donner une ville intelligence : le service Métropollen. Lancée dans le cadre de son projet de monitoring urbain environnementale (MUE) en partenariat avec Veolia, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), des médecins allergologues référents et des industriels, tels Addair et CEA, une application Internet (Urban Pulse) offre gratuitement un bulletin quotidien personnalisé dispensant des conseils selon des types d’allergie pollinique, et ce autant sur un téléphone intelligent ou sur une tablette.

La belle affaire, dans ses premiers résultats de l’étude que mène la RNSA, tendrait à démontrer qu’il serait possible de diminuer le traitement médicamenteux des patients par une utilisation correcte de l’APP Urban Pulse.

Source : Magazine Business Immo, No. 135, mai 2017

Et à ce qu’ont partagé deux représentants de Nice – de passage à Québec le 13 novembre 2017 avant d’aller sur New York dès le lendemain – aux participants d’un cocktail de la Fondation Chefs d’entreprises invités au vénérable Cercle de la Garnison, on a tout avantage à connaître la 5e ville de France par les années qui viennent (voir : Christophe PEREZ, de Team Côte d’Azur,

chefs-entreprises.ca/decouvrir-la-cote-dazur-economique).

UN PARCOURS DE BONS COUPS

Les bonnes grâces de la dernière décennie, pour ses efforts de requalification stratégique, donnaient à Nice leurs premiers fruits en 2010. Les astres s’alignent : l’Union européenne choisissait alors la Métropole Nice Côte d’Azur comme « ville test » pour l’utilisation de la technologie NFC (Near Field Communication) sans contact; la multinational IBM sollicite ensuite Nice dans le cadre du « Smarter City Challenge », pour lequel la ville se distingue comme seule lauréate française de ce concours à l’échelle européenne. On la nommera quelques années plus tard 4e smart city au monde (selon Juniper Research).

N’y a-t-il pas eu alors 10 000 capteurs (100 000 à terme sur 250 édifices publics) installés à travers la ville, aussi bien en extérieur pour mesurer la qualité de l’air ou les débits fluviaux, qu’à l’intérieur des réseaux pour le bon contrôle des systèmes de distribution d’eau et d’assainissement… Un programme qui a, d’ailleurs, permis à l’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable (IMREDD), de créer un entrepôt de données exemplaire pour ce territoire. Et 3 000 autres capteurs sont actuellement en déploiement dans la seule zone de la Plaine du Var, site du projet d’Éco-Vallée.

Christian Estrosi avait finement mis la table dès 2008 : accréditée Opération d’intérêt national (OIN) en France – créée depuis 2008 – son initiative de développement de la Plaine du Var se veut maintenant « un nouveau modèle, intégrant valorisation de la ressource, autonomie et maîtrise énergétique, préservation de la biodiversité, mobilités douces, équilibre entre agriculture, économie et habitat ». L’établissement public d’aménagement (EPA) Éco-Vallée Plaine du Var, c’est à terme 120 ha (10 000 hectares) hôtes de cinq grandes opérations de développement en cours. C’est le Nice « du futur », essentiellement parce que c’est le dernier grand espace mutable de toute la Côte d’Azure.

Oui, Nice avait cette chance de retrouver sur son territoire immédiat une vaste zone, disponible, pour du développement. Mais encore fallait-il bien décider quoi en faire !

Le cœur même de la ville ne sera pas oublié lui non plus. Et en 2018-19, le centre-ville de Nice mutera aussi avec notamment la livraison, en gare Tiers, du projet multifonctionnel « Iconic » (hôtel Hilton, salle de spectacle, bureaux, boutiques, restos), que l’architecte de renom Daniel Libeskind signe, magistralement, avec ce qui semble être un complexe diamant de verre… émergeant des rails ferroviaires !

Oui, comme la ville de Québec – même avant – Nice aura son « diamant », comme nouvelle fierté architecturale.

Une nouvelle ligne de tramway sera livrée fin 2018 et permettra de relier en 20 minutes le centre de Nice avec l’aéroport, autant que son nouveau quartier des affaires internationales Grand Aréna (Parc des expositions, Gare TGV) juste voisin, et d’où on accédera aussi rapidement à Nice Méridia, la nouvelle technopole urbaine que Nice est à bâtir là.

Mais le meilleur coup de Nice est probablement son bon voisinage avec Sophia Antipolis. Un demi-siècle après la croissance, à proximité, de la novatrice et audacieuse technopole Sophia Antipolis née en 1969, qui aura très bien grandi, et bien vieilli, en bonne complémentarité avec sa région, l’urbaine Nice a su bien s’ajuster.

En terme de filière, le numérique c’est à Sophia Antipolis, et le développement durable se développera à Nice. Oui, avec là, pas loin en pleine nature, plus de 2 000 entreprises installées, offrant pas moins de 30 000 emplois ces années-ci, avec des milliers de chercheurs à l’ouvrage, Nice dut, au risque de dépérir, elle, se redéfinir comme pôle d’attractivité économique. Elle l’a fait. Elle vient d’inventer un pôle d’innovation urbain : Nice Méridia.

Pas gênée de l’ombrage de Sophia Antipolis, Nice, fait aujourd’hui chantier d’une technopole en toute urbanité, avec Nice Méridia (qui devient un des pôles de développement en bordure de la plaine du Var). Oui, le choc des idées de pôles innovants en zone Nice Côte d’Azur est en train de porter à leurs limites la pleine exploitation du concept de techno-parc, entre la nature et/ou la ville.

D’ailleurs, parmi ses 10 chiffres clés, nous avons remarqué que Nice utilise le ratio des habitants « moins de 50 ans ». Dans son cas, c’est… 50% !

Elle ne vante pas ses espaces verts.

Elle affiche aussi fièrement les plus de 12 millions de passagers qui s’envolent de l’aéroport international de Nice (le 2e du pays).

Et Nice, comme preuve que ça bouge de tous les côtés, c’est IKEA qui arrive – enfin ! – sur la Riviera.

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Source de l’image: https://www.airpano.com

* Après Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, le second peloton du « Top 10 » : c’est Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Rennes (ensuite Le Havre, Reims, Lille, Saint-Étienne, Toulon pour arriver à 15).

investincotedazur.com/

Lire aussi: Innovation: Où serez-vous quand Sophia Antipolis (1969-2019) aura 50 ans ?

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Innovation: Où serez-vous quand Sophia Antipolis (1969-2019) aura 50 ans ?

Il vous reste une belle et pleine année pour le décider ! Car ce demi-siècle de développement, débuté en 1969, arrivera à ses vénérables 50 ans avec 2019. Nous voulions simplement vous prévenir parce que ce n’est pas une banale histoire… et elle continue ! Que de choses à y apprendre…

« Il a fallu 50 ans pour développer 1,2 million de m2. Il nous en faudra seulement dix pour en bâtir la moitié. » Ce n’est pas parce que le 1er des parcs technologiques d’Europe fêtera ses 50 ans d’existence bientôt qu’il vit au ralenti son développement. C’est plutôt le contraire, comme en témoigne cette citation* d’Alexandre Follot, directeur général du syndicat mixte pour le célèbre pendant européen de la Silicone Valley. Et « la moitié » dont il est question, c’est de 550 000 m2.

C’est donc dire que Sophia Antipolis fut un succès, et est un succès ! En date de 2017, on parle de quelque 2 200 entreprises, 36 000 emplois, 4 000 chercheurs, 5 000 étudiants, une solide rétention, où les deux poumons entreprises et formation respirent en parfaite efficace complémentarité. Le rêve de la technopole dans un parc naturel semble ici bien vieillir. Puisque ce territoire, qui concentre 2% des entreprises des Alpes-Maritimes, cumule cependant 8% du chiffre d’affaires et des emplois. Une « facteur 4 » preuve de la valeur ajoutée du système.

D’ailleurs, à court terme, quatre projets ajouteront 29 000 m2 de bureaux, signés Lazard (8 800), Attea (7 000), Valimco (8 200) et Nexity (5 000), tous livrables entre 2018 et 2019.

Un mot aussi sur l’Open Sky, une affaire de 250 millions d’euros d’investissement, que la Compagnie de Phalsbourg y prépare depuis 2006 et qui se veut le Sophia Antipolios des années 2020, voire 2040 : un véritable bout de ville, au coeur du science-parc nature. Oui, ce parc scientifique en nature qui se targue de ses 40 kilomètres de pistes et chemins forestier et 27 de pistes cyclables, parmi 2 400 ha de territoire.

Bravo au visionnaire ingénieur fondateur Pierre Laffitte !

Où, un demi-siècle plus tard, la proximité de ce projet novateur près de la belle ville de Nice, aura somme toute été un bon pari. Car Sophia Antipolis aura très bien grandi, et vieilli. C’est-à-dire en bonne complémentarité avec sa région. En terme de filière, le numérique c’est à Sophia, et le développement durable se développera à Nice, notamment avec Nice Méridia. Car avec une telle infrastructure de R&D dans son voisinage, la Ville de Nice aura dû, elle, se redéfinir comme pôle en la matière. Elle est donc à inventer un pôle d’innovation urbain : Nice Méridia.

Le poumon formation de la technopole, Sophia Tech, lui, offre son nouveau campus dédié aux TIC. Alors que côté entreprises, les 25 000 m2 de demande d’espaces placée en 2016 confirment par ailleurs sa vocation pour les sciences de l’information et les biotechnologies : avec Xerox, qui y a pris 2 400 m2, à elle seulement, dans l’immeuble Les Templiers.

Sophia… c’était le rêve de la sagesse ; Antipolis, celui de la nature par opposition à la ville. Le double rêve de bâtir un cadre de vie sagement novateur dans un écrin de nature inspirant et productif.

Par définition, un « parc technologique » doit garder les 2/3 de son territoire en nature. Ce qui ne facilite donc pas le fait d’y habiter, en plus d’y travailler. Et l’expérience de cinq décennies de Sophia Antipolis le prouve bien, un petit 5% de ses usagés habitent à proximité de leur lieu de travail.

Double bonheur : le développement du concept aura provoqué sa ville immédiate, Nice, qui aujourd’hui fait chantier d’une technopole en toute urbanité, avec Nice Méridia, en bordure de la plaine du Var. Car même si Sophia Antipolis n’est qu’à 20 minutes de voiture de l’Aéroport international de Nice, la technopole urbaine Nice Méridia n’en sera qu’à quelques minutes en tramway, voire à pied.

Le choc des idées de pôles innovants Nice Côte d’Azur est donc en train de porter à leurs limites la pleine exploitation du concept de techno-parc.

Bonne raison – bonnes raisons ! – de passer par ce bout de planète autour de 2018-1019.

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* Source : Magazine Business Immo, No. 135, mai 2017

Source de l’image principale: lentreprise.lexpress.fr/sophia-antipolis-fait-la-vie-belle-a-antibes

Lire notre autre article: commercemonde.com/2017/12/5e-ville-de-france/

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Un nouveau traité de 16 ans sur la pêche dans l’Arctique

Pour les 16 prochaines années, un nouveau traité international à l’égard de l’Arctique y interdira la pêche commerciale en haute mer. C’est la première fois qu’un accord international de cette ampleur est conclu AVANT la pratique d’une pêche commerciale dans une région située en haute mer.

Au Canada, le ministre fédéral des Pêches et des Océans, Dominic LeBlanc, a annoncé la nouvelle par communiqué en ce denier jour de novembre 2017: «(…) le Canada a atteint un accord de principe historique (…) à Washington, D.C., pour prévenir la pêche commerciale non réglementée en haute mer au centre de l’océan Arctique ».

Les signataires incluent les cinq pays qui ont une côte arctique, en plus de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Islande et de l’Union européenne.

Les Inuits de trois pays, dont ceux du Canada, étaient de ceux qui ont participé aux discussions.

Entendu pour être en vigueur pendant 16 ans, l’entente sera par la suite renouvelée aux cinq ans.

Ce nouveau traité international, qui concerne les eaux qui se trouvent à au moins 200 kilomètres des côtes de tout État côtier, représente quelque 2,8 millions de kilomètres carrés d’océan. C’est environ la même superficie que toute la mer Méditerranée.

Comme ces eaux étaient anciennement – et encore récemment – gelées toute l’année, il n’y avait pas tant d’intérêts. Mais le réchauffement climatique qui continue de modifier l’Arctique a changé la donne. Environ 40% du secteur était accessible libre de glace l’an dernier.

Même si aucune pêche commerciale ne s’y déroule actuellement, il y a de plus en plus de poissons qui sont poussés vers le nord, autre effet des changements climatiques. Et les scientifiques autant que les pêcheurs se demandent quelles ressources se cachent dans ces eaux, auparavant inaccessibles.

Les signataires de l’entente s’engagent également à participer à un important programme scientifique. Une entente précédente regroupait uniquement le Canada, les États-Unis, la Russie, la Norvège et le Danemark.

Greenpeace CRIE VICTOIRE!

« C’est une victoire historique pour la protection de l’Arctique et une journée de célébration. Grâce aux millions de voix de partout dans le monde qui ont soutenu la campagne Sauvons l’Arctique (Save the Arctic), cette zone unique au sommet du monde sera à l’abri des pêches destructrices. Nous applaudissons les pays qui soutiennent cet accord et attendons qu’ils utilisent les 16 prochaines années pour convenir d’une protection permanente de l’océan Arctique central contre la pêche commerciale et d’autres industries extractives », a déclaré Jon Burgwald, conseiller politique, pour Greenpeace Nordic.

L’entente étant vue comme un accord juridiquement contraignant qui sera automatiquement prolongé tous les cinq ans, à moins qu’un pays ne s’y oppose ou qu’un plan de gestion de la pêche fondé sur la science ne soit mis en place.

Il est « vital », selon eux, que tous les pays concernés ratifient maintenant l’accord et s’engagent à protéger à long terme cet « océan vulnérable au sommet du monde ».

EN ROUTE POUR LE RESTE

Cette grande nouvelle pour l’Arctique intervient au moment même où entre en vigueur la décision de la création d’une zone de protection marine couvrant 1,5 million de kilomètres carrés dans la Mer de Ross, en Antarctique.

Mais la tâche mondiale est encore plus grande. Et les militants de Greenpeace tenaient aussi à le rappeler.

« Bien que des mesures d’envergure aient maintenant été prises pour protéger le centre de l’océan Arctique, il est important que ces pays jouent également un rôle progressiste dans les négociations des Nations Unies sur la protection de la haute mer. Le processus de l’ONU a le potentiel de protéger tous les océans en haute mer, et ces pays doivent élever leur jeu d’un cran et soutenir un accord global et ambitieux », a aussi déclaré Jon Burgwald.

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(Source de l’image: http://www.rcinet.ca )

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Hydroxyde de lithium de qualité batterie : Nemaska Lithium boucle la boucle

Nemaska Lithium, grâce à sa livraison du 4 décembre 2017, est devenu le premier nouveau venu sur le marché a produit de l’hydroxyde de lithium de qualité batterie à partir du minerai jusqu’au produit final. La société québécoise vient en effet de produire 1,5 tonne d’hydroxyde de lithium de qualité batterie, produit à partir de concentré de spodumène de la mine Whabouchi, située au Québec.

« C’est la première fois qu’un nouveau venu sur le marché a produit de l’hydroxyde de lithium de qualité batterie, à partir du minerai jusqu’au produit final », de commenté Guy Bourassa, président et chef de la direction de Nemaska Lithium.

Les analyses effectuées par un laboratoire indépendant confirment que l’hydroxyde de lithium produit dans l’usine de phase 1, elle bâtie à Shawinigan (entre Québec et Montréal sur la rive nord du St-Laurent) rencontre les spécifications des fabricants de cathodes à l’échelle mondiale. Son hydroxyde de lithium était donc prêt pour livraison, prévue en ce 4 décembre historique pour l’entreprise. Une livraison de fait à un fabricant de cathodes situé au Québec.

Par ailleurs, la production d’hydroxyde de lithium à partir de concentré de la mine Whabouchi est en cours à l’usine de phase 1 et des livraisons supplémentaires d’hydroxyde de lithium se poursuivront sur une base régulière au cours des prochains mois.

L’hydroxyde de lithium que livre Nemaska Lithium est dérivé d’un concentré de spodumène d’une teneur de 6,3 % Li2O produit à partir d’un échantillon en vrac prélevé à la mine Whabouchi au cours de l’année 2017. Environ 1 100 tonnes de concentré ont été produites et ce concentré sera converti au cours des prochains mois en échantillons d’hydroxyde de lithium pour permettre à des clients à travers le monde, d’entreprendre la qualification des produits de Nemaska Lithium.

« Il s’agit là d’un grand pas en avant pour Nemaska Lithium, puisque cela confirme la qualité de notre produit ainsi que la robustesse de notre procédé électrochimique », de préciser Guy Bourassa, à propos de la technologie avant-gardiste unique qu’il a ainsi démontrée.

Nemaska Lithium, qui entend devenir un producteur d’hydroxyde de lithium et de carbonate de lithium destinés principalement au marché émergent des batteries au lithium, propulsé majoritairement par les véhicules électriques, les téléphones cellulaires, les tablettes et autres produits de consommation, vient ainsi de boucler la boucle de la preuve de son audace.

(Source de l’image: www.nemaskalithium.com)

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Vivons-nous dans un monde « G zéro » ?

C’est de la cohérent du système international dont il est ici question. Le professeur Robert Wolfe, de la Scholl of Policy Studies de l’Université Queen’s, appelle le monde économique et politique actuel un monde de « G zéro ». C’est-à-dire, un monde dans lequel aucun groupe de pays, pas même ceux du G7 ou du G20, ne peut ou ne souhaite jouer un rôle de dirigeant face aux enjeux du commerce planétaire. Vivons-nous dans un monde « G zéro » ? Si ce jugement est juste, est-ce pour autant préoccupant ?

L’enlisement des pourparlers à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) serait devenu tel, notamment, qu’il faille parler « des restes des moribondes négociations du Cycle de Doha ». Ce cycle, qui avait débuté en 2001, l’année même de l’entrée officielle de la République populaire de Chine à l’OMC.

À preuve, en réaction, la tendance actuelle des États à bifurquer de plus en plus du système multilatéral et à négocier de accords bilatéraux ou régionaux. Exemples : le Partenariat Transpacifique (PTP) et l’Accord économique et commercial global (AECG) CanadaEurope.

Concernant justement le PTP, il est intéressant de considérer que 32 accord de libre-échange ayant chacun leur propre série de règles sont actuellement en vigueur parmi les sous–ensembles des 12 pays signataires de ce projet-là. Un PTP confirmé rendrait certes moins compliqué un tel enchevêtrement d’accords divers.

L’interdépendance du commerce mondial est telle qu’un nouveau Boing 787 Dreamliner revendique pas moins de 7 drapeaux pour l’origine de ses plus importantes constituantes.

Mais pour Richard Wolfe : « Même si d’importants accords préférentiels sont mis en œuvre, leurs faiblesses institutionnelles – notamment l’absence de solides mécanismes de surveillance, de secrétariats expérimentés et de mécanismes éprouvés de règlements des différends – les empêcheront en dernier ressort de favoriser la cohésion du système d’échanges international ».

Conclusion de l’affaire : la clé manquante essentielle d’un système international plus cohérent résiderait dans un arrangement entre la Chine et les USA.

La fin du G zéro passera donc par un contexte de G2 à advenir.

Le progrès sur l’Accord sur les biens environnementaux (ABE) ouvre la voie pour de nouvelles négociations

Des ministres et des hauts fonctionnaires représentant 46 Membres de l’OMC se sont réunis à Genève, en décembre 2016, afin d’œuvrer vers une libéralisation du commerce pour une série de biens environnementaux importants. Des discussions constructives ont eu lieu et des progrès ont été faits mais les participants n’ont pas été en mesure de réduire les divergences existantes à ce stade. Ces discussions intensives ouvrent la voie pour de nouvelles négociations dans l’avenir.

Pour le directeur général de l’OMC, il ne s’agit pas d’un accord commercial habituel, car il porte principalement sur la protection d’un bien mondial commun: l’environnement. Et le système commercial devrait être en mesure de contribuer positivement et concrètement à la lutte contre la dégradation de l’environnement. Avec en tête notamment le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU.

Les 45 pays en question sont responsables de la majorité des échanges mondiaux de biens environnementaux. Depuis janvier 2014, ils ont engagé des négociations visant à réduire considérablement les droits de douane appliqués à des produits utilisés pour tout un ensemble de fonctions liées à l’environnement, y compris: produire une énergie propre et renouvelable; améliorer l’efficacité énergétique et de l’utilisation des ressources d’énergie; réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols; gérer les déchets solides et dangereux; lutter contre le bruit; et surveiller la qualité de l’environnement.

Les participants à l’ABE sont les suivants: Australie; Canada; Chine; Corée; Costa Rica; États-Unis, Hong Kong (Chine); Islande; Israël; Japon; Liechtenstein; Norvège; Nouvelle-Zélande; Singapour; Suisse; Taipei chinois; Turquie et l’Union européenne avec ses 28 États membres.

(Source : https://www.wto.org/french/tratop_f/envir_f/ega_f.htm)

Si cette absence de leadership peut préoccuper, le travail continue tout de même. Plus pertinent exemple du moment : le projet à l’OMC d’Accord sur les biens environnementaux (ABE), dont les négociations en cours entre de nombreux membres de l’OMC visent à libéraliser les échanges d’un vaste éventail de biens, comme l’énergie renouvelable. Mais depuis les derniers échos d’une rencontre ministérielle en décembre 2016 (voir notre encadré), pas de nouvelle.

Mais le monde scientifique, lui, vient tout récemment de livrer une contribution fort pertinente afin d’encourager les dirigeants politiques à mieux se coordonner. Avec le récent ouvrage collectif, au Canada, de l’Institut de recherche en politiques publiques du (IRPP) « L’art de l’État (Vol. VI) : Les politiques commerciales du Canada au carrefour des nouvelles réalités mondiales / Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities », des données empiriques et théoriques indiscutables montrent que le commerce international et l’investissement étranger peuvent améliorer la productivité, l’innovation et la croissance, mondialement. Ce, notamment dans les petites économies ouvertes, comme justement le Canada.

Politiquement plus compliqué, un monde « G zéro » n’est pas économiquement une victime assurée d’une croissance zéro. Sa lecture en est que plus floue à comprendre. Son leadership instable.

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Source de l’image : http://irpp.org/fr/irpp-event/adapting-canadian-trade/

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