Stratégie : faire affaires avec l’ONU grâce à la Commission pour la consolidation de la paix

Nous vous présentons ici une stratégie originale d’accès à des marchés émergents et que bien peu de chefs d’entreprises utilisent pour faire affaires avec l’ONU. Essentiellement parce que la naissance de la Commission pour la consolidation de la paix / Peacebuilding Commission est encore récente dans l’organigramme des institutions onusiennes et qu’elle reste très méconnue, tout comme son Fonds.

Sa principale structure fonctionnelle, le Comité d’organisation, se compose de 31 États (qui y siègent pour une période de deux ans renouvelable) dont la tâche est d’élaborer le programme et les stratégies de la CCP. Elle fonctionne ensuite sur la base des « réunions-pays » regroupant les acteurs pertinents autour des stratégies spécifiques aux pays inscrits sur l’agenda de la Commission. Quatre pays furent initialement inscrits à cet agenda en 2005 : Burundi, Guinée-Bissau, Sierra Leone et République centrafricaine. La Guinée et le Libéria ont ensuite été ajoutés. Mais en ce qui concerne la Guinée, la Commission a décidé, le 12 juillet 2017, après un examen de la teneur de la coopération avec le pays, entamé en 2016 à la demande du président guinéen, de supprimer la « formation Guinée » et de continuer de fournir au pays un appui souple « à la demande du Gouvernement ».

Cette liste des « pays inscrits » n’a pas foi de tout : par exemple, la CCP et son Fonds interviennent actuellement aussi aux Îles Salomon, à la demande de son gouvernement.

Autre exemple : le Sri Lanka. Le 20 novembre 2017, à la demande du gouvernement sri-lankais, la Commission a organisé une réunion en vue d’examiner l’expérience de Sri Lanka en matière de consolidation de la paix : « Elle a constitué pour la Commission une occasion précieuse d’examiner comment l’Organisation pouvait aider le Gouvernement sri-lankais à l’avenir (…) On a également insisté sur le rôle que joue le Fonds pour la consolidation de la paix en appuyant la mise en œuvre des priorités de Sri Lanka en matière de consolidation de la paix et les participants ont souligné l’importance d’un tel échange de vues en tant que bonne pratique pour améliorer la coordination entre la Commission et le Fonds ».

Il y a même des cas patents de crise qui passent totalement outre les mécanismes formels de la CCP. Pensons, notamment, au fait que le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pu saluer officiellement la fermeture de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en date du 30 juin 2017, qui après avoir mené son mandat à terme avec succès avec 13 années d’existence et 150 Casques bleus tombés en service pour la paix durant le mandat de la mission de maintien de la paix, ne fit jamais apparaître le nom de ce pays sur la liste de la Commission.

Outre les informations relatives à celles concernant les pays inscrits à son Agenda, les rapports de la CCP permettent incidemment d’apprendre d’autres informations stratégiques telles que tout récemment, en Colombie, on reconnaît « la nécessité d’une réforme rurale générale visant à résorber le fossé entre zones urbaines et zones rurales. Le Ministre a également décrit les mesures prises pour mobiliser l’appui du secteur privé au processus de paix au moyen de régimes fiscaux spéciaux » et aussi que le « (…) Coordonnateur résident des Nations Unies en Colombie a souligné que l’Organisation était pleinement résolue à appuyer la mise en œuvre de l’accord de paix. Plusieurs intervenants se sont félicités de l’intervention du Fonds pour la consolidation de la paix qui, en agissant rapidement et avec souplesse, pouvait donner l’impulsion nécessaire à l’exécution des programmes relatifs à l’accord de paix. » (http://undocs.org/fr/A/72/721)

Et, également, que la « (…) Commission s’est réunie à plusieurs reprises à la demande du Gouvernement gambien » (http://undocs.org/fr/A/72/721) et que les échanges « (…) ont porté sur l’aide à apporter au pays durant sa phase critique de transition et sur le maintien de l’attention portée par la communauté internationale au nouveau Gouvernement gambien et de l’appui qu’elle lui apporte. »

Ainsi, on constate qu’à la suite de sa visite du 19 avril 2017, la Commission « a convoqué pour la première fois une réunion sur la Gambie afin de se pencher sur les priorités du nouveau Gouvernement en matière de consolidation de la paix et sur une allocation rapide de ressources du Fonds pour la consolidation de la paix à l’appui des efforts du pays en faveur de la justice transitionnelle et de la réforme du secteur de la sécurité ».

AVOIR SES ENTRÉES AVEC LE FONDS

Mais c’est sans aucun doute en suivant les traces du Fonds de consolidation de la Paix qu’un dirigeant d’entreprise pourra trouver le chemin d’occasions d’affaires émergentes  ou de nouveaux marchés à explorer. Le Fonds (Peacebuilding Fund, PBF) opère de la façon suivante : le PBF attribue les fonds au Secrétariat de l’ONU et aux institutions de l’Organisation. Les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations locales et organisations de la société civile (les CBO/CSO) ne peuvent pas y accéder directement, mais elles peuvent exécuter des projets dans le cadre d’arrangements de partenariat+avec des institutions et organisations de l’ONU qui le peuvent.

Toutes les propositions doivent être soumises pour aval au bureau du Représentant en titre de l’ONU dans le pays, quelles que soient les institutions allocataires envisagées.

Il faut donc avoir ses entrées au Fonds, les bâtir, ou coopérer avec des ONG ou envisager le faire.

Les utilisateurs potentiels du Fonds sont:

  • Institutions de l’ONU (allocataires directs des fonds).
  • Secrétariat de l’ONU (allocataires directs des fonds).
  • Fonds et programmes de l’ONU.
  • ONG, organisations de la société civile (partenaires de mise en œuvre ayant accès indirect aux fonds par l’intermédiaire des allocataires des fonds).

Mais les priorités du Fonds et de la CCP ne laissent aucun doute sur la pertinence pour une entreprise de s’intéresser à leurs activités. Surtout que les résultats sont dans un contexte de court terme, voire immédiat.

La portée de l’intervention du Fonds touche ses 4 domaines prioritaires :

  • Appuyer la mise en œuvre d’accords de paix et d’un dialogue politique.
  • Promouvoir la coexistence et le règlement pacifique du conflit.
  • Revitaliser l’économie et générer des dividendes de la paix immédiats.
  • (Re)mettre en place des services administratifs essentiels.

unpbf.org/fr/2384-2/le-fonds-pour-la-consolidation-de-la-paix-pbf/

news.un.org/fr/story/2017/06/359512-la-commission-de-consolidation-de-la-paix-souligne-son-role-federateur-et-de

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Technologies hydrogène : Xebec Shanghai reçoit 3,4 M $ de commandes de purification

Selon le Conseil de l’hydrogène, le déploiement de solutions de transport a commencé dans le monde entier, avec en tête le Japon, la Corée du Sud, la Californie et l’Allemagne. Le Japon s’est fixé comme objectif d’avoir 40 000 véhicules électriques à pile à combustible (FCEV) sur les routes d’ici 2020. La Chine prévoit 1 million de FCEV d’ici 2030 et elle investit déjà dans l’infrastructure. Le Conseil de l’hydrogène estime aussi que la quantité mondiale d’hydrogène nécessaire sera multipliée par dix au cours des 30 prochaines années. Ce qui crée une grande occasion pour Xebec Adsorption, une entreprise de Montréal fournisseur mondial de solutions de purification des gaz pour le marché industriel, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Xebec vient d’ailleurs d’annoncer que sa filiale de Chine a reçu quatre commandes pour ses systèmes de purification des gaz à cycle rapide à adsorption modulée en pression (AMP) totalisant 3,4 millions $. Les livraisons se feront au cours des six prochains mois.

« Xebec Shanghai a mis au point des plans concrets pour étendre sa présence dans le segment de la purification de l’hydrogène, en particulier en ce qui concerne l’hydrogène renouvelable comme carburant pour les véhicules à pile à combustible. Avec nos récentes annonces de partenariat (voir les liens ci-dessous) avec JNK Heaters en Corée et Furui Hydrogen en Chine, nous sommes très satisfaits de l’avancement de la commande à ce jour. Alors que la Chine s’apprête à devenir le plus grand acteur du marché du transport de l’hydrogène dès l’année prochaine, nous nous réjouissons de jouer un rôle croissant dans le passage d’une économie de combustibles fossiles à un avenir d’énergies renouvelables à faible teneur en carbone », de commenter Kurt Sorschak, président de Xebec Adsorption inc.

« Xebec fait appel à une technologie innovatrice d’adsorption à cycle rapide pour ses systèmes de purification des gaz qui suscite de plus en plus l’intérêt des clients, principalement en raison de coûts d’investissement initial moins élevés, de faibles coûts d’exploitation et d’entretien, combinés à une durabilité et à une fiabilité élevées », précise le Dr Peter Cheng, directeur général de Xebec Shanghai.

Xebec possède actuellement plus de 220 systèmes de purification de pointe en service dans le monde entier. Et compte tenu de la demande accrue de systèmes à hydrogène à l’échelle mondiale, l’entreprise publique, qui est cotée à la Bourse (TSXV : XBC), prévoit augmenter considérablement le nombre d’unités en service d’ici 2020.

Elle exploite présentement des installations de fabrication à Montréal et à Shanghai, ainsi qu’un réseau de ventes et distribution en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Xebec conçoit, développe et fabrique des produits de transformation novateurs pour plus de 1 500 clients dans le monde.

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xebecinc.com

Source de l’image: https://www.industrie-techno.com

Liens associés :

http://www.xebecinc.com/investor-press-releases-details.php?id=294

http://www.xebecinc.com/investor-press-releases-details.php?id=295

http://hydrogencouncil.com/wp-content/uploads/2017/11/Hydrogen-Scaling-up_Hydrogen-Council_2017.compressed.pdf

 

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UNWTO call to position tourism as a policy priority

In 2017, international tourist arrivals grew by 7% reaching 1,322 million. 2017 was the eighth consecutive year of sustained growth following the 2009 global economic and financial crisis. No comparable sequence of uninterrupted solid growth has been recorded since the 1960s. UNWTO call to position tourism as a « policy priority« .

Tourism is an important driver of economic growth and development, with significant impact on job creation, investment, development of infrastructure, and the promotion of social inclusion. As one of the world’s key sectors of trade in services – tourism was the third bigger export-earning category, after fuels and chemicals in 2016 – the sector is a vital pillar for national export strategies and economic diversification.

UNWTO Secretary-General Zurab Pololikashvili took office in January 2018. He presented the Organization’s management vision and priorities at the 108th session of the Executive Council, held on 23-25 May 2018 in San Sebastián, Spain. The management vision emphasizes the need to make tourism smarter, more competitive and more responsible towards the goal of establishing the sector as key for the 2030 Agenda. In line with this, the management proposes 5 key priorities:

  1. innovation and digital transformation;
  2. investments and entrepreneurship;
  3. education and employment;
  4. safe, secure and seamless travel;
  5. and social, cultural and environmental sustainability.

Make tourism smarter: innovation and the digital transformation

(a) Connect and scale up the innovation and entrepreneurship ecosystems of UNWTO Member States by bringing together the key stakeholders, including governments, academia, corporations, SMEs and start-ups, investors (business and super business angels, venture capital, etc.) and business development partners (accelerators, incubators, etc.) in order to boost innovation and entrepreneurship.

(b) Create a UNWTO Innovation Hub where the most disruptive tourism start-ups worldwide will have the opportunity to be inspired by Tourism Innovation Leaders, meet corporations and investors and learn from highly technical workshops on how to scale and go global. UNWTO Member States will also have the opportunity to launch national Tourism innovation challenges at the Hub.

(c) Create a Tourism Innovation Leaders community.

(d) Organize innovation forums dedicated to tourism aimed at bringing together all the actors of the ecosystem to boost innovation, entrepreneurship and investment in tourism.

(e) Foster innovation in product development and marketing.

(f) Advance smart destinations through the development of guidelines, models and sharing of good practices.

(g) Produce strategic content and facilitate capacity building on innovation and digitalization in tourism, which will enable UNWTO Member States to take smarter decisions concerning the use of technologies for tourism development and will provide them with an understanding of the current social trends and customer needs.

Position tourism as a policy priority

Ensuring that the tourism sector is a major force for sustainable development requires a holistic and integrated policy framework and an effective and accountable system of governance that enable and encourage multi-stakeholder collaboration in tourism planning, development and management. This entails strengthening policies and governance structures to ensure a resilient and well-defined framework and implementation of sustainable tourism development strategies.

The shift from commitment to actions and results can only be achieved if tourism moves from the periphery to the core of decision-making in both the public and private domains allowing for a truly national, cross-cutting approach to the sector.

In that sense, UNWTO Executive Council propose:

(a) To advocate for the inclusion of tourism as a priority in national, regional and international agendas;

(b) To promote cross-cutting government coordination for tourism development; and

(c) To build better policies and institutions. Lead in knowledge creation and policy.

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Source: UNWTO Executive Council, 108th session San Sebastián, Spain, 23-25 May 2018.

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Lazaridis Institute : tournée de 15 villes au Canada pour évaluer le degré de préparation des entreprises technologiques à prendre de l’expansion

Si l’innovation est de plus en plus au cœur du développement de toute entreprise dans le monde compétitif actuel, l’initiative qu’amorce le Lazaridis Institute, de l’Université Wilfrid Laurier, en Ontario, apportera certainement moult détails sur la démarche du succès dans toutes ses coutures. Du 5 juin au 5 juillet 2018, en commençant par Halifax, le Lazaridis Institute se déplacera dans 15 villes canadiennes, pour y animer des discussions axées sur les facteurs de croissance qui ont l’incidence la plus importante et la plus immédiate sur l’expansion des entreprises.

En partenariat avec des centres technologiques situés partout au pays, l’institut présentera notamment Chris Yeh, l’un des créateurs de l’approche Blitzscaling, qui est enseignée à l’Université Stanford. La tournée permettra aussi de présenter des modèles d’affaires qui favorisent une croissance très rapide, les changements de stratégie qui sont nécessaires à chaque étape de l’expansion et les défis liés à la gestion qui surviennent tout au long de la croissance des entreprises technologiques.

En plus d’entendre les propos de M. Yeh sur l’approche Blitzscaling, les entreprises technologiques en apprendront davantage sur la base de données ouverte d’entreprises canadiennes en démarrage et d’investisseurs canadiens, lancée par l’entreprise de Toronto Hockeystick et financée en partie par le Lazaridis Institute. La plateforme gratuite aidera les entreprises en démarrage et en expansion qui sont à court de ressources à se faire connaître à l’échelle internationale et à accéder de façon plus efficace à des programmes de soutien et à des occasions de financement. Grâce à la plateforme, les accélérateurs pourront également repérer les entreprises en démarrage qui répondent aux paramètres de leurs programmes et elle offrira aux gouvernements des provinces canadiennes et du Canada les mesures d’impact dont ils ont besoin.

PROGRAMME SCALE-UP

Le Lazaridis Institute investit dans la technologie canadienne au moyen de son programme phare Scale-Up et il a collaboré avec des spécialistes en expansion afin de donner l’occasion aux entreprises technologiques situées dans 15 villes partout au Canada d’évaluer leurs possibilités de prendre de l’expansion.

Le programme Scale-Up, qui arrive à sa troisième édition, est conçu pour aider les fondateurs d’entreprises technologiques à surmonter les défis auxquels ils sont confrontés alors qu’ils font croître leur entreprise en vue d’affronter la concurrence mondiale. Le programme traite des contraintes liées à la croissance au moyen d’une approche personnalisée et fortement orientée vers l’exécution.

Après un an seulement, la totalité des membres de la première cohorte, composée de 10 entreprises, indiquaient que les revenus de leur entreprise avaient augmenté; 90% avaient lancé un nouveau produit ou service, augmenté leurs exportations et obtenu du financement externe.

« Chaque année, le programme Scale-Up du Lazaridis Institute réunit 10 des entreprises technologiques les plus prometteuses au Canada, qui travaillent avec des spécialistes à l’échelle mondiale tout en élargissant leur réseau et en se préparant à leur prochaine étape de financement », explique Kim Morouney, sa directrice générale.

Alors que le Lazaridis Institute contribue à bâtir un réseau national d’entrepreneurs dans le domaine des technologies, il cherchera à rencontrer les entreprises les plus prometteuses qui sont à l’étape de la croissance partout au Canada en vue de la troisième cohorte de son programme Scale-Up, pour lequel les candidatures seront acceptées du 22 mai au 27 juillet 2018.

Vous avez une entreprise technologique, un projet ? Retenez ces dates et allez y rencontrer une expertise de haut niveau :

Date Ville
Mardi 5 juin Halifax
Mercredi 6 juin St. John’s
Jeudi 7 juin Moncton
Lundi 11 juin Winnipeg
Mardi 12 juin Saskatoon
Mercredi 13 juin Calgary
Jeudi 14 juin Edmonton
Lundi 18 juin Ottawa
Mardi 19 juin Waterloo
Mercredi 20 juin Toronto
Mardi 26 juin Victoria
Mercredi 27 juin Vancouver
Mercredi 4 juillet Montréal
Jeudi 5 juillet Québec
À déterminer Charlottetown

Dans le cadre de la Lazaridis School of Business and Economics à l’Université Wilfrid Laurier, l’institut établit des connexions directes entre la recherche internationale, les pratiques exemplaires en matière d’expansion mondiale et le programme d’études qui préparera la prochaine génération de chefs d’entreprise à relever les défis de demain dans l’industrie des technologies.

Le programme Scale-Up du Lazaridis vise à aider les entreprises technologiques en phase de croissance les plus prometteuses du Canada à développer leurs activités pour être concurrentielles à l’échelle internationale. Les facilitateurs du programme représentent quelques-unes des entreprises les plus novatrices et influentes du monde entier, notamment Shopify, Survey Monkey et Oracle. Ils partagent leurs connaissances et leur expérience au cours d’ateliers intensifs de deux jours portant sur les défis que doivent relever en temps réel les entreprises de la cohorte. Avant même la fin de l’année du programme Scale-Up, les entreprises enregistrent des changements considérables et un progrès mesurable, et se sont en outre préparées à la prochaine ronde de financement, si elles ne l’ont pas déjà reçue.

« Cette tournée constitue une occasion d’établir des relations avec les écosystèmes technologiques partout au pays. Nous voulons partager nos recherches, inviter les entreprises à tirer parti de cette nouvelle plateforme de données et apprendre comment nous pouvons travailler tous ensemble afin de faire croître les entreprises technologiques canadiennes (…) Notre objectif consiste à découvrir les ressources et à favoriser les talents dont les entreprises technologiques ont besoin pour croître — et pour rester ici, au Canada », ajoute Mme Morouney.

Les leaders du domaine des technologies, les décideurs et les médias font tous observer que les entreprises en croissance représentent moins de 5% des entreprises canadiennes. Pourtant, elles créent plus de 50% de tous les nouveaux emplois.

Chris Yeh

Associé chez Wasabi Ventures Global, Chris Yeh est également associé du Women’s Startup Lab Fund, qui aide des femmes entrepreneurs exceptionnelles à changer le monde. Il écrit sur divers sujets, principalement axés sur l’entrepreneuriat et les entreprises en démarrage. Avec ses amis Reid Hoffman et Ben Casnocha, il a corédigé «The Alliance: Managing Talent in the Networked Age», qui figure sur la liste des ouvrages à succès du New York Times. Ses textes ont été publiés dans des magazines tels que Harvard Business Review et TechCruch. M. Yeh a obtenu deux baccalauréats avec distinction à la Stanford University, avant d’obtenir son MBA à la Harvard Business School, avec la distinction de Baker Scholar.
www.chrisyeh.com

lazaridisinstitute.ca

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Emploi et immigration internationale : pourquoi pas suivre l’employeur ?

Depuis quelques années, les agences de développement économique régional comme Québec International, dans la ville de Québec, organisent régulièrement des « missions emploi » à l’étranger, en concertation avec les entreprises de leur territoire, afin de les aider à combler les postes vacants à la force de travail que permet leur activité. À Québec, on a aussi organisé des séances d’entrevues virtuelles, avec Internet, pour des candidats du Brésil. Ainsi va la vie dans des territoires en quasi absence de chômage… vivant même de réelles pénuries en main-d’œuvre pour plusieurs domaines d’emploi. Un lecteur du cyberjournal propose d’aller plus loin en immigration internationale : « Et si on priorisait l’immigration effectuée par les employeurs ? »

« Une compagnie de camionnage près de chez moi va régulièrement en France pour y recruter elle-même des chauffeurs de camions. Que pourrions-nous imaginer de mieux ? » Témoignage de F. Pierre Gingras, un résident de Prévost, au Québec.

De cette manière, effectivement, les employeurs recrutent des immigrants qui arrivent déjà avec un emploi; dans un secteur ou un métier en manque criant de main-d’œuvre. Au Québec, on pense alors aux métiers et spécialités tels que soudeur, informaticien, camionneur, enseignant, infirmières…

De cette manière, ces travailleurs sont aussi forcément choisis parce qu’ils maîtrisent déjà la langue de travail souhaitée; ils sont de plus en bonne condition physique et ne nécessitent que très peu de formation.

De cette manière, ils ne surchargeront pas non plus les services sociaux du pays d’accueil.

Sélectionnés par les employeurs, ils seront forcément des gens actifs et recommandables socialement, donc facilement intégrables. Travailleurs indispensables à l’économie qui les accueille, ils seront alors plus enclins d’y demeurer à long terme, voire à répondre aux besoins des régions plutôt que de s’enfermer dans un « ghetto » d’une grande métropole.

« On éviterait enfin que nos politiciens les plus sinistres se servent encore et encore de l’immigration pour influencer l’électorat et ce, en ayant le culot de se prétendre justement « politiquement correct ». On mettrait fin à cet espèce de trafic humain politique sans que le gouvernement ne puisse être de quelque façon accusé désormais de ségrégation ou de racisme, n’ayant pas eu à faire cette première sélection lui-même », aligne finalement, dans les arguments favorables, F. Pierre Gingras.

POUR UN PROGRAMME DÉDIÉ

Toujours aux yeux de F. Pierre Gingras : « il serait opportun que le gouvernement du Québec développe un programme pour soutenir les employeurs qui vont recruter des employés spécialisés à l’étranger ».

Ce programme pourrait remplir facilement l’objectif des 40 000 ou 50 000 immigrants visés par la politique actuellement en application ces dernières années, voire bien davantage en comptant les familles de ces « travailleurs-immigrants ».

Ce programme « comprendrait notamment un certain financement aux entreprises, mais aussi un support des « maisons du Québec » pour organiser des foires d’emplois. Mieux, en mettant également l’accent sur des pays anglophones, on confirme également le respect des anglophones du Québec ».

Sur quelle base peut-on justifier une intervention de l’État pour aider directement des entreprises privées face à leurs difficultés de recrutement de main-d’œuvre ? Monsieur Gingras en trouve une pour le cas du Québec : « Quant à nos services d’intégration et de formation professionnelle alors moins sollicités, ils pourraient enfin être orientés vers les Premières Nations qui ne sont pas moins canadiennes que nous. On ne comprend pas la passivité des Premières Nations face à l’immigration intensive actuelle équivalente annuellement à quelque 15 % de leur population, ce qui les rend de plus en plus marginales ! »

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