Trump et son G7 de 2020: annuler… inviter poutine… Chine, Corée du Nord?

Lors de notre couverture du Sommet du G7 de 2018, tenu sous la présidence du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans la région de Charlevoix, au Québec, le Cyberjournal avait analysé LA question concernant le Sommet de 2020: « BIENVENUE AU « G8 » DE 2020″. Eh bien nous y sommes. Une pandémie plus tard.

Rien n’est anodin dans un ballet diplomatique de haut niveau tel qu’un Sommet du G7. Ainsi, la déclaration du président Donald Trump à l’égard de l’absence de la Russie à la table des participants de 2018 avec son souhait de revoir ce pays au sein du Groupe était et reste encore, en pleine pandémie de la COVID-19 d’une importante fondamentale en politique étrangère. En ces jours qui voient plusieurs analystes se laissant influencer par le vent qui souffle… et qui mélangent mondialisation, globalisation, relations internationales, coopération internationale, nationalisme, souveraineté des États-nations, autarcie, croissance/décroissance économique, commerce international, création de la richesse pour l’amélioration du niveau de vie des populations, partage équitable de la richesse, survie planétaire et/ou celle de l’humanité. Dans ce contexte actuel de crise sanitaire historique, c’est possiblement la manière Trump de faire savoir à ses collègues ce qu’il entend faire pour l’été 2020 qui déterminera beaucoup de choses pour la paix ou plus de guerres, à court terme, sur la planète.

TRUMP INVITERA-T-IL POUTINE? IL LE POURRAIT

Il importe notamment de noter que, alors qu’il est à la dernière année de son actuel mandat présidentiel de quatre ans, Donald Trump pourra très bien prendre l’initiative d’accueillir à « son » G7 à titre d’invité le président russe Vladimir Poutine.

« Oui, la marge de manœuvre du président qui organise un Sommet le permettrait », nous avait confirmé le professeur John J. Kirton, directeur et fondateur du G7 Research Group de l’Université de Toronto, rencontré au Centre des médias le 8 juin 2018.

Si le consensus des 7 serait requis pour revoir participer la Russie comme membre du Groupe, et donc revenir du G7 à un G8, l’hôte Trump pourra, seul et devant lui-même, faire de la Russie SON invité et l’imposer à l’entourage des six autres participants. Un peu comme Justin Trudeau avait fait à sa manière, en invitant 12 pays pour un sujet unique bien ciblé (la lutte aux déchets plastiques dans les océans), le président Trump aura aussi une marge d’initiative pour donner SA touche à son sommet, en 2020.

Le président Poutine ne pourrait ainsi probablement pas participer à toutes les séances de travail du G7 de 2020, mais il y pèserait certainement de sa seule présence et du fait de l’importance des discussions informelles en marge de la procédure et du déroulement de la réunion. On pourrait donc parler d’un « G8 » entre guillemet! Et reste aussi à voir que seront les thèmes et priorités que le président Trump, président hôte, voudra donner au Sommet de 2020.

S’il n’est pas physiquement annulé, le rendez-vous de 2020 pourrait, par ailleurs, très bien se transformer en un espèce de G-Trump avec ce politicien hors norme qui est bien capable d’inviter, en plus du grand chef de la Russie, le grand chef de la Chine, voire son « ami  » de la Corée du Nord, dans une grand’Messe trumpienne évidemment électoraliste.

« Ils ont expulsé la Russie, ils devraient réintégrer la Russie. Parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations », avait dit le président Trump avant de quitter Washington le 8 juin 2018.

La Russie, expulsée des Sommets en 2014 après avoir annexé la Crimée et avoir vu depuis les leaders du G7 lui imposer des sanctions à ce propos et rappelé, par ailleurs, à l’ordre Vladimir Poutine pour son soutien au régime de Bachar Al-Assad en Syrie, en a cependant beaucoup, voire énormément encore, à se faire pardonner.

Mais nous sommes en plein contexte exceptionnel de crise sanitaire mondiale.

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Suggestion de lecture pour approfondir le sujet:

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1689161/coronavirus-environnement-deforestation-animaux-biodiversite-braconage?fbclid=IwAR1foB6p5sRvHdlCEsvcfid9uWIbRkKS9KOCvCEgqWZnksnfTCoi0bbT-zQ



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Daniel Allard
Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.