LES JEUX DE 2008

Le rêve de Québec 2010 n'est plus, vive celui de 2008! La déception face à la décision du Comité olympique canadien - qui a choisi Vancouver - a été repoussée le jour même par le maire de Québec, qui a aussitôt lancé les regards vers un "Plan 2008".

"Oublions nos efforts olympiques, tournons définitivement cette page et concentrons-nous dorénavant vers un autre projet qui, celui-là, a l'immense avantage d'avoir un degré de certitude de 100%", s'est empressé de dire le premier magistrat de la ville, souhaitant vite ramener son monde à de meilleurs sentiments.

Effectivement, rien ni personne n'empêcheront les gens de Québec de tenir la plus grande fête qu'ils pourront imaginer pour souligner le 400e anniversaire de la fondation de leur ville. Ce réflexe du "faisons un à la place de l'autre" est, à prime abord, tout à fait normal et facilement compréhensible. Mais ne commettons-nous pas une erreur en fermant tous les livres de notre dossier olympique trop vite? Pourquoi ne pas nourrir l'un des immenses efforts déjà consacrés à l'autre? Les fêtes de Québec pourraient très bien inclure un volet important de "jeux de niveau olympique"! Dans une manifestation qui aurait l'allure de pré-Jeux, deux ans avant ceux de 2010, Québec pourrait donner rendez-vous à des athlètes pour ses Jeux du 400e!

Retourner, à sa façon, une défaite en victoire, quoi de plus beau à montrer à la face du monde et de notre jeunesse. Avantage suprême de cette formule, la région n'aurait pas à se plier aux lourdes contraintes techniques du mouvement olympique. Car Québec ne pourrait tenir des compétitions que dans les disciplines pour lesquelles elle dispose des équipements et des infrastructures. Plus besoin d'engouffrer des dizaines de millions $ pour construire de lourds et douteux équipements ne servant que pour deux semaines de bobsleigh ou de saut à ski olympiens. Enfin, comparativement aux deux semaines que mobilise la tenue d'Olympiques, cette fête de toute l'année 2008, qui durera donc le temps de 26 Jeux Olympiques, permettrait même d'envisager des compétitions sur toute l'année. Moins de contraintes au calendrier des athlètes à accueillir et moins de pression sur les capacités d'accueil de la région.

Pourquoi pas des jeux à nous et à notre mesure?


Daniel Allard, Rédacteur en chef


cari0299.gif (166947 bytes)