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Mot du rédacteur en chef

La mondialisation tapisse chaque jour un peu plus notre environnement. Raison suffisante pour aborder de front les enjeux du phénomène avec les lunettes d'un observateur sensible aux questions de développement durable. Richard Legault, figure bien connue du milieu environnementaliste de la grande région de Québec, a accepté de se joindre à l'équipe de COMMERCE MONDE en tant que collaborateur et journaliste responsable de cette nouvelle rubrique portant sur l'environnement.

Rédacteur chevronné, de triple formation universitaire (architecture, sociologie et urbanisme), monsieur Legault présente une feuille de route intéressante pour alimenter et animer cette nouvelle rubrique. Auteur de plusieurs documents, dont L'État de l'environnement de la région de Québec, Éditions Laliberté, 1995, il a oeuvré comme directeur du Conseil régional de l'environnement de la région de Québec, de 1990 à 1993, et comme responsable du programme de Planification et conservation des ressources au Service de l'environnement de la Communauté urbaine de Québec, de 1993 à 1998.

Il a accepté de coordonner les contenus de la présente rubrique sur l'ENVIRONNEMENT qui paraîtra dorénavant à chaque édition de COMMERCE MONDE. À titre de journaliste, il suivra les principaux événements liés au domaine et qui se déroulent dans la grande région de la capitale. À titre de collaborateur et chroniqueur, il profitera aussi de cette rubrique pour déceler et commenter les enjeux en la matière, en s'attardant prioritairement à ce que les entreprises d'ici, soucieuses de préserver l'environnement, aient accès à plus d'informations sur des outils porteurs d'avenir et des opportunités d'affaires stratégiques.

Vous pouvez rejoindre Richard Legault par courriel: cmonde@webquebec.com


SOMMAIRE

Chronique: Ma vision du développement
Partenariat EnviroContact ‘98: un bilan
Symposium Paris-Québec: une première
Journée scientifique de la Revue des Sciences de l'eau
Colloque: " Le tourisme et le paysage"
Le Québec à Pollutec ‘98: un bilan

 

BUTS DE LA RUBRIQUE

  • FAIRE UN SURVOL, UN SUIVI DES GRANDS ÉVENEMENTS DE PORTÉE INTERNATIONALE (colloques, symposium, activités) LIÉS À L'ENVIRONNEMENT;

  • AMENER UNE PERSPECTIVE, PROPOSER UN RECUL AUX INTERVENANTS;

  • CONSOLIDER LE MAILLAGE ET LE RÉSEAU DES ENTREPRISES ENVIRONNEMENTALES PAR DES RECHERCHES, DES SONDAGES, DES ANALYSES SUR LEURS BESOINS ET LEURS CHAMPS D'INTÉRET.

 

LA CHRONIQUE VERTE!

par Richard Legault

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Une autre vision du développement

Certains pourraient se demander pourquoi ouvrir une rubrique environnementale dans un magazine qui parle surtout d'économie, de percées d'entreprises au plan international et d'innovations technologiques ?

En fait, pour moi, c'est évident, l'environnement est devenu le passage obligé de toute entreprise, tout organisme ou institution qui projette de faire du développement quel qu'il soit. Le souci de l'environnement est devenu transversal, transdisciplinaire; il rejoint tous les domaines et doit s'y inscrire spatialement et temporellement.

A l'ère de la mondialisation-qui si elle n'est pas mieux balisée se fera dans l'anarchie, la croissance des inégalités, la recherche du plus petit dénominateur commun aux niveaux social, économique et environnemental, le Québec et la grande région de Québec n'ont pas d'autres choix que de devenir des chefs de file sur les plans technologique et environnemental.

D'ailleurs, ces deux plans sont intimement liés. Selon le ministre wallon William Ancion, "mes compétences relatives au développement technologique et à la recherche appliquée sont évidemmment concernées par la notion du développement durable"(Athena 139-343, mars 1998). En fait, la question n'est plus de savoir s'il faut prendre en compte la dimension environnementale dans nos politiques de développement, mais plutôt de voir comment on peut se doter collectivement d'une véritable culture du développement durable. Cela implique que "les individus et les groupes de la génération présente et de celles à venir auraient la maîtrise démocratique du choix de leur modèle de développement"(ibidem}.

Instaurer une véritable culture du développement durable, c'est pour ainsi dire proposer un changement de paradigme, un bouleversement des valeurs fondamentales liées à la production-consommation actuelle, en impliquant de modifier substantiellement nos comportements individuels et collectifs.

De nouvelles valeurs

Ces nouveaux choix de valeurs, quels sont-ils? Une plus grande responsabilisation des individus à l'égard des biens collectifs, le respect de la diversité, la coopération et la solidarité, une réorientation des modes d'exploitation de nos ressources, avec des choix d'investissements prévoyants et englobant l'avenir, bref se donner comme société une nouvelle éthique de vie et de développement, un éco-développement.

Pour la grande région de Québec, cela pourrait se concrétiser en dotant celle-ci d'une véritable stratégie de développement durable et de gestion intégrée des ressources, appliquée à tous les domaines: transport, déchets, énergie, tourisme, éducation, formation de la main d'oeuvre, développement industriel, vie domestique, etc.. Et des innovations sociales et technologiques en résulteront, ce qui sera source de nouveaux emplois.

En fait, la région de la capitale a tout le potentiel pour devenir une région-modèle. Munie d'une Réserve mondiale de la Biosphère-celle de Charlevoix-, d'une magnifique ville du patrimoine mondial, dotée de caractéristiques naturelles et historiques exceptionnelles, notre région possède déjà maints atouts pour s'engager sur la voie de l'éco-développement: un secteur tertiaire fort, dont celui de la recherche et de la technologie, un fort pourcentage de matière grise, peu d'industries polluantes-sauf l'utilisation à outrance de l'automobile ! -et une population ouverte à l'amélioration de la qualité de son milieu de vie.

Les entreprises de la région de Québec n'ont pas vraiment le choix d'intégrer le développement durable dans leur gestion et leur projet de développement. Et cela pas seulement pour mieux préserver les ressources-énergétiques, aquatiques, naturelles-et les écosystèmes environnants ou des régions fournisseuses de matières premières, mais également pour se maintenir à la hauteur-et peut-être devenir chefs de file- dans des domaines-clés de la recherche, de l'innovation technologique, dans des secteurs à grande valeur ajoutée. D'ailleurs, cette vision fait partie des défis et des objectifs que se sont donnés les représentants de tous les secteurs de développement au sein du Conseil régional de développement de la région de Québec(CRCDQ). Le rayonnement international de la région de Québec s'appuiera sur le développement de projets et de secteurs dotés de fort potentiel.

Une chance que le libre-échange, la concurrence internationale ont aussi des effets positifs. Miser sur l'excellence rapporte des fruits !

Mondialisation et souveraineté

Et , puisque nous sommes à la veille des élections, que penser de la souveraineté dans tout cela ?

Dès 1993, dans un document -le Québec dans un monde nouveau-, le Parti Québécois "...tirait la leçon de l'abolition des frontières partout au monde que les petits états souverains peuvent tirer leur épingle du jeu à condition d'appartenir à un ou plusieurs grands marchés commerciaux". (Le Devoir, A-3, 5 nov. 1998.) Selon Monsieur Bernard Landry, vice-premier ministre du Québec, "la mondialisation rend la souveraineté plus nécessaire et urgente que jamais". La thèse du programme du Parti Québécois pour les prochaines élections est simple: " "Pour éviter que la globalisation des marchés ne sombre dans l'anarchie économique et sociale ou ne soit régie par le gouvernement des multinationales, elle devra être de plus en plus placée sous la surveillance et le contrôle des pouvoirs supranationaux. Comme seules les nations reconnues sont admises à siéger dans ces instances supérieures, le pouvoir s'éloignera de plus en plus des citoyens et des citoyennnes du Québec s'ils ne décident pas à faire leur indépendance nationale au plus tôt"  (Le Devoir, A-3, 5 nov. 1998.)

À mon sens, ces réflexions pourraient être étendues aux questions environnementales qui doivent faire l'objet de normes internationales où chacun des pays doit avoir droit au chapitre. Car sinon, ce sera le plus bas niveau d'exigences qui prévaudra. La porte demeure ouverte aux discussions.(retour au sommaire)

Pour commentaires et suggestions: Richard Legault (cmonde@webquebec.com)

 

À LA PROCHAINE PARUTION, le 15 janvier 1999:

Qu'en est-il des Chartes pour le développement durable, codes d'éthique, politiques environnementales pour les entreprises et les organismes publics? Est-ce un bon outil pour non seulement sensibiliser les responsables, mais pour aider à mieux gérer, en tenant compte de l'environnement?

Dans le prochain numéro, nous illustrerons nos propos à l'aide d'exemples de Chartes et de politiques environnementales.


Partenariat Enviro-Contact Québec 98: un bilan

par Daniel Allard

 

"Il n'y a pas d'institution financière véritablement spécialisée en environnement", a répondu Pierre Fortin, de Groupe-conseil KPMG. Ce spécialiste était conférencier invité à la deuxième édition de Partenariat Enviro-Contact Québec 98. Il répondait à la question d'une des quelque cent personnes que l'événement a attiré, le 23 septembre dernier, à l'Hôtel Québec de Sainte-Foy.

Lors de la première édition d'Enviro-Contact, en 1996, les organisateurs avaient été satisfaits de la qualité des maillages et du développement de réseaux d'affaires entre les acteurs technologiques, industriels, financiers et experts-conseils du domaine de la protection de l'environnement. Le constat était quelque peu différent cette année. Probablement en bonne partie parce qu'il n'y a justement pas d'institution financière véritablement spécialisée en environnement!

"Le milieu de la finance n'a pas aussi bien répondu à l'appel cette année. Il était plutôt absent. On n'a pas réussi à les convaincre de participer", avouait Jean Mercier, à l'heure du bilan, à la fin de la journée. Un des principaux organisateurs de l'événement et spécialiste de l'industrie de l'environnement à la Société de promotion économique du Québec métropolitain, monsieur Mercier ajoutait que l'environnement n'a pas la cote, présentement, auprès des institutions financières et des fonds d'investissements: "Ils préfèrent actuellement placer leurs argents ailleurs".

Ce phénomène est tous le contraire d'une condition gagnante, lorsqu'on travaille à organiser une activité de synergie pour mailler les industriels, les chercheurs ou les promoteurs de nouvelles technologies avec des bailleurs de fonds. L'heure du vrai bilan sonnera seulement en janvier, pour la dizaine d'organismes faisant partie du comité organisateur d'Enviro-Contact. Mais il semble loin d'être évident que l'événement reviendra avec la même formule dans deux ans. "On va devoir penser à d'autres moyens de susciter une synergie auprès des entreprises en environnement de la région", pense Jean Mercier.

La trop faible présence d'investisseurs potentiels n'a pas empêché les proposeurs de nouvelles technologie d'étaler devant un public de connaisseurs l'état de leur démarche d'entreprise. L'événement d'une journée fut une occasion de présenter une dizaine de procédés, de produits ou de technologies en voie d'être commercialisés dans les secteurs de la prévention et du développement durable, du contrôle continu et de la réhabilitation.

PRÉVENTION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Dans ce domaine, les présentations ont porté sur quatre projets:

  • un nouvel économiseur d'eau pour cabinet de toilette, par la firme Écono H2O, de Chicoutimi;

  • des absorbants, filtres et autres possibilités pour prévenir la pollution de l'air et du sol dans les industries et les porcheries, par la firme ServEco2, de Brossard;

  • une unité de démonstration pour le traitement des eaux usées selon le procédé IBAC, par la firme Atara Corporation, de Saint-Laurent;

  • un système de tarification au poids pour la gestion des déchets, de Gespro Technologie, de Sainte-Foy (voir le profil d'entreprise de Gespro, dans la rubrique de ce numéro de COMMERCE MONDE).

CONTROLE CONTINU

En matière de contrôle, les exposés ont permis de faire connaître quatre nouveaux systèmes et produits:

  • un système de gestion de données environnementales appliqué à la gestion de certaines matières résiduelles - Service Internet GEDDEN, de la firme MDD à La Prairie;

  • un système expert de gestion de la qualité de l'air, d'Airmax Environnement, de Sainte-Foy; un contrôleur de lumière SunMatch et des doseurs Aqua-X-act, par la firme Aquabiotech, de Coaticook;

  • une biotechnologie destinée au contrôle des insectes nuisibles, par Biotepp, de Charlesbourg.

RÉHABILITATION

Les procédés dévoilés en cette matière ont porté sur le biotraitement des sols contaminés aux HAP, par Groupe Sodexen, de Laval, ainsi que sur le traitement RBS du lisier de porc, par la firme Stratech technologies, de Saint-Étienne-de-Lauzon.

Un économiseur de carburant, PETRO Magic, de CHAUFFA-TECH;

un système de gestion de la désinfection de l'eau potable par le chlore, CHLORCAST, par le département de génie civil de l'Université Laval; un réseau de télémétrie environnementale du Centre d'études nordiques de l'Université Laval; un équipement pour la récupération et le recyclage des eaux semi-usées, par la firme Concept GLM, de Québec; une bouée effaroucheuse, par Bréco Innovation, de Loretteville, ont également été présentés dans le cadre d'une exposition adjacente à la salle de conférence.(retour au sommaire)


Symposium international Paris-Québec sur la réhabilitation des cours d'eau en milieu urbain
28 au 30 septembre 1998, à Québec

par Richard Legault

Décidément, les symposium, journées d'études, colloques scientifiques sur la gestion de l'eau font fureur au Québec ! Après le Symposium de décembre 1997 sur la gestion de l'eau au Québec, lequel a permis, entre autres, de tracer un portrait global de la situation, prélude à la future consultation publique du BAPE sur l'usage de l'eau, voici qu'on vient d'assister à deux événements majeurs: le Symposium international Paris-Québec sur la réhabilitation des cours d'eau en milieu urbain, suivi d'une journée scientifique de INRS-Eau de la Revue des Sciences de l'Eau.

Véritable microscome d'expériences concrètes de réhabilitation des cours d'eau en milieu urbain, le Symposium international Paris-Québec, tenu du 28 au 30 septembre dernier, a réuni quelque 300 experts et participants, provenant de divers pays. La Ville de Québec en était l'hôte et Réseau environnement, l'organisateur pour l'Amérique du Nord.

Quatre grands thèmes ont été explorés: le diagnostic des cours d'eau, l'aménagement et la naturalisation, les politiques de gestion et la réduction des rejets.

Ce symposium a été l'occasion d'un partage de connaissances entre chercheurs, experts, élus européens et gestionnaires.

Les participants ont pu bénéficier d'une cinquantaine de conférences présentées sur écran, de visites du territoire, notamment le long de la rivière Saint-Charles à Québec.

Au-delà des considérations technologiques qui ont été très présentes à ce symposium, il y a lieu de se demander comment les citoyens et les groupes directement concernés par la réhabilitation des cours d'eau pourront prendre part aux décisions municipales.

Le rôle des communautés régionales et des agglomérations dans la gestion des cours d'eau qui recouvrent un large bassin, bien qu'il soit évident et reconnu par les chercheurs, n'est pas clairement ressorti de ce symposium, du moins en ce qui concerne le territoire et les responsabilités de la Communauté urbaine de Québec.

D'ailleurs, bien que du côté européen, de nombreux élus soient venus participer à ce Symposium, la réciproque n'était pas vraie: nous n'y avons pratiquement pas vu de représentants de la CUQ, des municipalités de l'agglomération urbaine de Québec. Il faut toutefois noter l'excellente présentation de monsieur Pierre Lavallée de BPR, sur la dépollution de la plage Jacques-Cartier sur le territoire de la CUQ.

Dans cette veine, la présentation du groupe Rivière vivante a démontré toute l'importance de la mise dans le coup des citoyens qui sont les premiers concernés par l'amélioration de leurs cours d'eau. Au Québec, plusieurs exemples éloquents témoignent du dynamisme des organismes de réhabilitation, que ce soit à Charlesbourg, Beauport, Québec, Joliette, Laval,etc.. Ailleurs, aux États-Unis, en Europe, il existe moult exemples de renaturalisation des rivières urbaines. Puisse ces restaurations exemplaires faire des petits et des grands projets... je pense ici au fleuve Saint-Laurent qui a grand besoin qu'on préserve, restaure et renaturalise ses berges.

Vers le prochain symposium

Selon Jean-Pierre Villeneuve, de l'INRS-Eau, chargé du mot de clôture, la maîtrise des rejets urbains de temps de pluie est un des éléments essentiels de toute politique de réhabilitation des cours d'eau en milieu urbain. C'est ce thème qui a été retenu pour le prochain Symposium qui aura lieu à Paris en l'an 2000. Deux voies seront examinées:

-celle des objectifs à atteindre, eu égard au milieu naturel et ses usages, considérant les ouvrages d'assainissement et les performances qu'on en attend;

-celle de l'optimisation de la gestion des ouvrages de stockage-épuration.

Ainsi, selon le panéliste, "ce programme répondra avant tout aux besoins concrets des deux villes de Québec et de Paris, mais les résultats constitueront une contribution pour bien d'autres municipalités des deux côtés de l'Atlantique."

Pour qu'il y ait une véritable implication régionale, je pense qu'il est important que la CUQ soit impliquée à part entière dans le comité technique de suivi du symposium.(retour au sommaire)


 Journée scientifique de La Revue des Sciences de l'eau
(ler octobre 1998)

par Richard Legault

 

Daniel Méraud, Jean-Pierre Villeneuve et le ministre Paul BéginEssentiellement, cette journée a permis de faire le point sur différents thèmes reliés à la gestion de l'eau. L'auditoire a eu droit à une synthèse du Symposium sur la gestion de l'eau au Québec(tenu en décembre 1997), un point de vue ministériel sur la gestion par bassin versant au Québec, un premier bilan du projet COBARIC(Comité de bassin de la rivière Chaudière) et en après-midi, l'état de recherche sur les évènements extrêmes et les changements climatiques et enfin, une présentation de la gestion des infrastructures municipales et l'implication des sociétés privées dans cette gestion.

Bien des questions restent en suspens, par exemple, l'appui gouvernemental qui sera donné à la gestion par bassins versants, suite à l'expérience de COBARIC, les immenses défis qu'ont à affronter les producteurs agricoles pour éviter de polluer les cours d'eau(ie. dans la Beauce), l'établissement de corrélations entre le extrêmes climatiques et le réchauffement par effet de serre.

On sait que malgré que la gestion par bassins versants soit pratiquée sur une large échelle en France et dans d'autres pays, au Québec, les efforts pour y arriver demeurent timides. On sait qu'il existe quelque 200 bassins versants au Québec, le plus important étant celui, partagé avec d'autres états, du fleuve Saint-Laurent.

Où le gouvernement semble avoir des réticences, c'est de créer une nouvelle structure (agence de l'eau) et à lui octroyer des pouvoirs. Cependant aux dires de monsieur Denys Jean, sous-ministre adjoint au MEF, la gestion par bassin versant demeure un incontournable pour une gestion intégrée de l'eau et un des sujets à débattre pour établir la future politique de l'eau.

Souhaitons que, suite au moratoire du gouvernement, le BAPE entame au plus tôt le mandat de consultation publique sur la future politique de l'eau au Québec pour que tous les intervenants puissent donner leur avis.(retour au sommaire)


" Le tourisme et le paysage"

par Richard Legault

 

David Belgue, Marie Claude Robert, Yves Laplante

Cette activité a été organisée par le Secrétariat permanent des États généraux du paysage québécois, du 8 au 17 octobre 1998, à Sainte-Irénée.

Le premier volet consistait en une visite d'une équipe d'experts provenant d'Angleterre, de France, des États-Unis et du Canada qui ont rencontré des élus, des organismes et des citoyens de Charlevoix pour faire l'examen de l'équilibre entre le développement économique et communautaire, la qualité environnementale et la protection du patrimoine et des paysages ainsi que voir les actions favorisant un développement touristique durable, axé sur les ressources naturelles et culturelles.

Le second volet, le colloque, a permis aux participants de rencontrer les membres de l'équipe internationale et de prendre connaissance de leur analyse de la problématique de développement touristique et de la protection des paysages de Charlevoix ainsi que leurs recommandations aux intervenants de la région.

Sur les tendances récentes en matière de tourisme, Michel Archambault nous a révélé une chose étonnante: la plupart des Américains ne connaissent pas la valeur-rabaissée- du dollar canadien ! Par ailleurs, pour lui, les trois conditions de succès sont le développement de produits authentiques, une qualité irréprochable et la capacité de mieux gérer l'information par les nouvelles technologies (i.e.  moteur de recherche).

Concernant la valeur économique des paysages, Julie Jacques a avoué qu'il n'existe pas de modèle d'estimation, mais plutôt des facteurs sous-jacents aux choix des destinations touristiques, tels le panorama exceptionnel d'une région par exemple.

Après qu'Éric Fournier nous aie parlé du nouveau Plan de développement touristique de Charlevoix, trois études de cas ont été présentées, sur l'impact du tourisme sur le paysage: Yves Laplante a relaté l'historique du développement autour du Mont Sainte-Anne, Danielle Gilbert, celle du Mont Orford et Pascale Lalonde sur le phénomène ahurissant d'attraction du village du Mont Tremblant.

Enfin, des exemples fort intéressants ont été présentés, notamment aux États-Unis où, dans certains états, des dons de droit de développement sont échangés contre des réductions de taxes foncières ou d'impôts; en France, à La Boule(près de Nantes), on a constitué des cartes de pressions touristiques et élaboré une Charte du Parc de protection. Et en Angleterre, le British National Trust, organisme sans but lucratif, achète des terres, des forêts, des châteaux et en assure la pérennité-comme "poumons verts" en gardant les droits inaliénables perpétuels de préservation. Des exemples à suivre de près.(retour au sommaire)

Pour obtenir les Actes de ce colloque, Secrétariat des États généraux du paysage québécois : tél (418) 692-2607.


Pollutec 98: un bilan

par Line Méthot
collaboration spéciale

 

Du 3 au 6 novembre dernier, se tenait à Lyon, la 14ième édition du salon international des équipements, des technologies et des services de l'environnement pour l'industrie et les collectivités locales.

Treize entreprises canadiennes désireuses de développer des alliances stratégiques étaient représentées au sein des pavillons du Québec et du Canada. Parmi celles-ci, on comptait 11 entreprises québécoises et 2 entreprises de la Nouvelle-Écosse.

Cette année, le salon a accueilli près de 50 000 visiteurs et près de 2000 exposants en provenance d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de France, des Pays-Bas, des États-Unis et bien entendu du Canada.

En plus d'une présence constante pendant toute la durée du salon, Enviro-Accès et ses partenaires ont coordonné plus de 50 rendez-vous d'affaires planifiés spécialement dans le cadre díun programme de maillage offert aux entreprises qui participaient à l'événement. Suite à ces rencontres, des ententes de partenariats et des retombées directes sont envisagées par les entreprises canadiennes, au cours des prochains mois.

Le programme de maillage d'affaires est offert aux entreprises québécoises lors du Salon Américana, qui aura lieu à Montréal du 24 au 26 mars prochain.(retour au sommaire)

Pour informations:
Mme Line Méthot
Directrice de projets
Enviro-Accès
Tél:: (418) 659-9900
Fax:(418) 659-1179