Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

Les augures de l’OMC pour 2017 et 2018

Pas simple la vie d’économiste au sein de l’Organisation mondiale du commerce. « L’incertitude des politiques est le principal facteur de risque », analysent-ils pour le court terme de l’année 2017 et de 2018.

C’est notamment le risque d’imposition de mesures restrictives pour le commerce et le resserrement monétaire qui inquiète les économistes de l’OMC.

Bref, les nuages du protectionnisme profilent de l’ombrage à la reprise du commerce pourtant attendue dès cette année.

Parce que les autres statistiques économiques publiées par communiqué par l’OMC le 12 avril dernier sont plutôt encourageantes :

  • Après les résultats mitigés de 2016 (1,3%), si l’économie mondiale se redresse comme cela est attendu et si les gouvernements appliquent la bonne combinaison de mesures, le volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter de 2,4% en 2017 et cette croissance du commerce s’établir entre 2,1% et 4,0% en 2018 ;
  • Le trafic de conteneurs dans les principaux ports s’est redressé, après sa chute de 2015-2016, pour atteindre un niveau record avec une croissance annualisée de 5,2% dans les deux premiers mois de 2017 ;
  • En février 2017, un indice clé des commandes mondiales à l’exportation a atteint son niveau le plus élevé depuis plusieurs années, ce qui annonce une croissance plus rapide du commerce dans les prochains mois ;
  • Bien que la croissance économique mondiale soit déséquilibrée depuis la crise financière, pour la première fois depuis plusieurs années toutes les régions du monde devraient enregistrer simultanément un redressement en 2017 ;
  • Et globalement les estimations de la croissance du PIB mondial passent de 2,3% pour 2016 à 2,7% en 2017 et 2,8% en 2018.

Mais la reprise du commerce pourrait être compromise par des « chocs politiques » et en raison du haut niveau d’incertitude, l’estimation du volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter dans une fourchette allant de 1,8% à 3,6%.

« (…) Le commerce peut renforcer la croissance mondiale si la circulation des marchandises et la fourniture de services transfrontières se font quasiment sans entraves. Néanmoins, si les responsables politiques tentent de remédier aux pertes d’emplois dans leur pays en imposant de sévères restrictions aux importations, le commerce ne peut pas aider à stimuler la croissance et peut même freiner la reprise », avertit d’ailleurs le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo.

Le contexte d’opposition croissante à la mondialisation dans plusieurs pays et la montée des mouvements politiques populistes augmentent présentement la probabilité que des mesures commerciales restrictives soient plus largement appliquées.

Ce sont pourtant « l’innovation, l’automatisation et les nouvelles technologies qui sont à l’origine d’environ 80% des pertes d’emplois dans le secteur manufacturier », selon les observations de l’OMC. Et généralement personne ne contestera le fait que les avancées technologiques profitent à la plupart des gens, dans la plupart des cas.

Mais les discours et comportements politiques ne sont pas une assurance de rationalité et de judicieux choix économiques. La nature humaine est ainsi faite !

LE POIDS DU DERNIER GRAND CHOC

Le choc financier mondial de 2008 laisse par ailleurs encore des traces sur la capacité de l’économie mondiale à rebondir et retrouver les chemins de la croissance. Historiquement, le volume du commerce mondial des marchandises a eu tendance à croître environ 1,5 fois plus rapidement que la production mondiale (bien que dans les années 1990, sa croissance ait été plus de deux fois plus rapide). Depuis la crise financière, le ratio de la croissance du commerce à celle du PIB est tombé à environ 1:1. Encore pire, en 2016, pour la première fois depuis 2001, ce ratio est passé en dessous de 1, tombant à 0,6:1.

Heureusement, l’OMC analyse qu’en 2017 il devrait se redresser en partie. Cela reste cependant un sujet de préoccupation.

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(Source de la photo: wikipedia.org, en fonction depuis septembre 2013, M. Azevêdo est le 6e directeur général de l’Organisation mondiale du commerce)

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Revenge de SNC-Lavalin : elle achète la britannique WS Atkins pour 3,6 G$

Il y aura eu des années sombres, mais la relance de la multinationale québécoise du génie vient de tracer un nouveau jalon de son histoire. SNC-Lavalin vient de confirmer sa plus importante acquisition – la première depuis plus de 2 ans – avec la firme britannique WS Atkins. Une affaire frisant les 3,6 milliards $CAN. Et pour financer l’acquisition, elle reçoit un stratégique appui de 400 millions $ de la Caisse de dépôt et placement du Québec. La CDPQ, qui est déjà son plus important actionnaire.

« Cette transaction a le potentiel de transformer SNC-Lavalin pour en faire l’une des sociétés de génie-conseil les plus importantes au monde », a d’ailleurs tenu à commenter le pdg de la CDPQ, Michael Sabia.

Pour l’immédiat, la transaction permettra à SNC-Lavalin d’effectuer une remontée en Europe, alors que seulement 5,3% de son chiffre d’affaires provenait de cette région du monde l’an dernier.

Pour l’histoire, l’Europe représente présentement plus de la moitié des recettes d’Atkins, qui est également présente en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Firme spécialisée dans l’ingénierie et la gestion d’importants projets d’infrastructures, elle a son siège social à Londres et a été fondée en 1938. Elle est actuellement profitable, ayant généré en 2016 un bénéfice avant impôt de 219 millions $, cela sur un chiffre d’affaires de 3,1 milliards $. C’est le secteur des infrastructures qui a la place du lion en représentant environs 85% de ses revenus, comparativement à 15% pour le secteur de l’énergie.

On annonce déjà que la transaction permettra maintenant à SNC-Lavalin (TSX:SNC) de générer un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 12 milliards $. L’effectif passera lui de 35 000 à 53 000 employés. On réalise ici l’ampleur de la transaction.

Cette acquisition n’est pas une surprise par rapport à la stratégie de croissance visant à faire de SNC-Lavalin « un joueur mondial de premier plan dans l’ingénierie et la construction » qu’avait déjà annoncée le pdg, Neil Bruce.

WS Atkins a des cartes de grandes valeurs, certes avec son expertise dans les secteurs des infrastructures, des transports collectifs et ferroviaires, mais aussi dans celui de l’énergie nucléaire. Ce qui va aider le nouveau groupe à offrir au marché une plus grande diversification, alors que son exposition au secteur pétrole et gaz sera réduite.

SNC-Lavalin, qui offre 20,80 livres sterling par action d’Atkins, prévoit réaliser des synergies d’environ 120 millions $ au cours de la prochaine année. La conclusion de la transaction est prévue au cours du troisième trimestre et devra recevoir l’aval des actionnaires de la société londonienne, ainsi que des autorités réglementaires.

Montage financier complexe

Cette revenge passe par un complexe montage financier. D’abord, une double injection de capitaux avec les 400 millions $ provenant de la CDPQ et par un prêt de 1,5 milliard $ garanti notamment par les flux de trésorerie de la participation de SNC-Lavalin dans l’Autoroute 407 à Toronto. Le reste du 3,6 milliards $ sera financé par des emprunts, ainsi qu’un placement privé réalisé auprès du public.

La dernière acquisition majeure de SNC-Lavalin, alors de 2,1 milliards $, qui remonte à 2014, concernait aussi une firme londonienne, Kentz, spécialisée dans les secteurs pétrolier et gazier.

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Source de l’image:
cbc.ca/news/canada/montreal/snc-lavalin-s-montreal-offices-raided-by-rcmp-1.1170982

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Le chaud et le froid de la 4e Révolution industrielle version Banque du Canada

Depuis disons 1850 et les débuts de la 1er révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage) et la troisième (électronique, robotique), nous voilà rendu en 2017 de plein pied dans la 4e Révolution industrielle, celle qui combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets et le big data. Ce pour une énième transformation structurelle de nos économies! Si la Banque du Canada se concentre à n’évoquer que « les effets secondaires de l’automatisation », elle souffle bel et bien le froid, tout en reconnaissant les biens faits de cette 4e Révolution industrielle. Le progrès technologique n’avance jamais sans déranger.

« Même si l’économie canadienne pourrait bientôt commencer à récolter les bénéfices économiques attribuables au progrès technologique, elle devrait aussi se préparer à de douloureux effets secondaires comme des pertes d’emplois et de plus grandes inégalités de revenus », vient donc de prévenir Carolyn A. Wilkins, première sous-gouverneure de la Banque du Canada.

Dans le texte d’un discours qu’elle a livré devant les membres de la Chambre de commerce de Toronto le 18 avril, Carolyn Wilkins estime aussi que les innovations comme l’automatisation et l’intelligence artificielle « devraient revigorer » la productivité des économies avancées comme celle du Canada.

Bref, c’est le chaud et le froid, voire un gros froid !

50%
de tous les emplois
d’ici 20 ans

Parce que plusieurs experts prédisent certains effets secondaires indésirables à ces avancées, et dans certains pays industrialisés notamment des répercussions importantes sur près de 50% de tous les emplois d’ici 20 ans. Oui, la moitié DE TOUS LES EMPLOIS.

Toujours selon la haute représentante de la banque centrale canadienne, les décideurs doivent donc aussi se préparer à mettre en oeuvre certaines mesures pour s’assurer contre les autres effets secondaires tels que l’amplification de l’inégalité des revenus. Évidemment, les travailleurs dont les compétences sont complémentaires aux nouvelles technologies pourraient s’en sortir beaucoup mieux que ceux dont les tâches seront transférées à des machines, mais Carolyn Wilkins estime qu’il faudra se concentrer sur l’éducation et la formation axée sur les compétences pour aider les travailleurs à s’ajuster à ce qui pourrait être « une difficile transition ».

Peut-être pour se faire rassurante devant son parquet de citadins de la ville reine canadienne, elle a rappelé que le Canada a déjà traversé de telles périodes de changement par le passé en évoquant la transformation du secteur de l’agriculture. Les innovations agricoles ont alors fait baisser les prix des aliments. Ceci avait permis aux consommateurs de disposer de plus d’argent pour se procurer d’autres biens. La demande grimpa dans d’autres industries et de nouveaux emplois furent créés.

Mais la période de changement dont on parle ici porte le grand R de Révolution; à laquelle il faut semble-t-il ajouter en même temps le double sens de la vitesse.

Le gratin de l’économie mondiale ne s’est-il pas fait dire, en janvier, à Davos, selon un rapport diffusé alors par le World Economic Forum, que si la 4e Révolution industrielle – là définie comme celle de la numérisation et de l’impression 3D – entraînera « 5 millions de pertes d’emplois en cinq ans » dans les principales économies mondiales… dans cinq ans, nous serons probablement aussi bien entrés dans la 5e Révolution industrielle (voir notre article) !

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Pour écouter le discours de Carolyn A. Wilkins, « Automatisation, productivité et politique monétaire » : http://www.banqueducanada.ca/multimedia/chambre-commerce-toronto-discours-diffusions-18-avril-2017/

Vision : parlons donc déjà de la 5e révolution industrielle

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Nouvelle Politique internationale du Québec : 100 millions $ de plus pour bâtir

Le Gouvernement du Québec a dévoilé, juste avant la pause du congé de Pâque de 2017, sa nouvelle Politique internationale qui titre : Le Québec dans le monde : s’investir, agir, prospérer. Les grosses manchettes de presse ont surtout fait ressortir, comme l’avait annoncé le Plan économique du Québec, les investissements additionnels de 100 M$ sur 5 ans qui viendront soutenir l’action internationale du Québec d’ici 2022. Bel et bien le fruit d’une vaste consultation, cette politique qui vient prendre la place de celle de 2006 est beaucoup plus qu’une affaire de sou.

« (…) Aujourd’hui, nous mettons de l’avant une nouvelle politique qui permettra de faire avancer nos idées, nos valeurs et nos projets sur la scène internationale. Notre monde est complexe, interdépendant et en constante évolution. Dans ce contexte, nous proposons une vision qui ouvre le Québec sur le monde et offre de nouvelles occasions de partenariats », a expliqué Philippe Couillard, premier ministre du Québec, le 11 avril 2017 jour du dévoilement.

La nouvelle Politique internationale du Québec énonce trois orientations principales :

  1. Rendre les Québécoises et les Québécois plus prospères;
  2. Contribuer à un monde plus sécuritaire, durable et juste;
  3. Promouvoir la créativité, la culture, le savoir et la spécificité du Québec.

Ces grandes orientations vont donc guider la promotion des intérêts du Québec pour les prochaines années.

Principaux faits saillants

  • Création de postes d’émissaires visant à renforcer l’expression des compétences du Québec et le rayonnement de son expertise en matière de diplomatie climatique et nordique, des droits de la personne et de mobilité des personnes ;
  • Développement de la diplomatie nordique et climatique ;
  • Approfondissement des relations du Québec avec les États-Unis ;
  • Engagement accru en Asie, en Afrique et en Amérique latine et du Sud ;
  • Gouvernance renouvelée avec mise en place d’un mécanisme de consultation des municipalités et de la société civile.

« C’est avec fierté que je vous présente cette politique qui, tout en prenant la pleine mesure de l’évolution du monde, demeure fidèle à un impératif : exprimer notre propre voix sur le plan international. Prenant appui sur l’expérience acquise au fil des 50 ans d’existence du ministère des Relations internationales que nous célébrons cette année, le Québec, acteur crédible et responsable, fonde toujours son action sur un principe : ce qui est de sa compétence chez lui l’est aussi à l’extérieur de ses frontières.  »

Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

Un message d’ouverture qui profitera à la communauté d’affaires

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a rapidement salué le dévoilement de la nouvelle Politique internationale du Québec. Selon elle, la mise à jour de cette politique et les investissements additionnels de 100 millions $ sur cinq ans viennent réaffirmer la volonté du gouvernement d’attirer au Québec des talents de calibre international et de soutenir les entreprises dans leur démarche d’internationalisation.

« La Politique envoie un message positif à la communauté d’affaires et à nos partenaires internationaux. Elle réaffirme l’engagement du Québec en faveur de l’ouverture des marchés et s’inscrit en faux contre la tendance protectionniste constatée dans certains marchés étrangers. L’accès aux marchés internationaux est déterminant pour nos entreprises. La Chambre insiste d’ailleurs depuis longtemps sur la nécessité de soutenir plus efficacement l’insertion de nos entreprises dans les chaînes de valeur mondiales. L’intensification des efforts du gouvernement en la matière est donc une bonne nouvelle pour la communauté d’affaires métropolitaine », a déclaré le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.

La volonté d’améliorer la mobilité internationale des travailleurs, des chercheurs et des étudiants, qui fait directement écho aux demandes de la CCMM, est aussi parmi les principaux points soulignés par M. Leblanc, qui insiste pour affirmer qu’à l’heure « où plusieurs pays tendent vers l’isolationnisme, le Québec a tout avantage à lancer un message d’ouverture et d’accueil fort. »

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Pour en savoir plus sur la Politique internationale du Québec 2017 :mrif.gouv.qc.ca/fr/ministere/politique-internationale.

Pour connaître les activités du ministère des Relations internationales et de la Francophonie et de ses 26 représentations dans 14 pays, suivez les médias sociaux :

– Facebook : https://www.facebook.com/MRIQuebec/ 
– Twitter : https://twitter.com/MRIF_Quebec 
– LinkedIn : http://bit.ly/1lSqqTn 

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Plate-forme d’économie circulaire : le milieu sherbrookois se fait exemplaire au Québec

Il sera fier, l’invité de France, de son passage de trois jours au Québec. La prise de parole de Vincent Aurez, économiste, consultant et expert de l’économie circulaire, a gonflé et confirmé l’enthousiasme sur place : « Le Québec n’est pas en retard. Il y a plusieurs exemples depuis des années. Je vais pouvoir parler dans mes conférences de ce que j’ai vu ici à Sherbrooke»

C’était vers 11 h 30, mercredi le 12 avril 2017, dans le cadre d’une conférence de presse qui s’est tenue chez Défi Polyteck. Plusieurs partenaires du milieu sherbrookois et estrien y confirmaient la mise en place d’une plate-forme d’économie circulaire en Estrie. Une initiative qui devrait vite devenir un exemple de bonne gouvernance au Québec.

« Le fondement de notre modèle économique actuel est basé sur un mode de croissance à l’infini et notre monde se heurte aujourd’hui aux limites des ressources naturelles de notre planète », a alors expliqué Pierre Morency, le directeur, développement stratégie en environnement chez Défi Polyteck et un des principaux leaders de la plate-forme. Et pour qui la mise en œuvre des Plans de gestion des matières résiduelles (PGMR) sur le territoire estrien représente une opportunité pour l’ensemble des acteurs d’élaborer conjointement des projets et une stratégie territoriale vers une économie plus durable et une meilleure gestion.

Ainsi donc: « Défi Polyteck vise à développer avec ses partenaires régionaux une stratégie d’implantation de l’économie circulaire basée sur la création de nouvelles filières de mise en valeur de matières vouées actuellement à l’exportation ou à l’enfouissement. »

Rappelons que l’économie circulaire tend notamment à maximiser l’utilisation des ressources sur un territoire, afin de tendre vers le zéro déchet.

« Un des éléments fondamentaux pour que l’économie circulaire s’implante et se développe est l’organisation de sa gouvernance (…) La plate-forme constituera l’ADN de l’économie circulaire estrienne où chacun des acteurs est indispensable… C’est encourageant de voir en si peu de temps le nombre et la représentativité des partenaires associés à cette démarche. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Estrie connait un excellent point de départ », a exposé Pierre Racicot, PDG de VRIC – Villes et régions innovantes, réseau de l’économie circulaire, avant de laisser la parole à Vincent Aurez.

M. Aurez avait présenté une conférence « L’économie circulaire, un désir ardent des territoires » devant les membres du Club économique de Québec, en collaboration avec le Réseau de l’économie circulaire (VRIc), le jour précédent, à Québec. Au Québec, il était l’invité du VRIC et du Club, après une semaine passée à New-York à l’invitation de Columbia University.

Outre Défi Polyteck comme catalyseur, ce projet régional de plate-forme d’économie circulaire rallie un grand nombre d’acteurs sociaux, économiques et institutionnels qui s’engagent à collaborer vers la mise en place de ce nouveau modèle économique en Estrie: la Ville de Sherbrooke, le Centre d’excellence en valorisation des matières résiduelles (CEVMR), Sherbrooke Innopole, l’Université de Sherbrooke, le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE), la Chambre de commerce de Sherbrooke, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) et plusieurs autres.

Ensemble vers une économie circulaire en Estrie !

« En 35 ans d’expérience dans le domaine de l’environnement, jamais le contexte n’a été plus favorable à une telle initiative. L’ensemble des parties prenantes nécessaires à la mise en place de la plate-forme sont présentes et mobilisées, sans compter les nombreux joueurs qui ne demandent qu’à y prendre part. Le Québec en entier a les yeux tournés vers « l’Estrie Zone verte » en tant que leader du développement durable. »

Pierre Morency ne cache pas son enthousiasme. L’économie circulaire est un mode de développement qui offre aussi l’avantage de contribuer à la création d’emplois innovateurs intimement liés à un territoire et à son tissu d’entreprises, donc plus difficilement délocalisables.

Avec Défi Polyteck, Sherbrooke est déjà plus forte de 200 emplois grâce à cette OBNL développant un modèle d’entreprise adapté dans le secteur de l’économie sociale innovante spécialisée dans la sous-traitance, la fabrication, la transformation et la commercialisation d’une vaste gamme de produits, souvent recyclés, tels que papiers, cartons, bois ou céramiques et transformés par des employés ayant des limitations intellectuelles et physiques.

L’économie circulaire, ça peut aussi être cela.

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Photo: M. Vincent Aurez.

www.lapresse.ca/la-tribune/affaires/une-plate-forme-deconomie-circulaire-se-met-en-place

remolino.qc.ca/2017/04/11/leconomie-circulaire

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