Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

Exceptionnelle photo de la planète habitable

Exceptionnelle photo de la planète habitable!

Non elle n’est pas ronde, car sans son océan planétaire elle a des ressemblances avec un drôle de raisin sec. Mais elle comporte en fait énormément d’eau. Plus du deux tiers de sa surface. Mais essentiellement de l’eau salée. Des milliards de kilomètre 3. Mais la vie y existe bel et bien…

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Oui, l’ironie de s’exciter avec la dernière découverte des chercheurs de nouvelles planètes – si possible habitables – c’est que nous en savons encore trop peu sur cette Terre que nous habitons déjà comme espèce. Principale ineptie: l’Humanité ne connaît pas son océan planétaire.

Si les terres émergées de la Terre sont en moyenne à 800 mètres de hauteurs, la même statistique pour les fonds marins est une moyenne de 4 800 mètres de profondeur. La fosse des Mariannes est plus profonde que le mont Everest est haut.

Nous vivons sur une planète eau largement méconnue. Et très peu de moyens techniques nous permettent d’en explorer les bas-fonds. Une dizaines de sous-marins tout au plus dans le monde sont capables de descendre sous les 6 000 mètres des océans.

Alors avant d’investir des milliards en $ pour explorer l’extraterrestre, si on regardait dans notre cour ?

La Terre ? Une sphère ?
Si la Terre était une boule parfaitement ronde
et homogène, la gravité serait strictement égale en tout point
de la Terre.
Mais ce n’est pas le cas :
les montagnes très massives augmentent la gravité,
et certaines zones terrestres ou océaniques sont plus denses que d’autres.

(Source de cette animation: failblog.fr/22979-La-Terre-sans-eau.html )

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Ouvrir l’ALÉNA : eau là, là!

La récente rencontre TrumpTrudeau, à Washington, aura plutôt rassuré la galerie pour les gens qui s’inquiétaient de voir arriver la présidence Trump avec sa requête de rouvrir le traité de l’ALÉNA. On parle maintenant de petits ajustements accessoires dans le cas du Canada; les gros yeux seraient davantage dans la relation USAMexique. Est-ce aussi sûr que ça ?

Le traité de l’ALÉNA, comme plusieurs du type, fonctionne avec une liste d’exclusions. C’est-à-dire que les négociateurs pouvaient inclure à la liste d’exceptions les sujets non couverts. Ce qui implique comme corollaire qu’en principe tout ce qui n’est pas exclus est inclus. C’est ainsi que le Mexique refusa stratégiquement de mettre le pétrole sur la table et que le pétrole mexicain n’est pas partie à l’ALÉNA (incidemment, par l’ALÉNA, le Canada doit fournir 65% de son pétrole au marché états-unien). Le Canada aurait pu faire de même pour l’eau. Il ne l’a pas fait.

Ce qui ne veut pas dire automatiquement que l’eau fait partie de l’ALÉNA. Des lois fédérales et provinciales canadiennes sont venues encadrer, voire interdire, les exportations massives de la ressources eau. Au Québec, l’eau est par exemple traitée comme une chose, et non pas un produit. C’est aussi un bien public protégé comme tel.

Le sujet est complexe et très sensible.

Mais la réouverture de l’ALÉNA pourrait très bien ramener le débat de l’exportation massive de l’eau du Canada sur la table des négociations.

Rien ne l’exclu à prime abord.

L’ouest des États-Unis d’Amérique a très soif. Sa séculaire stratégie de développement économique par l’offre est devenue une catastrophe écologique.

Alors que ceux qui entrevoient calmement l’enjeu ALÉNA se préparent à d’éventuelles grosses vagues. Le bois d’œuvre prendra certes une bonne place dans le débat, mais possiblement aussi la ressource eau douce.

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Vision : parlons donc déjà de la 5e révolution industrielle

Les grandes entreprises de l’économie mondiale se sont faites dire, en janvier, à Davos, selon un rapport diffusé par le World Economic Forum, que la quatrième révolution industrielle – celle de la numérisation et de l’impression 3D – entraînera « 5 millions de pertes d’emplois en cinq ans » dans les principales économies mondiales. Belle révolution… On verra bien! Mais dans cinq ans, nous serons aussi probablement bien entrés dans la 5e révolution industrielle. De quoi est-il ici question?

Depuis disons 1850 et les débuts de la première révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage) et la troisième (électronique, robotique), nous voilà rendu en 2017 de plein pied dans la quatrième révolution industrielle, celle qui combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets et les mégadonnées (big data) pour une énième transformation structurelle de nos économies.

L’accélération de l’innovation donnera encore une plus courte vie à cette phase de développement que les précédentes. Alors vaut mieux déjà se préparer à la phase suivante. Le web est étrangement peu bavard sur le thème de la 5e révolution industrielle.

Nous avons pourtant remarqué un maire d’une municipalité du Québec ayant bien en tête ce qui l‘attend :

« Pour ma part, j’en suis déjà à la 5e révolution, celle des technologies axées sur les énergies renouvelables, la chimie verte et les technologies de recyclage et de réutilisation », disait avec une pointe d’humour le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, dans un cahier spécial du groupe de presse Groupe Capitales Médias, publié papier le 11 février 2017, en collaboration avec l’Union des municipalités du Québec, à travers les six quotidiens de l’entreprise.

En 2017, Bécancour est une ville de 13 000 habitants bien située sur la rive sud du fleuve St-Laurent, juste en face de Trois-Rivières, née d’une fusion de six villages en 1965 et que le gouvernement du Québec de la fin des années 1960 destinait à accueillir une imposante usine de sidérurgie. Sans suite, c’est plutôt le nucléaire qui lui fera un nom, avec les centrales Gentilly I et II, pourtant fermées en 2012.

La vision du maire Dubois repose donc sur des réflexions et planifications conséquentes à de durs revers en développement économique. Et il a aussi des acquis! C’est à Bécancour que se trouve une des trois usines de l’entreprise PureSphera spécialisée dans la récupération des réfrigérateurs et autres appareils frigorifiques. Gérée toute proche de la ville de Sherbrooke, l’entreprise opère aussi des usines à Regina et à Winnipeg dans l’ouest du Canada. Elle est le premier centre de gestion intégrée des halocarbures en Amérique.

Que sa vision de la 5e révolution industrielle soit exacte ou non, le maire Dubois avance certainement dans la bonne direction. Parce que ce n’est pas d’hier que la pensée verte figure aux palmarès des prospectivistes. Le spécialiste de prospective économique et scientifique Jeremy Rifkin avait déjà annoncé la Troisième Révolution Industrielle comme « le fruit de la synergie entre les énergies renouvelables et les technologies d’Internet. » Sa vision reposait sur les cinq piliers suivants : passer aux énergies renouvelables, développer les bâtiments producteurs d’énergie, se doter des capacités de stockage de l’énergie, développer l’Internet de l’énergie et réinventer la mobilité des personnes et des biens.

À cette époque pas lointaine du tout, des avant-gardistes comme la région Nord – Pas de Calais, en France, y ajoutaient aussi trois précisons pour orienter leurs travaux, soit l’efficacité énergétique, l’économie de la fonctionnalité et l’économie circulaire.

Alors sans trop vous emmêler entre le vocabulaire de Révolution Industrielle 3, 4 ou 5, pensez vert et numériquement, socialement acceptable et efficace… vous serez dans le coup!

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Source de l’image: alloprof.qc.ca.

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Go de 6 millions $US pour le Tomahawk électrique de Dubuc Motors

Belle surprise, la ville de Québec risque de plus en plus de devenir une région productrice d’une automobile tout électrique. Certes pas la plus économique à l’achat, mais une belle innovation pour l’industrie: focus sur ce Tomahawk électrique.

Pour la ville et la région de Québec oui… parce que Mario Dubuc, le pdg et co-fondateur de Dubuc Motors, insiste pour confirmer que son usine d’assemblage restera à Québec.

Restera… parce qu’il y a déjà un acquis : les premiers mois de 2017 viennent de lui confirmer, de la part de la Securities Exchange Commission (SEC) des États-Unis, qu’il a maintenant l’autorisation de recevoir les quelque 6 millions de $ US qu’il a amassé à titre de promesses d’achat d’actions sur la plateforme de socio-financement StartEndine.

Ce qui signifie qu’il ira rapidement de l’avant avec l’assemblage des deux premiers véhicules de pré-production; il vise carrément le prochain Consumers Electronis Show, pour y faire la présentation officielle du modèle. Après cette phase 1, qui est estimée à 2,6 M $US, la suite serait l’acquisition d’immobilisations et ensuite la certification et la production.

Juste pour la certification
il faudra produire 10 véhicules
pour passer
les tests de collision.

Le Tomahawk est un coupé sport 2 + 2 électrique qui vise un  marché de niche. Le prix de vente déjà annoncé est de 125 000$ US !

La firme, qu’il a fondé avec Mike Kakogiannakis, propose un véhicule totalement électrique  qui offrira une autonomie proche de 600 kilomètres.

Particularité intéressante pour une voiture sport : le véhicule est conçu pour aussi séduire les conducteurs corpulents pouvant mesurer jusqu’à 6 pieds et 5 pouces.

Des joueurs de football
servent
de gabarit.

La route continue donc pour ce projet inspirant. Un prototype du Tamahawk avait déjà été présenté au Salon de l’auto de Québec de 2015 (1).

Thomas Soucy, fondateur et PDG du Groupe Westco, Louis Roquet, directeur général du conglomérat multinational Groupe Cevital, ainsi que Peter Relan, fondateur et PDG de YouWeb et 9plus, agissent officiellement à titre de conseillers pour les deux co-fondateurs de Dubuc Motors.

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(1) aveq.ca/actualiteacutes/category/dubuc-motors

Crédit de la photo: dubucmotors.com/fr/

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1,5 milliard $ d’investissements : l’industrie automobile canadienne « entreprend une reconstruction »

Selon le chef d’Unifor, président du syndicat des travailleurs du secteur de l’automobile : « Le Canada se trouve à l’orée d’une reconstruction de son industrie et il ne devrait pas s’inquiéter des politiques protectionnistes du président américain, Donald Trump ».

« L’industrie automobile devrait connaître une période riche en occasions, notamment en raison des récents engagements des trois géants de l’automobile de Detroit. Ces derniers ont promis d’investir environ 1,5 milliard $ dans leurs activités canadiennes après des semaines de négociations de conventions collectives », précise aussi le président d’Unifor, Jerry Dias.

Les trois constructeurs ont indiqué tout récemment que leurs intentions n’avaient pas changé :

  • « Ford entend toujours injecter 700 millions $ dans ses installations ontariennes », a indiqué le patron des activités canadiennes du constructeur, Mark Buzzell.
  • « General Motors met en place divers projets dans ses installations d’Oshawa, de St. Catharines et de Woodstock, toutes en Ontario, grâce à une promesse d’investissement de 554 millions $ », a précisé le président et directeur général de GM Canada, Stephen Carlisle.
  • « Fiat Chrysler planifie toujours investir 325 millions $ à son installation ontarienne de Brampton, ainsi que 6,4 millions $ dans ses activités torontoises », a aussi confirmé un porte-parole.

Toujours selon Jerry Dias : « L’industrie profite aussi de changements dans la politique de financement du gouvernement fédéral. Les libéraux ont récemment décidé de modifier leur financement à l’innovation automobile en offrant des subventions plutôt que des prêts remboursables. »

Bref, le leader syndical croit que ce contexte d’investissement ne devrait pas être menacé par un président Trump demandant aux constructeurs automobiles de construire des usines aux États-Unis pour créer des emplois « à la maison ».

À ses yeux, Donald Trump se concentrera vraisemblablement davantage sur le Mexique, qui profite d’une quantité disproportionnée d’investissements par rapport au nombre d’automobiles qui y sont vendues.

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Source de l’image: usinenouvelle.com

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