Tous les articles par Daniel Allard

Depuis 1997, Daniel Allard a co-fondé et dirige le cyberjournal CommerceMonde.com. En 2013, il fit de même avec l'Association des sociétés québécoises cotées en Bourse, organisant notamment le Gala annuel des sociétés en Bourse (2008 à 2015). Le développement de l'équipe de LiNNOVarium.com est son actuelle priorité.

Éditorial (03) : Quand le monde « Trumpblera »…

C’est une des belles citations garnissant les bons livres d’histoire: « Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera » (titre d’un essai du Français Alain Peyrefitte paru en 1973 et vendu à des centaines de milliers d’exemplaires juste pour l’édition française). Il est bon aussi de rappeler que le titre de cet ouvrage, fondamental pour qui s’intéresse aux rapports contemporains entre le monde de l’Occident et celui de l’Orient, s’inspirait déjà d’une phrase attribuée à Napoléon Ier: « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera le monde entier tremblera ». (1) Eh bien, Chine ou pas, dans les prochains jours, et probablement plusieurs autres encore des années à venir, le monde « TRUMPBLERA »!

Prochainement, dans un cinéma près de chez vous ou quelque part d’autre, sur notre de plus en plus petite planète, on tentera de vous confirmer qui dirigera, du plus noble et puissant des sièges électifs du monde, l’humanité squattant la planète Terre.

Un locataire à la Maison-Blanche voudrait bien tenter d’y rester pour facilement un autre mandat de quatre années, voire plus, voire la fin de son temps (s’il se sent à cet égard véritablement inspiré des derniers abus dynastiques en la matière réussis à Pékin et à Moscou). Car lui aussi s’est élevé jusqu’à la tête de son pays en véritable missionnaire. Il faut ici écouter à nouveau son discours d’acceptation de janvier 2017 : toute la classe politique politicienne washingtonnienne n’avait qu’à bien se tenir! « We the people » avait besoin de retrouver SA place à Washington, dans cette capitale des USA – et du monde – où trop de choses ne tournaient vraiment plus assez rond. Donald Trump arrivait avec rien de moins que cette mission.

Gagnera-t-il? Perdra-t-il son pari du 3 novembre 2020?

Ce n’est finalement pas si important. Car quatre, huit ou plus d’années Trump à la tête des États-Unis d’Amérique ne feraient pas si grande différence. Tout simplement parce qu’il a déjà gagné d’y avoir accédé.

Parce qu’il a déjà gagné d’y avoir accédé.

Il a défoncé le toit de verre de la maison-mère de l’idéal démocratique.

Il a fait la preuve – presque par l’absurde, pourraient dire ses pires détracteurs – qu’il y a quelque chose de brisée, qui ne fonctionne plus, dans le système de la plus vieille démocratie du monde moderne.

1787-2020! Oui, c’est bien quatre siècles qui sont inclus dans ce continuum. La plus puissante nation du monde se gouverne avec une constitution plus que bicentenaire, et surtout n’ayant profitée que de quelques amendements, eux datant essentiellement des années 1800 ou 1900 dans les meilleures cas. Et les derniers ajustements de la « Loi suprême du pays » initialement acceptée le 17 septembre 1787, le furent pour des amendements mineurs. Le pays continue pourtant d’afficher haut la plus vieille constitution toujours en usage. Ce qui, tout en étant un légitime élément de fierté, est peut-être en même temps un fondement du problème états-unien d’aujourd’hui.

Le bipartisme (de fait), à la sauce états-unienne, a donné, au fil du temps, un système qui n’offre pas un large choix et une suffisamment saine alternance des options démocratiquement disponibles à l’électeur souhaitant voter. C’est rouge ou bleu, et au final jamais dans la nuance. Un choix extrême, certes à la suite d’un complexe long processus de primaires pour la sélection de chacun des deux candidats concernant les deux principaux partis en liste. Mais c’est  l’un ou l’autre, et rien d’autre en même temps, ce depuis deux siècles et demi.

LE PRIX À PAYER

L’homme qu’est le président Donald J. Trump en 2020 est le fruit d’une très longue évolution; comme sont pays. Business man avant tout, il faut d’abord le voir ayant voulu influencer les politiciens avant de le devenir lui-même. Ne voyant pas son pays évoluer dans le sens qu’il souhaitait, c’est donc ce pays qui l’a tiré vers la scène de la politique active. Ne trouvant pas l’homme ou la femme de la situation à soutenir, il décida finalement de le devenir lui-même. La science politique ne nous apprend-t-elle pas que les peuples ont les politiciens qu’ils méritent. Voila, nous y voila, quatre ans plus tard.

Malheureusement, fort malheureusement, Trump se sera accordé le droit de beaucoup user de mentir pour attraper à nouveau ledit mandat suprême. Mentir étant presque devenu un mantra pour lui. Triste monde; triste démocratie, ainsi mise en péril. Alors heureusement que ce sont encore plus les actes que les mots qui causent l’engagement des choses, et qui ont réelles conséquences. Il parle beaucoup, il est fluide, il est tweetant, as tweeter, théâtrale, télégénique… le président. Beaucoup plus que la moyenne des politiciens, il sait causer aux foules, ainsi qu’aux nouvelles grandes audiences réseaux-sociétales trop facilement manipulables. Comme un as d’Hollywood, il leur a dit souvent ce qu’elles avaient besoin d’entendre. Ou ce que lui, comme Hollywood, VEUT qu’elles entendent.

Après avoir défoncé le toit de verre de la maison-mère de l’idéal démocratique, il est peut-être en train de dénaturer celui du noble rêve américain, tout comme de l’idéalisme de la libre entreprise et de la liberté d’expression (celle de la presse incluse).

Si une bonne nouvelle est déjà acquise dans les résultats que nous attendrons tous trop longtemps en cette journée du 3 novembre 2020, c’est bien que le sain critère d’un haut taux de participation, en matière d’exercice de son droit de vote, est un acquis cette année. Voter : trop ne le faisaient plus, ou ne le faisaient pas. À ce titre, la démocratie américaine est peut-être déjà en train de vivre le début d’une mutation, d’un grand changement. L’amorçage d’une grande mise à  jour du système.

De ce que toute la démocratie mondiale a besoin, d’ailleurs.

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(1) À souligner ici que pour le sinologue Lucien Bianc, M. Peyrefitte considérait que « la démocratie n’était pas faite pour les Chinois (…) ».

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Pendant ce temps Londres et Tokyo signent un accord de libre-échange

Il y a certes quelques tendances lourdes façonnant le monde et l’une d’elles concerne le déplacement du pouvoir économique, constatant cette masse de nouveaux consommateurs en Asie et dans les pays émergeants. C’est avec cette analyse qu’il faut remarquer la récente signature d’un accord de libre-échange (ALE) entre le Royaume-Uni et le Japon. Constituant, au surplus, le premier geste économico-diplomatique post-Brexit d’importance du gouvernement à Londres, dorénavant libre du contexte communautaire européen.

Si la fin de l’année 2020 sera largement marquée par la suite des choses, après les dépouillements des votes des citoyens des États-Unis d’Amérique déterminant qui gouvernera les institutions politiques de la première puissance mondiale, il faut aussi regarder ce qui se trame ailleurs.

Avec la conclusion de cet accord de partenariat économique global (UK–Japan Comprehensive Economic Partnership Agreement) le monde prend acte du premier accord que le Royaume-Uni a conclu en tant que nation commerciale redevenue indépendante après des décennies à avoir voulu construire une Europe politique solidaire.

D’ailleurs, l’accord va – et il est essentiel de le noter – bien au-delà de l’accord existant de l’Union européenne (UE), assurant des avantages sur mesure pour les entreprises et les citoyens britanniques. Au surplus, il faut retenir qu’il représente une étape importante vers l’adhésion à la Zone de libre-échange du Partenariat transpacifique global, ce qui se traduirait par des liens plus étroits avec 11 pays du Pacifique.

The UK – Japan Comprehensive Economic Partnership Agreement was agreed in principle on 11 September 2020.

It is the government’s ambition to secure free trade agreements with countries covering 80% of UK trade by 2022.  

Entre Londres et Tokyo, mais aussi Moscou, Pékin, Berlin, Paris ou Washington, restera encore à ne pas oublier comment les grandes capitales mondiales s’occuperont des autres tendances lourdes du monde post COVID-19 en émergence: le déplacement démographique, l’espérance de vie plus longue avec les changements de la médecine, les comportements des consommateurs, l’accélération de l’urbanisation, la présence des technologies numériques, l’automatisation et la robotisation au quotidien et dans tous les secteurs de la vie, les changements climatiques se couplant aux enjeux de la rareté des ressources de base (eau, terre cultivable, etc.)

PHOTO: UK International Trade Secretary, Liz Truss signand l’accord avec le ministre japonais Toshimitsu Motegi.

LIRE AUSSI: https://www.gov.uk/government/news/uk-and-japan-sign-free-trade-agreement

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taxcoop2020: Trois questions à Brigitte Alepin

À moins de 24 heures du début de TaxCOOP2020, qui se veut devenir le Sommet mondial de la fiscalité, voici ce que l’une des fondatrices du mouvement, Brigitte Alepin, nous a partagé. Fiscaliste et professeure à l’Université du Québec en Outaouais, madame Alepin est également réalisatrice du documentaire, « Rapide et dangereuse, une course fiscale vers l’abîme », un nouveau moyen-métrage, réalisé en pleine pandémie de la COVID-19, qui fait comprendre l’enjeu de l’évolution des politiques fiscales, dans le monde complexe d’aujourd’hui, face aux trois dernières décennies de mondialisation. Un documentaire qui sera d’ailleurs lancé, en première mondiale, sur la chaîne publique canadienne RDI, le 14 octobre 2020. (1)

Q1L’initiative des conférences TaxCoop que vous avez pues organiser et tenir à travers le monde depuis 2015 arrivent, cette année, à un certain aboutissement. Que pensez-vous que sera le chemin de plus accompli une fois TaxCOOP2020 terminée?

Tout d’abord, avec plus de 2 300 inscrits et 134 conférenciers, nous sommes très fières et à l’aise face à nos objectifs et à nos partenaires (…) Réalisez-vous: nos pricipaux partenaires sont Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada (…)

Après cinq éditions de TaxCoop sous le principe de l’approche collaborative, l’étape suivante est très claire pour nous. Notre objectif est de devenir un événement comparable aux COP pour l’environnement. C’est justement pour cela que nous étions avec la COP25, au Chili, pour notre événement l’an dernier. On veut donc passer à un niveau plus politique (…)

La fiscalité, ce n’est pas comme l’environnement qui en est rendu effectivement à 25 COP. Mais c’est peut-être plus facile de s’entendre en matière de fiscalité internationale que pour l’environnement (…) En peu de temps, on a fait avancer l’enjeu du secret bancaire…

Je peux vous dire que de faire, dès 2021, de TaxCoop une COP de la fiscalité internationale est officiellement un sujet qui sera discuté jeudi prochain, et que nous sommes très fiers d’avoir les quatre grandes organisations internationales ensemble à la même table pour en discuter (Banque mondiale, FMI, OCDE et ONU).

Q2 Ce sera un long chemin encore avant d’avoir une entente internationale, un traité, un accord politique… Qui sont, présentement, à cet égard, vos premiers alliés?

Effectivement, nous ne pouvons pas encore compter sur un grand nombre de représentants politiques, mais comme vous le constaterez dans le documentaire, la ministre des Finances de la Suède, tout comme le ministre de l’Économie et des Finances de la France, Bruno Le Maire, se sont clairement engagés et ce denier nous a autorisé à diffuser en entier l’interview ayant servi au montage du documentaire durant TaxCOOP2020. Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, sera par ailleurs un de nos conférenciers.

Q3Si on pense précisément aux presque 200 États membres de l’ONU face à l’enjeu de la concurrence fiscale: en êtes-vous, personnellement, arrivée à la conclusion qu’il existerait un trop grand nombre d’États sur notre planète, ou il s’agit d’une mauvaise question?

Le mieux, ici, serait que je vous réfère à ma collègue Louise Otis, qui aurait certainement une réflexion plus experte (…) Ce que je peux certainement vous dire, c’est qu’à l’exemple de ce que l’on a pu vivre avec l’Accord de Paris pour l’environnement jusqu’à maintenant, une réforme fiscale globale verte pourrait être, à mes yeux, une solution.

Brigitte Alepin est une Québécoise née à Laval, ville voisine juste au nord de Montréal. Elle est devenue l’une des fiscalistes les plus influents de la planète. Avec ses trois collègues, elle a fait de la série de conférences internationales annuelles pour une plus grande équité dans la fiscalité mondiale, un événement mondial incontournable. But: comment s’attaquer à l’évasion fiscale? Résultat de la concurrence entre les pays pour attirer les multinationales, grâce à des avantages fiscaux nuisant indiscutablement aux recettes des États. Tout comme les paradis fiscaux. C’est avec Louise Otis, Allison Christians et Line Latulipe, trois autres sommités québécoises du domaine, qu’elle a lancé à Montréal, en 2015, TaxCOOP , la première grande conférence internationale sur la coopération fiscale entre les pays. L’année suivante, ce fut à Washington, grâce à l’appui de la Banque mondiale. En 2017, c’est l’Organisation des Nations unies (ONU) qui fut hôtesse de la conférence dans ses bureaux à Genève. Puis l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris. En 2019, avant le grand retour à Montréal, elle pu être organisée à Madrid, en Espagne, durant la COP25, le grand rassemblement annuel sur le climat.
Jeudi le 15 octobre 2020,
une séance exceptionnelle sur le thème
Miser sur la coopération
sera l’un des moments forts de la conférence réunissant dans un même forum les directeurs en charge de la fiscalité des quatre institutions économiques les plus reconnues dans le monde
Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE;
Vitor Gaspar, directeur du Département des affaires fiscales du Fonds Monétaire International;
Navid Hanif, directeur du bureau pour le financement du développement durable, Département des affaires sociales et économiques de l’ONU;
Marcello Estevão, directeur du groupe mondial Macroeconomics, Trade and Investment (MTI) de la Banque mondiale.

(1) Première francophone (Canada) le 14 oct. 2020 à 20 h « Les grands reportages » sur ICI RDI ; Première anglophone (Canada) le 15 oct. 2020 à 11 h 15.

LIRE AUSSI:

taxcoop.org

https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/une-experte-en-fiscalite-de-11-ans-veut-taxer-les-robots-07-10-2018-2261029_47.php

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Produits financiers: le groupe québécois Desjardins proclamé “Best House Canada” au SRP Americas Awards 2020

L’année 2020 se voudra celle d’une récolte généreuse pour le Mouvement Desjardins. Au fil de sa plus que centenaire existence, le petit mouvement coopératif de caisses populaires parti de Lévis au début des années 1900 et devenu un empire nord-américain respecté de la finance – présent également en Europe -, Groupe Desjardins, fait notamment dans le produit financier très spécialisé. C’est dans cette catégorie de ses activités que Desjardins vient de recevoir une belle marque de reconnaissance: Best House Canada!

L’honneur est venu lors de la 9e édition des Structured Retail Products Americas Awards. Si pour une 9e année consécutive Desjardins s’y est illustrée, 2020 sera à marquer d’une croix d’or parce qu’elle aura reçu la plus haute distinction : le prestigieux prix « Best House, Canada ». Ce prix, parmi plusieurs autres du gala (voir nos tableaux plus bas), est remis chaque année pour reconnaître l’institution financière canadienne s’étant le plus démarquée par ses produits structurés, tels que les placements garantis liés au marché (PGLM) et les billets liés aux marchés. Cet honneur a été décerné à Desjardins pour la toute première fois. Et pourquoi?

« Parce que le choix du gagnant prend en considération non seulement des facteurs quantitatifs, comme le volume de ventes réalisées et la performance des produits, mais aussi la qualité de la gamme de produits offerts et le point de vue de la clientèle externe », nous explique une source bien documentée de l’industrie.

Il importe de savoir ici que l’appréciation des Credit unions, qui sont sondées dans le cadre du processus de sélection du SRP Awards, est un facteur déterminant pour l’obtention de ce prix, et particulièrement pour Desjardins. On peut y voir une manifestation directe de la confiance de ses partenaires de distribution.

Catégories Manufacturer Awards

Best House (Americas)
GAGNANT: J.P. Morgan
Barclays Bank
Goldman Sachs
Monex
Morgan Stanley
Best House (USA)
GAGNANT: Barclays Bank
Credit Suisse
Goldman Sachs
J.P. Morgan
Morgan Stanley
Best House (Canada)
GAGNANT: Desjardins Group
Bank of Montreal
CIBC
National Bank of Canada
TD Securities
Best House (Mexico)
GAGNANT: Monex
Banamex
BBVA
Santander
Scotiabank

Si c’est dans la catégorie « Meilleur manufacturier » que le plus bel honneur lui a été accordé, le Groupe Desjardins était également parmi les finalistes de 2020 pour trois autres compétitions du gala, celles-ci toutes du secteur de la distribution : Best Distributor (Canada), remporté par BMO Financial; Best Private Bank (Americas), remporté par UBS, ainsi que Best Capital-Protected Distributor (Americas), remporté par Monex.

Catégorie Distributor Awards

Best Distributor (Canada) GAGNANT: BMO Financial CIBC
Desjardins Group
National Bank of Canada
Toronto Dominion Bank
Best performance (Canada) GAGNANT: National Bank of Canada BMO Financial
CIBC
Scotiabank
Toronto Dominion Bank
Best Private Bank (Americas)
GAGNANT: UBS
Desjardins Group
Goldman Sachs
J.P. Morgan
Morgan Stanley
Best Capital-Protected Distributor (Americas)
GAGNANT: Monex
BBVA
Desjardins Group
Itaú
XP Investimentos

Catégorie Service Providers

Best Law Firm (Americas)
GAGNANT: Davis Polk & Wardwell
Allen & Overy
Mayer Brown
Morrison & Foerster
Sullivan & Cromwell

Best SP and Derivatives Exchange (Americas)
GAGNANT: Chicago Board Options Exchange
Bolsa Mexicana de Valores
New York Stock Exchange
TMX Montreal Exchange
TMX Toronto Stock Exchange
Best Index Provider (Americas)
GAGNANT: S&P Dow Jones Indices
MSCI
Nasdaq
Solactive AG
Stoxx

L’an dernier, les produits à capital protégé de type « Départ optimal » offerts dans les « Billets structurés Desjardins » avaient obtenu le prix Meilleur produit de l’année 2019 (Amériques) à la 8e édition des SRP Awards, à Chicago. Desjardins y avait aussi remporté le prix Meilleur distributeur de produits à capital protégé (Amériques) et le prix Meilleur distributeur (Canada).

Encore en 2020, les Billets Desjardins à capital protégé ont par ailleurs remporté le prix «Ouvrir les voies de la diversification» dans la catégorie «Solutions investisseurs» décerné par MTN-i Americas à l’occasion du 14e prix des produits structurés Amériques de cette organisation.1

Plus sur Desjardins: https://lnkd.in/dCdUPPF

https://www.structuredretailproducts.com/news/details/76453

Pour plus d’information sur la liste complète des finalistes et gagnants: shortlist et awards report.

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TesLA « on the book… »

Octobre 2019: Mireille Bertrand, la responsable des relations de presse pour les éditions édito, à Montréal, nous contacte pour nous offrir la lecture d’un ouvrage inédit à paraître sur « La révolution Tesla ». Totalement mobilisée sur un long séjour à l’étranger notre équipe de rédaction accepte de recevoir ledit livre, avertissant bien qu’il n’en sera pas fait un contenu publié avant février ou mars 2020.

Mars 2020… Mois qui sera à jamais marqué avec une sombre croix noire; jours et semaines qui ne verront pas seulement le monde de l’automobile – et des transports en général – subir une toute autre révolution sur toute la planète, mais bien l’humanité entière assumer la traversée de l’Année de la COVID-19. COVID comme crise sanitaire finalement élevée au stade suprême de pandémie, imposant au monde entier la vie en mode survie!

Devions-nous tout de même écrire sur « La révolution Tesla », alors que toute la Terre vivait une autre révolution? Le niveau d’attention était manifestement à zéro, ou pas bien mieux. Bien que notre lecture et notre analyse du livre étaient terminées et que la Bourse, elle, élevait les actions de Tesla au niveau des titres vedettes, nous attendîmes. Mais pas trop bête en matière de sociétés côtées en Bourse, nous décidions de nous mettre tout de même en action, c’est-à-dire dans la tête d’un actionnaire de Tesla, en achetant modestement deux actions (ce jour-là à un prix autour de 550$); et nous les revendrons, le coeur serré, trois semaines plus tard (ce jour-là à un prix autour de 615$) non sans avoir vécu les émotions bien réelles du propriétaire d’un titre en Bourse voyant son bien être monté très proche du 1 000$, et ayant progressé de plus de 100$ en un seul jour de bourse trois jours de suite, mais tout autant les émotions de le voir s’être mis à chuter radicalement ensuite… Nous, nous vendîmes. Bien avant de tomber dans le rouge. Fiers de notre rendement de 2 x 65$ en trois semaines et l’affaire fut mise en banque, comme au bilan de notre analyse en cours.

Pendant l’été 2020, le titre de Tesla remontera, voire s’emballera comme jamais auparavant, pour d’abord, oui, dépasser le symbolique 1 000$… Wow! Et ça continuera: le mois d’août le verra, à la fin, fracasser la barre des 2 000$; 2 000$ pour une seule action de l’entreprise, qui en valait autour de 200 quelques mois plus tôt! La Bourse dans ses plus belles expressions excitantes et excessives, voire de douteuses odeurs spéculatives. La direction de Tesla en décidera même de faire fractionner le titre (à 4 pour 1), pour le rendre plus accessible aux petits investisseurs.

Au dernier jour de septembre 2020 l’action fractionnée de Tesla (TSLA) ferma sa journée à la Bourse à 429.01 $US…

Début octobre 2020, c’est peut-être le temps de partager notre lecture de La révolution Tesla… Avant que les élections du 3 novembre aux USA changent encore la donne… Malgré une humanité faisant face à un avenir inimaginable avant l’entrée en scène de l’ère pandémique, du monde de la COVID-19

Merci Hamish Mckenzie

Il faut le dire avant tout: un des intérêts particuliers de ce livre nous vient du parcours de son auteur; Hamish Mckenzie est un écrivain qui fut journaliste spécialisé dans les technologies et les enjeux sociaux avant d’aller travailler au service des communications de Tesla. Et c’est là qu’il gagna la confiance du grand patron. Un Elon Musk qui accepta ledit défi de faire naître ce livre.

L’affaire et l’histoire d’une vie hors norme qu’il y raconte laissera des traces bien au-delà de l’industrie automobile pour longtemps, car on y explique, avec une belle intelligence, les rouages et les épreuves du monde de l’auto qui ne seront pas sans inspirer jusqu’aux enseignements professoraux dans les universités.

Il ne l’aura pas eu facile le monsieur Musk! Le grand livre de l’Histoire, celui avec un grand H, devra certainement retenir que…

Que l’Afrique du Sud de son enfance ne lui fit pas une vie facile et que sa capacité de réaction et de ténacité devant l’adversité vient pour beaucoup d’un caractère ayant grandi dans un terreau rude, mais formateur.  » À 12 ans, il créait un jeu vidéo baptisé Blastar et en cédait le code pour 500 dollars à un magazine informatique.  » (pages 28-29) Puis que le jeune adolescent saura saisir sa chance d’avoir une mère canadienne pour s’envoler au Canada , à Kingston en Ontario, pour notamment étudier à Queen’s University (en psychopathologie; c’est à Wharton, en Pennsylvanie – enfin aux USA – qu’il fera des études en économie et en physique) afin de mieux réaliser ses rêves, mieux s’instruire et mieux s’accomplir…

Que gagnant, bien enrichi des bonnes années de la Silicone Valley, avant la crise de 2000-2002, il misa – grâce à ses gains avec les TIC comme co-fondateur de PayPal – une forte mise sur un projet d’affaires très loin de la maturité et de la garantie de succès, lorsqu’il décida de s’impliquer avec les 3 fondateurs initiaux de Tesla Motors… Et des années plus tard, tenace autant que rusé, heureux fut-il de s’être diversifié et aussi enrichi avec SpaceX; gros profits grâce auxquels il arriva à sauver Tesla de la mort à plus d’une reprise.

Que les géants en place de l’industrie automobile n’ont pas regardé les innovations et la fougue d’un Elon Musk arriver dans leur monde sans réagir, alors que les dessous de la guerre pétrole versus électricité (véhicule à essence vs. véhicule électrique) montrent bien que le monde dans lequel nous vivons se fait imposer des choix technologiques qui ne sont pas toujours, et tout le temps, pour le plus grand bénéfice de la majorité. Musk rêve depuis sa jeunesse « de mettre fin à la domination de l’industrie pétrolière sur l’approvisionnement en énergie de la planète » entière.

Tesla est le véhicule d’un idée. L’idée que nous autres êtres humains disposons d’un meileur moyen de propulser nosvies que de brûler un sédiment remontant aux dinosaures, qui pollue l’air et disloque la chimie de l’atmosphère (p.19)

Qu’à la surprise générale, et tout à fait contre les usages, il décida un jour de mettre les brevets de Tesla gratuitement à la disposition de tous, donc concurrents inclus, espérant qu’ils en fassent bon usage.

Que si le monde des géants de l’automobile et du moteur à essence est encore mené largement du Japon, d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni, de la Corée du sud ou de la France, la Chine est devenue un joueur tout aussi majeur (surtout face à l’enjeu de la voiture autonome sans conducteur), et que les coulisses des gens de l’auto méritent beaucoup l’attention du consommateur, comme de l’investisseur ou de l’actionnaire.

À partir de 2025, il sera financièrement absurde d’acheter une voiture à essence neuve, estime Toby Seba dans Clean Disruption. Ce, partout sur la planète!

Tesla peut-elle devenir un genre de ENRON?

Que de chemin accompli en si peu d’années… C’est en juin 2012 que le Model S de Tesla arriva disponible aux premiers clients. « Malgré une fête munificente, son lancement est resté plutôt confidentiel au début« , nous rappelle Hamish Mckenzie dans les premières pages de son livre. Il n’y a même pas une décennie de passée et des analyses en sont à se demander si Elon Musk et son empire « révolutionnaire » ne va pas véritablement aller jusqu’au bout de son rêve en réussissant à offrir la totale liberté énergétique à ses clients, voire au monde entier?

Tesla ce n’est pas uniquement des voitures électriques hautement innovantes. Aux États-Unis vous pouvez déjà acheter également votre toiture solaire pour votre maison avec un accumulateur vous permettant ensuite de recharger quasi éternellement – et gratuitement – votre voiture Tesla. Terminée la station service avec sa file d’attente pour y payer votre plein d’essence, sur l’autoroute lors de vos voyages ou le long d’un grand boulevard de votre coin de ville, une ou deux fois semaine, parce que votre réservoir est à vide.

Et si toutes les innovations d’un Elon Musk continuaient de se répandre et de prendre vie pour tous… Que pourrait être la révolution suivante? Pensons-y!

Avec les développements et avancées technologiques déjà connus en intelligence artificielle (IA), technologies de l’information et de la communication (TIC) – notamment la block chain -, nouveaux matériaux et capacité de charge des batteries, ingéniérie financière…

Bientôt, qu’est-ce qui empêchera l’empire d’Elon Musk (il a acheté SolarCity en 2016) de jouer le rôle de courtier en énergie, par la mise en réseau complet ou partiel, en temps réel ou différé, du potentiel de charge et de réserve de son parc de voiture – qu’il pourrait même se mettre à louer, plutôt que vendre, pour en garder la propriété légale et le contrôle -, des toitures dotées de ses tuiles solaires aux quatre coins de l’Amérique, et de la demande en énergie d’une économie de plus en plus électrifiée? Courtier en énergie… Qu’était devenu l’empire Enron avant de sombrer sous les intrigues de ses fondateurs mégalomanes en triste connivence de malversations avec des services comptables complaisants? Enron fut tout de même, à ses bonnes heures, un magnifique et impressionnant empire financier et énergétique qui faisait tembler la concurrence.

C’est la vision systémique d’une transformation technologique et économique qui affectera la vie de tous les habitants de la planète. C’est l’histoire de la révolution déclenchée par Tesla, explique encore Mckenzie dans le premier chapitre de son livre.

Précisons que son livre de mentionne jamais que le cas Enron pourrait aussi inspirer le fondateur de l’empire Tesla/SpaceX/SolarCity, etc. Nous en assumons les dires.

Bonne lecture et bonne réflexion à tous.

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La Révolution Tesla : comment Elon Musk nous fait prendre le virage électrique, de Hamish Mckenzie (version originale: Insane Mode: How Elon Musk’s Tesla Sparked an Electric Revolution to End the Age of Oil, 2018).

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