Archives de catégorie : À la une

Ouvrir l’ALÉNA : eau là, là!

La récente rencontre TrumpTrudeau, à Washington, aura plutôt rassuré la galerie pour les gens qui s’inquiétaient de voir arriver la présidence Trump avec sa requête de rouvrir le traité de l’ALÉNA. On parle maintenant de petits ajustements accessoires dans le cas du Canada; les gros yeux seraient davantage dans la relation USAMexique. Est-ce aussi sûr que ça ?

Le traité de l’ALÉNA, comme plusieurs du type, fonctionne avec une liste d’exclusions. C’est-à-dire que les négociateurs pouvaient inclure à la liste d’exceptions les sujets non couverts. Ce qui implique comme corollaire qu’en principe tout ce qui n’est pas exclus est inclus. C’est ainsi que le Mexique refusa stratégiquement de mettre le pétrole sur la table et que le pétrole mexicain n’est pas partie à l’ALÉNA (incidemment, par l’ALÉNA, le Canada doit fournir 65% de son pétrole au marché états-unien). Le Canada aurait pu faire de même pour l’eau. Il ne l’a pas fait.

Ce qui ne veut pas dire automatiquement que l’eau fait partie de l’ALÉNA. Des lois fédérales et provinciales canadiennes sont venues encadrer, voire interdire, les exportations massives de la ressources eau. Au Québec, l’eau est par exemple traitée comme une chose, et non pas un produit. C’est aussi un bien public protégé comme tel.

Le sujet est complexe et très sensible.

Mais la réouverture de l’ALÉNA pourrait très bien ramener le débat de l’exportation massive de l’eau du Canada sur la table des négociations.

Rien ne l’exclu à prime abord.

L’ouest des États-Unis d’Amérique a très soif. Sa séculaire stratégie de développement économique par l’offre est devenue une catastrophe écologique.

Alors que ceux qui entrevoient calmement l’enjeu ALÉNA se préparent à d’éventuelles grosses vagues. Le bois d’œuvre prendra certes une bonne place dans le débat, mais possiblement aussi la ressource eau douce.

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Vision : parlons donc déjà de la 5e révolution industrielle

Les grandes entreprises de l’économie mondiale se sont faites dire, en janvier, à Davos, selon un rapport diffusé par le World Economic Forum, que la quatrième révolution industrielle – celle de la numérisation et de l’impression 3D – entraînera « 5 millions de pertes d’emplois en cinq ans » dans les principales économies mondiales. Belle révolution… On verra bien! Mais dans cinq ans, nous serons aussi probablement bien entrés dans la 5e révolution industrielle. De quoi est-il ici question?

Depuis disons 1850 et les débuts de la première révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage) et la troisième (électronique, robotique), nous voilà rendu en 2017 de plein pied dans la quatrième révolution industrielle, celle qui combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets et les mégadonnées (big data) pour une énième transformation structurelle de nos économies.

L’accélération de l’innovation donnera encore une plus courte vie à cette phase de développement que les précédentes. Alors vaut mieux déjà se préparer à la phase suivante. Le web est étrangement peu bavard sur le thème de la 5e révolution industrielle.

Nous avons pourtant remarqué un maire d’une municipalité du Québec ayant bien en tête ce qui l‘attend :

« Pour ma part, j’en suis déjà à la 5e révolution, celle des technologies axées sur les énergies renouvelables, la chimie verte et les technologies de recyclage et de réutilisation », disait avec une pointe d’humour le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, dans un cahier spécial du groupe de presse Groupe Capitales Médias, publié papier le 11 février 2017, en collaboration avec l’Union des municipalités du Québec, à travers les six quotidiens de l’entreprise.

En 2017, Bécancour est une ville de 13 000 habitants bien située sur la rive sud du fleuve St-Laurent, juste en face de Trois-Rivières, née d’une fusion de six villages en 1965 et que le gouvernement du Québec de la fin des années 1960 destinait à accueillir une imposante usine de sidérurgie. Sans suite, c’est plutôt le nucléaire qui lui fera un nom, avec les centrales Gentilly I et II, pourtant fermées en 2012.

La vision du maire Dubois repose donc sur des réflexions et planifications conséquentes à de durs revers en développement économique. Et il a aussi des acquis! C’est à Bécancour que se trouve une des trois usines de l’entreprise PureSphera spécialisée dans la récupération des réfrigérateurs et autres appareils frigorifiques. Gérée toute proche de la ville de Sherbrooke, l’entreprise opère aussi des usines à Regina et à Winnipeg dans l’ouest du Canada. Elle est le premier centre de gestion intégrée des halocarbures en Amérique.

Que sa vision de la 5e révolution industrielle soit exacte ou non, le maire Dubois avance certainement dans la bonne direction. Parce que ce n’est pas d’hier que la pensée verte figure aux palmarès des prospectivistes. Le spécialiste de prospective économique et scientifique Jeremy Rifkin avait déjà annoncé la Troisième Révolution Industrielle comme « le fruit de la synergie entre les énergies renouvelables et les technologies d’Internet. » Sa vision reposait sur les cinq piliers suivants : passer aux énergies renouvelables, développer les bâtiments producteurs d’énergie, se doter des capacités de stockage de l’énergie, développer l’Internet de l’énergie et réinventer la mobilité des personnes et des biens.

À cette époque pas lointaine du tout, des avant-gardistes comme la région Nord – Pas de Calais, en France, y ajoutaient aussi trois précisons pour orienter leurs travaux, soit l’efficacité énergétique, l’économie de la fonctionnalité et l’économie circulaire.

Alors sans trop vous emmêler entre le vocabulaire de Révolution Industrielle 3, 4 ou 5, pensez vert et numériquement, socialement acceptable et efficace… vous serez dans le coup!

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Source de l’image: alloprof.qc.ca.

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Go de 6 millions $US pour le Tomahawk électrique de Dubuc Motors

Belle surprise, la ville de Québec risque de plus en plus de devenir une région productrice d’une automobile tout électrique. Certes pas la plus économique à l’achat, mais une belle innovation pour l’industrie: focus sur ce Tomahawk électrique.

Pour la ville et la région de Québec oui… parce que Mario Dubuc, le pdg et co-fondateur de Dubuc Motors, insiste pour confirmer que son usine d’assemblage restera à Québec.

Restera… parce qu’il y a déjà un acquis : les premiers mois de 2017 viennent de lui confirmer, de la part de la Securities Exchange Commission (SEC) des États-Unis, qu’il a maintenant l’autorisation de recevoir les quelque 6 millions de $ US qu’il a amassé à titre de promesses d’achat d’actions sur la plateforme de socio-financement StartEndine.

Ce qui signifie qu’il ira rapidement de l’avant avec l’assemblage des deux premiers véhicules de pré-production; il vise carrément le prochain Consumers Electronis Show, pour y faire la présentation officielle du modèle. Après cette phase 1, qui est estimée à 2,6 M $US, la suite serait l’acquisition d’immobilisations et ensuite la certification et la production.

Juste pour la certification
il faudra produire 10 véhicules
pour passer
les tests de collision.

Le Tomahawk est un coupé sport 2 + 2 électrique qui vise un  marché de niche. Le prix de vente déjà annoncé est de 125 000$ US !

La firme, qu’il a fondé avec Mike Kakogiannakis, propose un véhicule totalement électrique  qui offrira une autonomie proche de 600 kilomètres.

Particularité intéressante pour une voiture sport : le véhicule est conçu pour aussi séduire les conducteurs corpulents pouvant mesurer jusqu’à 6 pieds et 5 pouces.

Des joueurs de football
servent
de gabarit.

La route continue donc pour ce projet inspirant. Un prototype du Tamahawk avait déjà été présenté au Salon de l’auto de Québec de 2015 (1).

Thomas Soucy, fondateur et PDG du Groupe Westco, Louis Roquet, directeur général du conglomérat multinational Groupe Cevital, ainsi que Peter Relan, fondateur et PDG de YouWeb et 9plus, agissent officiellement à titre de conseillers pour les deux co-fondateurs de Dubuc Motors.

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(1) aveq.ca/actualiteacutes/category/dubuc-motors

Crédit de la photo: dubucmotors.com/fr/

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1,5 milliard $ d’investissements : l’industrie automobile canadienne « entreprend une reconstruction »

Selon le chef d’Unifor, président du syndicat des travailleurs du secteur de l’automobile : « Le Canada se trouve à l’orée d’une reconstruction de son industrie et il ne devrait pas s’inquiéter des politiques protectionnistes du président américain, Donald Trump ».

« L’industrie automobile devrait connaître une période riche en occasions, notamment en raison des récents engagements des trois géants de l’automobile de Detroit. Ces derniers ont promis d’investir environ 1,5 milliard $ dans leurs activités canadiennes après des semaines de négociations de conventions collectives », précise aussi le président d’Unifor, Jerry Dias.

Les trois constructeurs ont indiqué tout récemment que leurs intentions n’avaient pas changé :

  • « Ford entend toujours injecter 700 millions $ dans ses installations ontariennes », a indiqué le patron des activités canadiennes du constructeur, Mark Buzzell.
  • « General Motors met en place divers projets dans ses installations d’Oshawa, de St. Catharines et de Woodstock, toutes en Ontario, grâce à une promesse d’investissement de 554 millions $ », a précisé le président et directeur général de GM Canada, Stephen Carlisle.
  • « Fiat Chrysler planifie toujours investir 325 millions $ à son installation ontarienne de Brampton, ainsi que 6,4 millions $ dans ses activités torontoises », a aussi confirmé un porte-parole.

Toujours selon Jerry Dias : « L’industrie profite aussi de changements dans la politique de financement du gouvernement fédéral. Les libéraux ont récemment décidé de modifier leur financement à l’innovation automobile en offrant des subventions plutôt que des prêts remboursables. »

Bref, le leader syndical croit que ce contexte d’investissement ne devrait pas être menacé par un président Trump demandant aux constructeurs automobiles de construire des usines aux États-Unis pour créer des emplois « à la maison ».

À ses yeux, Donald Trump se concentrera vraisemblablement davantage sur le Mexique, qui profite d’une quantité disproportionnée d’investissements par rapport au nombre d’automobiles qui y sont vendues.

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Source de l’image: usinenouvelle.com

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Conférence sur l’or nazi : 1 G de $ et 20 ans plus tard (1997-2017)

« Deux valises de 8 à 10 kilos sortaient chaque semaine du camp », soit l’équivalent de 2 millions de francs suisses de l’époque, et ça c’était rien que pour ce camp relativement peu « rentable ».

Cette déclaration de l’arracheur de dents de Treblinka est lourde et lugubre, surtout lourde de conséquences ! En septembre 1946, une commission tripartite est établie pour examiner les demandes des gouvernements en vue de la restitution de l’or monétaire volé par le régime nazi. Composé de représentants des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, l’organisme a mandat de s’assurer que chaque pays demandeur obtienne restitution, par l’intermédiaire du « Gold Pool » mis sur pied dans la foulée­, en proportion de ce que les Allemands avaient volé. L’Albanie, l’Autriche, la Belgique, la Tchécoslovaquie, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas émettent alors des revendications. Mais rien ne sera officiellement fait pour l’or des personnes privées. Les dents de Treblinka et autres horreurs…  Il faudra attendre le 2 décembre 1997 pour qu’une conférence, au Château de Lancaster, vienne redonner espoir aux familles héritières des victimes des camps de la mort hitlériens.

« La conférence est censée établir des faits historiques relatifs au commerce de l´or avec le IIIe Reich », s’expliquera, par communiqué officiel, le gouvernement de la Confédération helvétique, en confirmant sa participation comme plus de 40 le feront.

L’événement fut effectivement important !

Cette conférence sera suivie d’un accord signé le 12 août 1998 concernant la restitution de 1, 25 milliard $ permettant de constituer un fonds des victimes. Très spécifiquement, un accord, dit global, intervint entre le Congrès juif mondial (CJM), au nom des défenseurs de rescapés de l’Holocauste ou d’ayants droit, et les deux principales banques commerciales suisses accusées de spoliations, soit l’UBS et le Crédit suisse. À verser sur trois ans : 1,25 G$, somme qui s’ajouta à l’argent du Fonds spécial pour les victimes de l’Holocauste créé par les banques et l’industrie suisses début 1997 (voir au bas l’encadré).

Cet accord, certes historique, portait sur l’ensemble des plaintes déposées contre le Crédit suisse et l’Union de Banques Suisses par des milliers de personnes qui réclamaient au total une vingtaine de milliards de $, celles contre la Banque nationale suisse (BNS) et le gouvernement de Berne, bien que tous deux n’aient officiellement pas participé aux négociations, et celles contre l’industrie suisse.

Et que s’est-il passé ensuite ? Qu’est devenu tout cet argent ? Cela fait un autre vingt ans cette année… Combien en reste-il des survivants des camps ?

L’ARGENT EST ALLÉ AUX PLUS DÉMUNIS

Ce n’est qu’en 2013 qu’un bilan officiel de la gestion de la restitution des fonds juifs fut rendu public par le juge Edward Korman, établi à New York. Sa présentation d’un « premier bilan provisoire » de l’accord historique signé en 1998 entre les banques suisses et le Congrès juif mondial (CJM) portant sur la restitution des avoirs juifs en déshérence affirmait que « 1,24 milliard $ avaient été distribués aux survivants des victimes de l’Holocauste ».

Pour la petite histoire, le juge avait initialement placé ces fonds, en attendant qu’ils soient distribués, en obligations d’État des USA.

QUI ? COMBIEN ?

Selon le rapport du juge Korman :

  • Quelque 457 000 survivants de l’Holocauste et des héritiers ont touché des fonds;
  • Environ 199 000 anciens travailleurs forcés de l’Allemagne nazie ont touché 288 millions;
  • 4 100 réfugiés juifs qui ont été refoulés par la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale ont touché 11,6 millions;
  • 236 000 victimes des Nazis particulièrement démunies, qui vivent principalement dans l’ancienne Union soviétique ont touché 205 millions;
  • Un montant de 800 millions était prévu pour les détenteurs de comptes bancaires ou leurs héritiers (mais seuls 726 millions ont été distribués); il y a eu 2 900 versements pour 4 600 comptes en déshérence;

En 2010, le juge a versé à ceux qui avaient déjà touché quelque chose une rallonge de 45%, car il restait encore de l’argent à distribuer.

Le juge a aussi autorisé des versements en 2006 pour 12 300 demandes qui étaient « plausibles mais pas documentés ». Les familles ont touché à chaque fois un versement forfaitaire de 5 000 $.

LA SUISSE ET LES AUTRES…

La machine de guerre allemande avait désespérément besoin des pays neutres: la Suède avec son fer et les roulements à bille, le Portugal fort de ressources minérales indispensables, dont le tungstène, l’Espagne avec ses accès sur la mer, la Turquie pour son chrome. Mais ces pays n’acceptent alors pas le reichsmark en paiement. La Suisse jouera le rôle du banquier propre.

 Parmi les pays neutres,
la Suisse fut le principal banquier
et intermédiaire financier
des nazis.

Dès la fin de la guerre, Washington lance l’opération «Safehaven» (ainsi appelée parce qu’il s’agissait d’éviter que les avoirs nazis volés trouvent « un refuge sûr »). Les négociateurs alliés estimèrent alors qu’entre 200 et 398 millions de dollars-or volés étaient en Suisse à la fin de la guerre (plusieurs milliards de $ d’aujourd’hui).

« Il n’était pas question
de se mettre les «neutres» à dos
pour dédommager
les juifs. »

Mais les voûtes helvétiques ne s’ouvriront pas comme par enchantement et angéliquement par des banques pleines de bonnes intentions. Devant l’inflexibilité suisse, les Alliés réduisent même à 130 millions $, puis à 88 M, leurs prétentions sur le montant de l’or volé en Belgique que les Suisses reconnurent posséder.

Et finalement ils payeront 58 M$, en 1946, pour « solde de tout compte » concernant toutes les prétentions éventuelles sur les transactions entre la Suisse et la Reichsbank. Les négociateurs suisses faisant même inclure dans le préambule de l’accord, que la Confédération helvétique ne jugeait pas fondée en droit « la restitution de l’or », mais que son gouvernement était « désireux de contribuer à la pacification et à la reconstruction de l’Europe, y compris le ravitaillement des contrées dévastées » !

Le 25 mai 1946, l’Accord de Washington est signé. La commission tripartite retrouvera 337 tonnes d’or. Elle en a redistribué 331,5 tonnes aux États (l’or monétaire).

Selon une recherche du Congrès juif mondial,
30%
de l’or pillé par Hitler
aurait été en fait de l’or provenant de
victimes du nazisme.
Une commission présidée par l’historien suisse
Jean-François Bergier
a retrouvé la trace de
119,5 kilos d’or
prélevés dans les camps de concentration.

Les preuves de Merkers

Printemps 1945, la 3e armée du général Patton s’avance sur l’Allemagne et le 4 avril entre dans la ville de Merkers. Des rumeurs y circulent sur une cargaison secrète parvenue de Berlin, qui aurait été dissimulée tout près dans une mine. Plusieurs GI décident de descendre mener l’enquête : 800 m plus bas, ils tombent sur une énorme porte en acier qui cache plus de 7 000 sacs soigneusement empilés. Ce qu’on trouve à l’intérieur est tellement incroyable que trois hommes parmi les plus puissants du monde veulent le voir de leurs propres yeux : George Patton, son supérieur Bradley, ainsi qu’Eisenhower, alors commandant suprême des forces alliées en Europe. Plus de 8 000 barres d’or sous forme de lingots, 2 000 sacs de pièces d’or: des reichsmarks, des souverains anglais, des napoléons, des pièces US de 20 dollars or et des centaines de sacs de pièces d’or provenant d’autres pays.

En en s’avançant vers le fond de la mine, Patton découvre la cache d’un ignoble butin. Tout l’arrière de la chambre était constitué de biens qui avaient été volés aux victimes des camps de concentration. Un empilement de valises remplies d’argenterie, d’alliances, de dents en or. Chaque sac, caisse ou malle avait été inventorié avec soin et estampillé d’une étiquette marquée Melmer, qui était l’officier SS allemand effectuant les allers-retours avec les camps de concentration pour ramasser tout ce qu’il pouvait afin de les acheminer vers Berlin. Au cours de la guerre, il avait fait comme ça au moins 77 livraisons contenant le fruit de son pillage.

Source : www.loretlargent.info/or/lor-nazi-histoire-de-lor-6/1860/

En 1997, le gouvernement de Londres, souhaitant réparer les injustices, proposa que le résidu de cet or, exactement 5,5 tonnes, qui reste encore dans les comptes de la commission tripartite, serve à financer un fonds commun en faveur des 300 000 survivants de l’Holocauste.

Encadré

Début 1997, la Suisse a par ailleurs créé un Fonds humanitaire, pour les victimes de l’Holocauste. Une action humanitaire indépendante de la question des comptes en déshérence et de l’Accord global de 1998 entre banques suisses et plaignants juifs.

Ledit « Fonds en faveur des victimes de l’Holocauste » aura distribué 295 millions de CHF à 312 000 survivants dans le besoin. La plus grande part des fonds allant vers l’Europe centrale et orientale. Mais des personnes démunies vivant dans des pays riches en ont également bénéficié. Parmi elles, une centaine de Suisses. Des rescapés de l’Holocauste vivant, selon les critères retenus par le Fonds, dans un vrai dénuement. « C’était la première fois qu’une instance officielle s’intéressait à leur sort », expliquera le président de la fondation, Rolf Bloch, lors de l’annonce de la fin des opérations.

Aux États-Unis, au Canada et en Israël, 124 000 personnes ont aussi touché entre 600 et 2 000 francs. Une somme dite « symbolique ».

  • 295 millions de CHF (200,6 millions EUR) à 312 215 bénéficiaires ;
  • L’argent non affecté, soit environ 3 millions CHF, attribué par la Confédération à des organisations humanitaires ;
  • Chaque bénéficiaire a reçu une somme comprise entre 600 et 2 000 CHF :
  • 255 078 personnes vivants dans les pays de l’Est et en Israël,
  • 41 512 persécutés politiques,
  • 13 763 Roms,
  • 1 649 « Justes des nations »,
  • 9 homosexuels,
  • 69 témoins de Jéhovah,
  • 103 chrétiens d’origine juive,
  • 32 personnes handicapées.

Source : fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_suisse_en_faveur_des_victimes_de_l’Holocauste

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EXTRAIT : Berne, le 18 décembre 2002

Dissolution du fond spécial en faveur des victimes de l’Holocauste/la Shoa dans le besoin

Le Conseil fédéral a décidé de dissoudre le fonds spécial en faveur des victimes de l’Holocauste/la Shoa dans le besoin avec effet au 31 décembre 2002. Le solde des avoirs du Fonds, capital restant de ce fonds, à hauteur de 12 millions environ, de francs provenant en particulier notamment des intérêts, est sera consacré affecté pour un tiers à l’aide aux victimes de la torture et de la guerre et transféré pour deux tiers à la World Jewish Restitution Organisation.

Le Conseil fédéral avait créé le Fonds (…) par ordonnance du 26 février 1997. Le but de ce fonds était de distribuer aux survivants de l’Holocauste dans le besoin les subventions dons des banques suisses, de l’industrie, des sociétés d’assurance et de la Banque nationale.

Source : www.admin.ch/cp/f/3e005dae_1@presse1.admin.ch.html

C’est donc un long rappel que de se souvenir de l’or nazi volé et spolié… De 1939 à 1945…, de 1946 à 1997…, de 1997 à 2002, de 1998 à 2013…

Bref, de 1946 à 2017, plus de 70 ans après la fin de cette ignoble guerre, on peut dire que l’histoire de l’or nazi volé aux juifs est une affaire enfin réglée.

Paix à toutes ces âmes et aux mauvaises consciences.

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Source de la Une: footage.framepool.com/fr/shot/667909193-or-nazi-reichsbank-lingot-d’or-merkers-mine

Sources complémentaires:

french.ruvr.ru/2012_07_11/81044379/

www.alterinfo.net/Allemagne-80-000-victimes-de-l-Holocauste-seront-indemnises

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