Archives de catégorie : Dossiers

Démographie mondiale: savez-vous nommer les maintenant 13 pays de 100 millions et plus ?

Si la géopolitique de l’humanité, encore en 2018, se joue officiellement à 194 pays selon l’ONU, seulement 13 de ceux-ci regroupent chacun une tranche de la population mondiale qui se compte en plus de 100 millions de personnes. L’intérêt premier de bien identifier lesdits 13 pays est d’abord qu’ensemble ils représentent plus de 4 700 000 000 de personnes sur les 7,6 milliards de Terriens, soit presque 60% de l’humanité. Pourriez-vous les nommer, les nouveaux inclus ?

Oui, nouveaux avec un pluriel, car sachez d’abord qu’ils étaient 11 dans notre dernier regard sur le sujet (voir notre article de 2016). Et ils deviennent 13 en 2018 (les deux passages ayant de fait été accomplis autour de 2016/2017. D’ailleurs, ils seront « égyptement » 14 avec 2019. Et s’ajoutera ensuite le Viet Nam autour de 2021. L’humanité aura vu, alors, quatre ajouts en cinq ans (2016-2021). Mais n’en tirez pas trop vite une moyenne : avec son exceptionnel taux de croissance (3,28%) le prolifique Congo (RD) n’est attendu dans ce « club » que dans six ans, soit vers 2024.

Ensuite – tous trois présentement autour de 82 M d’habitants – l’Allemagne (0,22%), l’Iran (1,05%) et la Turquie (1,45%) croissent beaucoup plus lentement et leur entrée audit « club » se fera bien attendre… assurément pas dans cet ordre, voire peut-être jamais pour l’Allemagne.

Mais l’humanité, elle, continuera sa progression globale d’environ 1% par an, avec une croissance autour de 83 millions d’humains annuellement, pour de nombreuses années encore avant une « stabilisation » annoncée.

Alors qui sont donc le 12e et le 13? Ce sont l’Éthiopie et les Philippines (mais  probablement pas dans cet ordre).

Ce, alors que nous attendions – sic ! – le Viet Nam ! Un Viet Nam, qui réussit donc sa politique de contrôle de sa population.

Oui, l’impressionnante Éthiopie affichant 2,46% de taux de croissance (soit ces temps-ci environ 2 500 000 nouveaux habitants annuellement), qui de fait a donc coiffé en rang, autour du passage, les Philippines, pourtant elle aussi en forte croissance à un taux de plus de 1,5% (soit environ 1,5 M).

Tableau

Population mondiale: pays de plus de 100 M d’habitants en 2018

Pays 2017 Estimation
(fin 2018)
Taux Variation annuelle Migrant
(net)
Chine 1 409 1 415 0.39%  +5 528 531 -339 690
Inde 1 339 1 354 1.11% 14 871 727 -515 643
États-Unis 324 327 0.71% +2 307 285 900 000
Indonésie 264 267 1.06% +2 803 601 -167 000
Brésil 209 211 0.75% +1 579 676 3 185
Pakistan 197 201 1.93% +3 797 863 -236 384
Nigéria 191 196 2.61% +4 988 926 -60 000
Bangladesh 165 167 1.03% +1 698 398 -505 297
Russie 143,99 143,96 -0.02% -25 045 203 577
Mexique 129 131 1.24% +1 595 798 -60 000
Japon 127,5 127,2 -0.23% -299 118 71 627
Éthiopie 105 107,5 2.46% +2 577 444 -12 000
Philippines 105 106,5 1.52% +1 593 984 -130 000
À venir (90+)
14- Égypte 97,5 99,4 1.87% +1 822 590 -55 005
15- Viet Nam 95,5 96,5 0.99% +950 346
D’ici 10 ans
16- RD Congo        81 84 3,28% +2 665 000

Source: www.worldometers.info/world-population/population-by-country/

DE 13… À 15 D’ICI 2021

En 2018, ils sont donc 13 au « club » des pays de 100 millions et plus sur la Terre. Avec, sur la ligne, deux prétendants à l’horizon des années proches, comptant déjà plus de 90 millions de population : l’Égypte et le Viet Nam (oui, l’Égypte, avant ledit Viet Nam, car la population égyptienne croit présentement deux fois plus rapidement que la vietnamienne).

DE 13… À 16 DANS LA DÉCENNIE

La République démocratique du Congo avait 76 millions de citoyens en 2015, mais 81 M en 2017, et terminera 2018 autour de 84 M. Ce pays d’Afrique centrale vient donc de coiffer l’Allemagne (82 M) parce qu’il se gonfle au rythme de 2,7 millions de personnes supplémentaires par an, actuellement. L’âge médian n’y est que de 16,8 ans !

Ce pays sera le seul autre à s’ajouter au « club » (vers 2024) d’ici l’horizon d’une décennie.

Mais dans 10 ans, ce Tableau aura surtout changé pour ceci :

  • le Mexique aura rattrapé, voire dépassé, la Russie ;
  • l’Inde (dans moins de 10 ans) aura dépassé la Chine ;
  • ce sera probablement le Japon qui disputera le bas de la liste d’un « club » à 16 avec le Viet Nam, parce que l’Éthiopie, les Philippines et l’Égypte auront tous les trois coiffé la déclinante population japonaise.

Projection par continent du « club des 100 M et + »

Amérique (3)

 

Afrique et Europe (5)

 

Asie (8)

 

2018 États-Unis

Mexique

Brésil

Nigéria

Russie

Éthiopie

 

Chine

Inde

Indonésie

Pakistan

Bangladesh

Japon

Philippines

2028 Égypte

Congo (RD)

Viet Nam

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Catastrophes naturelles: les 10 pays les plus exposés

Eh oui, la science est maintenant capable de nous ordonner les zones les plus à risque de la planète, en matière de catastrophes naturelles…

Heureusement, il s’agit surtout de petits et de très petits pays. Mais l’existence de cette liste des pays les plus à risque d’une catastrophe naturelle, ne doit pas cacher que c’est la Terre entière, qui est sous la grande menace du dérèglement du climat et de ses conséquences. Voici donc un petit tour de ces cas les plus à risque.

C’est le tableau “par pays” qui utilise des moyens permettant de les lister en ordre d’importance… Ainsi, si deux très petits pays insulaires que sont Vanuatu et Tonga trônent dans le Top 3, il reste préoccupant de voir des masses humaines telles que la population des Philippines et du Bangladesh (deux pays ayant chacun plus de 100 millions d’habitants) et du Guatemala (le plus populeux des pays d’Amérique centrale) compléter le Top 5 des pays les plus exposés.

TABLEAU 1
LES 10 PAYS LES PLUS EXPOSÉS À UNE CATASTROPHE NATURELLE

  1. Iles Vanuatu
  2. Philippines
  3. Iles Tonga
  4. Guatemala
  5. Bangladesh
  6. Iles Salomon
  7. Costa Rica
  8. Salvador
  9. Cambodge
  10. Papouasie-Nouvelle Guinée

Toujours dans cette liste de 10, avec un large regard continental, aucun n’est donc en Afrique ou en Europe, mais sept en Asie du sud/océan Pacifique, contre trois en Amérique centrale.

PAR VILLE, IL Y A PLUS DE DIVERSITÉ

Mais si l’on précise les territoires géographiques en ciblant par ville, la liste des endroits les plus risqués à travers le monde se diversifie beaucoup. Y apparaissent alors des villes aux USA, au Moyen-Orient et en Afrique, même si c’est encore l’Asie qui en aligne la majorité, mais encore ici avec plus de diversité, en touchant cette fois, durement même, la Chine et le Japon.

Faces aux aléas naturels, la même source énumère donc, par villes, les endroits les plus exposés de la planète (sans ordre d’importance cette fois) comme suit : Los Angeles, Guatemala City, Lagos, Istanbul, Le Caire, Téhéran, Calcutta, Dacca, Rangoun, BangkokJakarta, Manille, Osaka-Kóbe, Tokyo-Yokohama, Nagoya et Shanghai, ainsi que tout le delta de la rivière des Perles en Chine du sud: Canton, Shenzhen et Hong Kong.

Avant de voyager ou d’établir votre entreprise ou ses filiales à quelque part à travers le monde, souvenez-vous de cette double liste.

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Image: la Terre sans eau !

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À très exactement 12 mois du Brexit… que penser ?

La commotion du résultat du référendum du 23 juin 2016 au Royaume-Uni confirmant le processus de sortie de ce pays de l’Union européenne (baptisé « Brexit ») laissa ensuite flotter des mois de questionnement, voire de requestionnement. Mais lorsque le 29 mars 2017 la lettre de notification au président du Conseil européen lui fut parvenue, il n’y avait plus de doute : l’application de l’article 50 du traité de l’Union se confirmait. S’ouvrit alors la période statutaire de deux ans pour conclure les négociations de sortie. Avec mars 2018, qui se termine demain, nous sommes donc très exactement à mi parcours dudit deux ans. Ce sont donc les douze mois à partir d’actuellement qui détermineront l’avenir de l’économie du Royaume-Uni (R-U). Et peut-être aussi de l’Union européenne (UE)! Voyons-voir…

Première grande question : y aura-t-il aussi un nouvel accord d’association… associé à la sortie officielle du R-U de l’UE? Ce triller, qui se joue parallèlement, a son propre cadre d’opération. Car s’il y a le « Comment sortir le R-U de l’UE? », se pose aussi la question de comment organiser ensuite la relation commerciale entre les deux parties…

Car au-delà de techniquement réussir « le détricotage des relations complexes liées à l’appartenance à l’Union européenne », comme en parle Vincent Vicard*, ce « tricotage » n’est pas rien, parce qu’il est devenu un véritable marché unique, et que le R-U en sortira.

L’IMPORTANTE VARIABLE « UNION DOUANIÈRE »

Bien que le R-U n’était pas des fondateurs du départ (du 25 mars 1957) avec les Traités de Rome instituant par exemple la Communauté économique européenne (CEE), il « tricote » son appartenance depuis 1973. Et institué grâce à l’Acte d’union signé en 1986, visant le « marché unique », l’aboutissement de l’Europe communautaire jusqu’à l’union douanière européenne est devenu une complexe réalité, solidement liée, sur les quatre fondamentaux que sont le libre accès des marchandises, des services, des personnes, des capitaux, et ce entre tous les pays membres de l’UE.

Il y aura donc eu 1973-2019 : l’Union européenne avec le R-U.

Et on sait aussi, déjà, que l’après ne ressemblera pas aux relations commerciales qu’a cette UE avec ses autres voisins immédiats.

Pourquoi?

Parce qu’est déjà connue – et il s’agit du plus gros morceau du casse-tête – la volonté affirmée par Londres de récupérer la souveraineté sur la politique commerciale, avec notamment la capacité à signer des accords commerciaux avec d’autres pays. Ceci nécessitera donc la sortie du R-U de l’union douanière qu’est le « marché unique » européen. Donc, particulièrement, le retour de sa capacité à jouer les barrières non-tarifaires aux échanges (en passant, la bête noire de l’efficacité du système commercial international depuis les récentes années…)

S’il y a un accord R-U/UE, il ne sera donc pas semblable à celui TurquieUE, ni à l’Espace économique européen (EEE) impliquant l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein.

À l’analyse, on doit davantage attendre un accord commercial global de type classique, tel que l’AECG récemment signé entre le Canada et l’UE. (Une alternative pourrait être le modèle « à la pièce » de l’Accord Suisse-UE, mais Bruxelles a, devant Londres, déjà annoncé sa position de principe sur l’indivisibilité des quatre fondamentaux de son « marché unique » : libre accès des marchandises, des services, des personnes et des capitaux.)

Mais hors union douanière, que seront ces possibles nouvelles barrières non-tarifaires aux échanges à partir d’avril 2019 entre le R-U et les 27 de l’UE ? Voila une sous-question à la première grande question qui est très lourde de conséquences.

Au minimum, ce sera la réalité de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui s’appliquera. Même sans un nouvel accord commercial R-U/UE, toujours membre de l’OMC, le R-U en sera. Il devra d’ailleurs, conséquemment, redéfinir ses « listes de concessions » – à moins de décider de dupliquer celle de l’UE – pour établir ses relations avec ses partenaires de l’OMC, bref le reste du monde ?

Pourquoi l’enjeu de l’impact des barrières non-tarifaires aux échanges est très important dans l’équation ? Soyons très concret : qu’arrivera-t-il pour la production des futurs avions d’Airbus qui actuellement passe, outre par les sites en Allemagne, en Espagne et en France, par le site de Filton, au R-U ?

Il faut ici comprendre qu’en situation de « marché unique » – d’union douanière – le gain passe largement par la diminution, voire la disparition, des barrières non-tarifaires aux échanges, telle que l’absence de formalités douanières, telle que l’harmonisation de normes qui éliminent donc les coûts de certification, etc. Ce qui fait que le marché unique crée « (…) près de trois fois plus de commerce entre pays membres que ne le fait un accord commercial régional classique » (selon Mayer, Vicard et Zignago; 2017).

Trois fois plus de commerce…

Ce choix de Londres de vouloir récupérer sa pleine souveraineté commerciale à travers le Brexit est donc majeur, alors qu’il n’est pas du tout obligatoire (rappelons-nous les accords TurquieUE et avec l’EEE).

Éventuellement, il coûtera des emplois à Filton.

UN COÛT SIGNIFICATIF, SURTOUT POUR LONDRES… ET L’IRLANDE

Il en coûtera… Justement, peut-on, dès à présent, évaluer l’impact économique de ce Brexit-là?

Oui.

« Dans le cas où  le Royaume-Uni et l’UE s’accorderaient sur un accord commercial classique après le Brexit, on peut estimer qu’à long terme le commerce extérieur britannique diminuera de 36% avec l’UE et augmentera de 12% avec le reste du monde, de sorte que son commerce total diminuera de 14% » (encore selon Mayer, Vicard et Zignago; 2017).

La même évaluation, cette fois selon l’impact sur le produit intérieur brut (PIB), donne -1,8% comme coût du Brexit à l’économie du R-U, voire -2,5% si une absence d’accord ne faisait appliquer que le cadre de l’OMC (mais c’est comparativement -0,3% ou -0,5% pour l’UE globalement).

On voit donc ici (entre -2,5% et -1,8% du PIB) l’incitatif important pour Londres de s’entendre avec Bruxelles pour avoir un accord commercial pour l’après Brexit rapidement. Incitatif qui est, par ailleurs, presque similaire pour le cas spécial de l’Irlande, géographiquement piégée, qui se voit prédire le même ordre de grandeur de contre-coûts dans les deux cas de figure. Alors que le poids de ce commerce R-U/UE pour l’Union, globalement, n’est évidemment pas du tout du même ordre ; et que les coûts, ici évalués en moyenne entre -0,3% ou -0,5% du PIB, voire seulement -0,2 pour les gros pays que sont la France et l’Allemagne, ne mettent pas la même pression à négocier rapidement à Paris, Berlin et Bruxelles.

Quelles seront les règles commerciales en avril 2019 entre le R-U et les 27 de l’UE? À 12 mois du Brexit, la réponse à cette question est impossible à prédire avec justesse. D’abord, il y aura le poids de l’entente de négociation de sortie. Ensuite, il faut rappeler que le Canada ou la Corée du Sud avaient mis 7 à 8 ans de négociations avant de concrétiser leur accord de commerce classique avec l’UE. C’est dire comment l’ombre du « plancher » OMC plane lourdement sur l’immédiat post-Brexit.

Finalement, sentez-vous sagement invités à retenir que 12 mois en politique, c’est une éternité !

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* Vincent Vicard est économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), Paris (voir : L’économie mondiale 2018, un livre publié par le CEPII).

Source de l’image: www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-brexit-les-medias-et-un-sondage/

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Deux pays, un drapeau : une bien étrange guerre des médailles commence

Le Jeux Olympiques qui commencent dans quelques heures nous avaient historiquement habitué à un duel de médailles USAURSS, pendant presque tout le XXe siècle. La Russie sera non seulement déclassée, mais officiellement absente des très officielles XXIIIe Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en 2018. Et la rivalité entre l’Occident et le « monde communiste » n’a plus la même couleur, depuis que, récemment, l’immense population de la Chine s’impose mathématiquement à l’humanité entière. Aucun « guide de paris sportifs » ne saura vous garantir la qualité de vos pronostiques pour la nouvelle guerre des médailles qui commence. Mais la plus belle affaire à suivre sera peut-être le complet déroulement des efforts des imprévues délégations des « Deux pays à un seul drapeau ».

Corée vs Corée : après le surréaliste défilé des athlètes, lors de la cérémonie d’ouverture, déployant une grande nation coréenne exceptionnellement unie sous un seul drapeau, que le temps d’un tour de stade, commencera, avec les compétitions, une fort étrange guerre des médailles. Et ici, la politique effacera toute la beauté du sport et de l’idéal olympique.

Reste donc à espérer que c’est la diplomatie qui remportera la plus belle médaille d’or de ces jeux.

Mais la pure récupération politique, en grand habit de propagande, part nettement en avantage.

Vite, du pain et des jeux.

Parce qu’en direct de Pyongyang, les politiciens nord-coréens seront obsédés en priorité, et uniquement, par la valeur de toute gloire olympique qu’un athlète, ou une athlète, du pays saura remporter et rapporter en Corée du Nord. Avec du pain au retour, si possible.

Oui, du pain et des jeux. Vite! Surtout des jeux… pour oublier le manque de pain.

Selon une source russe (Vestifinance) les soldats nord-coréens ont récemment encore reçu des congés de longue durée pour trouver de la nourriture ou gagner de l’argent afin d’en acheter. « Mais cela ne suffit pas. » Et le site d’info Daily NK rapportait que les collaborateurs de l’État de la Corée du Nord « fouillent les maisons et les fermes pour y trouver de la nourriture cachée, ou de l’argent, afin de les redistribuer à l’armée ». Pire : la sécheresse de la dernière année a détruit une partie des récoltes et la saisie de nourriture pour les militaires entraîne des affrontements entre les civils et l’armée.

FAMINE ET MÉDAILLES

En juillet dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un rapport mettant en contexte la situation sanitaire inquiétante de la population nord-coréenne face à un état  de sécheresse : « La pire en 15 ans ». La FAO mettait ainsi en garde contre « le risque de graves pénuries ».

Toujours selon l’ONU, on savait déjà que même dans les années sans sécheresse, « plus de 40% de la population nord-coréenne souffre de sous-alimentation ».

Mais bien que la FAO arguait d’une aide internationale, à l’évidence toutes les livraisons alimentaires internationales ont fortement diminué suite à la montée des tensions liées aux programmes militaires nucléaires de Pyongyang et au resserrement des sanctions économiques conséquentes.

Bref, tous les Coréens auront soif de médailles, mais les Coréens au Nord auront probablement plus faim tout court.

ROCHES ET MÉDAILLES

Et comme si leur pénible situation alimentaire ne suffisait pas, voila que le contexte de ces jeux, plutôt que d’offrir pleinement les douceurs de la trêve olympique, vient de leur servir l’affaire des rochers dits de Liancourt.

Il y avait pourtant raison de pavoiser : fruit de longues discussions datant initialement des années 1960, et utilisé pour la première fois qu’en 1991 lors d’un tournoi de tennis de table (… au Japon), le fameux « drapeau unifié », qui représente, sur fond blanc, la Corée entière, sans démarcation, en bleu ciel, donc ledit drapeau, fait actuellement scandale … au Japon.

En s’accordant sur la participation historique d’une équipe féminine commune en hockey sur glace. Aussi en hissant le drapeau de la Corée du Nord (normalement illégal au Sud) au village olympique de Pyeongchang. C’est définitivement avec la décision commune de défiler ensemble le 9 février au stade olympique, sous le même drapeau, que ce podium complet du rapprochement entre les deux Corée impressionnait le plus. Mais voila que les diplomates coréens dans leur ensemble semblent vouloir encore compliquer la facette politique des Jeux olympiques de Pyeongchang.

Impossible de croire que l’avancée diplomatique entre les deux pays ennemis de la péninsule se fait en ayant oublié de vieilles tensions entre la Corée du Sud et son voisin, le Japon.

Sur fond blanc, représentant la Corée entière et sans démarcation, en bleu ciel, à côté de la silhouette, apparaît en effet sur ledit drapeau un petit point censé représenter un groupe d’îlots situés en mer du Japon : Les rochers de Liancourt.

Également appelés « Dodko », soit « les îles solitaires » (en coréen) ou « Takeshima », soit « les îles aux bambous » (en japonais), contrôlées par la Corée du Sud, elles sont revendiquées de longue date par le Japon.

« Le drapeau est inacceptable au vu de notre position sur la souveraineté de Takeshima », a indiqué un porte-parole du gouvernement de Tokyo, à quelques jours du début des JO, précisant avoir « fermement protesté auprès de la Corée du Sud ».

Peut-être surtout insignifiants à première vue, les îlots (huit et douze hectares pour les plus gros) cachent non moins un conflit territorial latent depuis plus d’un demi-siècle.

Évidemment, la Corée du Sud, autant que le Japon, revendique pour des enjeux économiques, cette zone géographique laissée « dans le flou » lors de la ratification du traité de San Francisco, en 1951. Ce qui explique la dénomination choisie par la communauté internationale, Les rochers de Liancourt, pour ne vexer personne. Mais qui offrent pas moins au « pays propriétaire » une exclusivité des droits d’exploitation des 200 milles marins aux alentours.

Alors si votre guide de paris sportifs se disant spécialiste des enjeux olympiques vous limite à ne regarder que le duel Corée vs Corée, sachez que cette belle affaire en alimentera aussi une autre, elle triangulaire, entre Séoul, Pyongyang et Tokyo. Et que les médaillés japonais sauront peut-être rendre service, eux-aussi, à leur gouvernement, même si c’est à Pyongyang que toute place des leurs sur une marche du podium à Pyeongchang sera le plus savamment récupérée par le régime, dans cette étrange guerre des médailles qui commence.

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Source de l’imagehttps://histoireetsociete.wordpress.com

Sources :

https://www.lci.fr/international/coree-du-nord-kim-jong-un-economie-population-la-famine-est-elle-toujours-une-realite-dans-le-pays-2067129.html

https://fr.sputniknews.com/presse/201801241034870624-coree-du-nord-guerre-mondiale/

Les paris sont ouverts : la Russie sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA?

Il n’y aura pas de drapeau de la Russie aux Jeux Olympiques d’hiver 2018, mais la fierté russe sera toute présente, quatre mois plus tard, alors que ce pays se fait hôte de la coupe du monde 2018 de football, qu’organise la puissante FIFA.

Mais face à la FIFA qui a jugé un des stades russes trop petit pour l’événement, les organisateurs hôtes ont simplement décidé de faire monter des estrades à l’extérieur à l’entour. Ce qui pose maintenant des questions au niveau de la sécurité. La Russie de Vladimir Poutine sera-t-elle à la hauteur pour la 21e Coupe du monde FIFA ? Les paris sont évidemment théoriquement ouverts.

FIFA

La FIFA c’est plus que du foot… La Fédération internationale de football association est la fédération sportive internationale du football, depuis 1904, mais aussi du futsal, depuis 1989, et du football de plage, depuis 2004. Son siège social est à Zurich, en Suisse. L’organisme comprend 211 associations nationales membres.

Pour 2018, l’application du principe de rotation continentale aurait dû amener à une organisation en Amérique du Nord. La FIFA ayant ensuite annoncé la fin du principe, c’est la Russie qui est passée pays hôte en devançant la candidature Espagne-Portugal. On verra la suite…

Dans la pratique, les paris se porteront essentiellement sur les résultats des matchs. Le mois de compétition s’étirera entre le 14 juin et le 15 juillet 2018.

UNE LONGUE LISTE DE PAYS « SURPRISES »

Comme lors de l’ensemble des Coupes du Monde précédentes, au moins un pays fêtera sa première participation, et cette fois doublement, car avec 2018 le Panama et l’Islande y seront. Si le Brésil reste, lui, la seule équipe à n’avoir jamais manqué une édition de la Coupe du monde avec sa 21e participation, il y a une énorme surprise avec les grands absents de cette coupe du monde que sont les Pays-Bas (demi-finalistes de l’édition précédente) et l’Italie (vainqueur de l’édition 2006, mais éliminée pour cette fois en barrages par la Suède) et le Chili (vainqueur de la Copa América 2015 et 2016) et les États-Unis (vainqueurs de la Gold Cup 2017). L’Italie devient d’ailleurs la seule nation déjà championne du monde à ne pas se qualifier à ce mondial.

L’équipe le plus à surveiller de cette 21e Coupes du Monde pourrait donc être cette surprenante équipe de Suède, qui aura éliminé les italiens en barrages de qualification en les repoussant infructueusement 3es de leur groupe derrière la France et eux, donc comme simples spectateurs en Russie.

Pour ceux qui pleurent les grands absents, il y aura ceux se réjouissant des revenants, comme ce Pérou, dont la dernière participation remontait à 1982 et dont la qualification met un terme à une série de huit éditions manquées. Soulignons aussi l’Arabie saoudite, la Pologne, la Tunisie et la Suède, toutes absentes depuis 2006.

Et alors que l’Afrique avait envoyé les cinq mêmes participants en 2010 et en 2014, l’édition 2018 accueille trois nouvelles équipes, avec le retour du Sénégal (loin de sa dernière participation de 2002), le retour du Maroc (lui absent depuis 1998) et le retour de l’Égypte (1990).

IslandePanama, Arabie saoudite, Pologne, Tunisie, Suède, Sénégal, Maroc, Égypte… cela fait neuf nouveautés, des équipes qui étaient absentes depuis au moins 2006. Et conséquemment une Coupe du monde qui se disputera en l’absence de plusieurs habitués : le Paraguay, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana et les déjà mentionnées Pays-Bas et l’Italie. Cette Italie, pourtant l’un des pays les plus titrés avec quatre (4) trophées remportés en 1934, 1938, 1982 et 2006 ; pays qui n’avait manqué aucune édition du Mondial depuis 1958.

Pour le reste, ce Mondial en Russie, sauf pour le pays organisateur, aura vu la FIFA constituer, pour la première fois de son histoire, ses quatre chapeaux en se basant uniquement sur le classement FIFA. Mais les critères géographiques n’auront pas disparu pour le tirage au sort, qui ne fut donc pas intégral, puisqu’il a fallu jongler avec les 14 nations d’Europe (UEFA) avec huit groupes à constituer. Ce qui a donné ceci comme résultats des huit groupes :

 

Bref, grosse dose de nouveauté et de variante à tenir en compte pour ceux qui risqueront leur argent pour cibler le grand gagnant de cette 21 e Mundial. Pour consoler les déçus, il restera le sympathique souvenir de la mascotte officielle de la Coupe du monde 2018, le loup Zabivaka. Zabivaka, qui signifie  « celui qui marque » en langue russe.

Do svidaniya!