Archives de catégorie : Dossiers

Exceptionnelle photo de la planète habitable

Exceptionnelle photo de la planète habitable!

Non elle n’est pas ronde, car sans son océan planétaire elle a des ressemblances avec un drôle de raisin sec. Mais elle comporte en fait énormément d’eau. Plus du deux tiers de sa surface. Mais essentiellement de l’eau salée. Des milliards de kilomètre 3. Mais la vie y existe bel et bien…

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Oui, l’ironie de s’exciter avec la dernière découverte des chercheurs de nouvelles planètes – si possible habitables – c’est que nous en savons encore trop peu sur cette Terre que nous habitons déjà comme espèce. Principale ineptie: l’Humanité ne connaît pas son océan planétaire.

Si les terres émergées de la Terre sont en moyenne à 800 mètres de hauteurs, la même statistique pour les fonds marins est une moyenne de 4 800 mètres de profondeur. La fosse des Mariannes est plus profonde que le mont Everest est haut.

Nous vivons sur une planète eau largement méconnue. Et très peu de moyens techniques nous permettent d’en explorer les bas-fonds. Une dizaines de sous-marins tout au plus dans le monde sont capables de descendre sous les 6 000 mètres des océans.

Alors avant d’investir des milliards en $ pour explorer l’extraterrestre, si on regardait dans notre cour ?

La Terre ? Une sphère ?
Si la Terre était une boule parfaitement ronde
et homogène, la gravité serait strictement égale en tout point
de la Terre.
Mais ce n’est pas le cas :
les montagnes très massives augmentent la gravité,
et certaines zones terrestres ou océaniques sont plus denses que d’autres.

(Source de cette animation: failblog.fr/22979-La-Terre-sans-eau.html )

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Go de 6 millions $US pour le Tomahawk électrique de Dubuc Motors

Belle surprise, la ville de Québec risque de plus en plus de devenir une région productrice d’une automobile tout électrique. Certes pas la plus économique à l’achat, mais une belle innovation pour l’industrie: focus sur ce Tomahawk électrique.

Pour la ville et la région de Québec oui… parce que Mario Dubuc, le pdg et co-fondateur de Dubuc Motors, insiste pour confirmer que son usine d’assemblage restera à Québec.

Restera… parce qu’il y a déjà un acquis : les premiers mois de 2017 viennent de lui confirmer, de la part de la Securities Exchange Commission (SEC) des États-Unis, qu’il a maintenant l’autorisation de recevoir les quelque 6 millions de $ US qu’il a amassé à titre de promesses d’achat d’actions sur la plateforme de socio-financement StartEndine.

Ce qui signifie qu’il ira rapidement de l’avant avec l’assemblage des deux premiers véhicules de pré-production; il vise carrément le prochain Consumers Electronis Show, pour y faire la présentation officielle du modèle. Après cette phase 1, qui est estimée à 2,6 M $US, la suite serait l’acquisition d’immobilisations et ensuite la certification et la production.

Juste pour la certification
il faudra produire 10 véhicules
pour passer
les tests de collision.

Le Tomahawk est un coupé sport 2 + 2 électrique qui vise un  marché de niche. Le prix de vente déjà annoncé est de 125 000$ US !

La firme, qu’il a fondé avec Mike Kakogiannakis, propose un véhicule totalement électrique  qui offrira une autonomie proche de 600 kilomètres.

Particularité intéressante pour une voiture sport : le véhicule est conçu pour aussi séduire les conducteurs corpulents pouvant mesurer jusqu’à 6 pieds et 5 pouces.

Des joueurs de football
servent
de gabarit.

La route continue donc pour ce projet inspirant. Un prototype du Tamahawk avait déjà été présenté au Salon de l’auto de Québec de 2015 (1).

Thomas Soucy, fondateur et PDG du Groupe Westco, Louis Roquet, directeur général du conglomérat multinational Groupe Cevital, ainsi que Peter Relan, fondateur et PDG de YouWeb et 9plus, agissent officiellement à titre de conseillers pour les deux co-fondateurs de Dubuc Motors.

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(1) aveq.ca/actualiteacutes/category/dubuc-motors

Crédit de la photo: dubucmotors.com/fr/

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Conférence sur l’or nazi : 1 G de $ et 20 ans plus tard (1997-2017)

« Deux valises de 8 à 10 kilos sortaient chaque semaine du camp », soit l’équivalent de 2 millions de francs suisses de l’époque, et ça c’était rien que pour ce camp relativement peu « rentable ».

Cette déclaration de l’arracheur de dents de Treblinka est lourde et lugubre, surtout lourde de conséquences ! En septembre 1946, une commission tripartite est établie pour examiner les demandes des gouvernements en vue de la restitution de l’or monétaire volé par le régime nazi. Composé de représentants des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, l’organisme a mandat de s’assurer que chaque pays demandeur obtienne restitution, par l’intermédiaire du « Gold Pool » mis sur pied dans la foulée­, en proportion de ce que les Allemands avaient volé. L’Albanie, l’Autriche, la Belgique, la Tchécoslovaquie, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas émettent alors des revendications. Mais rien ne sera officiellement fait pour l’or des personnes privées. Les dents de Treblinka et autres horreurs…  Il faudra attendre le 2 décembre 1997 pour qu’une conférence, au Château de Lancaster, vienne redonner espoir aux familles héritières des victimes des camps de la mort hitlériens.

« La conférence est censée établir des faits historiques relatifs au commerce de l´or avec le IIIe Reich », s’expliquera, par communiqué officiel, le gouvernement de la Confédération helvétique, en confirmant sa participation comme plus de 40 le feront.

L’événement fut effectivement important !

Cette conférence sera suivie d’un accord signé le 12 août 1998 concernant la restitution de 1, 25 milliard $ permettant de constituer un fonds des victimes. Très spécifiquement, un accord, dit global, intervint entre le Congrès juif mondial (CJM), au nom des défenseurs de rescapés de l’Holocauste ou d’ayants droit, et les deux principales banques commerciales suisses accusées de spoliations, soit l’UBS et le Crédit suisse. À verser sur trois ans : 1,25 G$, somme qui s’ajouta à l’argent du Fonds spécial pour les victimes de l’Holocauste créé par les banques et l’industrie suisses début 1997 (voir au bas l’encadré).

Cet accord, certes historique, portait sur l’ensemble des plaintes déposées contre le Crédit suisse et l’Union de Banques Suisses par des milliers de personnes qui réclamaient au total une vingtaine de milliards de $, celles contre la Banque nationale suisse (BNS) et le gouvernement de Berne, bien que tous deux n’aient officiellement pas participé aux négociations, et celles contre l’industrie suisse.

Et que s’est-il passé ensuite ? Qu’est devenu tout cet argent ? Cela fait un autre vingt ans cette année… Combien en reste-il des survivants des camps ?

L’ARGENT EST ALLÉ AUX PLUS DÉMUNIS

Ce n’est qu’en 2013 qu’un bilan officiel de la gestion de la restitution des fonds juifs fut rendu public par le juge Edward Korman, établi à New York. Sa présentation d’un « premier bilan provisoire » de l’accord historique signé en 1998 entre les banques suisses et le Congrès juif mondial (CJM) portant sur la restitution des avoirs juifs en déshérence affirmait que « 1,24 milliard $ avaient été distribués aux survivants des victimes de l’Holocauste ».

Pour la petite histoire, le juge avait initialement placé ces fonds, en attendant qu’ils soient distribués, en obligations d’État des USA.

QUI ? COMBIEN ?

Selon le rapport du juge Korman :

  • Quelque 457 000 survivants de l’Holocauste et des héritiers ont touché des fonds;
  • Environ 199 000 anciens travailleurs forcés de l’Allemagne nazie ont touché 288 millions;
  • 4 100 réfugiés juifs qui ont été refoulés par la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale ont touché 11,6 millions;
  • 236 000 victimes des Nazis particulièrement démunies, qui vivent principalement dans l’ancienne Union soviétique ont touché 205 millions;
  • Un montant de 800 millions était prévu pour les détenteurs de comptes bancaires ou leurs héritiers (mais seuls 726 millions ont été distribués); il y a eu 2 900 versements pour 4 600 comptes en déshérence;

En 2010, le juge a versé à ceux qui avaient déjà touché quelque chose une rallonge de 45%, car il restait encore de l’argent à distribuer.

Le juge a aussi autorisé des versements en 2006 pour 12 300 demandes qui étaient « plausibles mais pas documentés ». Les familles ont touché à chaque fois un versement forfaitaire de 5 000 $.

LA SUISSE ET LES AUTRES…

La machine de guerre allemande avait désespérément besoin des pays neutres: la Suède avec son fer et les roulements à bille, le Portugal fort de ressources minérales indispensables, dont le tungstène, l’Espagne avec ses accès sur la mer, la Turquie pour son chrome. Mais ces pays n’acceptent alors pas le reichsmark en paiement. La Suisse jouera le rôle du banquier propre.

 Parmi les pays neutres,
la Suisse fut le principal banquier
et intermédiaire financier
des nazis.

Dès la fin de la guerre, Washington lance l’opération «Safehaven» (ainsi appelée parce qu’il s’agissait d’éviter que les avoirs nazis volés trouvent « un refuge sûr »). Les négociateurs alliés estimèrent alors qu’entre 200 et 398 millions de dollars-or volés étaient en Suisse à la fin de la guerre (plusieurs milliards de $ d’aujourd’hui).

« Il n’était pas question
de se mettre les «neutres» à dos
pour dédommager
les juifs. »

Mais les voûtes helvétiques ne s’ouvriront pas comme par enchantement et angéliquement par des banques pleines de bonnes intentions. Devant l’inflexibilité suisse, les Alliés réduisent même à 130 millions $, puis à 88 M, leurs prétentions sur le montant de l’or volé en Belgique que les Suisses reconnurent posséder.

Et finalement ils payeront 58 M$, en 1946, pour « solde de tout compte » concernant toutes les prétentions éventuelles sur les transactions entre la Suisse et la Reichsbank. Les négociateurs suisses faisant même inclure dans le préambule de l’accord, que la Confédération helvétique ne jugeait pas fondée en droit « la restitution de l’or », mais que son gouvernement était « désireux de contribuer à la pacification et à la reconstruction de l’Europe, y compris le ravitaillement des contrées dévastées » !

Le 25 mai 1946, l’Accord de Washington est signé. La commission tripartite retrouvera 337 tonnes d’or. Elle en a redistribué 331,5 tonnes aux États (l’or monétaire).

Selon une recherche du Congrès juif mondial,
30%
de l’or pillé par Hitler
aurait été en fait de l’or provenant de
victimes du nazisme.
Une commission présidée par l’historien suisse
Jean-François Bergier
a retrouvé la trace de
119,5 kilos d’or
prélevés dans les camps de concentration.

Les preuves de Merkers

Printemps 1945, la 3e armée du général Patton s’avance sur l’Allemagne et le 4 avril entre dans la ville de Merkers. Des rumeurs y circulent sur une cargaison secrète parvenue de Berlin, qui aurait été dissimulée tout près dans une mine. Plusieurs GI décident de descendre mener l’enquête : 800 m plus bas, ils tombent sur une énorme porte en acier qui cache plus de 7 000 sacs soigneusement empilés. Ce qu’on trouve à l’intérieur est tellement incroyable que trois hommes parmi les plus puissants du monde veulent le voir de leurs propres yeux : George Patton, son supérieur Bradley, ainsi qu’Eisenhower, alors commandant suprême des forces alliées en Europe. Plus de 8 000 barres d’or sous forme de lingots, 2 000 sacs de pièces d’or: des reichsmarks, des souverains anglais, des napoléons, des pièces US de 20 dollars or et des centaines de sacs de pièces d’or provenant d’autres pays.

En en s’avançant vers le fond de la mine, Patton découvre la cache d’un ignoble butin. Tout l’arrière de la chambre était constitué de biens qui avaient été volés aux victimes des camps de concentration. Un empilement de valises remplies d’argenterie, d’alliances, de dents en or. Chaque sac, caisse ou malle avait été inventorié avec soin et estampillé d’une étiquette marquée Melmer, qui était l’officier SS allemand effectuant les allers-retours avec les camps de concentration pour ramasser tout ce qu’il pouvait afin de les acheminer vers Berlin. Au cours de la guerre, il avait fait comme ça au moins 77 livraisons contenant le fruit de son pillage.

Source : www.loretlargent.info/or/lor-nazi-histoire-de-lor-6/1860/

En 1997, le gouvernement de Londres, souhaitant réparer les injustices, proposa que le résidu de cet or, exactement 5,5 tonnes, qui reste encore dans les comptes de la commission tripartite, serve à financer un fonds commun en faveur des 300 000 survivants de l’Holocauste.

Encadré

Début 1997, la Suisse a par ailleurs créé un Fonds humanitaire, pour les victimes de l’Holocauste. Une action humanitaire indépendante de la question des comptes en déshérence et de l’Accord global de 1998 entre banques suisses et plaignants juifs.

Ledit « Fonds en faveur des victimes de l’Holocauste » aura distribué 295 millions de CHF à 312 000 survivants dans le besoin. La plus grande part des fonds allant vers l’Europe centrale et orientale. Mais des personnes démunies vivant dans des pays riches en ont également bénéficié. Parmi elles, une centaine de Suisses. Des rescapés de l’Holocauste vivant, selon les critères retenus par le Fonds, dans un vrai dénuement. « C’était la première fois qu’une instance officielle s’intéressait à leur sort », expliquera le président de la fondation, Rolf Bloch, lors de l’annonce de la fin des opérations.

Aux États-Unis, au Canada et en Israël, 124 000 personnes ont aussi touché entre 600 et 2 000 francs. Une somme dite « symbolique ».

  • 295 millions de CHF (200,6 millions EUR) à 312 215 bénéficiaires ;
  • L’argent non affecté, soit environ 3 millions CHF, attribué par la Confédération à des organisations humanitaires ;
  • Chaque bénéficiaire a reçu une somme comprise entre 600 et 2 000 CHF :
  • 255 078 personnes vivants dans les pays de l’Est et en Israël,
  • 41 512 persécutés politiques,
  • 13 763 Roms,
  • 1 649 « Justes des nations »,
  • 9 homosexuels,
  • 69 témoins de Jéhovah,
  • 103 chrétiens d’origine juive,
  • 32 personnes handicapées.

Source : fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_suisse_en_faveur_des_victimes_de_l’Holocauste

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EXTRAIT : Berne, le 18 décembre 2002

Dissolution du fond spécial en faveur des victimes de l’Holocauste/la Shoa dans le besoin

Le Conseil fédéral a décidé de dissoudre le fonds spécial en faveur des victimes de l’Holocauste/la Shoa dans le besoin avec effet au 31 décembre 2002. Le solde des avoirs du Fonds, capital restant de ce fonds, à hauteur de 12 millions environ, de francs provenant en particulier notamment des intérêts, est sera consacré affecté pour un tiers à l’aide aux victimes de la torture et de la guerre et transféré pour deux tiers à la World Jewish Restitution Organisation.

Le Conseil fédéral avait créé le Fonds (…) par ordonnance du 26 février 1997. Le but de ce fonds était de distribuer aux survivants de l’Holocauste dans le besoin les subventions dons des banques suisses, de l’industrie, des sociétés d’assurance et de la Banque nationale.

Source : www.admin.ch/cp/f/3e005dae_1@presse1.admin.ch.html

C’est donc un long rappel que de se souvenir de l’or nazi volé et spolié… De 1939 à 1945…, de 1946 à 1997…, de 1997 à 2002, de 1998 à 2013…

Bref, de 1946 à 2017, plus de 70 ans après la fin de cette ignoble guerre, on peut dire que l’histoire de l’or nazi volé aux juifs est une affaire enfin réglée.

Paix à toutes ces âmes et aux mauvaises consciences.

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Source de la Une: footage.framepool.com/fr/shot/667909193-or-nazi-reichsbank-lingot-d’or-merkers-mine

Sources complémentaires:

french.ruvr.ru/2012_07_11/81044379/

www.alterinfo.net/Allemagne-80-000-victimes-de-l-Holocauste-seront-indemnises

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Manquerons-nous de sel un jour ?

Pétrole, cuivre, argent, or… bien des matières premières ou ressources naturelles sont dites non-renouvelables et, graduellement, doivent être gérées par l’humanité en conséquence de cette finitude. Qu’en est-il du sel ?

Oui, ce sel qui eut toujours une importance substantielle dans l’histoire. Ce sont des barres de sel qui transitaient par le Sahara avec les grandes caravanes de chameaux et alimentaient le commerce entre la Méditerranée et l’Afrique noire en y permettant la vie des siècles entiers. Et encore le sel qui permettait aux Européens de conserver plus longtemps leurs aliments et de résister aux famines.

La valeur du sel semble moindre en 2017, mais le sel est encore partout dans l’alimentation, dans l’industrie et dans le déglaçage des routes en hiver !

Alors comme pour le reste, manquerons-nous de sel un jour ?

Non. Pourquoi non ?

L’océan comporte, et ce de manière stable depuis 1 milliard et demi d’années, 48 millions de milliards de tonnes de sels. Et il existe aussi des mines de sel sur la terre ferme. L’eau des fleuves ayant ruisselé sur tous les continents en rapporte d’ailleurs continuellement ; de 3 à 4 milliards de tonnes de sels par an juste avec l’érosion des roches continentales. Ce qui reste très peu face à 48 millions de milliards de tonnes.

À quoi
peut bien correspondre 
cette
masse de milliards de tonnes 
de sel ?
Elle recouvrirait d’une couche haute de
140 mètres
l’ensemble des continents
émergés de la Terre.

Et il faut aussi avoir en tête que l’océan mondial (océans, mers, détroits…) est constitué de 1 370 millions de kilomètres cubes d’eau salée.

Chaque kg d’eau de mer comporte en fait 964,85 g d’eau pure (H2O), donc 96,5%; s’y trouvent aussi 10,77 g de sodium (Na) et 0,399 g de potassium (k), notamment (en plus de 19,354 g de chlore et moindrement du magnésium, calcium, strontium, bore, sulfate, des carbonates, du brome et un très petit brin de fluor).

Alors sel ou sels ?

Effectivement soyons précis, car si l’océan mondial contient bel et bien en moyenne 34,7 g de sels par kilogramme d’eau, ce tout de salinité se décompose en plusieurs constituants spécifiques :

  • très largement du chlorure de sodium (77,75%)
  • et pas mal de chlorure de magnésium (10,88%)
  • un peu de sulfate de magnésium (4,74%)
  • de sulfate de calcium (3,60%)
  • de sulfate de potassium (2,46%)
  • un brin de carbonate de calcium (0,35%)
  • et de bromure de magnésium (0,22%)
  • et même d’encore d’autres sels mais si peu… (pour moins de 0,01%)

(Source : d’après P. Tchernia, 1936)

Alors lorsque l’on parle du sel marin, on parle essentiellement du chlorure de sodium (NaCl) et du chlorure de magnésium (MgCl) qui représentent environ 90% des sels dissous de l’océan.

Mais que toute cette abondance ne vous fasse pas saler davantage votre assiette.

Moins de sel c’est généralement mieux pour la santé humaine !

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Source de la Une: sel-de-mer.com

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Entomophagie : le défi de nourrir la planète passera par la consommation d’insectes

Entomophagie : mot savant qui signifie l’acte de manger des insectes. Pourquoi parler de ça ? Pas question ici des « friandises naturelles » offertes parfois pour vous lancer un défi de bravoure, voire de sensibilisation ! Carrément parce qu’il est communément admis que le monde, qui hébergera 9 milliards d’humains d’ici 2050, commandera que la production alimentaire actuelle soit pratiquement multipliée par deux. Les terres – surtout arables – deviennent rares. Accroître les surfaces dédiées à l’agriculture n’est pas une option durable. Les mers et nos océans sont déjà en surpêche. Le changement climatique… Les pénuries d’eau potable… Bref, le potentiel que les insectes représentent pour l’alimentation humaine – et animale – ne peut pas être ignoré.

Heureusement, la réflexion et les recherches sont beaucoup plus avancées que ce qu’en laisse penser l’état de l’opinion publique à cet égard, du moins en Occident. Déjà en 2013, la FAO a publié un important rapport de centaines de pages sur l’entomophagie, en qualifiant cette approche de solution « innovante » pour nourrir la planète. Mais la FAO, c’est la grande famille des Nations Unies, de l’ONU, et on est toujours loin de l’application dans les États membres. L’ouvrage évalue tout de même le potentiel que les insectes représentent pour l’alimentation humaine et animale et recense l’information existante et les travaux de recherche sur les insectes.

ENTOMOPHAGIE : CONTEXTE ÉCONOMIQUE

Pourquoi parler d’insecte maintenant ? En ce début de XXIe siècle, les insectes apparaissent comme une ressource particulièrement appropriée pour l’alimentation humaine, et aussi animale, pour de multiples raisons : d’abord les prix croissants des protéines animales.

Mais aussi l’insécurité alimentaire et les pressions accrues sur l’environnement, auxquelles s’ajoutent la croissance démographique et le phénomène spécifique de la demande croissante en protéines par les classes moyennes.

Résultat : déjà, en 2017, il devient urgent de trouver des alternatives à l’élevage du bétail conventionnel.

QUEL RÔLE POUR LES INSECTES ?

Concomitamment, on peut déjà considérer que la consommation d’insectes, elle, contribue positivement à la protection de l’environnement, tout comme à la santé et aux moyens de subsistance des populations locales. Mais doit-on y voir un rôle majeur dans une stratégie pour nourrir la planète ?

  • Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’il y a 14 mammifères domestiqués dans le monde, chacun pesant au moins 45 kg ; l’Eurasie se targuant de 13 de ces animaux, alors que seul le lama provient des Amériques.
  • Vous serez peut-être encore plus surpris d’apprendre qu’il y plus de 1 900 espèces d’insectes qui sont mentionnées comme aliments humains.

D’ailleurs, on estime que les insectes font déjà partie des repas traditionnels d’au moins 2 milliards d’humains. À contrario, nos 14 mammifères ne produisant pas seulement de grandes quantités de viande – en faisant les principaux fournisseurs d’aliments d’origine animale -, mais aussi d’excellents producteurs de chaleur animale, de produits laitiers, de cuir, de laine, de force de travail autant pour le labour que le transport, il n’est pas difficile de penser que c’est en raison de l’utilité de ces mammifères que les insectes, à l’exception des abeilles et des vers à soie, n’ont jamais eu de succès en Occident.

Pourtant, l’insecte fournit de nombreux services fondamentaux pour la survie de l’humanité, jouant un rôle important dans la reproduction végétale par la pollinisation, améliorant la fertilité des sols par bioconversion des déchets, contrôlant les nuisibles grâce à la lutte biologique naturelle et fournissant une grande variété de produits de valeur (miel, soie) et médicinaux, comme l’asticothérapie. Leur utilité ne fait donc aucun doute. Mais voilà qu’il faudra accepter de les savoir, voire de les voir dans sa propre assiette.

Insectes actuellement les plus consommés (au niveau mondial) :

  • les scarabées (coléoptères) pour 31 % ;
  • les chenilles (lépidoptères) pour 18 % ;
  • les abeilles, guêpes et fourmis (hyménoptères) pour 14 % ;
  • les sauterelles, criquets et grillons (orthoptères) pour 13 % ;
  • les cigales, cicadelles, cochenilles et punaises (hémiptères) pour 10 % ;
  • les termites (isoptères) pour 3 % ;
  • les libellules (odonates) pour 3 % ;
  • les mouches (diptères) pour 2 % ;
  • et enfin des insectes appartenant à d’autres ordres pour un total de 5 %.

Si le défi de nourrir la planète doit passer par la consommation d’insectes, en Occident comme ailleurs, et que la réputation de la chose reste au seuil du zéro pour la grande majorité des gens qui ne le font pas déjà, alors que faut-il faire ?

L’ouvrage de la FAO nous donne une marche à suivre.

MARCHE À SUIVRE…

« Toutes les actions visant à libérer l’énorme potentiel des insectes pour accroître la sécurité alimentaire nécessitent que les quatre principaux goulots d’étranglement et défis suivants soient résolus simultanément », résument les experts de la FAO.

Premièrement, il faut plus d’information sur la valeur nutritionnelle des insectes, afin de les promouvoir plus efficacement comme nourriture saine.

Deuxièmement, les impacts environnementaux de la récolte et de l’élevage des insectes doivent être évalués pour permettre de les comparer à ceux provoqués par les pratiques agricoles traditionnelles et l’élevage du bétail, qui peuvent être plus dommageables pour l’environnement.

Troisièmement, les bénéfices socio-économiques que la récolte et l’élevage des insectes peuvent offrir et leur augmentation doivent être évalués, en particulier pour améliorer la sécurité alimentaire des plus pauvres.

Quatrièmement, des cadres législatifs clairs et exhaustifs au niveau national et au niveau international sont nécessaires au plein développement – de l’échelle domestique à l’échelle industrielle – de la production et du commerce international des produits issus des insectes utilisés dans l’alimentation humaine et animale.

D’ailleurs, la FAO entretient depuis 2010 un portail Web sur les insectes comestibles, qui fournit des informations de base sur l’utilisation et le potentiel des insectes comestibles ainsi que sur les liens Web pertinents. Il fournit aussi d’autres informations techniques pertinentes, des vidéos et autres couvertures médiatiques.

Adresse du portail: www.fao.org/forestry/edibleinsects.

La FAO précise en outre les obstacles à la création de nouveaux marchés à l’exemple de l’Union européenne. On sait donc que les obstacles majeurs à l’élevage des insectes dans l’UE sont:

  • des règlements sanitaires stricts pour créer des établissements d’élevage;
  • un manque de directives sur l’élevage de masse des insectes;
  • un manque de clarté sur l’autorisation ou non des insectes sur le marché par le règlement des nouveaux aliments;
  • une information limitée sur les espèces consommées avant le 15 mai 1997, ce qui est nécessaire pour qu’un aliment soit qualifié de «nouvel aliment»;
  • les restrictions récentes dans l’Union européenne concernant l’alimentation de la volaille, des porcs et des poissons de pisciculture avec des protéines animales transformées, sans qu’aucune référence aux insectes ne soit faite. (Source: L. Giroud, communication personnelle, 2012)

Et en Amérique ? Si vous voulez savoir combien y a-t-il de fermes d’insectes au Canada, sachez aussi qu’Agriculture Canada n’exige pas de permis pour la production d’insectes de consommation et donc ne compile pas encore les données de ce secteur économique bien sommaire.

Une industrie pourtant pas inexistante, car Entomo Farms, qui opère depuis déjà deux ans à Norwood, en Ontario, serait le plus important producteur du pays (essentiellement des grillons, destinés d’ailleurs au marché américain). Il faut 6 semaines pour amener un grillon à maturité commerciale ! Efficace donc.

On y fait notamment du grillon entier aromatisé : BBQ, épicés ou miel et moutarde. Mium ! Mium ! Mais l’intérêt commercial est sans doute plus évident du côté de la version poudre du produit. Car cette « farine » remplace avantageusement à peu près tous les aliments qui en nécessitent ! Il faut en effet seulement 20-30% de poudre de grillons pour faire l’équivalent en farine.

Un article récent du quotidien montréalais La Presse mentionne aussi une ferme en Nouvelle-Écosse, et une autre en Colombie-Britannique, qui feraient dans le grillon canadien commercial, mais aucune n’aurait été identifiée encore au Québec. La production artisanale de l’entreprise Vire-Bebittes, dans les Cantons-de-l’Est, serait cependant à quelques mois de passer au stade commercial.

Le grillon possède le double de protéine que le bœuf pour la même quantité de poids et il est riche en vitamines, fibres et minéraux.

  • Le grillon demande 2 livres de nourritures pour une livre de viande produite.
  • Le bœuf demande 10 livres de nourritures pour une livre de viande produite.
  • Le porc demande 5 livres de nourritures pour une livre de viande produite.

Pratiquement 80% de l’ensemble de l’insecte est comestible, 55% pour le poulet et seulement 40% pour le bœuf.

LE JAPON, LE MEXIQUE… ET LES AUTRES

Il est généralement admis que la pratique de manger de l’insecte a lieu exclusivement dans les pays tropicaux, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Car les insectes sont aussi consommés dans des pays en zones tempérées, tels que la Chine (Feng et Chen, 2003), le Japon (Mitsuhashi, 2005) et le Mexique (Ramos Elorduy, 1997), selon les trouvailles de la FAO.

L’eau est un facteur clef de la productivité des terres et un nombre croissant d’indices suggère que le manque d’eau limite déjà la production agricole dans de nombreuses régions à travers la planète entière. Et n’estime-t-on pas déjà qu’en 2025, quelque 1,8 milliard d’humains vivront dans des pays ou des régions avec une pénurie absolue d’eau, et deux tiers de la population mondiale feront face à des difficultés d’approvisionnement (FAO, 2012b). Il ne faut jamais oublier, par ailleurs, que l’agriculture consomme environ 70 % de l’eau douce mondiale (Pimentel et al., 2004).

LA CLÉ DE L’EAU

Répétons-le : d’ici 2025 donc moins de dix ans, quelque 1,8 milliard d’humains vivront avec une pénurie absolue d’eau ; et l’agriculture ne cesse pas de consommer environ 70 % de l’eau douce mondiale.

Or le Québec est un champion en matière de réserve mondiale d’eau douce. Il en est doté sur l’ensemble de son territoire dans des proportions de quantité par habitant presque gênantes pour tous le reste de l’humanité. Ce qui ne signifie pas que l’écosystème y supporterait pour autant une large exportation brute de la ressource. Le gouvernement s’apprête d’ailleurs à augmenter de manière substantielle la redevance demandée en matière de captation des eaux au Québec.

À tout bien considérer, la production de protéines d’insectes y serait certainement une manière innovante et hautement efficace d’exporter virtuellement cette eau si précieuse pour tous. Et ceci tout au bénéfice d’une réponse positive au défi de nourrir la planète.

Au-delà de la « friandises traditionnelles » !

L’édition de 1992 du Malawi Cookbook présente moult recettes sous le titre «friandises traditionnelles».

Et que dire du Buqadilla Buqadilla : une collation innovante, en cours de mise au point pour le marché hollandais. C’est un produit alimentaire de type mexicain épicé à base de pois chiche et de 40 % de petits vers de farine. Dans plusieurs restaurants et cantines où le produit a été testé, il a été bien accueilli pour son goût et sa texture moelleuse. Cette collation durable, saine et exotique, est un bel exemple de façon culturellement acceptable par les consommateurs occidentaux de tester et d’apprécier les insectes comestibles comme aliments

Et du Crikizz Crikizz : autre exemple de produit européen à base d’insecte, développé par Ynsect et des étudiants français. Amuse-gueule épicé, soufflé, à base de vers de farine et de manioc, sa teneur en vers de farine varie de 10 à 20 % selon la gamme de produits «classique» ou «extrême».

Ou encore du SOR-Mite (bouillie de sorgho enrichie en protéines) : la compétition « Développer des solutions pour les pays en développement », organisée par l’Institut des techniciens de l’alimentation, promeut l’application des sciences et des techniques de l’alimentation et le développement de nouveaux produits et procédés dans le but d’améliorer la qualité de vie des populations des pays en développement. Le 1er prix de cette compétition a été remis, lors de l’Exposition alimentaire annuelle d’Anaheim aux États-Unis en juin 2009, au projet SOR-Mite, un mélange à base de sorgho enrichi avec des termites. Les céréales faiblement nutritives habituellement consommées dans de nombreux pays africains, sont pauvres en protéines et en matières grasses et manquent de plusieurs acides aminés essentiels, tels que la lysine. Enrichir ces céréales avec des termites ailés hautement nutritifs, facilement récoltés en début de saison des pluies, paraît très pertinent.

Source de la Une: rcinet.ca/fr/2013/09/25/lentomophagie-pronee-par-des-etudiants-montrealais/

Source de l’image en texte: viesaineetzen.com/content/l%E2%80%99entomophagie-des-insectes-dans-nos-assiettes

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