Archives de catégorie : Économie Europe / Afrique

ifo Business Climate Index : sentiment among German businesses remains very strong

The ifo Business Climate Index edged downwards from 116.0 points last month to 115.9 points in August, 2017. But sentiment among German businesses remains very strong. The decline was due to slightly less positive assessments of the current business situation. Companies’ short-term business outlook, by contrast, improved. Germany’s economy remains on track for growth.

Ifo Institute is one of Europe‘s leading research institutes and is also the economic research institute most frequently cited in the German media. Information and research is what the ifo Institute has stood for ever since it was founded in January 1949.

In manufacturing the index once again broke last month’s record. Companies were slightly less satisfied with their current business situation, which nevertheless remains strong. They expressed greater optimism about the short-term outlook. In the automotive sector cartel allegations and the diesel affair have not been reflected in the survey results to date, with the business climate index remaining at a very high level.

In wholesaling the business climate deteriorated slightly. This was due to markedly poorer assessments of the current business situation. Business expectations, by contrast, were adjusted slightly upwards. In retailing the index dropped significantly. Retailers were clearly less satisfied with their current business situation. Their optimism about the short-term business outlook also waned. Car dealers were largely responsible for the downswing.

In construction the index continued its record-breaking run. Contractors were far more satisfied with their current business situation. They also expect business to pick up in the months ahead.

 ifo Business Climate for Industry and Trade (Index, 2005 = 100, seasonally adjusted)
Month/year 08/16 09/16 10/16 11/16 12/16 01/17 02/17 03/17 04/17 05/17 06/17 07/17 08/17
Climate 106.3 109.7 110.6 110.5 111.1 110.0 111.2 112.3 113.1 114.6 115.2 116.0 115.9
Situation 112.6 115.2 115.5 115.9 117.1 117.3 118.7 119.6 121.6 123.4 124.2 125.5 124.6
Expectations 100.4 104.5 105.9 105.3 105.4 103.2 104.2 105.4 105.2 106.4 106.8 107.3 107.9
Source: ifo Business Survey. © ifo Institute

 

ifo Business Climate by Sector (Balances, seasonally adjusted)
Month/year 08/16 09/16 10/16 11/16 12/16 01/17 02/17 03/17 04/17 05/17 06/17 07/17 08/17
Industry and Trade 5.8 12.3 14.0 13.8 15.0 13.0 15.3 17.3 18.8 21.8 22.9 24.6 24.4
Manufacturing 6.5 13.8 17.0 14.9 15.7 14.4 17.3 20.7 21.1 26.0 26.2 29.5 29.9
Construction 5.4 9.1 9.9 10.7 12.8 10.5 7.8 9.5 11.6 13.0 12.6 14.4 17.3
Wholesaling 5.7 12.1 10.3 15.4 18.3 15.1 22.4 18.6 20.0 20.4 23.7 24.2 23.6
Retailing 2.7 8.2 8.0 9.6 9.7 6.2 4.7 6.6 13.5 11.4 16.1 11.0 5.1
Source: ifo Business Survey. © ifo Institute

Image source: www.benzinga.com/markets/bonds/13/01/3273900/german-ifo-business-climate-indicator-rises-sends-european-shares-and-eu

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L’innovation, élément clé du lien Québec-Bavière… de l’aéronautique à l’industrie 4.0 (5e de 5)

La recherche en Bavière c’est :

  • 9 universités d’État, l’Université fédérale des Forces armées, et l’Université catholique d’Eichstätt-Ingolstadt;
  • 17 écoles de formation supérieure d’État (HAW);
  • 12 instituts Max Planck;
  • 9 instituts Fraunhofer;
  • 8 autres institutions de recherche (centre Helmholtz, DLR, etc.);
  • Jusqu’à 9,5 % du budget (en 2009) affecté aux écoles de formation supérieure;
  • plus de 3 300 professeurs d’université (cliniques incluses), dont plus de 1 600 titulaires de chaires d’enseignement;
  • plus de 2 000 professeurs dans les écoles de formation supérieure (HAW).

Cette impressionnante force bavaroise en recherche scientifique et industrielle représente une opportunité d’innovation extraordinaire et il ne faut pas se surprendre qu’elle soit au coeur du lien de coopération de la Bavière avec le Québec. Et effectivement, inscrite dans le partenariat institutionnel entre la Bavière et le Québec, la coopération scientifique en est un volet important depuis 2003.

« En moyenne, annuellement, une vingtaine de projets de recherche conduits en coopération entre des équipes bavaroises et des équipes québécoises constituent le cœur des activités que nous déployons dans ce volet du partenariat », nous explique dans un excellent français la Dr. Florence Gauzy Krieger, coordonnatrice en chef de WKS Bayern-Québec/Alberta/International.

Ces projets bilatéraux ont pour objet des questionnements qui concernent des domaines scientifiques variés, des neurosciences du vieillissement aux changements climatiques en passant par les nouveaux matériaux, la nanotechnologie et le génie biomécanique. D’ampleur et de nature différente, les projets du Programme de coopération scientifique Bavière-Québec ont par ailleurs en commun de reposer sur un partage de savoirs, d’expertises et de méthodes.

À titre d’exemple, un projet « Bavière-Québec » en cours sur le climat et les extrêmes hydrologiques (ClimEx) s’appuie sur la puissance de calcul de l’un des ordinateurs les plus rapides du monde, le Super MUC, présent à l’Université technique de Munich (TUM, lrz), pour rendre encore plus performants les modèles climatiques et hydrologiques de prévision, de gestion et d’adaptation qui existent au Québec, ceci afin de disposer de données spécifiques pour l’évaluation du risque de crues. Sont associés aux travaux du lrz des équipes du consortium OURANOS, du Centre d’expertise hydrique du Québec, de l’École de technologie supérieure (ETS) ainsi que de l’Université Ludwig-Maximilian de Munich (LMU, coordinateur), en partenariat avec l’Agence bavaroise de l’environnement. Il faut noter que cette coopération unique est le fruit d’un partenariat ancien entre la LMU et OURANOS, partenariat qui a vu le jour dès 2006 et a conduit, au fil des ans, à plusieurs réalisations conjointes marquantes dans l’analyse et la modélisation des changements climatiques telles que l’étude Q-BIC³ – Adapting Regional Watershed Management to Climate Change (01.06.2009 – 31.12.2011).

Un maillage réussi entre équipes de recherche de part et d’autre de l’Atlantique est très souvent la clé du succès d’un projet de coopération. Et au niveau gouvernemental, la Bavière et le Québec soutiennent par différents moyens institutionnels cet échange. Le soutien financier apporté par le biais d’aides à la mobilité des chercheurs et jeunes chercheurs en est un aspect, mais pas le seul : des missions de maillage et des aides au montage de projets, comme à la recherche de fonds, complètent le dispositif.

« Nous privilégions à cet effet des partenariats ciblés entre organismes subventionnaires, agences de soutien à la recherche ou regroupements de recherche. Les Fonds de recherche du Québec – les Fonds Santé et Nature et technologies – ont ainsi signé en 2014 une entente avec le Ministère bavarois de la Recherche qui définit des secteurs de financement prioritaires conjoints. Une entente sectorielle en neurosciences signée par les chefs de gouvernement en 2008 a favorisé quant à elle la réalisation de deux écoles d’été pour jeunes chercheurs en vieillissement ainsi que la participation de chercheurs du Québec à deux projets européens d’envergure portant sur des maladies neurologiques rares, TIRCON (2011-2015) et RHAPSODY (2013-2017) », poursuit Florence Gauzy.

DU BILATÉRAL À L’INTERNATIONAL

De plus en plus souvent, des projets qui ont vu le jour au sein de la coopération Bavière-Québec dépassent aussi le cadre bilatéral et deviennent des initiatives de recherche internationales. Le programme cadre de recherche européen, Horizon 2020, est ainsi un objectif de choix pour des équipes fortes. Un partenariat avec la Bavière, partenaire européen, permet aux équipes québécoises de s’arrimer à des projets européens.

Si les sciences naturelles et le génie font l’objet d’une attention toute particulière, au sein du partenariat Bavière-Québec, la coopération scientifique est également ouverte à des projets qui s’inscrivent dans les sciences humaines et sociales. Depuis plusieurs années, un projet en linguistique appliquée sur l’écriture journalistique en langue romane au Québec est ainsi soutenu. Ce projet entre Wim Remysen, professeur à l’Université de Sherbrooke, et Sabine Schwarze, professeur à l’Université d’Augsbourg, analyse la notion d’idéologies linguistiques et a déjà vu la réalisation de nombreux travaux d’étudiants, dont une thèse de doctorat en cogestion, de colloques internationaux, ainsi que de publications conjointes qui ont fait date dans la communauté des linguistiques de langue romane. S’en est ensuite suivie la constitution du réseau international de chercheurs CIRCULA, réseau dédié à l’étude de la conscience linguistique dans les communautés de langue romane. Depuis, ce réseau travaille à l’élaboration d’un corpus textuel dédié qui sera mis en ligne pour en permettra l’accès à des chercheurs de partout dans le monde. Il édite déjà une revue scientifique électronique qui valorise et diffuse la recherche dans ce domaine de la science.

« Cette ouverture aux sciences humaines et sociales correspond à une tendance de fond dans les programmes internationaux de soutien à la recherche et à l’innovation qui requièrent de plus en plus souvent la participation de chercheurs et d’experts de ces disciplines-clé pour la compréhension des enjeux de société et en particulier ceux liés à la transition énergétique ou à la révolution numérique », expose encore Florence Gauzy.

Mais le potentiel d’ouverture et de collaborations multilatérales des acquis Bavière-Québec va beaucoup plus loin. Tout récemment, en 2016, la coopération scientifique Bavière-Québec s’est lancé ce nouveau défi : travailler ensemble, en multilatéral, avec cinq autres régions partenaires dans le monde sur des thématiques d’avenir. Et lesdites régions sont déjà clairement identifiées. Ces cinq autres régions sont São Paulo (au Brésil), le Cap Occidental (en Afrique du Sud), le Shandong (en Chine), la Haute-Autriche et enfin l’État de Géorgie (aux USA). Au sein d’un réseau baptisé « RLS-Sciences » – RLS pour Regional Leaders Summit – des représentants du monde scientifique, du secteur public et du privé mutualisent ressources et savoirs sur le modèle du partenariat Bavière-Québec. Une coopération privilégiée et des projets concrets se sont développés autour des énergies renouvelables, du numérique, de l’aéronautique et des mini-satellites d’observation terrestre.

DES NOMS QUI FONT LA DIFFÉRENCE

De tels succès s’expliquent en partie par la stabilité et la compétence des personnes qui quotidiennement administrent ces partenariats étatiques. Avec 2017, on arrive à la dizième année de l’implication de Florence Gauzy. Une femme au rôle stratégique dans la coopération Bavière-Québec. Un rôle qui s’articule en deux volets principaux : d’abord répondre aux demandes de chercheurs déjà engagés, aussi initier des projets de recherche d’envergure selon les intérêts ou projets de recherche communs entre les deux régions.

« Il s’agit alors d’émettre des idées, de faire des liens entre des personnes ou des institutions qui ne se connaissent pas mais travaillent sur des sujets proches, de leur permettre de se rencontrer et de leur suggérer un projet particulier dans le cadre d’un appel à projets dont j’ai connaissance (…). Récemment, nous avons par exemple mis sur pied une initiative conjointe avec nos partenaires québécois dans le domaine des neurosciences du vieillissement, destinée à améliorer la connaissance et la prise en charge des formes précoces de démence » raconte une Florence Gauzy en poste depuis 2007.

Comment cette coopération scientifique Bavière-Québec a-t-elle changé au fil des années ? « Lorsque je suis arrivée en 2007, nous faisions surtout du cas-par-cas, en répondant aux demandes que nous adressaient des équipes de chercheurs déjà constituées. Le volet « initiation de projets communs » n’est apparu qu’après quelque temps, parce qu’il y avait, aussi bien du côté bavarois que du côté québécois, des interlocuteurs dans les ministères qui s’entendaient remarquablement bien et voulaient faire avancer le partenariat ensemble. Avec l’échange et le dialogue constant qui caractérisent notre coopération, il y a eu une sorte d’émulation positive qui a mené à des mises en contact transatlantiques très fructueuses.

L’excellente collaboration avec le consortium OURANOS, situé à Montréal, est un exemple réussi d’ échange intensif au cours des années qui a préparé la voie à plusieurs projets de recherche sur l’incidence et la modélisation des changements climatiques sur les écosystèmes et le système hydrographique. »

Alors qu’innovation et environnement ont aujourd’hui un lien quasi organique, il est aussi rassurant de constater que la Bavière est un État précurseur dans les domaines de la protection de l’environnement et du climat, ayant été le premier Land d’Allemagne à se doter d’un ministère de l’Environnement.

Pour l’heure, « le cœur de la coopération scientifique Bavière-Québec, ce sont les secteurs des technologies de pointe au service de l’aéronautique et aérospatiale, la médecine – principalement la neurologie – et les technologies médicales, les nouveaux matériaux, et l’environnement et l’efficacité énergétique. Pour ces projets, nous mettons à disposition des fonds internes de mobilité des chercheurs et allons également chercher des fonds auprès d’autres agences gouvernementales », explique-t-elle aussi.

Ce lien institutionnel réussi entre les gouvernements du Québec et de la Bavière n’explique pas tout, mais il est bien connu que lorsque le politique va bien, l’économie s’en porte que mieux encore. Quelque 100 sociétés allemandes, parmi lesquelles les bavaroises Siemens, Hexal, Rehau, Adidas, Liebherr Aerospace, Giesecke & Devrient Systems et Linde se sont implantées dans les régions du Québec au fil des dernières années. Elles génèrent environ 8 500 emplois.

 

Trouver un partenaire en Bavière

La société publique Bayern International, dépendante du ministère de l’Économie bavarois, a développé une base de données pan-bavaroise et pan-sectorielle, Key Technologies in Bavaria. Cette base de données fournit de l’information détaillée sur environ 20 000 entreprises, instituts de recherche, de transfert technologique et de gestion de réseaux, autorités techniques et autres associations professionnelles.

Aussi s’agit-il d’un solide point de départ pour une recherche de partenaires dans le secteur et la spécialité souhaités (NB : langues de recherche : allemand et anglais).

Accédez à la base de données Key Technologies in Bavaria

www.bayern-international.de/en/

 

 

Consultez les autres articles 4 de 5 du Dossier spécial.

 

 

La Chambre Économique Canada-Europe honore SiliCycle

Un concours pan-canadien avait été organisé et l’entreprise de Québec défendait son dossier « devant une centaine d’autres candidatures », nous explique Hugo St-Laurent, le président de SiliCycle. Jeudi le 25 mai 2017, lors du Gala d’Excellence Économique Canada-Europe, tenu à Québec, il a fièrement reçu son prix pour la catégorie PME. Le fait que SiliCycle vende ses produits et services dans 21 des 28 pays de l’Union Européenne fut un élément décisif.

L’EUROPE AU COEUR DE LA STRATÉGIE DE SILICYCLE

SiliCycle, fondée à Québec dans les années 1990, opère en Europe depuis le début des années 2000 et intensifie depuis cinq ans ses efforts localement, notamment à travers un entrepôt logistique en Allemagne et de la présence de ressources en France avec des bureaux à Paris. L’entreprise y développe ses ventes directement avec les clients et également à travers un réseau de distributeurs couvrant la presque totalité du territoire européen. À ce jour, l’Europe contribue ainsi à hauteur de 25% aux résultats de l’entreprise, avec une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 30%.

« C’est la conséquence positive d’un portefeuille de produits performants et innovants », analyse Hugo St-Laurent.

Du reste, la marque SiliCycle gagne en notoriété et la réputation de la société québécoise se solidifie. Une constat que vient de renouveler la Chambre Économique Canada-Europe qui à pour mission de faire la promotion des relations économiques entre les entreprises du Canada et de l’Union Européenne.

Organisme à but non lucratif de droit canadien fondé à Québec en 2016 par des gens d’affaires européens et canadiens, cette nouvelle chambre de commerce veut être « la communauté d’affaires de référence pour toute entité s’intéressant aux échanges commerciaux entre le Canada et l’Union Européenne ».

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Sur la photo : Hugo St-Laurent (président de SiliCyle), Raif Kadri (vice-président Ventes), Samir Ayoub (président de la Chambre Économique Canada – Europe) et Sylvain Thériault (vice-président directeur général de Gestion Privée Desjardins et président d’honneur du Gala d’excellence économique Canada-Europe 2017).

Pour en savoir plus sur la Chambre Économique Canada-Europe :
canadaeurope.ca/fr/home/
www.facebook.com/ChambreCanadaEurope/

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Ratification de l’AECG : la Région wallonne résiste toujours

Rien n’est encore acquis! De passage à Montréal début juin, le ministre-président de la Wallonie, Paul Magnette, a expliqué pourquoi il ne s’est toujours pas engagé à ratifier l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Europe.

Même si la Wallonie avait finalement signé l’AECG en octobre 2016, et ce après des semaines de tergiversations, il faut se souvenir que sa ratification était conditionnelle à des modifications importantes des provisions touchant notamment l’arbitrage des différends.

Le mécanisme d’arbitrage privé originalement prévu échappait aux juridictions des pays membres. Il a finalement été remplacé par un système de Cour d’investissement qui offre davantage de garanties juridictionnelles. Mais ces garanties « ne satisfont toujours pas » son gouvernement. Et il a demandé à la Cour de justice de l’Union européenne de se prononcer sur la compatibilité de l’Accord avec l’ordre juridique européen.

Précisons que la principale résistance de la Région wallone réside dans le fait que ce sont les entreprises qui peuvent faire appel aux mécanismes d’arbitrage. Alors que Paul Magnette estime qu’il est essentiel que les États, les particuliers, les organisations citoyennes diverses puissent eux aussi se prévaloir de ce mécanisme pour obtenir gain de cause. Y voyant « quelque chose qui est fondamentalement contraire au principe de l’égalité des citoyens devant la loi ».

La date d’entrée en vigueur, complète et définitive, du traité est donc loin d’être encore assurée.

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Revenge de SNC-Lavalin : elle achète la britannique WS Atkins pour 3,6 G$

Il y aura eu des années sombres, mais la relance de la multinationale québécoise du génie vient de tracer un nouveau jalon de son histoire. SNC-Lavalin vient de confirmer sa plus importante acquisition – la première depuis plus de 2 ans – avec la firme britannique WS Atkins. Une affaire frisant les 3,6 milliards $CAN. Et pour financer l’acquisition, elle reçoit un stratégique appui de 400 millions $ de la Caisse de dépôt et placement du Québec. La CDPQ, qui est déjà son plus important actionnaire.

« Cette transaction a le potentiel de transformer SNC-Lavalin pour en faire l’une des sociétés de génie-conseil les plus importantes au monde », a d’ailleurs tenu à commenter le pdg de la CDPQ, Michael Sabia.

Pour l’immédiat, la transaction permettra à SNC-Lavalin d’effectuer une remontée en Europe, alors que seulement 5,3% de son chiffre d’affaires provenait de cette région du monde l’an dernier.

Pour l’histoire, l’Europe représente présentement plus de la moitié des recettes d’Atkins, qui est également présente en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Firme spécialisée dans l’ingénierie et la gestion d’importants projets d’infrastructures, elle a son siège social à Londres et a été fondée en 1938. Elle est actuellement profitable, ayant généré en 2016 un bénéfice avant impôt de 219 millions $, cela sur un chiffre d’affaires de 3,1 milliards $. C’est le secteur des infrastructures qui a la place du lion en représentant environs 85% de ses revenus, comparativement à 15% pour le secteur de l’énergie.

On annonce déjà que la transaction permettra maintenant à SNC-Lavalin (TSX:SNC) de générer un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 12 milliards $. L’effectif passera lui de 35 000 à 53 000 employés. On réalise ici l’ampleur de la transaction.

Cette acquisition n’est pas une surprise par rapport à la stratégie de croissance visant à faire de SNC-Lavalin « un joueur mondial de premier plan dans l’ingénierie et la construction » qu’avait déjà annoncée le pdg, Neil Bruce.

WS Atkins a des cartes de grandes valeurs, certes avec son expertise dans les secteurs des infrastructures, des transports collectifs et ferroviaires, mais aussi dans celui de l’énergie nucléaire. Ce qui va aider le nouveau groupe à offrir au marché une plus grande diversification, alors que son exposition au secteur pétrole et gaz sera réduite.

SNC-Lavalin, qui offre 20,80 livres sterling par action d’Atkins, prévoit réaliser des synergies d’environ 120 millions $ au cours de la prochaine année. La conclusion de la transaction est prévue au cours du troisième trimestre et devra recevoir l’aval des actionnaires de la société londonienne, ainsi que des autorités réglementaires.

Montage financier complexe

Cette revenge passe par un complexe montage financier. D’abord, une double injection de capitaux avec les 400 millions $ provenant de la CDPQ et par un prêt de 1,5 milliard $ garanti notamment par les flux de trésorerie de la participation de SNC-Lavalin dans l’Autoroute 407 à Toronto. Le reste du 3,6 milliards $ sera financé par des emprunts, ainsi qu’un placement privé réalisé auprès du public.

La dernière acquisition majeure de SNC-Lavalin, alors de 2,1 milliards $, qui remonte à 2014, concernait aussi une firme londonienne, Kentz, spécialisée dans les secteurs pétrolier et gazier.

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Source de l’image:
cbc.ca/news/canada/montreal/snc-lavalin-s-montreal-offices-raided-by-rcmp-1.1170982

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