Archives de catégorie : Économie internationale

UNWTO call to position tourism as a policy priority

In 2017, international tourist arrivals grew by 7% reaching 1,322 million. 2017 was the eighth consecutive year of sustained growth following the 2009 global economic and financial crisis. No comparable sequence of uninterrupted solid growth has been recorded since the 1960s. UNWTO call to position tourism as a « policy priority« .

Tourism is an important driver of economic growth and development, with significant impact on job creation, investment, development of infrastructure, and the promotion of social inclusion. As one of the world’s key sectors of trade in services – tourism was the third bigger export-earning category, after fuels and chemicals in 2016 – the sector is a vital pillar for national export strategies and economic diversification.

UNWTO Secretary-General Zurab Pololikashvili took office in January 2018. He presented the Organization’s management vision and priorities at the 108th session of the Executive Council, held on 23-25 May 2018 in San Sebastián, Spain. The management vision emphasizes the need to make tourism smarter, more competitive and more responsible towards the goal of establishing the sector as key for the 2030 Agenda. In line with this, the management proposes 5 key priorities:

  1. innovation and digital transformation;
  2. investments and entrepreneurship;
  3. education and employment;
  4. safe, secure and seamless travel;
  5. and social, cultural and environmental sustainability.

Make tourism smarter: innovation and the digital transformation

(a) Connect and scale up the innovation and entrepreneurship ecosystems of UNWTO Member States by bringing together the key stakeholders, including governments, academia, corporations, SMEs and start-ups, investors (business and super business angels, venture capital, etc.) and business development partners (accelerators, incubators, etc.) in order to boost innovation and entrepreneurship.

(b) Create a UNWTO Innovation Hub where the most disruptive tourism start-ups worldwide will have the opportunity to be inspired by Tourism Innovation Leaders, meet corporations and investors and learn from highly technical workshops on how to scale and go global. UNWTO Member States will also have the opportunity to launch national Tourism innovation challenges at the Hub.

(c) Create a Tourism Innovation Leaders community.

(d) Organize innovation forums dedicated to tourism aimed at bringing together all the actors of the ecosystem to boost innovation, entrepreneurship and investment in tourism.

(e) Foster innovation in product development and marketing.

(f) Advance smart destinations through the development of guidelines, models and sharing of good practices.

(g) Produce strategic content and facilitate capacity building on innovation and digitalization in tourism, which will enable UNWTO Member States to take smarter decisions concerning the use of technologies for tourism development and will provide them with an understanding of the current social trends and customer needs.

Position tourism as a policy priority

Ensuring that the tourism sector is a major force for sustainable development requires a holistic and integrated policy framework and an effective and accountable system of governance that enable and encourage multi-stakeholder collaboration in tourism planning, development and management. This entails strengthening policies and governance structures to ensure a resilient and well-defined framework and implementation of sustainable tourism development strategies.

The shift from commitment to actions and results can only be achieved if tourism moves from the periphery to the core of decision-making in both the public and private domains allowing for a truly national, cross-cutting approach to the sector.

In that sense, UNWTO Executive Council propose:

(a) To advocate for the inclusion of tourism as a priority in national, regional and international agendas;

(b) To promote cross-cutting government coordination for tourism development; and

(c) To build better policies and institutions. Lead in knowledge creation and policy.

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Source: UNWTO Executive Council, 108th session San Sebastián, Spain, 23-25 May 2018.

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Emploi et immigration internationale : pourquoi pas suivre l’employeur ?

Depuis quelques années, les agences de développement économique régional comme Québec International, dans la ville de Québec, organisent régulièrement des « missions emploi » à l’étranger, en concertation avec les entreprises de leur territoire, afin de les aider à combler les postes vacants à la force de travail que permet leur activité. À Québec, on a aussi organisé des séances d’entrevues virtuelles, avec Internet, pour des candidats du Brésil. Ainsi va la vie dans des territoires en quasi absence de chômage… vivant même de réelles pénuries en main-d’œuvre pour plusieurs domaines d’emploi. Un lecteur du cyberjournal propose d’aller plus loin en immigration internationale : « Et si on priorisait l’immigration effectuée par les employeurs ? »

« Une compagnie de camionnage près de chez moi va régulièrement en France pour y recruter elle-même des chauffeurs de camions. Que pourrions-nous imaginer de mieux ? » Témoignage de F. Pierre Gingras, un résident de Prévost, au Québec.

De cette manière, effectivement, les employeurs recrutent des immigrants qui arrivent déjà avec un emploi; dans un secteur ou un métier en manque criant de main-d’œuvre. Au Québec, on pense alors aux métiers et spécialités tels que soudeur, informaticien, camionneur, enseignant, infirmières…

De cette manière, ces travailleurs sont aussi forcément choisis parce qu’ils maîtrisent déjà la langue de travail souhaitée; ils sont de plus en bonne condition physique et ne nécessitent que très peu de formation.

De cette manière, ils ne surchargeront pas non plus les services sociaux du pays d’accueil.

Sélectionnés par les employeurs, ils seront forcément des gens actifs et recommandables socialement, donc facilement intégrables. Travailleurs indispensables à l’économie qui les accueille, ils seront alors plus enclins d’y demeurer à long terme, voire à répondre aux besoins des régions plutôt que de s’enfermer dans un « ghetto » d’une grande métropole.

« On éviterait enfin que nos politiciens les plus sinistres se servent encore et encore de l’immigration pour influencer l’électorat et ce, en ayant le culot de se prétendre justement « politiquement correct ». On mettrait fin à cet espèce de trafic humain politique sans que le gouvernement ne puisse être de quelque façon accusé désormais de ségrégation ou de racisme, n’ayant pas eu à faire cette première sélection lui-même », aligne finalement, dans les arguments favorables, F. Pierre Gingras.

POUR UN PROGRAMME DÉDIÉ

Toujours aux yeux de F. Pierre Gingras : « il serait opportun que le gouvernement du Québec développe un programme pour soutenir les employeurs qui vont recruter des employés spécialisés à l’étranger ».

Ce programme pourrait remplir facilement l’objectif des 40 000 ou 50 000 immigrants visés par la politique actuellement en application ces dernières années, voire bien davantage en comptant les familles de ces « travailleurs-immigrants ».

Ce programme « comprendrait notamment un certain financement aux entreprises, mais aussi un support des « maisons du Québec » pour organiser des foires d’emplois. Mieux, en mettant également l’accent sur des pays anglophones, on confirme également le respect des anglophones du Québec ».

Sur quelle base peut-on justifier une intervention de l’État pour aider directement des entreprises privées face à leurs difficultés de recrutement de main-d’œuvre ? Monsieur Gingras en trouve une pour le cas du Québec : « Quant à nos services d’intégration et de formation professionnelle alors moins sollicités, ils pourraient enfin être orientés vers les Premières Nations qui ne sont pas moins canadiennes que nous. On ne comprend pas la passivité des Premières Nations face à l’immigration intensive actuelle équivalente annuellement à quelque 15 % de leur population, ce qui les rend de plus en plus marginales ! »

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Sommet Idées7 : les scientifiques des pays du G7 préparent leur «Déclaration» aux leaders du G7

« Le Sommet Idées7 est une occasion unique pour les scientifiques de se rassembler autour des grands enjeux sociétaux mondiaux et de mettre en commun leurs expertises afin d’alimenter la réflexion des leaders des pays du G7 », de déclarer Sophie D’Amours, la rectrice de l’Université Laval.

À quelques jours de ce rendez-vous certainement pertinent, qui du 21 au 23 mai 2018 accueillera, à Québec, des scientifiques des pays membres du G7, la rectrice de l’institution se disait également poussée par la « volonté de mettre en valeur l’apport de la communauté scientifique internationale » face aux défis à l’heure de la gouvernance mondiale.

Car pendant les trois séances de travail – qui se tiendront à huis clos – lors de ce sommet qui regroupera des institutions universitaires et des laboratoires d’idées (think tanks), les experts – une trentaine de scientifiques internationaux sont confirmés – réfléchiront effectivement ensemble « aux défis à l’heure de la gouvernance mondiale ».

Les participants au Sommet Idées7 discuteront ainsi des solutions possibles « aux défis de la complexité et de l’inclusion auxquels les dirigeants doivent faire face lorsqu’ils abordent des enjeux mondiaux, tels que ceux identifiés comme des priorités par la présidence canadienne du G7 ». Ce qui veut dire :

  • investir dans une croissance qui fonctionne pour tous;
  • préparer les emplois du futur;
  • promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes;
  • travailler ensemble sur le changement climatique, les océans et l’énergie propre;
  • construire un monde plus pacifique et plus sûr.

Et ils le feront en s’attaquant à la complexité croissante de la gouvernance mondiale découlant de l’interpénétration des domaines traditionnels de la coopération internationale.

« En nous appuyant sur ces priorités, nous avons identifié six domaines traditionnels que nous souhaitons aborder : le commerce, le travail, l’environnement, la sécurité et les migrations ainsi que l’égalité des genres. Au lieu d’aborder un par un ces six domaines, la discussion fournira une analyse et des conseils sur leurs interconnexions et la nature convergente des problèmes mondiaux », précise Louis Bélanger, le directeur des Hautes études internationales (HEI), l’institut universitaire qui organise et coordonne le tout.

Par la suite, ils présenteront la synthèse de leur réflexion, La Déclaration Idées7, aux représentants officiels des pays du G7.

RENCONTRE AVEC LES SHERPAS

Les conclusions, les recommandations et les réflexions des scientifiques seront rassemblées dans un document synthèse, La Déclaration Idées7, qui sera présenté aux sherpas des représentants du G7 lors d’une réunion qui se tiendra à Baie-Saint-Paul d’ici le Sommet du G7 de juin.

Ce document pourra être consulté grâce au lien Internet suivant : ulaval.ca/i7.

Les partenaires du Sommet Idées7 sont Affaires mondiales Canada, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, la Ville de Québec et le Centre des congrès de Québec.

L’événement est organisé en collaboration avec le Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM) de l’Université de Montréal, le Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI) de l’Université de Waterloo, la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’Université du Québec à Montréal, le Forum des politiques publiques (d’Ottawa), l’École Munk des affaires internationales de l’Université de Toronto, l’Institut d’études politiques de Grenoble, en France, et l’École de politique publique de l’Université de Calgary.

L’initiative implique aussi des représentants scientifiques dits de « pays de rayonnement ». Trois sont ainsi identifiés sur le site Internet : Mme Sithembile Mbete, chercheuse associée au Centre d’études de l’innovation en gouvernance (GovInn) de l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud ; le professeur Jiejin Zhu, de l’École des relations internationales et des affaires publiques de l’Université Fudan de Shanghai, en Chine; et le professeur Siddharth Mallavarapu, spécialiste en égalité des genres de l’Université Shiv Nadar, Dadri, Greter Noida, en Inde.

LES 17 RECOMMANDATIONS

Lors d’une rencontre à Baie Saint-Paul mercredi 23 mai 2018, les chercheurs du Sommet Idées7 ont remis aux représentants des chefs d’États et de gouvernements des pays du G7 (sherpas) La Déclaration Idées7 de Québec sur la gouvernance mondiale et les défis de la complexité et de l’inclusion.

La Déclaration invite les membres du G7 à aborder les enjeux mondiaux en s’appuyant sur des données probantes quant aux solutions envisagées. Les 30 experts ont ainsi formulé dix-sept recommandations aux fins de considération par les leaders du G7.

Liste des 30 experts réunis au Sommet Idées7

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Sommet Youth 7 : Quand la jeunesse parle au G7

Nous y sommes, du 16 au 19 avril 2018, le Sommet Y7 se déroule à Ottawa, capitale du Canada et pays hôte du Sommet du G7 de 2018. Cette rencontre a été organisée par les Jeunes diplomates du Canada (YDC). Le Sommet du G7 intègre officiellement, et pour une première fois dans l’histoire des G7, un sommet jeunesse : le Youth 7 ou Y7.

Ainsi donc, les jeunes délégués du Y7, c’est-à-dire 4 jeunes de chaque État membre du G7, se rencontrent pour « négocier » et « formuler des recommandations politiques » pour le G7 reflétant « les priorités des jeunes qu’ils représentent ».

Leurs recommandations seront incidemment présentées aux sherpas du G7 en espérant qu’elles soient, par la suite, adoptées par les dirigeants du G7, en juin, au Québec.

Particulièrement active dans ce processus, l’ONG Oxfam-Québec est membre du Comité consultatif Y7. Oxfam-Québec a pour rôle de s’assurer que la voix des jeunes soit entendue et de veiller à ce que leurs recommandations soient prises en compte.

Les cinq thèmes de la présidence canadienne du G7  affectent directement la jeunesse :

  • croissance économique profitable à tous;
  • emplois de l’avenir;
  • égalité des sexes et autonomisation des femmes;
  • changements climatiques, océans et énergie propre;
  • monde plus pacifique et plus sûr.

En août 2016, Oxfam-Québec publiait d’ailleurs son premier rapport Jeunes et inégalités : appuyons les jeunes pour qu’ils deviennent maîtres de leur avenir, qui fût diffusé à travers le monde.

The Youth 7 (Y7) is a Formal G7 Engagement Group Summit held alongside the G7 Summit, bringing together youth delegates to represent the millions of young people who live, study and work across G7 member states and the European Union.

Each year, Y7 delegates meet to negotiate and form policy recommendations for the G7 that reflect the priorities of young people. Forming a Y7 Communiqué, the recommendations are presented directly to G7 leaders.

 

En conférence de presse à Toronto, le 30 mai 2018, les représentants du Sommet Youth7 ont appelé les leaders du G7 à intégrer à leurs décisions de 2018 leurs recommandations en matière d’éducation et de lutte contre les violences à caractère sexuel, de sauvegarde des plans d’eau et de protection de la vie privée.

 

www.y7canada.com/

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Libre-échange: Quand Ottawa négocie avec Pékin…

Les discussions sur le libre-échange sont encore bien actives entre le Canada et la Chine. Mais quand Ottawa négocie avec Pékin… Le 10 avril 2018, la Presse canadienne émettait à ce sujet un communiqué dans lequel il était possible de lire les commentaires de l’ambassadeur chinois qui soutient que « son pays rejette catégoriquement les tentatives du Canada d’enchâsser les normes du travail dans un éventuel accord de libre-échange ».

Lu Shaye estime que l’ordre du jour « soi-disant progressiste » du Canada « n’a pas sa place dans un accord de libre-échange ».

C’est donc dire comment malgré sa récente visite officielle en Chine, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a été dans l’impossibilité de convaincre le gouvernement de Pékin d’inclure, dans le cadre d’un processus de négociations, des enjeux sociaux concernant les droits des travailleurs, l’égalité des genres, l’environnement ou la gouvernance.

La Chine
ne veut pas parler de normes du travail
ou d’égalité

En effet, à l’issue de son voyage officiel de quatre jours en Chine, en décembre 2017, Justin Trudeau n’a pu en revenir avec un engagement formel pour aller au-delà des discussions exploratoires et passer aux véritables négociations en vue d’un accord de libre-échange ChineCanada.

De plus, il faut considérer dans cette équation le fait que la Chine ne fut pas signataire du nouvel Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTGP), finalement conclu tout récemment par le Canada et dix autres pays, mais sans les États-Unis non plus.

L’ambassadeur de Chine à Ottawa a soutenu, cependant, que l’ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec le Canada « adresserait un message fort à un monde qui doit composer actuellement avec la vision très protectionniste de l’administration de Donald Trump aux États-Unis ».

QUAND LA CHINE SE MÊLE DE L’ALENA…

L’ambassadeur Lu a estimé, par ailleurs, que l’insistance du Canada sur les normes du travail à la table de négociations pour le renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) « ne se traduira pas par une hausse des salaires au Mexique, mais plutôt par des fermetures d’usines et des pertes d’emplois dans ce pays ».

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Lire aussi : http://business.financialpost.com/opinion/ambassador-lu-shaye-why-canada-china-free-trade-is-a-win-win-for-both-countries

 

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