Archives de catégorie : Environnement

Dix mille gouttes d’actions pour sauver l’océan mondial… et l’Humanité

L’adage dit que ce sont les gouttes d’eau qui font les océans! Qu’il est rafraîchissant, voire désaltérant, de trouver et lire un ouvrage comme l’essai-répertoire d’Hugo Verlomme : DEMAIN L’OCÉAN – Des milliers d’initiatives pour sauver la mer… et l’humanité. Sorti des imprimeries en mai 2018, le livre de presque quatre-cents pages est une ode aux citoyens du monde qui osent oser et entreprendre des initiatives concrètes pour changer les choses. Sauver leur monde.

Des passionnés de surf innovateurs, des amants de la plongé libre ou en profondeur conséquents, des scientifiques entrepreneurs, des entrepreneurs vertueux… ils l’ont bien vu le monde de la mer en perdition. Des milliers de milliards de résidus plastiques aux quatre vents, des restes de délestages huileux par milliers de navires sans scrupule, des égouts à ciel ouvert gorgeant les fleuves et baies asphyxiés, des coraux blanchis mourants, des espèces marines sur-pêchées menacées de disparition; la liste est tellement longue, trop longue. Ne fallait-il pas faire quelque chose, réagir? Pouvaient-ils faire quelque chose, agir? Ils l’ont fait! Et Hugo Verlomme leur rend un juste hommage avec son plus récent livre. Il en a trouvé des centaines de ces « lanceurs d’alertes » entreprenants et dans l’action.

Comme s’il faisait une seule grande histoire de l’océan mondial en enlignant goutte à goutte l’eau le constituant, DEMAIN L’OCÉAN est une suite de résumés d’initiatives se laissant lire et découvrir comme au fil de l’eau, doucement et facilement. Parce que s’il y a bien un monde entre des sportifs amateurs de surf et des ingénieurs constructeurs de navires innovants, entre des professeurs d’université spécialisés dans les algues ou le plancton et des dompteurs de dauphins, entre des militants écologistes inquiets et des médecins thalassothérapeutes optimistes, il y a bien un seul océan sur notre planète. Et il les unit tous. Hugo Verlomme, lui-même un fier défenseur de cette idée d’un seul océan mondial, raconte donc en utiles résumés les initiatives de ses compatriotes océanistes dans un ouvrage agréable à lire. À chaque fois, il fait aussi l’utile effort de terminer chaque résumé avec quelques références d’Internet pertinentes. Et comme il est lui-même un spécialiste du sujet, il fait facilement couler son texte avec la fluidité compétente de ses mises en contexte équilibrées.

Donc quatre centaines de pages bourrées de références en seulement quatre grands chapitres : le subaquatique, les animaux totems, la biodiversité, les bateaux écolos et le green surfing, suivies d’un bref cinquième chapitre de douze belles pages dans lesquelles il parle de l’amour de l’eau, du rapport et de l’importance de l’océan pour l’humanité, et de « l’océanisation en marche ».

DES PISTES POUR SAUVER L’HUMANITÉ

Dans ce chapitre-conclusion, Hugo Verlomme nous parle notamment d’une étude de l’Institut Carnegie publiée en 2017 qui nous apprend que les éoliennes offshore recèlent un potentiel bien plus important – de trois à cinq fois plus – que celles qui sont installées à terre, parce que les vents y sont davantage freinés par les reliefs ou la présence d’autres éoliennes. Mais ce n’est pas le cas en pleine mer, comme dans l’Atlantique nord qui est balayé par des vents 70% plus puissants que les vents terrestres. Rendant sa démonstration particulièrement frappante, l’étude d’Anna Possner et Ken Caldeira établit même qu’une seule ferme éolienne géante qui aurait la taille de l’Inde en étant implantée en Atlantique nord suffirait à fournir assez d’électricité pour la planète entière.

Or, mentionnons au passage que des turbines flottantes ancrées sur le fond marin constituent, au surplus, des récifs artificiels grâce auxquels la vie marine et sa biodiversité est appuyée. Ce qui amène Verlomme à souligner un autre travail récent, cette fois par l’Institut des recherches côtières en Allemagne, évaluant l’impact sur la biodiversité des éoliennes offshore installées en mer du Nord. Les résultats mentionnent jusqu’à 4 tonnes métriques de moules par éolienne!

Il parle aussi de « l’île solaire de Tesla » (Ta’u) isolée dans le Pacifique sud, qui se libère ainsi du diesel polluant. Il partage aussi une inspirante image du projet Power Link Islands mené conjointement par le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne, prévoyant l’installation de champs éoliens autour d’îles artificielles de 6 km carrées servant de hubs pour des parcs éoliens offshore installés sur le grand banc de sable de Dogger Bank situé entre l’Angleterre et le Danemark.

Merci M. Verlomme!

Bravo aux milliers d’amoureux de l’océan en action!

———–

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

 

La folle course du « Top 10 » de l’entreprise la plus durable au monde

Quelle entreprise ne voudrait pas figurer parmi les leaders d’un classement « vert » en 2019 ? Bâtir un tel classement est par ailleurs de plus en plus à double tranchant pour une organisation, un média, un groupe parmi la société. Nous saluerons ici l’audace et la belle initiative du magazine canadien Corporate Knights, qui dans son édition de l’hiver 2019 publiait « The Global 100 MOST SUSTAINBLE CORPORATIONS IN THE WORLD INDEX ». Et pour ne pas vous enlever tout intérêt à aller découvrir lesdits 100 entreprises du classement de 2019, nous ne présenterons que le « Top 10 » de son index. Soit bien assez pour constater que la fin des années 2010 nous offrent une totale folle course dans le monde des entreprises à savoir qui est la plus environnementalement respectable!

TABLEAU 1

LISTE DES 10 ENTREPRISES LES PLUS DURABLES DANS LE MONDE EN 2019

Rang

2019

Rang

2018

Entreprise

Pays d’origine

Domaine

1 66 Chr. Hansen Holding A/S Danemark Aliment et agents chimiques
2 47 Kering SA France Vêtements et accessoires
3 2 Neste Corporation Finlande Raffinage pétrolier
4 70 Orsted A/S Danemark Énergie
5 53 GlaxoSmithKline plc Royaume-uni Bio-pharma
6 Prologis, inc. USA Investissements immobilier
7 95 Umicore Belgique Métaux
8 49 Banco do Brazil S.A. Brésil Banque
9 46 Shinhan Financial Group Co. Corée du Sud Banque
10 74 Taiwan Semiconductor Taïwan Semiconducteur

(SOURCE : Corporate Knights Magazine, Winter 2019.)

 

En analysant le tableau du « Top 10 », c’est la comparaison avec le rang obtenu par chacune en 2018 qui témoigne avec force de l’intensité de la course. Une seule entreprise parmi le « Top 10 » de 2018 figure encore au palmarès de 2019; et elle recule : 3e, Neste était 2e en 2018. En fait, toutes les autres n’étaient même pas dans les 45 premières de 2018 et Prologis (6e en 2019) n’apparaissait même pas parmi l’index des 100. C’est que la course se révèle extrêmement intense avec l’apparition de nombreux nouveaux noms : presque la moitié (46) des entreprises parmi les 100 en 2019 n’étaient pas parmi la liste de 2018.

Un énorme brassage des positions en découle. La grande championne de 2018 qu’était Dassault Systèmes se retrouve ainsi à la 38e position de 2019. Elle aussi française, Valeo, qui était à la prestigieuse 3e place, se fait remettre à la 29e. La biopharma belge UCB passant, elle, de la 4e à la 79e place. La finlandaise Outotec Oyj qui arrivait de la 5e place glisse à la 12e en 2019. Amundi (France, 31e), Cisco Systems (USA, 14e), Autodesk (USA, 48e), Siemens (Allemagne, 28e) et Samsung SDI (Corée du Sud, 83e) complétaient dans l’ordre le « Top 10 » de 2018.

Ce qui montre bien que les années présentes témoignent d’une réelle prise d’action par les entreprises, afin d’améliorer leur bilan environnemental, et qu’elles sont de plus en plus nombreuses à mieux réussir et à s’inscrire dans des palmarès.

LECTURE PAR PAYS D’ORIGINE

Si l’on fait une lecture par pays d’origine, il ne faut pas se surprendre que le pays d’origine le plus cité des 100 entreprises listées soit les USA, économie la plus puissante de la planète. La force du nombre reste toutefois impressionnante pour 2019 face au reste du monde : 24 des 100 sont des USA, soit une sur quatre.

La principale surprise vient juste après! Plus de 10% des 100 entreprises les plus vertes du monde en 2019 proviennent de la France : 11 sur 100. Une France qui, incidemment, arrive devant le Japon (mais aussi l’Allemagne ou le Royaume-Uni).

Et la surprise se reproduisant à nouveau de voir la Finlande puis le Canada compléter ce « Top 5 » devant des puissances telles que le Royaume-Uni et l’Allemagne.

TABLEAU 2

PAYS D’ORIGINE DES ENTREPRISES LES PLUS DURABLES DANS LE MONDE EN 2019

Rang 2019 Pays Nombres d’entreprises
1 USA 24
2 France 11
3 Japon 8
4 Finlande 7
5 Canada 6
16 autres R-U, Allemagne, Danemark (4), Brésil (4), Suède (4), Corée du Sud (3), Espagne (3), Belgique (2), Suisse (2), Taïwan (2), Italie (2), Singapour (2), Pays-Bas (2), Australie (2), Irlande, Autriche 5 à 1

(SOURCE : Corporate Knights Magazine, Winter 2019.)

 

Autre élément à remarquer sur ce regard par pays d’origine, c’est qu’ici le seul « Top 5 » regroupe la majorité, car 56% des entreprises en sont. On retrouve donc les 44 autres entreprises réparties entre 16 autres pays. Des pays essentiellement européens… Oui, car 51% des 100 entreprises les plus durables dans le monde en 2019 ont un pays d’Europe pour origine. Et malheureusement aucune n’origine de la Chine continentale, alors que 2 sont de Taïwan. Aucune de la Russie non plus.

Découvrez la méthodologie complète sur www.corporateknights.com

—————————————————————————————–

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

 

Le Canada interdit les activités pétrolières et gazières dans ses aires marines protégées

Vent du printemps? Vent pré-électoral? La certitude est que c’est après des années de pression de la part notamment du WWF-Canada que le gouvernement fédéral canadien vient d’instaurer d’importantes mesures de protection pour les océans, incluant la décision d’interdire les activités pétrolières et gazières, l’exploitation minière, les déversements et le chalutage de fond dans les aires marines protégées (AMP) canadiennes. L’annonce avait lieu dans le cadre du Sommet des champions de la nature.

Selon WWF-Canada, cette nouvelle initiative «garantira des habitats essentiels intacts, exempts des effets néfastes qui découlent des activités humaines».

En juin 2017, le gouvernement du Canada proposait une série de règles visant à autoriser le développement pétrolier et gazier dans 80% de l’AMP du chenal Laurentien, prisée par des espèces en voie de disparition comme la baleine noire de l’Atlantique Nord et la maraîche (requin-taupe), ainsi que par des espèces menacées comme le loup à tête large et l’aiguillat noir. WWF-Canada avait alors lancé une campagne d’opposition. On voulait exiger des mesures de protection plus strictes pour ce site de plus de 11 600 km². Des milliers de courriels au gouvernement ont demandé de bannir les activités pétrolières et gazières de ce territoire.

Les nouvelles mesures annoncées le 25 avril 2019 indiquent clairement que le gouvernement a entendu l’appel de la population.

Le Canada a dorénavant pour objectif de protéger 10% de ses aires marines et côtières d’ici 2020. L’annonce du jour portant la protection actuelle à 8,27%.

« Nous applaudissons la décision du gouvernement de protéger la plupart de nos écosystèmes marins fragiles, en grande partie grâce aux efforts concertés de milliers de citoyen.ne.s du pays qui ont su exprimer leurs inquiétudes. L’interdiction de toute activité pétrolière ou gazière dans les aires marines sensibles, comme le chenal Laurentien, est la chose à faire pour nos océans, mais notre travail est loin d’être terminé. Maintenant que nous bénéficions de fortes mesures de protections dans les AMP fédérales, nous restons déterminés à exiger de meilleures mesures pour tous les sites protégés par les gouvernement provinciaux, et dans les refuges marins créés en vertus de la Loi sur les pêches. Alors que le dérèglement climatique continue d’altérer nos océans, il est essentiel que le Canada applique des normes minimales dans toutes les aires marines protégées », analyse Sophie Paradis, la directrice pour le Québec et le Canada francophone au WWF-Canada.

Pourquoi avons-nous besoin de normes strictes dans les AMP?

  • Les AMP donnent une meilleure chance aux espèces en péril de se rétablir puisqu’elles y sont protégées des activités humaines;
  • Les AMP offrent une protection supplémentaire contre la surpêche, le transport maritime et le développement industriel;
  • Les AMP intègrent une approche holistique de conservation, en protégeant des écosystèmes complets face à l’activité humaine à fort impact au lieu de se concentrer exclusivement sur une seule espèce en péril.

Les limites de la nouvelle norme canadienne ont par ailleurs été soulevées, alors qu’il restera des aires protégées toujours exposées au pétrole et au gaz:

  1. Les refuges marins, aussi connu sous le nom d’autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ), qui sont créés en vertu de la Loi sur les pêches, n’offrent qu’une protection contre la pêche commerciale à fort impact;
  2. Le développement pétrolier et gazier est potentiellement autorisé dans les AMP provinciales du Canada.

Les effets néfastes du développement pétrolier et gazier pour les écosystèmes marins sont principalement la prospection sismique causant des blessures physiques aux baleines et compromettant leur capacité à communiquer, leur alimentation, ainsi que leur reproduction. Ce type de prospection peut aussi pousser les espèces en dehors de leurs habitats préférés, vers des milieux de moindre valeur environnementale. Et de toute évidence des marées noires peuvent endommager et perturber les écosystèmes marins de façon permanente.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) mène des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie.

wwf.ca/fr

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

 

Recyclage du verre : le Québec en voie de solution avec une entente de 100 M$ entre Tricentris et RV² Technologies / Groupe SiliCycle

Rien de magique, mais d’un coup de crayon et de volonté commune, à Lachute, le 25 mars 2019, l’une des filiales du Groupe SiliCycle et Tricentris ont annoncé la signature d’un partenariat pour la transformation du verre au Québec qui vise le recyclage de quelque 25% de tout le verre issu de la collecte sélective du territoire pour les deux prochaines décennies. L’entente veut que sur une période de 20 ans Tricentris fournisse à RV² Technologies 30 000 tonnes de poudre de verre annuellement. Le recyclage du verre au Québec est donc en bonne voie de solution.

Rien de magique, mais tout de même d’importants efforts d’innovation! Car RV² Technologies, fondée en 2014, innove en utilisant le verre récupéré pour produire de la silice brute et des produits chimiques de haute valeur. Et à l’instar d’une mine de silice, le gisement de verre de Tricentris devient contractuellement la source d’approvisionnement de RV² Technologies! Mais plutôt que d’aller extraire une ressource naturelle dans la nature, c’est le verre provenant des bacs de récupération des quelque 2 millions de Québécois desservis sur le territoire de Tricentris qui servira de matière première pour la production de silice précipitée.

En plus d’être préférable à l’extraction minière, il faut noter que cette technologie permet de surcycler (upcycling) le verre en le transformant en un produit de qualité ou d’utilité supérieure.

La silice précipitée est une composante utilisée notamment dans les pneus, les peintures, les revêtements et les dentifrices. Elle permet d’augmenter la résistance et la durabilité des produits dans lesquels elle est utilisée.

Comme le verre est consommé au Québec, trié au Québec, conditionné au Québec, recyclé au Québec et revendu au Québec, il s’agit ici d’un bel exemple d’économie circulaire.

« Je suis très heureux de la signature de ce contrat d’approvisionnement historique et essentiel. L’équipe de SiliCycle est composée de nombreux docteurs en chimie ayant fait leurs études et leur carrière avec ce super matériau qu’est la silice. Le verre, c’est de la silice. On navigue avec RV² Technologies, notre filiale, dans notre champ d’expertise et nous en sommes bien fiers », a déclaré Hugo St-Laurent, pdg de SiliCycle et président de RV² Technologies.

 

« L’annonce d’aujourd’hui est le fruit de près d’une décennie de travail, né d’une idée du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), ensuite reprise dans les laboratoires de SiliCycle pour l’améliorer. Le duo Tricentris-RV² Technologies apporte enfin une solution environnementale innovatrice et même exportable », a ajouté Claude Pouliot, directeur général de RV² Technologies.

Le président de Tricentris, par ailleurs maire de la municipalité de Lachute, Carl Péloquin, se réjouit également de ce partenariat:

« Nos efforts en recherche et développement sont récompensés une fois de plus aujourd’hui et nous permettent d’offrir une nouvelle voie de recyclage pour le verre. Avec son projet d’usine de micronisation du verre, le conseil d’administration de Tricentris a su innover et adopter une attitude entrepreneuriale bénéfique pour l’organisme, ses membres et l’environnement. »

Fondée en 1995, SiliCycle est un leader mondial dans le développement, la fabrication et la commercialisation de produits pour la chromatographie, l’analyse et la synthèse organique, ainsi que l’extraction et la purification de molécules issues de diverses biomasses.

Recevant, triant et mettant en marché plus de 215 000 tonnes métriques de matières recyclables chaque année, Tricentris est la plus importante organisation de tri au Québec. L’organisme fait aussi dans la transformation depuis l’ouverture de son usine de micronisation du verre en 2013.

voir la vidéo

Un indice excluant les énergies fossiles et le charbon permet à Fondaction de réduire l’empreinte carbone de ses placements

Entre 2015 et 2018, grâce à l’adoption d’un indice excluant les énergies fossiles et le charbon, Fondaction, une institution financière québécoise innovante, a réduit l’empreinte carbone de ses placements sur les marchés boursiers de 51 %.

L’indice en question est le MSCI ex-fossile, ex-charbon, qui exclut les titres d’entreprises détenant des réserves d’énergie fossile, telles le gaz, le pétrole et le charbon.

Cet indice, novateur, est disponible pour tous les investisseurs qui souhaitent soutenir un développement économique plus juste, plus équitable et surtout plus vert.

Il est important de remarquer que la mise en place de cet indice a permis à Fondaction de maintenir ses rendements sur les marchés financiers au bénéfice de ses actionnaires tout en réduisant les risques face aux changements climatiques. Les placements en actions mondiales de Fondaction sont de près de 330 millions $ et représentent environ 35 % de tous ses placements.

C’est en 2015 que Fondaction décida de s’éloigner des obligations d’entreprises détenant des réserves en énergie fossiles. Devant la ratification de l’Accord de Paris sur le climat par presque tous les pays du monde, fort de son histoire, Fondaction a donc été, la même année, le premier acteur financier à être nommé comme partenaire de choix en soutien au gouvernement du Québec dans la lutte contre les changements climatiques en vue de l’atteinte des objectifs ciblés par le Québec.

« C’est dans cette optique qu’en collaboration avec nos gestionnaires de portefeuilles de placement sur les marchés, nous avons sollicité MSCI, une entreprise de services financiers publiant notamment les indices boursiers, afin de créer de toutes pièces un indice qui répondrait à ces préoccupations environnementales grandissantes », explique le pdg de Fondaction, Léopold Beaulieu.

Innover pour transformer le monde de la finance

« Nous avons le souci que nos choix de placements soient cohérents avec la mission de Fondaction. Nous avons donc demandé à nos collaborateurs qui ont créé un indice qui répond à d’exigeants critères soit ceux du développement durable et de la lutte contre les changements climatiques qui sont au cœur de la vision de Fondaction depuis ses débuts en 1996 », explique aussi Luc Verville, chef des placements.

« En plus de permettre à Fondaction de réduire son empreinte carbone, le nouvel indice  joue un rôle structurant dans le monde de la finance et permet de participer à la transition énergétique », ajoute encore Luc Verville.

« La cocréation de cet indice a été l’occasion pour nos équipes de mieux cerner les risques liés aux changements climatiques à l’intérieur de notre univers mondial d’investissement. Les balises qui ont été établies permettent aux gestionnaires de portefeuille de réaliser qu’ils peuvent jouer un rôle dans la lutte aux changements climatiques tout en maintenant une gestion active », de précise Robert Brunelle, premier vice-président chez Hexavest.

Fondaction investit auprès des PME québécoises afin de contribuer au maintien et à la création d’emplois au Québec, dans une perspective de développement durable. Il gère un actif de plus de 1,9 milliard $ provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de plus de 160 000 actionnaires.

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI