Archives de catégorie : Mondialisation

COP26 (2,5 DE 3): « Leaders have to lead » ; ET QUE BORIS SE LÈVE!

(Partie 1 de 3 – Glasgow le 9-11-2021) La COP26 approche de son dénouement… Les 11 et 12 novembre 2021 pourraient passer à l’histoire pour des jours sombres ou ensoleillés. Selon ce qu’en feront sortir NOS leaders et négociateurs, alors qu’ils ont ces deux jours pour produire une « Déclaration finale » plus qu’attendue.

Beaucoup de paroles, de discussions et d’échanges d’opinions depuis le début de cette déjà historique conférence des Nations unies sur le climat, ouverte le 31 octobre 2021.

« LEADERS HAVE TO LEAD », Lee Waters.

Lors d’un atelier concernant le rôle des villes organisé par l’ICLEI (International Council For Local Environmental Initiative) le 9 novembre, un homme de terrain, Lee Waters, Deputy Minister for Climate Change at Llywodraeth Cymru / Welsh Government, après avoir dit que les leaders du monde doivent en quelque sorte faire honneur à leur fonction – « Leaders have to lead! » – a aussi voulu passer cet autre message de son expérience comme élu : « It’s about culture, not about structure« !

La structure… (à suivre)

(Partie 2 de 3 – Glasgow le 11-11-2021)

LA STRUCTURE…

Jane Goodall, la célèbre et très respectée éthologue et anthropologue britannique, née le 3 avril 1934, qui a pris la parole devant une majorité de jeunes ce même 9 novembre, alors qu’elle participait à une remise de prix en leur honneur, n’a eu aucun mot pour les structures et autres systèmes de gouvernance ou d’organisation.

Elle a tout misé sur l’espoir. Sur le fait qu’ils sont l’avenir! Que l’avenir sera ce qu’il en feront. Mais en auront-ils le temps?

John Kerry, l’ambassadeur spécial pour le climat des États-Unis, est passé à tous les grands bulletins-nouvelles du monde du 10 novembre 2021 pour avoir sorti la carte surprise d’une avancée entre son pays et la Chine. Mais là, en ce 11-11-2021, des diplomates que nous avons croisés lors des conférences qui animent le site des pavillons de la COP26 nous partagent que les rédacteurs hésitent à s’entendre sur comment parler de l’eau… sans écrire véritablement le mot EAU-WATER dans le texte.

Peut-on donner espoir à la jeunesse du monde, alors qu’il est pénible de parler franchement de ce qui donne la vie à tout le vivant de la Terre? Alors qu’il aura fallu attendre 26 COP avant qu’un Pavillon de l’eau y tienne place? (Oui, c’est la toute première fois qu’un pavillon dédié directement à la thématique de l’eau existe à une COP du climat!)

S.O.S. CRYOSPHÈRE!

Un pavillon qui était d’ailleurs voisin de celui sur l’enjeu de la cryosphère, jeune pavillon lui aussi, car il est né de l’initiative de scientifiques lors de la COP25 de Madrid. Et ne parler pas trop de la fonte des glaciers et des menaces climatiques envers le pergélisol à travers le monde, si vous souhaitez maintenir de l’espoir dans les yeux de la jeunesse d’aujourd’hui. La professeur Julie Brigham-Grette, de l’University of Massachusetts-Amherst qui animait la dernière présentation du jour a bien dit que l’avenir optimiste était encore possible, car le facteur humain reste encore celui qui influence le plus les changements climatiques. Et donc que l’avenir est entre NOS mains. Mais pas demain, immédiatement! Car, en 2030, il sera vraiment trop tard. Son organisation fera d’ailleurs rapport annuellement, d’ici 2030, de l’état de l’avancement de leurs connaissances sur la santé de la cryosphère de la planète (www.iccinet.org/stratecryo2021).

Mais si la jeunesse d’aujourd’hui a un avenir, c’est parce que les leaders d’aujourd’hui prendront bien acte et AGIRONS sans délai.

À suivre…

La déclaration finale de la COP26 est attendue pour vendredi 12 novembre 2021. Demain! Nous vous en parlerons.

(Partie 2,5 de 3 – Glasgow le 12/11/2021 vers 20:30)

ADAPTER, PEUT-ÊTRE DÉFAIRE LA STRUCTURE…

Ce matin, le DRAFT TEXT on 1/CMA.3 – Version 12/11/2021 07:13 contenait 94 articles sur la table de la négociation. Un document de travail proposé par le Président de la UNFCCC… Le tout en plus belle continuité possible avec l’Accord de Paris convenu entre les parties de décembre 2015.

Longue journée pour les négociateurs… Il y a tellement d’eau dans le gaz que le premier ministre Boris Johnson est formellement invité à re-venir se présenter sur place, afin de donner une « crédibilité » politique, rehaussée par sa présence, alors que beaucoup de gens sont très déçus de ce à quoi risque de ressembler le texte final (s’il y en a un aujourd’hui). Mais à ce propos, le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, en conférence de presse (à 16h00 ce jour) se disait « confiant ».

Eau dans le gaz… Gaz comme énergies fossiles, qui hantent la COP26 comme jamais une autre COP du climat auparavant; fossiles aussi comme les eaux de la Terre qui dorment en ses entrailles. L’eau, le sujet toujours tabou (TABOU!) ici! Pourtant, l’eau c’est la vie, non?

Nous avons tout de même entrevu de l’espoir dans trois projets d’articles du document de ce matin:

  1. Acknowledges the importance of coherent action to respond to the scale of needs caused by the adverse impacts of climate change;
  1. Notes the urgent need to close the gaps in implementation towards the goals of the Paris Agreement and invites the Secretary General of the United Nations to convene world leaders in 2023 to consider ambition to 2030;
  2. Recognizes the importance of international collaboration on innovative climate action, including technological advancement, across all actors of society, sectors and regions, in contributing to progress towards the goals of the Paris Agreement;

À suivre. La nuit pourrait être longue à Glasgow!

(Crédit des photos: D Allard.)

COP26 : Legault ou Trudeau, qui représentera vraiment le Canada à Glasgow?

À moins de quarante jours du fameux rendez-vous planétaire, le premier ministre du Québec, François Legault, a profité d’un de ses points de presse pandémiques à Québec pour annoncer qu’il ira à Glasgow, expliquant que le Québec « a beaucoup à montrer de ses expertises ».

À peine à quelques heures de ça – et lui dans la capitale du Canada – le tout récemment réélu (suite à l’élection du 20 septembre), mais de nouveau minoritaire, premier ministre Justin Trudeau venait de confirmer qu’il prendra un mois pour former son nouveau gouvernement. Assurant déjà que sa vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, y gardera ses fonctions. Et que, bien évidemment, son gouvernement ira à Glasgow. La question reste donc ouverte : qui sera le grand leader canadien à la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) de Glasgow? Alors que plusieurs spéculent pour ce réputé « le plus compétent » Steven Guilbeault, ancien militant écologiste devenu député et ministre du Patrimoine canadien sortant.

Le 29 septembre était, par ailleurs, le jour ayant permis au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) d’enfin réunir 250 personnes en présentiel, pour permettre un débat entre les deux principaux candidats à la mairie de Montréal : la mairesse sortante Valérie Plante et l’ex-maire Denis Coderre. Ici, pas question de dire qu’elle ou qu’il ira à Glasgow, parce que tous les QuébécoisMontréalais inclus – iront aux urnes le 7 novembre 2021 pour se choisir des édiles municipaux pour le prochain mandat de quatre ans qui débutera avec janvier 2022. Et même si l’actuelle mairesse de Montréal était à juste titre fière de souligner, pendant le débat, que c’est elle qui fut choisie pour aller représenter et parler au nom des membres du c40 à l’ONU à deux occasion depuis qu’elle est en poste, pas plus elle que son principal rival ne peuvent, pour cette fois, aspirer aller faire de la para-diplomatie terrain en terre écossaise. À Glasgow, les travaux de la conférence seront bien avancés (la cérémonie d’ouverture a d’ailleurs été devancée d’une journée, au dimanche 31 octobre, afin d’en faciliter le déroulement) alors que la date du 10 demeure comme étape qui ensuite permettra aux chefs des délégations de se réunir en sommet, les 11 et 12, pour finaliser une déclaration que toute l’humanité attend anxieusement.

« THINK GLOBALLY, ACT LOCALLY »

« Ce n’est pas qui tu es, mais qui tu connais », a soutenu Denis Coderre comme argument en réponse à la deuxième question posé par l’animateur du débat, le directeur du quotidien montréalais Le Devoir, Brian Miles, qui demandait comment faire pour améliorer l’attractivité d’une ville sans dédoubler les actions des gouvernements supérieurs. C’est ici aussi que le candidat Coderre a poussé ses idées de ramener un Bureau de l’enseignement supérieur, en saluant le recteur de l’Université de Montréal présent, tout comme le fait que « l’avenir c’est la cybersécurité ». Lui qui, alors maire de Montréal, se souvient d’avoir été bien actif avec la mairesse Hidalgo à Paris, en 2015, lors de l’historique COP21 tenue dans cette ville et qui accoucha si difficilement de l’Accord de Paris sur le climat.

Denis Coderre et Valérie Plante, candidats à la mairie de Montréal, questionnés par Brian Miles, le 29 septembre 2021, devant 250 personnes. (Crédit de la photo : Sylvie-Ann Paré, gracieuseté du CORIM).

De son côté, Valérie Plante a judicieusement souligné que, plus tôt en ce mois de septembre, elle avait fait un « pitch » auprès de l’International Financial Reporting Standards Foundation (IFRS) basée à Londres, pour vendre la candidature de Montréal qui tente d’accueillir le futur siège social de l’organisme international de réglementation en finance durable qui y est en gestation : l’International Sustainability Standards Board (ISSB). Mais Francfort et Toronto sont manifestement encore des concurrents pesants dans la même course! Comme pour la grande majorité des dix (10) questions que ce débat posait aux deux politiciens, c’est M. Coderre qui a marqué le point.

Mais la course à la mairie de la métropole québécoise a pris une tournure de course à trois, alors que deux des autres candidats ont annoncé une fusion de leur équipe au dernier jour des mises en candidature, le vendredi 1er octobre. Les Montréalais qui ne se reconnaissent pas des les deux candidats leaders se retrouvent soudainement avec une troisième option beaucoup plus crédible et qui pourrait surprendre, à cause de l’aspect polarisant et émotif du duel que constitue le match revanche Plante-Coderre.

« Le monde se définit de plus en plus en terme de villes… » Faisant référence au fait que la majorité de la population mondiale est maintenant urbaine, et que cette tendance statistique devrait perdurer et augmenter, à moins que la pandémie ne brouille les cartes des analystes – l’expérimenté politicien Denis Coderre sait tirer les flèches qui marquent : « Il faut protéger et défendre les organisations internationales déjà présentent à Montréal (OACI, IATA, Agence anti-dopage», que la Chine notamment, qu’il a tenue à nommer, courtise avec force.

Il a aussi souhaité plus de liaisons aériennes directes reliant Montréal avec les autres grandes villes du monde, avec plus d’étudiants étrangers dans les universités de la ville. Créer une véritable « cité universitaire ». Madame Plante veut plus d’espaces verts, plus de convivialité, plus d’actions inclusives.

Plus, plus, plus! Un avenir vers quoi, au final? Un véritable avenir vert?

UN JUSTE PRIX POUR L’ÉNERGIE QUI FAIT MAL

Nourrissant justement le débat mondial autour de l’enjeu climat, qui ira en crescendo jusqu’au grand RDV de Glasgow, le Fonds monétaire international (FMI) vient d’indiquer que les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles furent à hauteur de 5 900 milliards de $US en 2020 mondialement. Ce qui est presque 7% du PIB calculé mondialement, donc une donnée toute à fait significative. À ce problème s’ajoute la donne que, selon les projections faites aussi par le FMI, la somme de ces aides publiques accordées à l’industrie des énergies fossiles augmentera à 7,4 % du PIB mondial en 2025, donc à contre-courant de la nécessité de voir se réduire à moyen terme l’empreinte carbone de l’humanité.

Mais comment établir le « juste prix » pour des énergies fossiles dorénavant au banc des accusés, alors qu’ils sont encore à la base de la fonctionnalité de toutes les sociétés et économies de la planète?

Qui doit établir un prix équitable mondial pour l’effet carbone?

On le comprend aisément, villes, provinces, pays, tous les représentants politiques du monde auront tous besoin de se mettre au diapason. Et heureusement, la contribution des États fédérés, tels le Québec ou les neuf autres provinces du Canada, ou chacun des 50 États des États-Unis d’Amérique, tout comme par ailleurs l’Écosse (État hôte de la COP26), est formellement reconnue par l’ONU dans la lutte aux changements climatiques.

Qu’en fera le premier ministre François Legault?

Le premier ministre Justin Trudeau?

Nous irons leur poser la question… à Glasgow.

https://unfccc.int/

===============
Vous aimez cet article! 
Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page… MERCI.

Changement de garde à l’OACI ET NON-taxation du kérosène des avions : ce tabou, vole du siècle, sera-t-il levé?

La Chinoise, Mme Fang Liu, actuelle secrétaire générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui termine les derniers mois de son deuxième mandat, a accepté d’être la visio-conférencière à la tribune virtuelle du CORIM, pour le lunch-midi d’un 19 mai 2021 pressé à échanger sur un ordre du jour costaud : « Quelles perspectives pour l’aviation civile ? » Un homme qui connaît très bien l’industrie, Philippe Rainville, l’actuel PDG à Aéroports de Montréal, animant la discussion de trente minutes. Les thèmes abordés étant déjà annoncé, il est assuré que le sujet pourtant essentiel de la non-taxation du kérosène des avions ne sera pas, encore une fois, substantiellement débattu.

Thèmes abordés (selon le programme annoncé)
– Comment concilier la collaboration internationale et les intérêts nationaux en aviation civile?
– Le rôle et le leadership des aéroports pour la reprise du transport aérien.
– Passeport vaccinal et règles sanitaires : assurer une relance sécuritaire.
– Les attentes post-pandémie du tourisme international.

L’OACI est une organisation internationale intergouvernementale financée par 193 gouvernements qui lui donnent mandat d’appuyer leurs activités diplomatiques et leur coopération dans le domaine du transport aérien en tant qu’États signataires de la Convention de Chicago (1944). Sa fonction essentielle consiste à gérer un appareil administratif composé d’experts – le Secrétariat de l’OACI – à partir d’un siège sociale initialement établi à Montréal et qui y est toujours. La métropole du Québec est conséquemment souvent décrite comme étant la « capitale mondiale de l’aviation civile internationale », les présences d’autres organisations (IATA) et d’acteurs industriels majeurs aidant (Pratt&Withney, CAE, Bombardier, etc.)

En 1944, il fallait d’abord sortir de la 2e GGM et certainement aider la naissance de l’aviation civile, belle héritière de l’aviation militaire triomphante. Car c’était essentiellement par navires que les soldats et marchandises traversèrent l’Atlantique pour aller renverser Hitler, sauver l’Angleterre, libérer la France, etc. C’est ainsi que le texte de la Convention de Chicago fut négocié, puis adopté, en faisant un cadeau inestimable à cette industrie : la non-taxation du kérosène des avions. À la minute que ceux-ci franchissent une frontière internationale, donc dès que vous faites un vol international, c’est zéro taxe, lorsque vous passez à la pompe pour vos précieux milliers de litres de kérosène.

En 2021, ce cadeau de presqu’un siècle à l’industrie, et aux compagnies aériennes, voire aux passagers que nous sommes tous également, se révèle être un espèce de « vole » en ce siècle, car avoir en ces années 2000 une telle exonération de taxation à la face du monde, et des autres secteurs industriels de nos économies modernes, a quelque chose de très proche d’une injustice de plus en plus inacceptable.

Ce choix politico-diplomatique des années 1940 est aujourd’hui pesant de conséquences. Le malheur, c’est que n’amende pas une convention internationale qui veut ! C’est comme les constitutions des pays, voire bien plus difficile avec presque toujours 200 parties prenantes à la table.

Taxe kérosène et Commission européenne

Citons Anton Kunin qui, le 13 mai 2019, rappelait qu’une étude commandée par la direction générale des transports de la Commission européenne recommandait « de taxer le kérosène des avions 33 centimes d’euro le litre ». But recherché : faire diminuer le trafic aérien de 10% dans l’Union européenne.

Mais toute action simplement continentale ou régionale reste ici hautement problématique avec les incidences de compétitivité et de traitement équitable des parties.

2021 une mauvaise année ?

Faut-il parler de taxer ou non le kérosène en 2021 ? Certes, l’aviation civile internationale a les genoux par terre avec la pandémie de la COVID-19 qui perdure. Une injustice doit-elle en excuser une autre ? Et il y a un changement de garde à la tête de l’OACI, un contexte qui n’arrive pas souvent.

Pendant les quelques jours d’avril 2021 consacrés à rejoindre un des représentants canadiens en fonction à l’OACI, notre chance fut au rendez-vous et le fonctionnaire qui a accepté de nous parler quelques minutes au téléphone – en nous prévenant bien qu’il ne pourrait pas répéter l’exercice sans que nous passions préalablement par Affaires mondiales Canada pour l’autoriser à donner une interview à un journaliste – nous a dit qu’il ne savait rien du sujet et qu’à sa connaissance l’instance à laquelle il participe depuis quelques années déjà ne l’a jamais abordé. Très cordial, il nous invita à contacter Affaires mondiales Canada pour tenter d’avoir une idée de la position officielle du Canada en la matière. (Nous y travaillons…)

Notre compréhension actuelle est que la non-taxe kérosène pour l’aviation civile internationale est proche d’un sujet tabou à l’OACI.

On verra bien ce que sa haute-direction, confiée à un homme né en Colombie à partir du 1er août 2021, changera à la donne. C’est de Montréal qu’il prendra cette charge de diriger l’OACI en cette période plus que difficile. Les États membres l’ayant décidé ainsi en février.

États du Conseil de l’OACI (2019-2022)

Les États suivants ont été élus parmi les 193 États membres de l’OACI au Conseil de l’Organisation, organe directeur composé de 36 membres, lors de la session 2019 de l’Assemblée de l’OACI.  

1re PARTIE − ​États d’importance majeure dans le transport aérien: Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France, Italie, Japon et Royaume-Uni.

2e PARTIE − ​États qui contribuent le plus à fournir des installations et services pour la navigation aérienne civile internationale: Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Colombie, Égypte, Espagne, Finlande*, Inde, Mexique, Nigéria, Pays-Bas* et Singapour

​3e PARTIE – ​États dont la désignation assure la représentation géographique: Costa Rica*, Côte d’Ivoire*, Émirats arabes unis, Guinée équatoriale*, Grèce*, Malaisie, Paraguay*, Pérou*, République de Corée, République dominicaine*, Soudan*, Tunisie* et Zambie*.  

*États nouvellement élus en 2019  

(Source : https://www.icao.int/about-icao/Pages/FR/default_FR.aspx)
 

Autres sources d’intérêt sur le sujet :

Taxer le kérosène des avions pour financer la transition écologique ? – Bing video

Taxer le kérosène des avions : la Commission européenne à l’heure du choix (consoglobe.com)

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2021-05-18/biocarburant-aerien/paris-montreal-avec-de-la-vieille-huile-de-friture.php

EXCLUSIF Chine-Canada : dernières nouvelles du dialogue Québec – Xi’an

Lorsque S.E. Peiwu Cong, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Canada, s’entretiendra avec Pierre-Marc Jonhson, président du conseil du Conseil des relations internationales de Montréal, mardi le 13 avril à midi en visioconférence, sur la thématique « Relations Chine-Canada : quelle voie suivre ? », il ne mentionnera peut-être pas l’existence du lien d’amitié et de coopération que permet le jumelage, depuis 2001, de l’actuelle ville capitale du Québec et ancienne capitale du Bas-Canada, la Ville de Québec, avec l’ancienne – elle première – ville capitale de la Chine millénaire, la Cité de Xi’an. Un jumelage qui a donc maintenant 20 ans, en cette année 2021.

Pourtant, le monde de la diplomatie, c’est aussi celui de la para-diplomatie. Ancien premier ministre du Québec, aujourd’hui avocat-conseil au cabinet Lavery, Pierre-Marc Jonhson peut personnellement très bien en témoigner. Il a été de ceux, élus, représentants d’états-provinces-régions dits territoires infranationaux et/ou parti membre d’une fédération, tous aussi des acteurs participants des relations entre les États souverains ; comme le sont de plus en plus devenus aussi les élus de villes et de municipalités locales ou rurales, au cours de la fin du XXe siècle. Une réalité qui ne se poursuit pas moins d’ailleurs dans les années 2000. Maintenant influent avocat-conseil de Montréal, P-M Jonhson peut justement compter sur le lien d’amitié de cette ville avec Shanghai – merci ici à l’ex-maire Bourque – pour poursuivre tant faire se peut le développement de l’amitié et les affaires bonnes entre le Canada et la Chine.

À Québec, c’est à l’ex-maire Jean-Paul L’Allier qu’il faut dire merci pour le jumelage Québec – Xi’an, bien qu’il est reconnu que l’initiative était d’abord venue des officiels chinois, notamment suite à l’intervention de l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger pour faire une exception à une règle des 15 jumelages d’alors, ce qui donne une idée de l’importance accordée en 2000-2001 par la Chine à ce jumelage de ville QuébecXi’an! Le maire L’Allier avait positivement répondu à cette main tendue.

« Tel que discuté, voici donc notre réponse concernant le jumelage Xi’an – Québec : L’acte de jumelage entre la Ville de Québec et Xi’an, en Chine, a été signé en 2001. Québec et Xi’an ont mené des missions officielles de part et d’autre à la fin des années 90 et au début des années 2000, notamment grâce au soutien financier de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). La dernière visite officielle de la Ville de Québec à Xi’an remonte à 2005 en marge du World Mega Cities Forum. En 2007, le vice-maire de Xi’an était de passage à Québec à l’occasion d’une tournée nord-américaine (dernière visite officielle). Outre cela, au fil des années, Xi’an et Québec ont maintenu leur collaboration en participant à divers forums économiques et grands événements qui se tenaient dans les deux villes. Plus récemment, en mars 2019, une visite prévue du maire de Québec à Xi’an a été reportée en raison du contexte socio-politique. Pour le moment, en tenant compte de la situation pandémique, aucune activité n’est prévue cette année pour souligner le 20e anniversaire du jumelage entre les deux villes », nous a répondu, par courriel du 9 avril 2021, David O’Brien, le porte-parole et chef d’équipe aux communications du Service des communications de la Ville de Québec, à qui nous avions demandé un état de situation des relations officielles récentes entre les deux villes jumelées.

Régis Labeaume, maire de la Ville de Québec et homme politique expérimenté, élu – puis réélue trois fois – depuis 2007, est un acteur potentiellement significatif dans un contexte crispé comme celui que vivent les plus hautes autorités politiques et diplomatiques à Ottawa et à Pékin présentement, et même à Washington et Moscou, voire à Téhéran et Vienne ces jours-ci.

En fonction depuis février 2020, l’attaché de presse au cabinet du maire, François Moisan, nous a de son côté répondu que depuis sa prise de fonction, il n’a souvenir d’aucune démarche en matière de relations internationales, totalement absorbé par les questions sanitaires et pandémiques avec la COVID-19. Et on le comprend aisément.

Sociologue de formation, ex-homme d’affaires influent devenu politicien aguerri, Régis Labeaume réfléchit actuellement face à la poursuite ou non de sa carrière politique, alors qu’il fait face à une échéance électorale incontournable. Son mandat à la mairie se terminant avec l’année 2021.

DIALOGUE AVEC LA CHINE: C’EST L’OCCIDENT EN ENTIER QUI SE QUESTIONNE

Au Québec, comme en France ou ailleurs, les politiciens de tous les niveaux se questionnent beaucoup, voire fondamentalement, face à la Chine. En silence, ou de vive voix.

Par exemple, celui qui se présente à nouveau, comme en 2017, mais cette fois « essentiellement pour ne pas revoir le duel Le Pen-Macron au second tour » de l’élection présidentielle prévue en 2022 en France, n’a certes pas eu peur de partager sa pensée, alors invité du Défi de la vérité, sur France Soir, le 9 avril 2021. Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres et député français à l’Assemblée nationale depuis plus de vingt ans, qui a annoncé très tôt, en septembre 2020, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022, très critique envers Emmanuel Macron, tout comme face au danger d’un basculement dans un régime plus autoritaire, a exprimé ceci :

« Je me demande parfois si nous ne sommes pas à la fin d’un cycle démocratique… Parce que leur rêve, c’est la Chine! C’est-à-dire un système hyper-capitaliste et un système de contrôle social total avec un parti unique ! Ils adorent ce système ! Et ils voudraient nous l’imposer. » Voir la source vidéo vers 3 min 15 : Nicolas Dupont-Aignan au Défi de la vérité : « leur rêve, c’est la Chine » (francesoir.fr)

QUE PEUT FAIRE LE MAIRE DE QUÉBEC?

Avril 2021, le maire Régis Labeaume mesure en politicien d’expérience l’horizon des prochains mois. Le mois de novembre 2021 verra peut-être ce maire se faire réélire avec maintenant en main une confirmation finale d’un projet de tramway qu’il défend depuis plusieurs années, pour soutenir son souhait de transformer fondamentalement l’avenir de sa ville.

Oserait-il plus d’audace politique? Que pensait-il aller partager avec son homologue en 2019, avant de devoir annuler son voyage?

Personne ne lui reprocherait de se faire hôte initiateur d’un sommet bilatéral de dialogue Joe BidenXi Jinping, à Québec, par exemple début 2022, juste avant le Nouvel an chinois, juste après le Nouvel an chrétien, le jour même du 5e anniversaire de commémoration de l’attentat de la Mosquée de Québec.

Volonté politique, longueur des mandats en démocratie, démocratie chinoise, démocraties occidentales, efficacité, stabilité politique, survie en temps de pandémie et autres COVID-19 de ce monde, droit de l’Homme, disons de la personne, ou de l’humanité, lutte efficace au dérèglement du climat, dialogue…

Vive les jumelages de villes significatives du monde.

(Crédit photo Daniel Allard: Cérémonie de signature officielle de l’Accord de jumelage entre les villes de Québec et de Xi’an, à l’hôtel de ville de la municipalité de Xi’an, le vendredi 11 mai 2001.)

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

L’AFRIQUE EST-ELLE À L’HEURE DES CHOIX ET Que pensent les Africains de la Chine ?

(Note de la rédaction: nous reproduisons ici intégralement un texte signé par Folashade Soule, University of Oxford et Edem E. Selormey, Centre for Democratic Development Ghana. Le titre et le paragraphe d’introduction seulement sont modifiés.)

Une femme africaine qui va prendre la direction de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tôt en 2021. Alors même qu’au 1er janvier 2021 est entrée en vigueur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’année COVID-19 – qui se prolonge… – avec ses enjeux tels le programme COVAX et la place prise en Afrique par le vaccin chinois n’aura pas été sans requestionner la rapport particulier des populations et des gouvernements de toute l’Afrique face à une Chine de plus en plue « conquérante ». Et là, c’est un président Biden démocrate qui change la donne, vue de Washington. Les résultats d’une vaste enquête d’opinion qu’analyse le texte qui suit sont essentiels à qui veut savoir et comprendre. Surtout que RDV a été donné par Pékin pour faire bilan de la coopération Chine-Afrique en septembre 2021, soit vingt ans après leur sommet initial de 2000.

*****************************

QUE PENSENT LES AFRICAINS DE LA CHINE ?

L’année 2020 marque le vingtième anniversaire du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), dont le premier sommet a été organisé à Pékin en 2000. Alors que le prochain sommet, prévu en septembre 2021 à Dakar, est en préparation, les responsables chinois et africains se penchent sur le bilan de ces deux décennies de coopération et sur ses prochaines orientations.

L’engagement croissant et multi-dimensionnel de la Chine avec l’Afrique a eu des effets importants, bien qu’inégaux, sur la croissance économique, la diversification économique, la création d’emplois et la connectivité en Afrique.

Mais, dans le même temps, il apparaît que les relations sino-africaines sont principalement organisées par le biais des gouvernements chinois et africains, et ne tiennent pas suffisamment compte des opinions et du bien-être des populations africaines.

En 2016, l’institut de recherche panafricain Afrobaromètre (Afrobarometer) a publié sa première étude d’opinion sur ce que les Africains pensent de l’engagement de leurs gouvernements avec la Chine.

L’étude a révélé que 63 % des citoyens interrogés dans 36 pays avaient une image largement positive de la Chine. Cette popularité s’explique avant tout par les projets d’infrastructure, de développement et d’investissement mis en œuvre par la Chine en Afrique. Cependant, les perceptions d’une qualité discutable des produits chinois et de la faiblesse du nombre d’emplois créés dans ce cadre en Afrique pour les Africains avaient contribué à atténuer cette perception.

En 2019/2020, Afrobaromètre a mené une autre série d’enquêtes d’opinion africaine. Les données de 18 pays ont été recueillies directement sur le terrain à partir d’un échantillon de personnes sélectionnées au hasard dans la langue choisie par le répondant avant la pandémie de la Covid-19. Les questions de l’enquête portaient, entre autres, sur la manière dont les Africains perçoivent les prêts chinois, les remboursements de la dette et la dépendance de l’Afrique vis-à-vis de la Chine pour son développement.

Les résultats préliminaires de cette enquête révèlent que (1) la majorité des Africains préfèrent toujours davantage le modèle de développement américain (États-Unis) au modèle chinois et que (2) l’influence de la Chine est encore largement considérée comme positive pour l’Afrique même si (3) les Africains, au courant des prêts chinois, estiment que leurs gouvernements empruntent trop.

Dans un contexte où les dirigeants africains et chinois réfléchissent aux modalités de leur coopération, ces résultats sont importants et devraient leur permettre de construire une relation tournée vers l’avenir qui reflèterait mieux les opinions et les besoins des citoyens africains.

États-Unis vs Chine

Les enquêtes ont montré que les Africains préfèrent toujours le modèle de développement américain au modèle chinois. Le modèle de développement chinois repose sur une planification politique et un capitalisme de marché dirigé par l’État tandis que le modèle américain met davantage l’accent sur l’importance du marché libre.

Tableau 1 : La Chine comme meilleur modèle de développement | 16 pays | 2014-2020.

Sur les 18 pays, 32 % des enquêtés préféraient le modèle de développement américain, tandis que 23 % préféraient le modèle chinois. Dans l’ensemble, il y a peu de changements depuis 2014/2015, mais quelques revirements s’opèrent au niveau de certains pays.

Au Lesotho et en Namibie, les États-Unis ont dépassé la Chine en tant que modèle de développement privilégié. Au Burkina Faso et au Botswana, la Chine est désormais préférée aux États-Unis. Les Angolais et les Éthiopiens, qui n’avaient pas été inclus dans l’enquête de 2014/2015 (publiée en 2016), sont majoritairement partisans du modèle américain. Cependant, 57 % des Éthiopiens et 43 % des Angolais estiment que l’influence de la Chine a un impact positif sur leur pays.

Le modèle de développement chinois, dynamique et multiforme, est souvent plébiscité par les gouvernants africains. Ce modèle a cependant évolué en fonction du contexte et de la période. Les gouvernements africains doivent décider quels aspects du modèle chinois sont les plus adaptés pour leur pays, et tenir compte des limites de ce modèle.

Un examen plus approfondi des réponses des enquêtes 2014/2015 et 2019/2020 montre que dans les pays où la Chine construit des infrastructures, les perceptions sont restées stables ou sont devenues plus positives. C’est notamment le cas au Ghana, au Nigéria, en Ouganda, en Guinée et en Côte d’Ivoire.

La popularité de la Chine augmente au Sahel

Les perceptions de la Chine ont changé en mieux dans certains pays de la région du Sahel, en proie à de multiples défis politiques, sociaux et sécuritaires. Sur le plan stratégique, la Chine s’est beaucoup impliquée dans les activités de sécurité et de développement, les projets d’infrastructure liés aux Nouvelles routes de la soie, et les opérations de maintien de la paix et de sécurité, notamment sous l’égide des Nations unies dans la région.

Au Burkina Faso, la popularité du modèle de développement chinois a presque doublé, passant de 20 % à 39 % au cours des cinq années écoulées depuis l’enquête précédente.

En Guinée, où les entreprises chinoises sont principalement impliquées dans des projets miniers, 80 % des citoyens perçoivent l’influence économique et politique de la Chine comme positive – quatre points de pourcentage de plus qu’il y a cinq ans. Dans l’ensemble, l’implication croissante de la Chine dans la région du Sahel semble avoir eu un fort impact sur les opinions des citoyens.

Impact économique et remboursement de la dette

Une majorité de citoyens africains considèrent que les activités économiques de la Chine ont « assez » ou « beaucoup » d’influence sur les économies de leur pays. Mais cette proportion est passée de 71 % en 2014/2015 à 56 % en 2019/2020 dans les 16 pays étudiés. Alors que six Africains sur dix considèrent l’influence de la Chine sur leur pays comme positive, cette perception est passée de 65 % à 60 % dans 16 pays.

Figure 1 : Perception de l’influence positive de la Chine | 18 pays | 2014-2020

Afrobaromètre

Par ailleurs, les puissances régionales africaines, les organisations régionales et des Nations unies, ainsi que la Russie, sont également perçues comme des entités ayant une influence positive. L’influence de la Russie est perçue comme étant positive par 38 %. Cela pourrait être le reflet de l’engagement politique, économique et sécuritaire croissant de la Russie avec l’Afrique, ainsi que le rôle des médias russes tels que Russia Today et Spoutnik. Une étude récente sur le contenu des médias numériques en Afrique de l’Ouest francophone a montré comment le contenu numérique produit par les médias russes s’infiltre plus rapidement dans les espaces médiatiques africains que les contenus chinois.

L’enquête Afrobaromètre révèle également que moins de la moitié (48 %) des citoyens africains sont au courant des prêts chinois ou de l’aide financière octroyée par la Chine à leur pays. Parmi ceux qui ont déclaré être au courant de l’aide chinoise, plus de 77 % étaient préoccupés par le remboursement des prêts. Une majorité (58 %) estime que leurs gouvernements ont emprunté trop d’argent à la Chine.

Figure 2 : Opinions sur les prêts/aide au développement de la Chine | 18 pays | 2019/2020.

Afrobaromètre

Dans les pays qui ont reçu le plus de prêts chinois, les citoyens se sont dits préoccupés par l’endettement. Ce constat se retrouve notamment au Kenya, en Angola et en Éthiopie. Dans ces pays, respectivement 87 %, 75 % et 60 % des citoyens sont préoccupés par le fardeau de la dette.

Les enseignements à tirer

Les dernières données d’Afrobaromètre fournissent des enseignements à la fois aux analystes des relations sino-africaines et aux dirigeants africains.

Premièrement, il n’y a pas de monopole ou de duopole d’influence en Afrique. Au-delà des États-Unis et de la Chine, il existe une mosaïque d’acteurs, africains et non africains, que les citoyens considèrent comme ayant une influence politique et économique sur leur pays et son avenir. Ces acteurs comprennent les Nations unies, les puissances régionales africaines et la Russie.

Deuxièmement, les résultats de l’enquête montrent que si l’influence chinoise reste forte et positive aux yeux des citoyens africains, elle l’est dans une moindre mesure qu’il y a cinq ans. Cette baisse de popularité pourrait également être liée à la perception autour des prêts et de l’aide financière, au manque de transparence, aux discours autour du « piège de la dette » et aux allégations de mainmise sur les ressources africaines par la Chine.

Une fois que le travail de terrain aura repris, les futures enquêtes d’Afrobaromètre dans d’autres pays pourraient mettre en lumière la manière dont la pandémie et la « diplomatie du masque » de la Chine, ainsi que les reportages des médias sur les mauvais traitements infligés aux citoyens africains à Guangzhou, auront affecté les opinions publiques africaines.

Folashade Soule, Senior Research Associate, University of Oxford et Edem E. Selormey, Director of Research, Centre for Democratic Development Ghana

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.