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IoT : Promesses en ligne ou véritable réalité?

Le 29 juin 2016 je recevais à mon courriel LinkedIn un message de Bell sur « Comment profiter de l’IdO », IdO comme Internet des objets. Le Web 3.0 : promesses en ligne ou véritable réalité?

Le vénérable opérateur canadien en télécom Bell est bel et bien déjà dans le concret de cette technologie dite dématérialisante: « Les solutions IdO changent la façon dont les entreprises mènent leurs activités en permettant aux « objets » de communiquer entre eux et d’échanger des données pertinentes. Les entreprises peuvent en tirer parti pour simplifier leurs processus, accroître leur productivité et créer des sources de revenus », disait ledit courriel.

Bell est également fier d’annoncer un partenariat avec International Data Corporation (IDC) Canada, un fournisseur de service de consultation sur la technologie et les tendances de l’industrie, pour créer une série de bulletins sommaires axés sur le thème de l’Internet des objets (IdO). Le plus récent bulletin de l’IDC explique comment des entreprises en profitent. On découvre, par exemple, comment le port de Hambourg améliore sa logistique à l’aide de solutions IdO.

Hambourg met effectivement en œuvre son projet pilote de systèmes intelligents de logistique smartPORT qui contribue à améliorer ses communications et à accroître son efficacité globale.

Les autres sujets abordés dans ce bulletin de l’IDC (1) sont encore plus pertinents pour les nord-américains :

  • Les entreprises et les gouvernements canadiens adopteront-ils l’IdO?
  • Pourquoi le Canada a-t-il besoin de l’IdO?
  • Les hauts dirigeants canadiens reconnaissent-ils l’importance de l’IdO?
  • Quels sont les avantages d’investir dans l’IdO?
  • Le Canada domine le monde dans certains secteurs.

« On est sur la ligne de crête actuellement, avec des applications matures, les technologies sont là, à bas coûts », nous disait donc très justement le professeur Stéphane Roche, de l’Université Laval.

Promesses en ligne ou véritable réalité? « Dans le domaine de l’apprentissage, avec des classes réactives, le Web 3.0 promet déjà l’amélioration de l’expérience usagé », poursuit-il. Et que serait un bel exemple inédit de ce que ce web nous réserve, selon-lui : « Je pense à ce qu’a fait une compagnie de Québec, Saga, en enregistrant chaque instrument de l’Orchestre symphonique de Québec, pour en faire une application iPhone implantée dans les jardins de l’Assemblée nationale… En s’y déplaçant, l’usagé peut recomposer la musique selon le lieu précis… Bel exemple d’interaction multi-sensorielle avec les lieux », nous explique Stéphane Roche, ce professeur titulaire de sciences géomatiques et actuellement vice-doyen à la recherche et aux études, à la Faculté de Foresterie, de Géographie et de Géomatique de l’Université Laval, qui se spécialise justement sur le potentiel de repenser les interactions avec les lieux physiques (design, expérience usagé, détection et géo-détection, vente au détail).

Promesses en ligne ou véritable réalité? Qu’en pense un représentant de l’industrie maintenant ? Est-ce que la clientèle de 2016 comprend bien ce que signifie le Web 3.0? Savent-ils ce qui en ressort?

« Au-delà des agences, des intégrateurs ou des acteurs spécialisés, peu d’entreprises et de personnes sont encore familiarisées avec le concept du Web 3.0. D’ailleurs les définitions sont très souvent différentes lorsque nous interrogeons nos interlocuteurs. Peut-être faudrait-il réfléchir à un langage commun sur le Web 3.0 commençant par une définition validée par toute la communauté d’affaire? », se demande Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord.

Ce qui ne signifie pas qu’il n’arrive pas à lever des mandats. Considère-t-il avoir déjà relevé certains mandats de Web 3.0 pour des clients, à ce jours?

« Oui des travaux comme :

– La conception de plates-formes d’orchestration de Clouds favorisant la facilité d’adoption des nouveautés proposées par ces éditeurs comme des modèles Paas ou Saas intégrées par les équipes LINKBYNET (Amazon, Azure, OVH, etc.).
– La mise en place d’infrastructures sous containers de type Docker pour faciliter l’agilité des déploiements Web », développe ici Julien Trassard.

Voila donc deux témoignages qui montrent qu’en 2016, le Web 3.0 n’est pas un mirage du futur.

La Chambre de commerce et d’industrie de Trois-Rivières avait d’ailleurs fait un clin d’oeil aux enjeux en la matière en mars 2015…

Le Web 3.0 est bien parmi nous!

ALORS QUOI RETENIR DE TOUT ÇA POUR LES GENS D’AFFAIRES EN 2016 ?

Parler de Web 1.0 et 2.0 et maintenant 3.0 permet d’abord d’illustrer les grandes évolutions d’internet. L’internet des années 1990’, le 1.0, correspondait à une utilisation d’internet statique, qui d’essentiellement comptait les sites vitrines, avec une information descendante du communiquant vers son récepteur. Avec les années 2000, les premiers sites de vente en ligne grand public émergent, ainsi que les premiers wiki, forums, blogs et autres outils des réseaux sociaux. Internet devient social et communautaire, on parle alors du Web 2.0. L’internaute devient actif, et surtout acteur.

Un certain consensus veut que l’étape suivante, ce Web 3.0 que nous vivons actuellement, soit celui de la mobilité, le web des objets connectés et des données (IdO). Ce qui lui vaut fréquemment son appellation de « web sémantique ».

Le web de la mobilité

D’abord les téléphones portables, mais autant les montres intelligentes, ou les bracelets connectés ont la particularité d’être mobiles. L’accès à internet étant de plus en plus nomade, partout et à n’importe quel moment, le web vient à nous et l’utilisation d’internet devient indépendante de tout type de support. Cette mobilité est l’une des composantes du Web 3.0 la plus concrète et la plus observable pour l’instant. Et déjà les consommateurs se sont largement appropriés cette opportunité d’être connectés en permanence.

Mais attention, les objets connectés arrivent!

Le web des objets connectés

Le marché des objets connectés reste encore naissant, mais l’explosion est imminente.

  • Selon IDC, on comptait 10 300 milliards de systèmes intelligents connectés en 2014, et ce nombre devrait atteindre 29 500 milliards d’ici 2020. Cela signifie que plus de 5 000 points d’extrémité connectés viennent s’ajouter toutes les minutes.
  • Le cabinet GFK prévoit que le nombre d’objets connectés en France seulement soit de l’ordre de 2 milliards d’ici 2020, et à l’échelle mondiale la valeur du secteur devrait atteindre près de 9 billions de dollars.

En 2020 toujours, 1% des objets connectés seront des voitures. Le Google Car ou encore les voitures intelligentes de Tesla, ce secteur a déjà bien senti l’opportunité de croissance et travaille à imaginer des voitures, non seulement connectées à internet, mais aussi capables de conduire de manière autonome et sans intervention humaine.

La sphère de la santé est aussi à surveiller, on vous proposera de plus en plus un objet de e-santé. Du simple bracelet connecté qui permet de monitorer l’activité physique, cardiaque, ou encore de contrôler la glycémie, au pilulier électronique, voire au robot-chirurgien, notamment dans un contexte de populations vieillissante en Occident, ces objets auront un rôle fondamental dans les années à venir pour favoriser le maintien à domicile de personnes à mobilité réduite, excentrées de centres médicaux ou encore devenues dépendantes. Anticipation des besoins, alertes, observance des traitements pourront être en partie déléguées à ces outils bienveillants et intelligents.

Le web sémantique

Le web sémantique est un web centré sur l’utilisateur, capable de comprendre le sens des données et de les recontextualiser. Bref, la connaissance client devient on ne peut plus liée à l’expérience utilisateur. De là, la vente en ligne du futur saura anticiper nos envies selon le contexte particulier du moment : si j’achète pour moi ou pour faire un cadeau…

La nouvelle révolution internet est donc en marche, mais beaucoup restent à imaginer et à inventer, pour les entreprises notamment qui cette fois encore devront rapidement s’adapter et capitaliser sur ces évolutions pour mieux répondre aux nouveaux usages des consommateurs qui demanderont toujours plus de pertinence, et de personnalisation.

La révolution du Web 3.0 sera aussi celle du comportemental et celle de l’individualisation.

Le sociologue Bernard Cathelat, lui, avait tissé, lors d’un forum soutenu par l’Unesco, cinq tendances fortes du Web 3.0:

  • Track & Profile: vers un monde d’«omnisurveillance»;
  • Cristal World: vers un monde de transparence;
  • ID drama: combat autour des identités et la e-réputation;
  • Sway Capital: le marché des relations;
  • Match Marketing: le commerce one to one.

SE PRÉPARER AU WEB 4.0

Le coeur du Web 3.0 sera cette décennie qui est la nôtre : 2010-2020. Le Web 4.0 est donc déjà à notre portée. Qu’en dire?

Ce Web 4.0 serait donc intelligent, sémantique, peut-être la préfiguration de l’ordinateur de 2001 Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Il est alors vraisemblable que ce Web 4.0 ne sera plus seulement web, il sera constitué de capteurs, d’interfaces Homme-machine vraisemblablement avec des puces biologiques implantées, et de transfert de données numériques transférables vers d’autres puces biologiques.

Pour les visionnaires le Web 4.0 se sera alors « dissous » dans un continuum biologique-numérique-biologique de personne à personne.

Nous sommes là peut-être dans le domaine de la science-fiction, mais par certains côtés on sait déjà que certaines applications existantes – les systèmes experts avec biocapteurs – portent belles et bien en elles les fondamentaux du Web 4.0.

Pour Joël de Rosnay, le web sera utilisable en permanence. Autrement dit, il sera symbiotique, en lien avec l’intelligence ambiante, dite aussi informatique ubiquitaire.

Dans un travail universitaire datant de 2011, l’étudiant auteur concluait déjà « que l’ère du Web 3.0 est déjà entamée. »

Et le blogueur Fred Cavazza titrait ce 31 mars : 2016 sera l’année du Web 3.0 et ce avec un explicite tableau allant déjà au-delà de ça:

Tableau 1: Vers le Web 4.0 ?

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Source: fredcavazza.net2016-sera-lannee-web-3-0

Après tout ce partage de contenu sur le Web 3.0, à vous de passer en action vers ces futurs proches! Et merci de votre bonne lecture de ce long Dossier spécial de cinq articles.

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(Article 5 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

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(1) entreprise.bell.ca/magasiner/Entreprise/Reussire-en-affaires-avec-IdO

Comment profiter des nouvelles opportunités?

Le professeur Stéphane Roche regarde le Web 3.0 à partir des objets, il se spécialise sur le potentiel de repenser les interactions avec les lieux physiques (design, expérience usagé, détection et géo-détection, vente au détail). Et à ses yeux, le 3.0 est déjà bien là!

« Techniquement, ce web est déjà là, il est possible, mais il n’y a pas encore beaucoup d’implantation commerciale par des entreprises car les questions d’éthique et de respect de la vie privée demeurent encore un frein important », analyse Stéphane Roche, professeur titulaire de sciences géomatiques et actuellement vice-doyen à la recherche et aux études, Faculté de Foresterie, de Géographie et de Géomatique à l’Université Laval, pour qui la définition plus personnelle du Web 3.0 est ce qui y ajoute des objets « intelligents », intelligent en tant que capacité cognitive à comprendre et lire les liens entre ces objets et des événements.

Très concrètement, il sait même qu’Ivanhoé Cambridge négocie déjà des applications pour les centres commerciaux.

Un message pas bien loin de celui que nous partage un homme de l’industrie, à qui on demandait récemment de nous donner quelques bons exemples de ce que sera le Web 3.0?

« Un monde où le déploiement des infrastructures Web sera facilité par des outils de type Paas ou SaasDes applications interconnectées de manière multiple et suivant orientées vers les besoins de l’utilisateur (exemple avec les voiture électriques Blue Indy qui proposent une reconnaissance des stations de radio préférées lorsque l’on passe d’une voiture à l’autre sans avoir à refaire sa sélection)Des systèmes de visionnage des environnements Web se faisant en 3D au travers de simulateurs existants déjà sur le marché », nous expose Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord.

Comme pour bien appuyer ces dires, c’est le 18 juillet 2016 que LINKBYNET lancera la version 2 de son outil d’orchestration multi-cloud SelfDeploy, version OpenStack. L’architecture multi-tenant, l’orchestration multi-cloud AWS, Azure et OVH, le cloud hybride avec OpenStack, la refacturation interne et la gestion des quotas font partie des fonctionnalités phares de cette nouvelle version de SelfDeploy. Unique sur le marché, l’outil fut en partie développé au Québec. Il repose désormais sur un socle RedHat qui permet l’automatisation et l’optimisation des services Cloud et se présente comme un portail multi-cloud accessible en SaaS. Il permet aussi à l’utilisateur d’orchestrer et de faire la veille en totale autonomie sur différentes infrastructures Iaas et bientôt Paas.

« Cette nouvelle version est un pas de plus vers l’IT-as-a-Service. La transformation numérique oblige le DSI à repenser son rôle. L’adaptation à un environnement en pleine mutation et une orientation client accrue exigent agilité, performance dans un contexte de maîtrise des coûts. Les DSI vont désormais pouvoir orchestrer Cloud Public, Cloud Privé et Cloud hybride en quelques clics en fonction de leurs besoins avec une transparence financière jamais vue (…) Nous entrons enfin dans l’ère de l’IT-as-a-Service », d’expliquer Arnaud Cave, directeur Marketing chez LINKBYNET.

« Le passage vers la nouvelle version SelfDeploy v2 est majeur, car grâce à de nouveaux outils comme Openstack, l’outil ne prend plus en compte seulement le iaas. La plateforme prend aussi en compte le code. L’application au centre peut désormais piloter les infras. Un incontournable dans les stratégies d’orchestration multi-cloud aujourd’hui », explique plus techniquement Ludovic Bethune, directeur technique SelfDeploy.

LA FIN DE L’ANONYMAT

Le Web 3.0 c’est aussi la fin de l’anonymat!

Considérez bien cette anecdote, finalement lourde de sens, du professeur Stéphane Roche, qui nous a parlé du phénomène planétaire Banksy, pour dire que des chercheurs, s’amusant simplement en utilisant des données publiques, ont pu traquer l’artiste qui s’exécutait jusqu’alors bien incognito sous un pseudonyme. En corrélant les déplacements et tout, eh bien ils ont put finalement l’identifier et révéler son (leurs?) nom. Wikipédia explique déjà que son identité aurait été découverte en 2016 grâce à une méthode scientifique. (http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/7504132.stm).

Une anecdote, parmi d’autres, pour dire que dorénavant :

« Personne ne peut maintenant garantir l’anonymat (…) Ce qui me fait par ailleurs être réticent à ouvrir les données en santé, par exemple », d’expliquer le professeur Roche.

Mais il ne faut pas penser que c’est le législateur qui freine actuellement le développement de tout ce potentiel du web. « Nous sommes plutôt dans un état de vide juridique actuellement », assure-t-il.

« Ce qui est un frein à la commercialisation des technologies, c’est davantage la crainte de faire peur à une clientèle qui se ferait dire qu’elle entre dans un commerce qui détecte votre adresse MAC », poursuit-il.

L’adresse MAC, un concept que très peu de personnes connaissent, d’ailleurs!

Les adresses MAC sont des adresses physiques uniques propres à chaque périphérique réseau. C’est la série de chiffres qui identifie chaque téléphone mobile, etc. Sa plaque d’immatriculation, en quelque sorte.

Une adresse MAC (Media Access Control), parfois nommée adresse physique, est un identifiant physique stocké dans une carte réseau ou une interface réseau similaire.
À moins qu’elle n’ait été modifiée par l’utilisateur, elle est unique au monde.
wikipedia.org/wiki/Adresse_MAC

Il y a cependant des choses qui bougent dans le bon sens : « Maintenant, les lois empêchent de détecter l’adresse MAC via un opérateur; le seul moyen d’être détecté c’est en se connectant à un réseau WiFi public », explique encore Stéphane Roche. Lui qui siège à la Commission d’éthique en science et technologie. Une instance créée par le gouvernement du Québec qui a aussi un pouvoir d’initiative et qui a créée une Table de concertation Éthique et Villes intelligentes qui doit d’ailleurs remettre son rapport d’ici la fin de 2016, nous explique-t-il encore.

UNE RÉVOLUTION À VENIR OU PAS ?

Alors que sera donc l’impact de ce potentiel technologique et de la concrétisation des opportunités offertes par le Web 3.0? Le passage vers ce 3.0 sera-t-il plus important que le passage du 1 au 2?

« Le passage du Web 1 au Web 2 aura régularisé la situation des interactions sociales en matière de capacité à s’exprimer. On a outillé la sociabilité humaine. Ce qui ne fut pas tant révolutionnaire que ce qui s’en vient. Avec le passage au Web 3.0 on va aller plus loin, parce que l’on va rehausser nos capacités », nous répond ici le professeur Stéphane Roche.

Bref, en comparaison, on a rien vu encore.

Mais le défi social reste énorme, et on le voit avec la tentative d’implanter Uber au Québec. Ce qui reste un événement parmi bien d’autres.

web3roche-stephane-vice-doyen-foresterie-geographie-geomatiqueStéphane Roche

Il est bien plus préoccupant d’entendre cet observateur qualifié ne pas mâcher ses mots à l’encontre d’un gouvernement au front comme celui du Québec :

« J’assume tout à fait ma déception face à la récente Stratégie numérique du gouvernement du Québec… Leur plateforme est actuellement une catastrophe et j’espère qu’elle s’améliorera », déclare sans gêne le professeur Roche.

Alors si actuellement ce n’est pas du côté du Québec qu’il faut regarder pour s’inspirer, que suggère-t-il? « Ce n’est pas que je tienne à être chauvin, mais la France est un bel exemple pour sa Loi du numérique (…) Qui est en avance en cette matière? L’Europe, plus que nous en Amérique; ils ont une définition de la vie privée, par exemple. »

Et un deuxième endroit? « Les pays baltes, et la vile de Riga en particulier, avec une stratégie qui est un modèle du genre. »

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www.ffgg.ulaval.ca

Fondée le 1er avril 2000 à Saint-Denis (France) par deux frères, Patrick et Stéphane Aisenberg, LINKBYNET est un acteur du domaine de l’infogérance de services Cloud, web e-Business, et des Systèmes d’Information. Depuis 2013, LINKBYNET se positionne également comme Cloud Service Broker pour mieux accompagner les entreprises dans leur migration vers le Cloud. En plus de ses bureaux en France, LINKBYNET possède des bureaux au Canada (Montréal) depuis novembre 2010 et y emploie environ 60 collaborateurs à temps plein. Les autres bureaux de l’entreprise se situent aux États-Unis, en Asie (Hong-Kong, Vietnam) et à l’île Maurice. Au total, LINKBYNET emploie plus de 650 collaborateurs dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros en 2015.

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(Article 4 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

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Les avantages du web sémantique

Sémantique, web sémantique, comme web qui comprend le sens des mots, qui a une certaine forme d’intelligence. Depuis 2007 que cette expression d’experts permet de qualifier le Web 3.0. Approfondissons donc l’affaire.

Certains aiment résumer la chaîne du temps en expliquant qu’alors que le Web 1.0 était réservé aux informaticiens qui maîtrisaient l’HTML, le Web 2.0 désigne l’Internet communautaire qui permet à chacun de participer à un site, d’enrichir son contenu ou d’intégrer un réseau social. Et de poursuivre, qu’alors que le Web 2.0 désigne donc un web participatif, déjà intelligent et social, le Web 3.0 désignera un web « libre », « anonyme », jusque « activiste ». Donc activement intelligent!

Le Web 3.0 c’est le web arrivé au web « intelligent ».

Tout un avantage… et une responsabilité!

Web 3.0 : more connected, open, and intelligent, semantic Web technologies, distributed databases, natural language processing, machine learning, machine reasoning, autonomous agents, microformats, natural language search, data-mining, recommendation agents, artificial intelligence technologies, machine-facilitated understanding of information… Welcome to the intelligent Web!

Capable d’offrir une expérience plus productive et intuitive à l’utilisateur, ce niveau du web est mobile, indépendant de toute plateforme ou support, et les pages qui composent le site doivent être gérées par une base de données relationnelle intelligente, ou du moins ayant un minimum de travail d’ontologie en amont.

Ontologie : modèle de données représentatif d’un ensemble de concepts dans un domaine, ainsi que des relations entre ces concepts.

Ce web 3.0 est ainsi appelé « web sémantique » et avec cette fascinante valeur ajoutée, il met le web 2.0 bien proche du placard et le place certes comme une entité dépassée.

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Source: currentmediadebates.wordpress.com/2014/11/26/web-3-0

L’INTELLIGENCE… DE L’INTUITION

Appelé sémantique, ce niveau du web apporte ce que plusieurs aiment désigner comme un web intuitif. Intuitif parce que de fait, une bien réelle « constellation » d’informations, compatible avec tous les systèmes d’exploitation et tous les objets relies, lui donne vie.

Ce web-là, il tient compte de nos visites précédentes sur un site, et aussi de notre navigation, de notre profil. Il nous propose des recherches associées à celles que nous faisons, autant que des retours plus adaptés et plus intelligents aux requêtes. Grâce à la puissance du web sémantique, la demande appelle un résultat cohérent, voire « méticuleusement assemblé », et le système travaille pour nous. Il classe tous les commentaires et trouve, par déduction, une correspondance adéquate, voire proposant d’autres résultats potentiellement acceptables par l’usager.

Des technologies sont donc mises en place pour permettre de comprendre l’information et d’adapter les réponses fournies dans un contexte plus riche et finement proposé.

Le système entier a une meilleure connaissance de l’utilisateur.

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(Article 3 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

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Quand l’Internet des objets s’impose!

Le langage du web 3.0 parle souvent de la sémantique, mais aussi de plus en plus de « web des objets ». Mais, c’est quoi ça ce web des choses?

Un concept tout simple en fait! Le concept signifie que le web sera/devient/est accessible sur les objets de tous les jours, non seulement votre ordinateur ou le téléphone portable, également la télévision, le réfrigérateur, plus largement encore des capteurs de circulation placés le long des autoroutes ou dans les tunnels, des senseurs sur des éoliennes, etc.

Avec le téléphone « intelligent » l’ordinateur tient déjà dans une poche de chemise. Objet « tout en un » (souris, téléphone, télécommande, appareil photo et scanner) celui-ci permet d’entrer et d’interagir dans les environnements cliquables. Les mésaventures de gardiennes d’enfants se faisant surveiller à distance et incognito par des parents soupçonneux sont de l’histoire ancienne. L’internet des choses, des murs et des fenêtres, des rues ou du wagon de métro, est-ce ultimement l’internet partout? Est-ce le troublant « Big Brother is watching you » ?

Alors faut-il voir une limite à cette technologie des objets devenant de plus en plus intrusive?

Parce que oui! la technologie impose l’Internet des objets.

LA LOI C’EST LA LOI !

En société démocratique, c’est le principe du respect des lois qui permet de vivre en toute civilité. L’égalité par la justice. Mais la vitesse de développement des technologies du web est telle que la Loi n’arrive pas à suivre. Voila le principal défi, voire problème, à garder en tête devant ce web qui s’impose.

Le policier doit vous regarder faire si vous le filmez avec votre téléphone intelligent en train d’arrêter votre voisin.

Vous utilisez gentiment votre simple profil Facebook, mais avant d’en sortir le système vous offre de partager ça avec Tweeter, Linkedin ou quoi encore… Que devient votre information ? Dans quel labyrinthe de propriété et de droit s’engouffre votre action. Et l’analyse de votre comportement surtout ?

Quand la « loi » du web s’impose de facto sur la Loi… s’il ne faut pas nécessairement craindre, il vaut certes y voir.

ENCORE LE TÉLÉPHONE

Un bel exemple de technologie qui change à toute vitesse est bien celui de la téléphonie mobile. À Québec, mon fournisseur m’a avisé début 2016 que je devais changer mon appareil, car il deviendra désuet et non fonctionnel à partir de janvier 2017 : fini le réseau 3G. On m’impose donc de passer à un appareil utilisant le 4G.

Pour combien de temps ?

Savez-vous que la génération 5G du réseau de téléphonie mobile, c’est pour 2018 ? Lors des Jeux olympiques d’hiver de 2018, la Corée du Sud deviendra le premier pays du monde à déployer le réseau dit de 5e génération. On annonce aussi que dès 2020 le déploiement sera complété à l’échelle de la planète.

Avec le 5G, l’industrie fait déjà la promesse d’accélérer l’introduction du web des objets. Avec des vitesses cent fois plus rapide que le 4G, évidemment que le 5G fait rêver de vraiment tisser un lien planétaire entre tous les objets et appareils mus par l’informatique.

La liste va être longue : toujours vos différents écrans consommant toujours plus de la vidéo, le thermostat de votre maison, mais de plus en plus la voiture, les services bancaires et de protection de vos actifs et réseaux, même la chirurgie robotique à distance.

Autre bonne nouvelle, il semble que les piles – batteries des téléphones – dureront dix fois plus longtemps !

L’Internet des objets permet d’optimiser le fonctionnement des machines et des appareils en tirant parti de leur capacité à glaner des données.

Selon Éricsson : d’ici dix ans, entre 50 et 200 milliards d’objets seront connectés à l’Internet sur la planète.

1973 : premier test réussi d’un téléphone mobile

1983 : commercialisation du Motorola 1G

1993 : premier message texte en Europe 2G

2002 : premier mobile capable de se connecter à l’Internet et capable de prendre des photos 3G

2007 : lancement de l’iPhone

2018 : le 5G débute en Corée du Sud

ET APRÈS ?

Si le web 1.0 fut essentiellement l’internet permettant d’accéder à des sites constitués de pages web liées entre elles par des hyperliens (on peut dire que désormais, tous les sites sont 1.0 avec cette une relation entre un site éditeur qui publie un contenu ou des services, et des internautes qui le visitent, et qui surfent ainsi de site en site).

Si le web 2.0 est l’internet qui relie des personnes entre elles (avec le courrier électronique comme première application pratique, faisant que les internautes utilisent le site non seulement pour y trouver de l’information, mais aussi pour communiquer avec d’autres internautes, afin d’aboutir à des relations réelles ou virtuelles).

Le web 3.0 est ce web considéré comme « l’Internet des objets » ou « des choses », web sémantique, qui se rapproche de l’intelligence humaine.

Ce concept émerge depuis 2007-2008. Un monde avec des objets au service des personnes, qui communiquent avec des serveurs par l’intermédiaire de capteurs au travers de l’internet.

On a donc ici une relation entre l’univers physique et l’univers numérique.

Et lorsque votre réfrigérateur peut savoir qu’il manque de certains aliments, et avec l’autorisation de son propriétaire peut se connecter sur un site marchand, faire « ses » courses, commander, payer et organiser la réception des marchandises… ne voit-on pas que ce web 3.0 ouvre forcément la voie à un web 4.0?

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(Article 2 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles… )

 

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Le Web 3.0 est-il à nos portes?

Image 1: Ligne de vie de l’évolution du web

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Source: algebraixdata.com/resource/101-in-web-3-0

L’image qui débute cet article est la plus simple démonstration que nous avons trouvée de ce qui distingue très grossièrement l’évolution du web depuis sa naissance avec l’arrivée commerciale des ordinateurs dans les année 1980 : d’abord un outil permettant la lecture de contenus (Web 1.0) migrant vers une capacité d’y ajouter soit même des contenus en tant qu’utilisateur donc permettant la bidirectionnalité des échanges (Web 2.0), et troisièmement l’ère du troisième temps qui offre un web aux contenus intelligents, un web capable de comprendre les contenus et de réagir conséquemment (Web 3.0).

Résumé de l’image 1

Web 1.0

Web 2.0 Web 3.0
LIRE LIRE  +
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LIRE +
ÉCRIRE +
COMPRENDRE

Comme lorsque le moteur de recherche de Google vous priorise de l’information sur un restaurant de Montréal au Québec, lorsque vous y êtes, alors qu’il y a bien d’autres Montréal de par le vaste monde. Il y a maintenant de l’intelligence dans les bases de données et les programmes informatiques qui nourrissent et donnent vie au web.

En ce sens, le Web 3.0 est non seulement à nos portes, il est déjà présent. Le Data web, les applications de web sémantique, le web des données et de l’intelligence entrent déjà graduellement dans nos écrans.

« Le Web 3.0 sera au-delà de la technologie, d’abord le développement des TIC et non seulement des TI, le C pour Communication. Il sera surtout pluridisciplinaire », nous avait annoncé Jean Lanoix, l’auteur d’Internet 2015, lors d’une conférence sur ledit thème organisée à l’Université Laval, en avril 2007.

L’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS), en collaboration avec le Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS), se voulait d’abord visionnaire par ce débat-conférence autour du Web 3.0. Trois conférenciers invités s’adressèrent à une foule de plus de 200 personnes avides et très curieuses d’en apprendre: Jean Lanoix, auteur du livre Internet 2025Sehl Mellouli, professeur à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, ainsi que Frédérick Giasson, co-fondateur de l’entreprise Structured Dynomics LLC.

Petit retour sur cet événement de 2007

Présentation de Sehl Mellouli

Présentation de Frédérick Giasson

Présentation de Jean Lanoix

Et effectivement, c’est par l’apport de champs de la science bien éloignés de l’informatique que le web grandit sans cesse. Impossible de créer une carte-santé personnalisée sans s’intégrer de la réalité du monde complexe de la pratique de la médecine, des hôpitaux, des pharmacies et des réseaux de santé publique…

LE WEB 3.0 FAIT-IL DÉJÀ VIVRE DES ENTREPRISES?

Ce débat d’avril 2007 était en contexte universitaire. Que dit le marché en 2016? Aucune ligne du temps n’indiquera de cassure nette en matière d’intégration des nouvelles technologies du web.  La ligne régulière du tableau qui suit montre même que nous serions actuellement au cœur des années 3.0, alors que les innovations s’y rapportant sont identifiées sur la période 2010-2020.

Image 2: Ligne du temps de l’évolution du web

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Source: lifeboat.com/ex/web.3.0

Nous avons demandé à un haut gestionnaire d’une entreprise de service web active autant en Amérique qu’en Europe de nous dire s’il sentait que la préoccupation du Web 3.0 est actuellement présente dans le marché?

« Les acteurs commencent à se poser de nombreuses questions sur l’internet des objets, les effets de la mobilité et tout ce qui va avec en terme de sécurité ou de gestion des applications. Toutefois, ce domaine reste encore insuffisamment réfléchit et anticipé dans de nombreuses entreprises qui s’en remettent à leurs futurs projets plutôt que d’être acteurs impliqués dans la transformation », explique Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord, de son bureau à Montréal.

Et faut-il faire une différence entre l’Amérique du Nord et l’Europe en matière de développement du web et d’adaptation aux marchés du futur?

« Il est difficile d’opposer des modèles de consommation différents. Toutefois la concurrence sur le marché européen a très vite orienté les créatifs du web à rechercher des modèles de vente orientés utilisateurs et s’adaptant à leurs modèles d’utilisation de l’internet. En Amérique du Nord, des solutions clés en main sont souvent livrées pour répondre à des attentes, mais restent quelques fois cloisonnées sur des verticaux métiers. Toutefois, les réussites communautaires des médias sociaux nord-américains montrent une vraie richesse de modèle où des grappes peuvent coexister et s’enrichir les unes aux autres », poursuit Julien Trassard.

S’il est progressivement déjà parmi nous, l’essentiel de son oeuvre se fera dans le futur proche, alors le Web 3.0, ce sera véritablement pour 2020, 2025, 2030, encore plus loin?

« Il se fera à la vitesse d’adoption des utilisateurs; plus vite il répondra aux nouvelles attentes (facilité, interconnexions complexes, mobilité, rapidité, fiabilité plus poussée, etc.) en démontrant une réelle valeur ajoutée, plus vite il sera démocratisé. À la vitesse actuelle d’innovation des technologies, il serait étonnant que ces systèmes ne soient pas des standards d’ici 2025 », prévoit Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord.

Des standards à l’horizon! Alors ne tardez pas trop à mettre du web 3.0 dans votre agenda d’affaires.

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(Article 1 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

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