Archives de catégorie : Innovation

Gaming Innovation : Slot Game Developers Keeping the Spinning Reels Fresh and Exciting

Regardless of how you view online gambling, it’s big business and one that’s proven to be a boon to the gaming industry and developers around the world. Some of the studios behind the most popular online casino games have been around for a surprisingly long time, while others are still forcing their way to the top of a competitive industry, thanks to making the most of cutting-edge technology and exciting innovations. If you’re a regular player of online slots, chances are that these are two of the developers behind more than a few of your favourite games.

Microgaming

Back in 1997, Ultima Online by Origin Systems was launched to the public and for many, it shaped the future of MMOs for the next two decades. However, in 1994 Microgaming was doing the same for casino games, launching the world’s first online casino software.

While Origin has already been swallowed by EA Games and eventually disappeared, Microgaming is still around – and these days is arguably the biggest player within their industry niche, producing a whole suite of software for leading online gambling companies and boasting a massive portfolio featuring hundreds of games.

 

They’ve developed some of the most played online slots such as Avalon, or the aptly named Mega Moolah, with one lucky winner cashing in over €17.8 million in one spin back in 2015. That record win was recently beaten in 2018 with a €18.9 million jackpot payout.

Tie-ins with branded products have also helped the company’s growth, including blockbuster slot games themed around titles such as Jurassic World, Highlander and Game of Thrones, to name just a few. For North American gamers keen to check out the latest online casino slots from Microgaming, one of the options is Dunder Casino, which hosts a huge collection of slots and many featuring progressive jackpots that can sometimes stack up to huge cash prizes.

Yggdrasil

By contrast to some of the bigger names in the online gaming industry, Yggdrasil might be hard to pronounce and considered by some to be a relatively new kid on the block, but they’ve swiftly made waves thanks to their innovative approach to games creation. Indeed, at the International Gaming Awards they were voted Innovator of the Year back-to-back for 2017 and 2018, and Gaming Software Supplier of the year in 2016.

Certainly, they’ve received plenty of deserved recognition and considering that Yggdrasil was only founded in 2013, they’ve grown rapidly and built well on their continued success. Taking a different approach to online casinos, they’ve created appealing titles such as Dark Vortex, Wolf Hunters and The Jungle Book, adding a rich layer of quest-based adventure and role-play to online slots.

 

Quite content at being recognized as an established underdog among giants in the industry, Yggdrasil is changing the way players interact with online casino games, and the biggest operators are taking note. Bringing groundbreaking social networking applications to slot games, or using motion capture to enhance live blackjack, this studio is creatively shaping the future of online gaming and far beyond just gambling oriented games.

Innovation : la leçon de Bombardier

Un des plus beaux fleurons de l’innovation du Québec, la compagnie Bombardier, aura-t-elle été « sauvée » par Airbus en lui cédant le contrôle de sa branche de la CSeries ? Cette conclusion finira peut-être par occuper une place évidente dans les livres d’histoire, d’ici dix ou vingt ans. Mais dans l’immédiat, il n’y a pas une année de passée depuis la fameuse transaction et les éléments démontrant que Bombardier s’embourbait sous le poids d’un si gros défi d’innovation s’accumulent tant, que lesdits historiens rajouteront probablement un paragraphe sur la « leçon » qu’il fallu tirer de cette aventure : ne crée pas une nouvelle génération d’avion qui veut !

Après plus d’une décennie d’efforts de R&D et d’investissements, le fil d’arrivée, avec le succès total, était pourtant tout proche ! Les premières livraisons aux premiers clients étaient acquises. La réputation des qualités technologiques du nouvel avion était confirmée. Mais il manquait certainement quelque chose, car le carnet de commandes ne se gonflait pas tel que supposé. Et la compagnie dut finalement se trouver un partenaire salvateur pour continuer…

Ce Bombardier qui a inventé le Ski-Doo en 1959, commercialisé mondialement le célèbre Canadair pour la lutte aux feux de forêt, développé son propre jet d’affaires – le Challenger -, fabriqué des trains et des rames de métro aux quatre coins du monde… Devenue multinationale, elle n’avait pourtant pas les reins assez solides pour rassurer le coeur de l’industrie mondiale de l’aviation civile.

Que manquait-il donc à la recette de Bombardier ?

Certes des reins solides, mais plus précisément une confiance suffisante pour les clients potentiels. Et ça, aucun gouvernement, aucun programme d’aide public à l’industrie ne pouvait l’apporter d’un coup.

La première preuve qui montre qu’il manquait quelque chose de fondamentale à la recette de Bombardier, c’est que rapidement après qu’Airbus a été confirmé ayant pris les commandes du programme, les potentiels clients, manifestement en attente, se sont vite confirmés en acheteurs en grand nombre. Parce qu’ils avaient dorénavant confiance que les garanties sur leur achat allaient être honorées, que le risque sur 10-20 ans venait de disparaître, comparativement à la formule 100 % Bombardier d’avant.

En venant faire compétition contre les géants Boeing et Airbus dans la catégorie des grands, soit les avions de 100 places et au-delà, Bombardier a stratégiquement quitté sa zone de confort, mais au final fut lentement asphyxiée dans la certification et l’industrialisation d’un avion de nouvelle génération.

DE QUÉBEC À TOULOUSE

Au Québec, on digère évidemment de travers ladite transaction, qui céda « pour un dollar symbolique » 50,01% de la branche CSeries de l’avionneur Bombardier à son rival Airbus. Évidemment, il s’agissait d’une transaction beaucoup plus complexe, mais il est vrai que le consortium européen ne fut pas obligé de sortir son chéquier pour prendre le contrôle des commandes pour rafler une génération d’efforts de R&D à très bas prix. D’ailleurs, à Mirabel, des investissements importants ont été faits par Airbus pour y augmenter la capacité de la ligne de montage des désormais A220-100 et 300. Une dizaine d’expatriés d’Airbus ont également été relocalisés au Québec. Et tout récemment, à l’occasion d’une tournée des activités d’Airbus en Amérique avec la presse internationale, les dirigeants annonçaient « de substantielles réductions de coûts dans le développement et la production du CSeries ». Philippe Balducchi, patron de la coentreprise Airbus-Bombardier chargée du programme A220, affirmant que la majeure partie des réductions de coûts proviendrait de la chaîne logistique, parce qu’Airbus dispose d’un grand pouvoir dans la négociation du prix des pièces.

On touche donc, ici, à une autre faiblesse qu’avait la recette Bombardier à 100 % avec sa CSeries : plus il y avait d’avions produits, plus le déficit du programme se creusait… Même une participation financière stratégique à hauteur de 1 milliard $US du gouvernement du Québec en 2015-16 n’avait pas suffit à solidifier l’édifice…

La leçon devient incontournable, aucun nouvel avion de grande catégorie ne peut être développé jusqu’à terme avec succès sans un soutien financier public, direct ou indirect.

Autre exemple récent de l’importance de l’apport d’un joueur comme Airbus : l’A220 vient de recevoir l’approbation ETOPS de 180 minutes qui autorise l’avion à suivre une route qui peut l’écarter pendant trois heures d’un aérodrome de dégagement. Le petit biréacteur peut donc, désormais, traverser l’Atlantique ou rallier la côte ouest américaine à Hawaï. Pour toute l’histoire, il faut cependant constater que ce dossier vient d’être accepté par l’aviation civile canadienne plus de cinq ans après le premier vol, alors que cette approbation ETOPS est accordée dès la certification sur des Airbus comme l’A350. Bref, l’équipe initiale de Bombardier n’avait pas les moyens de traiter correctement un tel dossier, devant l’ampleur du programme.

Maintenant,
l‘A220 est autorisé à traverser l’Atlantique
en route directe

Bombardier a tout de même réussi à créer un avion de très grande qualité, une réelle prouesse d’innovations et de progrès. Actuellement, les mono-couloirs de 100 à 150 sièges de la CSeries, rebaptisés A220-100 et A220-300 pour rester cohérents avec la terminologie des avions d’Airbus, n’ont pas de réel concurrent. Le jet E2 d’Embraer dérive d’une version d’un avion lancé en 2002 et n’est définitivement plus du même niveau. Et en intégrant la grande famille d’Airbus, la CSeries est venue y remplacer son équivalent (le A319 ou encore le plus petit A318, qui ne se sont jamais bien vendus, et devraient s’effacer au profit de l’A220) pour permettre à Airbus de se concentrer sur des avions plus gros. Novateur, l’avion offre un niveau de confort très élevé dans la cabine et des coûts au siège similaires à ceux de l’A320, un bel avantage alors que les avions de plus petite taille affichent généralement des coûts au siège supérieurs. L’A220 a plusieurs arguments solides face à ses concurrents. Pas plus l’E195-E2, d’Embraer, que vient d’acheter Boeing, ou le propre B737-600 de Boeing, sur le marché du 100-130 sièges, que le le B737 Max-7 sur celui des 130 à 150 sièges, ne sont des appareils de nouvelle génération. Prévu pour être mis en service en 2019, l’E195-E2 n’étant qu’un dérivé remotorisé de l’E195. Et c’est la même chose pour le B737 Max-7.

Bref, sur 20 ans, le marché, estimé à 7 000 appareils, pourrait revenir à 70% à Airbus.

Deux versions :

l’A220-100 (de 100 à 135 sièges, selon les configurations) et l’A220-300 (130-150, voire 160 sièges en version densifiée), l’avion compte beaucoup d’atouts pour rafler une grande partie du marché des 100-150 sièges, estimé par Airbus à 7 000 avions au cours des 20 prochaines années.

LE MARCHÉ, ESTIMÉ À 7 000 APPAREILS, POURRAIT REVENIR À 70 % À AIRBUS

Alors pourquoi une telle opportunité a-t-elle finalement échappé à Bombardier ? Essentiellement parce que l’entreprise canadienne aura cruellement manqué de ressources humaines et financières pour s’attaquer à un si gros défi. Et la simple constatation de l’évolution du calendrier du programme donne ici un argument convainquant : lancé en 2004, la première livraison, de 7 appareils, de la CSeries, n’est intervenue qu’en l’année 2016. Douze ans après son lancement ! Oui, 17 autres ont suivi l’année suivante et ensuite 33 furent encore livrés en 2018, dont à Delta, pour remplacer ses antiques DC 9.

Mais il faut savoir que cette cadence de production dû être réduite par notamment des difficultés de mise au point des moteurs Pratt & Whitney PW1500G. Il faut vraiment avoir les reins solides pour réussir de la grande innovation en aéronautique…

L’arrivée d’Airbus aura clairement décidé les futurs clients du CSeries à se confirmer, trop contents de voir l’avionneur né au Québec épaulé par un des deux grands mondiaux. Rapidement après avoir pris le contrôle du programme de la CSeries, Airbus dévoila deux commandes importantes pour la gamme : David Neeleman – celui qui a cofondé les compagnies WestJet et JetBlue et qui possède en partie Aigle Azur – s’est engagé à acheter 60 avions A220-300 lors du Salon aéronautique de Farnborough de l’été 2018 parce qu’il compte lancer un nouveau transporteur américain connu pour l’instant sous le nom de Moxy; puis JetBlue a également commandé 60 appareils A220-300. Aussi, outre JetBlue ou Moxy, tout récemment, Delta vient encore de confirmer des options pour rallonger de plusieurs dizaines d’appareils ses achats initiaux. Début 2019, ce sont pas moins de 19 clients qui ont commandé 537 avions, y compris des contrats majeurs de 50 avions ou plus, comme ceux de Delta, AirBaltic, Air Canada et JetBlue.

Bref, depuis que le programme de l’ex CSeries de Bombardier est passé sous contrôle d’Airbus le rythme du nombre de prises de commandes a clairement bondi.

Et pour augmenter les cadences, Airbus peut se servir de l’expérience réussie – bien que difficile – de son A350. Mission : augmenter les prises de commandes et les cadences de production, tout en baissant les coûts de fabrication. Un triple défi à la mesure d’Airbus pour faire redécoller le programme CSeries de Bombardier.

Le gros changement se situe donc dans la confiance dans l’avenir du programme que procure la présence d’Airbus. Avec l’avionneur européen, la crainte de certaines compagnies d’acheter un avion sans avoir de visibilité sur la pérennité du programme est définitivement levée. Car ce n’était pas le cas, il y a quelques années seulement, quand les difficultés financières de Bombardier faisaient les gros titres des journaux après les déboires rencontrés dans l’industrialisation du programme : deux ans de décalage, avec des coûts de développement presque doublés à 5,4 milliards $. Ce, même avec le chèque de 1,5 milliard de dollars canadiens signé fin 2015 par le gouvernement du Québec.

Jusqu’à l’annonce du partenariat Bombardier-Airbus (qui implique également le Gouvernement du Québec à autour de 19%) en octobre 2017, l’avion de la CSeries s’était vendu à 360 exemplaires. Début 2019, le carnet de commandes est rendu à 537 exemplaires, dont plusieurs auprès de compagnies comme Delta, la plus grande au monde en terme de flotte. Toujours propriétaire de 30% du programme, Bombardier n’est plus en péril, et la CSeries semble effectivement sauvée.

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

 

Défi : survivre aux « quatre cavaliers de l’Infocalypse »

L’Empire de la surveillance. C’est le titre d’un essai d’Ignacio Ramonet de 2015 devenant doublement intéressant parce que contenant aussi une interview avec Julian Assange sur le même sujet. Les explications du fondateur de WikiLeaks sur sa rencontre de juin 2011 avec Eric Schmidt, alors président exécutif de Google et ensuite devenu patron d’Alphabet, sont révélatrices d’un malaise de société en pleine construction. Et les plus récentes années confirment effectivement que les liens entre le gouvernement des États-Unis, surtout la NSA (National Security Agency), et les dirigeants du GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone, Microsoft) sont bien réels, voire proche de la collusion. Bref de gros arguments pour les tenants de la mise en place d’une efficace, réelle et menaçante société sous totale surveillance. Sommes-nous vraiment sous l’emprise d’un empire de la surveillance? Nos libertés fondamentales sont elles menacées devant la quête de sécurité? Confrontés aux menaces du mal, nos États vont-ils trop loin? Assange affirme lui même que les démocraties sont confrontées à pas moins de « quatre cavaliers de l’Infocalypse » : le terrorisme, la pornographie enfantine, le blanchiment d’argent, ainsi que les guerres contre la drogue et le narcotrafic.

Selon le Larousse, surveiller, c’est « observer attentivement quelqu’un ou quelque chose pour le contrôler ».

Chacun des quatre fléaux « infocalyptiques » doivent évidemment être combattus. Mais pour Julian Assange, ils servent aussi de « prétexte » au renforcement permanent des systèmes de surveillance globale des populations. Ramonet résume bien la chose : « Le problème n’est pas la surveillance en général, c’est la surveillance de masse clandestine. »

« Il va de soi que, dans un État démocratique, les autorités ont toute légitimité, en s’appuyant sur la loi et avec l’autorisation préalable d’un juge, de placer sous surveillance toute personne qu’elles estiment suspecte. » Ignacio Ramonet

« (…) Le problème, c’est lorsqu’ils nous contrôlent tous, en masse, tout le temps, sans aucune justification précise pour nous intercepter, sans aucun indice juridique spécifique démontrant qu’il existe une raison plausible à cette violation de nos droits », dans « Entretien avec Edward Snowden », New York, The Nation, 28 oct. 2014.

Dans son livre le plus célèbre, De la démocratie en Amérique (1835), Alexis de Tocqueville, qui observait que les démocraties de masse produisent des citoyens privés dont une des préoccupations principales est la protection de leurs droits, n’avait rien pour voir venir le monde soudainement orwélien, à la 1984, que l’Internet pose dorénavant.

Depuis le 11 Septembre, la quête de sécurité absolue que vendent de plus en plus de politiciens populistes au nom d’un État protecteur face au terrorisme est une chimère. Outre les révélations de l’état de nos États en la matière portées à la connaissance du grand public par les lanceurs d’alerte, le citoyen des années 2010, et à venir, devrait aussi se souvenir de la lucide mise en garde qu’avait lancée Benjamin Franklin lui-même, cet auteur de la Constitution des États-Unis d’Amérique : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre. Et finit par perdre les deux ».

Ramonet nous offre d’ailleurs une définition d’Internet qui donne bien le ton de l’enjeu : « Pour ces nouvelles générations, Internet représente ce qu’étaient pour leurs aînés, à la fois l’École et la Bibliothèque, l’Art et l’Encyclopédie, la Polis et le Temple, le Marché et la Coopérative, le Stade et la Scène, le Voyage et les Jeux, le Cirque et le Bordel »

LA BATAILLE POUR L’INTERNET DE L’AVENIR

Mondialement, l’Internet est encore un « jeune adulte » qui profite de ses 20 ans. Né libre, il veut conserver ce caractère face à l’État. Mais devant lui le contrôle des États est puissant et rusé. Et se dresse avec plus d’un demi siècle d’expérience. Car c’est dès septembre 1945 que le président Harry Truman accepte d’entamer des négociations secrètes afin de constituer une alliance qui fera naître dès mars de l’année suivante un SIGINT même en temps de paix au profit du « Five Eyes » : USAUKCanadaAustraliaNew-Zeland.

SIGINT comme : Signals Intelligence. C’est-à-dire le renseignement d’origine électromagnétique dont les sources sont des communications utilisant les ondes (radio, satellite), un radar ou des instruments de télémesure. Donc, outre les écoutes téléphoniques, un SIGINT comporte la surveillance des courriers électroniques et des réseaux sociaux de l’Internet d’aujourd’hui.

Ramonet qualifie l’accord de 1945 d’ « ancêtre » de la NSA; elle, officiellement créée en 1952 en unifiant les différentes agences de renseignement militaires des États-Unis. Elle, aujourd’hui installée à Fort Meade, et qui utiliserait maintenant jusqu’à des insectes volants robotisés pour espionner partout dans le monde (le Courrier international en parlait dans son édition du 1er avril 2010).

Pour souligner les risques d’installation d’une « société de contrôle » l’essai d’Ignacio Ramonet rappelle aussi les mots du philosophe Michel Foucault, qui dans son livre Surveiller et punir expliquait comment un « panopticon » crée un « sentiment d’omniscience invisible ». Imaginé bien avant lui, en 1791, par le philosophe utilitariste, celui-ci anglais, Jeremy Bentham, ledit dispositif architectural permet aux gardiens, dans l’enceinte d’une prison, de voir sans être vus. Exposés en permanence au regard dissimulé des gardiens, les prisonniers vivent alors dans la crainte permanente d’être pris en faute. Ce qui les conduit à s’autodiscipliner…

Est-ce le genre de société que l’avenir nous réserve…, une surveillance constante par « contention numérique ». Effectivement : « La bataille pour les nouveaux droits civiques de l’ère numérique ne fait que commencer ».

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

Énergie nucléaire : faut-il en faire une « énergie propre » ?

La révélation d’une concertation loin d’être anodine a été faite récemment* au Danemark par le secrétaire à l’Énergie des États-Unis, Rick Perry, lors du lancement de l’initiative Nuclear Innovation: Clean Energy Future à l’occasion d’une réunion ministérielle tenue à Copenhague : les États-Unis, le Canada et le Japon pilotent actuellement une initiative inédite qui combine les dernières technologies en énergie nucléaire à celles de sources renouvelables comme l’éolien et le solaire. Bref, on tente ouvertement d’intégrer le secteur de l’électricité nucléaire aux énergies renouvelables.

Et l’idée fait mouche, car déjà l’Argentine, les Émirats arabes unis, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Russie ont rejoint cette campagne visant à intégrer l’électricité nucléaire aux énergies renouvelables. D’autres pays ont aussi manifesté de l’intérêt pour cette question.

« Les contributions vitales, quoique sous-estimées, de l’énergie nucléaire à la salubrité de l’air sont renforcées par les innovations constantes », a alors déclaré le secrétaire Rick Perry.

« L’énergie nucléaire a enfin été acceptée sur la scène mondiale comme source d’énergie propre du fait de son intégration aux énergies renouvelables », a déjà proclamé Sarah Lennon, une représentante du département de l’Énergie des États-Unis.

Pour sa part, Hiroko Kikuchi, de l’autorité énergétique du Japon, estime que l’initiative annoncé de Copenhague regroupe « les connaissances du monde entier sur les innovations dans le nucléaire ». Une constatation qui semble aussi avoir l’aval du Canada via Samuelle Menard, qui y représentait Ressources naturelles Canada, et qui se dit elle aussi convaincue du rôle important que l’énergie nucléaire continuera de jouer dans la transition mondiale vers un avenir sobre en carbone.

L’IMPORTANCE DE LA CARTE NUCLÉAIRE

Ceux qui rejettent le nucléaire par principe ne peuvent ignorer qu’encore en 2018, dans le monde, près du tiers de l’électricité produite sans émissions provient de centrales nucléaires. En fait, en date de 2017, le nucléaire produit un bon 10% de l’énergie électrique planétaire.

Aux États-Unis, les centrales nucléaires ont fourni 56% du total de l’électricité produite à partir d’énergies propres de 1995 à 2016. Cela représente plus de 14 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en moins dans l’atmosphère. La France, second mondial, a aussi une vaste industrie nucléaire civile, comme la Russie et la Chine.

Mais l’Allemagne comme le Japon reculent dorénavant face à la complexité sécuritaire du domaine.

Alors faut-il que le monde reconnaisse que l’énergie nucléaire est une source d’énergie propre ?

Les dernières innovations du secteur donnent des arguments en faveur de cette option :

  • La conception de réacteurs de pointe, plus petits et plus sûrs (en cas d’urgence, un « système de refroidissement passif » arrête automatiquement le fonctionnement de la centrale, sans intervention humaine ou source énergétique d’appoint).
  • Des combustibles avancés, capables de résister à des températures extrêmes sans fondre (moins dangereux en cas d’accident nucléaire, ils renforcent la sécurité des centrales).

Produire de l’énergie avec le nucléaire grâce à des réacteurs plus petits, plus sûrs et d’un prix plus abordable suffira-t-il à rassurer les sceptiques ?

Voila un débat mondial difficile qui s’amorce.

 

* The Initiative on Nuclear Energy was launched on 24 May, 2018 at the ninth Clean Energy Ministerial (CEM) in Copenhagen: Nuclear Innovation: Clean Energy (NICE).

———————————————

Source : https://share.america.gov

Source de l’image: www.sciences.be

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI

Techno : l’initiative 5G ENCQOR dote le Québec de deux nouveaux sites d’innovation dès 2018

C’est dans le cadre de l’initiative 5G ENCQOR que deux sites d’innovation 5G verront avant la fin de 2018 le jour au Québec. ENCQOR est un partenariat transformateur de 400 millions $ qui réunit cinq chefs de file mondiaux privés du domaine des technologies numériques.

La double initiative prévoit que dès l’automne 2018 des ressources et infrastructures 5G seront mises en disponibilité à Montréal, au Centech de l’École de technologie supérieure (ÉTS), et à Québec, au centre de Recherche et Technologies de Thales, hébergeant l’Unité mixte de recherche en sciences urbaines (UMRsu), situés dans le Parc technologique du Québec métropolitain, permettant ainsi d’établir les bases de la première plateforme pré-commerciale de réseaux de 5e génération de technologie sans fil au Canada.

Au cours des quatre prochaines années, ENCQOR veut ainsi établir le premier corridor pré-commercial de télécommunication sans fil 5G au Canada. Ce qui constitue en fait la prochaine génération de communication numérique et la clé pour déverrouiller l’important potentiel, entre autres, des villes intelligentes, des réseaux électriques intelligents, de la santé en ligne, de l’éducation en ligne, des véhicules autonomes et connectés, du divertissement et des médias sur demande, ou encore, de l’Internet des objets (IdO).

ENCQOR, qui signifie Évolution des services en nuage dans le corridor Québec-Ontario, réunit Ericsson, Ciena Canada Inc., Thales Canada, IBM Canada et CGI avec l’appui au Québec du CEFRIO et Prompt, et en Ontario des Centres d’excellence de l’Ontario. Le partenariat est donc aussi rendu possible grâce à un financement public du gouvernement du Canada et des gouvernements du Québec et de l’Ontario.

« (…) Nous sommes maintenant dans une course mondiale à l’innovation. Afin de préparer l’avenir, nous devons être audacieux, visionnaires et décisifs. Voilà pourquoi notre gouvernement investit dans la technologie 5G », a d’ailleurs précisé par communiqué le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada, Navdeep Bains.

Les deux sites d’innovation, à Montréal et à Québec, fourniront du matériel et des ressources exclusives liées à la 5G voulant soutenir des PME, organisations ou chercheurs, permettant ainsi, dans un cadre pré-commercial, le développement, l’expérimentation et la démonstration de produits et de services relatifs aux technologies de communication à très haute bande passante, dans le contexte d’un environnement collaboratif et innovant.

Des ressources financières seront également mises à disposition à l’attention des PME, par le biais des programmes d’innovation et d’adoption de ENCQOR, rendus publics récemment, qui seront chapeautés par Prompt et le CEFRIO.

Les sites d’innovation ENCQOR seront ouverts à toutes les communautés innovantes issues de l’ensemble des écosystèmes liés à l’entreprise ou à la R&D au Québec. L’expertise et les ressources rendues disponibles dans ces deux sites permettront d’accompagner les entreprises dans leur projet, ainsi que d’en maximiser les résultats.

En amont du lancement officiel des sites d’innovation et des programmes de financement, les PME et organisations québécoises intéressées par la 5G sont invitées à se manifester par le biais du site Web d’ENCQOR – volet Québec, au quebec.encqor.ca.

Cette initiative vise le développement d’une plateforme collaborative de classe mondiale pour accélérer la transition vers la technologie 5G au Canada. Elle réunira un vaste réseau de petites et moyennes entreprises (PME), d’acteurs de l’industrie et du gouvernement, de chercheurs et d’universités dans les deux provinces initiatrices (Québec et Ontario) pour collaborer à la création et à la commercialisation de nouveaux produits, processus et services de rupture.

« Ce partenariat reflète l’engagement continu de Thales envers l’innovation à travers quatre secteurs clés – connectivité, données massives, intelligence artificielle et cybersécurité, soutenant ainsi la création de nouvelles solutions canadiennes pour la 5G, rendant notre vie à la fois meilleure et plus sûre », expose notamment à ce sujet Mark Halinaty, le pdg de Thales au Canada.

***

CEFRIO

Organisme de recherche et d’innovation, le CEFRIO accompagne les entreprises et les organisations dans la transformation de leurs processus et pratiques d’affaires par l’appropriation du numérique. Membre de QuébecInnove, le CEFRIO est mandaté par le gouvernement du Québec afin d’agir comme accélérateur de la culture numérique dans les organisations. Il recherche, expérimente, enquête et fait connaître les usages des technologies de l’information et des communications dans tous les volets de la société. Son action s’appuie sur une équipe expérimentée, un réseau de plus de 90 chercheurs associés ainsi que l’engagement de plus de 280 membres. Son principal partenaire financier est le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec.

PROMT

Prompt est une société sans but lucratif qui appuie la création de partenariats et le montage de projets de R&D entre les entreprises et le milieu institutionnel de recherche. Les projets financés couvrent l’ensemble des sous-secteurs des TIC et portent autant sur le développement logiciel que matériel ainsi que sur le développement de composantes, de réseaux et d’applications. Prompt permet le financement par subventions d’un projet de recherche en partenariat jusqu’à 40 % de sa valeur totale.

Lire aussi notre article : www.commercemonde.com/2018/03/5g/

***

Vous aimez cet article! Faites une DONATION à la rédaction du cyberjournal par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI