Archives de catégorie : Logiciel Libre

Semaine québécoise de l’informatique libre 2016

Le Logiciel Libre au Québec

GnulinuxDepuis 2009, l’organisme FACIL, avec l’appui de nombreux organismes de la communauté du logiciel libre au Québec, organise presque à chaque années l’événement SQIL (Semaine québécoise de l’informatique libre). Il s’agit d’une série d’activités ayant pour objectif de promouvoir l’utilisation du logiciel libre et des données ouvertes. Il y en a pour tous les niveaux: pour les débutants, comme les plus expérimentés.

Cette semaine offre de nombreuses activités, notamment conférences, ateliers, rencontres, projections de films, tables ronde et plus.

« L’informatique libre au service d’une société libre » est le thème de l’édition 2016 de la SQIL.

Pour sa 8e édition, le SQIL 2016 aura lieu du 17 au 25 septembre 2016 dans plusieurs villes à travers le Québec, notamment Québec, Montréal et La Pocatière.

Logiciel Libre = Providence technologique

Le fait qu’il y ait des méga-corporations avec quasi monopole dans l’industrie des technologies de l’information et des communications peut porter atteinte au recherche et développement de nouvelles percées technologiques dans le domaine.

C’est là que l’informatique libre intervient : le plus gros réseau de recherche et développement du monde. En effet, quel secteur d’activité ne requiert pas d’infrastructure informatique ? Aucun ! Qu’arrive-t-il aux entreprises qui n’intègrent pas de solutions informatiques ? Elles auront plus de difficultés à gérer leur croissance face à la compétition.

Si ces entreprises, consortiums et organismes travaillent main dans la main pour développer de façon collaborative des solutions informatiques que n’importe qui pourra utiliser, contribuer, modifier et redistribuer librement, qu’est-ce qu’on gagne au final ? L’indépendance dans les technologies de l’information et des communications.

Imaginons la PME qui doit renouveler ses licences pour ses postes informatiques à chaque année, suite bureautique, logiciels d’inventaire, de serveurs, de base de données, et engager un expert certifié. Pour la plupart des PME, il s’agit d’un coup dur à prendre. Nous parlons de PME, mais le coup peut être dur à prendre aussi pour les grandes entreprises, pour les gouvernements, même pour les particuliers.

Un exemple parfait d’informatique libre que vous connaissez sans doute: Wikipédia! Tout le monde a l’autorisation de lire, contribuer, modifier et redistribuer gratuitement son contenu, mais aussi les logiciels sur lequel il fonctionne (Mediawiki, Linux, etc.)

L’informatique libre est là pour que, plutôt que tout le monde travaillent en cachette – chacun dans leur coin – sur des technologies équivalentes, que ce soit la même technologie pour tout le monde; tout le monde travaillent en équipe sur une architecture flexible, concrète et universelle pour atteindre plus rapidement des objectifs communs. Il s’agit là d’alliance stratégique. Que ce soit le secteur médical, gouvernemental, militaire, commercial, institutionnel ou autre, le logiciel libre ne peut apporter que des avantages.

On ne bâtit pas une civilisation extra-terrestre en développant nos technologies en cachette chacun de notre côté et en brevetant tout et n’importe-quoi ; on bâtit une civilisation extra-terrestre en partageant notre savoir et nos connaissances.

L’informatique libre ne consiste pas seulement en des logiciels libres, mais aussi au matériel libre, la culture du libre, les standards ouverts et consortiums, la confidentialité et la protection de la vie personnelle, la neutralité du réseau internet, l’égalité sociale dans la société numérique et encore plus…

Pourquoi le logiciel libre est important?

L’informatique fait désormais partie intégrante de la société d’aujourd’hui et personne ne peut le nier. Au même titre que les besoins essentiels (eau, nourriture, électricité, chauffage, transport etc.), l’informatique est maintenant un pilier indispensable au plein fonctionnement de l’économie internationale et à la paix sociale.

Lorsqu’un organisme, ou un particulier, achète un logiciel, ne pas avoir le droit d’accéder au code source et d’y apporter les modifications désirées est non seulement contre-productif, mais aussi cela ne respecte pas les droits de l’utilisateur. Lorsque l’utilisateur n’a pas le contrôle sur le logiciel, c’est le logiciel qui a le contrôle sur l’utilisateur.

Si le logiciel n’est pas open source, le fournisseur peut accéder à tous vos fichiers, accéder à votre localisation géographique, espionner votre microphone et webcam, en collaboration avec un gouvernement ou non, et ce, sans que vous le sachiez.

Si le logiciel est open sourcemais pas libre : vous pouvez savoir s’il comporte un logiciel espion, mais si vous souhaitez adapter ce logiciel aux besoins de votre entreprise et y contribuer, ou en faire la distribution de service, vous n’en aurez pas l’autorisation.

Le logiciel libre est important parce qu’il respecte vos libertés fondamentales en tant que citoyen ou en tant qu’organisme, c’est-à-dire votre confidentialité, votre indépendance et celles de vos données, votre liberté, votre culture de  la connaissance générale et votre accès à l’information. Tout ça est respecté!

Horaire des activités du SQIL 2016

La SQIL favorise la convergence des mouvements pour le logiciel libre, le matériel libre, le savoir libre et la culture libre au Québec. Tout ce qui peut se mettre sous une licence libre et participe à la construction, au développement et à la conservation des communs numériques est à l’honneur ! Célébrons nos ressources partagées !

Que vous soyez un étudiant, un professionnel ou fanatique de l’informatique, un utilisateur normal d’ordinateur ou un hacker, débutant ou expérimenté, vous trouverez un événement qui vous intéressera.

Cliquez ici pour voir le calendrier de la SQIL 2016

 


Vous êtes invités à participer en grand nombre aux activités de la SQIL 2016 !

Sqil2016-banniere-747x149

*****


Vous aimez cet article! 

Faites une DONATION à notre rédaction par un clic au bas de la colonne de droite de cette page... MERCI!

IoT : Promesses en ligne ou véritable réalité?

Le 29 juin 2016 je recevais à mon courriel LinkedIn un message de Bell sur « Comment profiter de l’IdO », IdO comme Internet des objets. Le Web 3.0 : promesses en ligne ou véritable réalité?

Le vénérable opérateur canadien en télécom Bell est bel et bien déjà dans le concret de cette technologie dite dématérialisante: « Les solutions IdO changent la façon dont les entreprises mènent leurs activités en permettant aux « objets » de communiquer entre eux et d’échanger des données pertinentes. Les entreprises peuvent en tirer parti pour simplifier leurs processus, accroître leur productivité et créer des sources de revenus », disait ledit courriel.

Bell est également fier d’annoncer un partenariat avec International Data Corporation (IDC) Canada, un fournisseur de service de consultation sur la technologie et les tendances de l’industrie, pour créer une série de bulletins sommaires axés sur le thème de l’Internet des objets (IdO). Le plus récent bulletin de l’IDC explique comment des entreprises en profitent. On découvre, par exemple, comment le port de Hambourg améliore sa logistique à l’aide de solutions IdO.

Hambourg met effectivement en œuvre son projet pilote de systèmes intelligents de logistique smartPORT qui contribue à améliorer ses communications et à accroître son efficacité globale.

Les autres sujets abordés dans ce bulletin de l’IDC (1) sont encore plus pertinents pour les nord-américains :

  • Les entreprises et les gouvernements canadiens adopteront-ils l’IdO?
  • Pourquoi le Canada a-t-il besoin de l’IdO?
  • Les hauts dirigeants canadiens reconnaissent-ils l’importance de l’IdO?
  • Quels sont les avantages d’investir dans l’IdO?
  • Le Canada domine le monde dans certains secteurs.

« On est sur la ligne de crête actuellement, avec des applications matures, les technologies sont là, à bas coûts », nous disait donc très justement le professeur Stéphane Roche, de l’Université Laval.

Promesses en ligne ou véritable réalité? « Dans le domaine de l’apprentissage, avec des classes réactives, le Web 3.0 promet déjà l’amélioration de l’expérience usagé », poursuit-il. Et que serait un bel exemple inédit de ce que ce web nous réserve, selon-lui : « Je pense à ce qu’a fait une compagnie de Québec, Saga, en enregistrant chaque instrument de l’Orchestre symphonique de Québec, pour en faire une application iPhone implantée dans les jardins de l’Assemblée nationale… En s’y déplaçant, l’usagé peut recomposer la musique selon le lieu précis… Bel exemple d’interaction multi-sensorielle avec les lieux », nous explique Stéphane Roche, ce professeur titulaire de sciences géomatiques et actuellement vice-doyen à la recherche et aux études, à la Faculté de Foresterie, de Géographie et de Géomatique de l’Université Laval, qui se spécialise justement sur le potentiel de repenser les interactions avec les lieux physiques (design, expérience usagé, détection et géo-détection, vente au détail).

Promesses en ligne ou véritable réalité? Qu’en pense un représentant de l’industrie maintenant ? Est-ce que la clientèle de 2016 comprend bien ce que signifie le Web 3.0? Savent-ils ce qui en ressort?

« Au-delà des agences, des intégrateurs ou des acteurs spécialisés, peu d’entreprises et de personnes sont encore familiarisées avec le concept du Web 3.0. D’ailleurs les définitions sont très souvent différentes lorsque nous interrogeons nos interlocuteurs. Peut-être faudrait-il réfléchir à un langage commun sur le Web 3.0 commençant par une définition validée par toute la communauté d’affaire? », se demande Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord.

Ce qui ne signifie pas qu’il n’arrive pas à lever des mandats. Considère-t-il avoir déjà relevé certains mandats de Web 3.0 pour des clients, à ce jours?

« Oui des travaux comme :

– La conception de plates-formes d’orchestration de Clouds favorisant la facilité d’adoption des nouveautés proposées par ces éditeurs comme des modèles Paas ou Saas intégrées par les équipes LINKBYNET (Amazon, Azure, OVH, etc.).
– La mise en place d’infrastructures sous containers de type Docker pour faciliter l’agilité des déploiements Web », développe ici Julien Trassard.

Voila donc deux témoignages qui montrent qu’en 2016, le Web 3.0 n’est pas un mirage du futur.

La Chambre de commerce et d’industrie de Trois-Rivières avait d’ailleurs fait un clin d’oeil aux enjeux en la matière en mars 2015…

Le Web 3.0 est bien parmi nous!

ALORS QUOI RETENIR DE TOUT ÇA POUR LES GENS D’AFFAIRES EN 2016 ?

Parler de Web 1.0 et 2.0 et maintenant 3.0 permet d’abord d’illustrer les grandes évolutions d’internet. L’internet des années 1990’, le 1.0, correspondait à une utilisation d’internet statique, qui d’essentiellement comptait les sites vitrines, avec une information descendante du communiquant vers son récepteur. Avec les années 2000, les premiers sites de vente en ligne grand public émergent, ainsi que les premiers wiki, forums, blogs et autres outils des réseaux sociaux. Internet devient social et communautaire, on parle alors du Web 2.0. L’internaute devient actif, et surtout acteur.

Un certain consensus veut que l’étape suivante, ce Web 3.0 que nous vivons actuellement, soit celui de la mobilité, le web des objets connectés et des données (IdO). Ce qui lui vaut fréquemment son appellation de « web sémantique ».

Le web de la mobilité

D’abord les téléphones portables, mais autant les montres intelligentes, ou les bracelets connectés ont la particularité d’être mobiles. L’accès à internet étant de plus en plus nomade, partout et à n’importe quel moment, le web vient à nous et l’utilisation d’internet devient indépendante de tout type de support. Cette mobilité est l’une des composantes du Web 3.0 la plus concrète et la plus observable pour l’instant. Et déjà les consommateurs se sont largement appropriés cette opportunité d’être connectés en permanence.

Mais attention, les objets connectés arrivent!

Le web des objets connectés

Le marché des objets connectés reste encore naissant, mais l’explosion est imminente.

  • Selon IDC, on comptait 10 300 milliards de systèmes intelligents connectés en 2014, et ce nombre devrait atteindre 29 500 milliards d’ici 2020. Cela signifie que plus de 5 000 points d’extrémité connectés viennent s’ajouter toutes les minutes.
  • Le cabinet GFK prévoit que le nombre d’objets connectés en France seulement soit de l’ordre de 2 milliards d’ici 2020, et à l’échelle mondiale la valeur du secteur devrait atteindre près de 9 billions de dollars.

En 2020 toujours, 1% des objets connectés seront des voitures. Le Google Car ou encore les voitures intelligentes de Tesla, ce secteur a déjà bien senti l’opportunité de croissance et travaille à imaginer des voitures, non seulement connectées à internet, mais aussi capables de conduire de manière autonome et sans intervention humaine.

La sphère de la santé est aussi à surveiller, on vous proposera de plus en plus un objet de e-santé. Du simple bracelet connecté qui permet de monitorer l’activité physique, cardiaque, ou encore de contrôler la glycémie, au pilulier électronique, voire au robot-chirurgien, notamment dans un contexte de populations vieillissante en Occident, ces objets auront un rôle fondamental dans les années à venir pour favoriser le maintien à domicile de personnes à mobilité réduite, excentrées de centres médicaux ou encore devenues dépendantes. Anticipation des besoins, alertes, observance des traitements pourront être en partie déléguées à ces outils bienveillants et intelligents.

Le web sémantique

Le web sémantique est un web centré sur l’utilisateur, capable de comprendre le sens des données et de les recontextualiser. Bref, la connaissance client devient on ne peut plus liée à l’expérience utilisateur. De là, la vente en ligne du futur saura anticiper nos envies selon le contexte particulier du moment : si j’achète pour moi ou pour faire un cadeau…

La nouvelle révolution internet est donc en marche, mais beaucoup restent à imaginer et à inventer, pour les entreprises notamment qui cette fois encore devront rapidement s’adapter et capitaliser sur ces évolutions pour mieux répondre aux nouveaux usages des consommateurs qui demanderont toujours plus de pertinence, et de personnalisation.

La révolution du Web 3.0 sera aussi celle du comportemental et celle de l’individualisation.

Le sociologue Bernard Cathelat, lui, avait tissé, lors d’un forum soutenu par l’Unesco, cinq tendances fortes du Web 3.0:

  • Track & Profile: vers un monde d’«omnisurveillance»;
  • Cristal World: vers un monde de transparence;
  • ID drama: combat autour des identités et la e-réputation;
  • Sway Capital: le marché des relations;
  • Match Marketing: le commerce one to one.

SE PRÉPARER AU WEB 4.0

Le coeur du Web 3.0 sera cette décennie qui est la nôtre : 2010-2020. Le Web 4.0 est donc déjà à notre portée. Qu’en dire?

Ce Web 4.0 serait donc intelligent, sémantique, peut-être la préfiguration de l’ordinateur de 2001 Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Il est alors vraisemblable que ce Web 4.0 ne sera plus seulement web, il sera constitué de capteurs, d’interfaces Homme-machine vraisemblablement avec des puces biologiques implantées, et de transfert de données numériques transférables vers d’autres puces biologiques.

Pour les visionnaires le Web 4.0 se sera alors « dissous » dans un continuum biologique-numérique-biologique de personne à personne.

Nous sommes là peut-être dans le domaine de la science-fiction, mais par certains côtés on sait déjà que certaines applications existantes – les systèmes experts avec biocapteurs – portent belles et bien en elles les fondamentaux du Web 4.0.

Pour Joël de Rosnay, le web sera utilisable en permanence. Autrement dit, il sera symbiotique, en lien avec l’intelligence ambiante, dite aussi informatique ubiquitaire.

Dans un travail universitaire datant de 2011, l’étudiant auteur concluait déjà « que l’ère du Web 3.0 est déjà entamée. »

Et le blogueur Fred Cavazza titrait ce 31 mars : 2016 sera l’année du Web 3.0 et ce avec un explicite tableau allant déjà au-delà de ça:

Tableau 1: Vers le Web 4.0 ?

Web3a2a1aucarre

Source: fredcavazza.net2016-sera-lannee-web-3-0

Après tout ce partage de contenu sur le Web 3.0, à vous de passer en action vers ces futurs proches! Et merci de votre bonne lecture de ce long Dossier spécial de cinq articles.

________________________

(Article 5 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

ITIS_couleurcompres

 

web3 banniere-LINKBYNET900

 

(1) entreprise.bell.ca/magasiner/Entreprise/Reussire-en-affaires-avec-IdO

Comment profiter des nouvelles opportunités?

Le professeur Stéphane Roche regarde le Web 3.0 à partir des objets, il se spécialise sur le potentiel de repenser les interactions avec les lieux physiques (design, expérience usagé, détection et géo-détection, vente au détail). Et à ses yeux, le 3.0 est déjà bien là!

« Techniquement, ce web est déjà là, il est possible, mais il n’y a pas encore beaucoup d’implantation commerciale par des entreprises car les questions d’éthique et de respect de la vie privée demeurent encore un frein important », analyse Stéphane Roche, professeur titulaire de sciences géomatiques et actuellement vice-doyen à la recherche et aux études, Faculté de Foresterie, de Géographie et de Géomatique à l’Université Laval, pour qui la définition plus personnelle du Web 3.0 est ce qui y ajoute des objets « intelligents », intelligent en tant que capacité cognitive à comprendre et lire les liens entre ces objets et des événements.

Très concrètement, il sait même qu’Ivanhoé Cambridge négocie déjà des applications pour les centres commerciaux.

Un message pas bien loin de celui que nous partage un homme de l’industrie, à qui on demandait récemment de nous donner quelques bons exemples de ce que sera le Web 3.0?

« Un monde où le déploiement des infrastructures Web sera facilité par des outils de type Paas ou SaasDes applications interconnectées de manière multiple et suivant orientées vers les besoins de l’utilisateur (exemple avec les voiture électriques Blue Indy qui proposent une reconnaissance des stations de radio préférées lorsque l’on passe d’une voiture à l’autre sans avoir à refaire sa sélection)Des systèmes de visionnage des environnements Web se faisant en 3D au travers de simulateurs existants déjà sur le marché », nous expose Julien Trassard, directeur général/CEO chez LINKBYNET Amérique du Nord.

Comme pour bien appuyer ces dires, c’est le 18 juillet 2016 que LINKBYNET lancera la version 2 de son outil d’orchestration multi-cloud SelfDeploy, version OpenStack. L’architecture multi-tenant, l’orchestration multi-cloud AWS, Azure et OVH, le cloud hybride avec OpenStack, la refacturation interne et la gestion des quotas font partie des fonctionnalités phares de cette nouvelle version de SelfDeploy. Unique sur le marché, l’outil fut en partie développé au Québec. Il repose désormais sur un socle RedHat qui permet l’automatisation et l’optimisation des services Cloud et se présente comme un portail multi-cloud accessible en SaaS. Il permet aussi à l’utilisateur d’orchestrer et de faire la veille en totale autonomie sur différentes infrastructures Iaas et bientôt Paas.

« Cette nouvelle version est un pas de plus vers l’IT-as-a-Service. La transformation numérique oblige le DSI à repenser son rôle. L’adaptation à un environnement en pleine mutation et une orientation client accrue exigent agilité, performance dans un contexte de maîtrise des coûts. Les DSI vont désormais pouvoir orchestrer Cloud Public, Cloud Privé et Cloud hybride en quelques clics en fonction de leurs besoins avec une transparence financière jamais vue (…) Nous entrons enfin dans l’ère de l’IT-as-a-Service », d’expliquer Arnaud Cave, directeur Marketing chez LINKBYNET.

« Le passage vers la nouvelle version SelfDeploy v2 est majeur, car grâce à de nouveaux outils comme Openstack, l’outil ne prend plus en compte seulement le iaas. La plateforme prend aussi en compte le code. L’application au centre peut désormais piloter les infras. Un incontournable dans les stratégies d’orchestration multi-cloud aujourd’hui », explique plus techniquement Ludovic Bethune, directeur technique SelfDeploy.

LA FIN DE L’ANONYMAT

Le Web 3.0 c’est aussi la fin de l’anonymat!

Considérez bien cette anecdote, finalement lourde de sens, du professeur Stéphane Roche, qui nous a parlé du phénomène planétaire Banksy, pour dire que des chercheurs, s’amusant simplement en utilisant des données publiques, ont pu traquer l’artiste qui s’exécutait jusqu’alors bien incognito sous un pseudonyme. En corrélant les déplacements et tout, eh bien ils ont put finalement l’identifier et révéler son (leurs?) nom. Wikipédia explique déjà que son identité aurait été découverte en 2016 grâce à une méthode scientifique. (http://news.bbc.co.uk/2/hi/entertainment/7504132.stm).

Une anecdote, parmi d’autres, pour dire que dorénavant :

« Personne ne peut maintenant garantir l’anonymat (…) Ce qui me fait par ailleurs être réticent à ouvrir les données en santé, par exemple », d’expliquer le professeur Roche.

Mais il ne faut pas penser que c’est le législateur qui freine actuellement le développement de tout ce potentiel du web. « Nous sommes plutôt dans un état de vide juridique actuellement », assure-t-il.

« Ce qui est un frein à la commercialisation des technologies, c’est davantage la crainte de faire peur à une clientèle qui se ferait dire qu’elle entre dans un commerce qui détecte votre adresse MAC », poursuit-il.

L’adresse MAC, un concept que très peu de personnes connaissent, d’ailleurs!

Les adresses MAC sont des adresses physiques uniques propres à chaque périphérique réseau. C’est la série de chiffres qui identifie chaque téléphone mobile, etc. Sa plaque d’immatriculation, en quelque sorte.

Une adresse MAC (Media Access Control), parfois nommée adresse physique, est un identifiant physique stocké dans une carte réseau ou une interface réseau similaire.
À moins qu’elle n’ait été modifiée par l’utilisateur, elle est unique au monde.
wikipedia.org/wiki/Adresse_MAC

Il y a cependant des choses qui bougent dans le bon sens : « Maintenant, les lois empêchent de détecter l’adresse MAC via un opérateur; le seul moyen d’être détecté c’est en se connectant à un réseau WiFi public », explique encore Stéphane Roche. Lui qui siège à la Commission d’éthique en science et technologie. Une instance créée par le gouvernement du Québec qui a aussi un pouvoir d’initiative et qui a créée une Table de concertation Éthique et Villes intelligentes qui doit d’ailleurs remettre son rapport d’ici la fin de 2016, nous explique-t-il encore.

UNE RÉVOLUTION À VENIR OU PAS ?

Alors que sera donc l’impact de ce potentiel technologique et de la concrétisation des opportunités offertes par le Web 3.0? Le passage vers ce 3.0 sera-t-il plus important que le passage du 1 au 2?

« Le passage du Web 1 au Web 2 aura régularisé la situation des interactions sociales en matière de capacité à s’exprimer. On a outillé la sociabilité humaine. Ce qui ne fut pas tant révolutionnaire que ce qui s’en vient. Avec le passage au Web 3.0 on va aller plus loin, parce que l’on va rehausser nos capacités », nous répond ici le professeur Stéphane Roche.

Bref, en comparaison, on a rien vu encore.

Mais le défi social reste énorme, et on le voit avec la tentative d’implanter Uber au Québec. Ce qui reste un événement parmi bien d’autres.

web3roche-stephane-vice-doyen-foresterie-geographie-geomatiqueStéphane Roche

Il est bien plus préoccupant d’entendre cet observateur qualifié ne pas mâcher ses mots à l’encontre d’un gouvernement au front comme celui du Québec :

« J’assume tout à fait ma déception face à la récente Stratégie numérique du gouvernement du Québec… Leur plateforme est actuellement une catastrophe et j’espère qu’elle s’améliorera », déclare sans gêne le professeur Roche.

Alors si actuellement ce n’est pas du côté du Québec qu’il faut regarder pour s’inspirer, que suggère-t-il? « Ce n’est pas que je tienne à être chauvin, mais la France est un bel exemple pour sa Loi du numérique (…) Qui est en avance en cette matière? L’Europe, plus que nous en Amérique; ils ont une définition de la vie privée, par exemple. »

Et un deuxième endroit? « Les pays baltes, et la vile de Riga en particulier, avec une stratégie qui est un modèle du genre. »

——————–

www.ffgg.ulaval.ca

Fondée le 1er avril 2000 à Saint-Denis (France) par deux frères, Patrick et Stéphane Aisenberg, LINKBYNET est un acteur du domaine de l’infogérance de services Cloud, web e-Business, et des Systèmes d’Information. Depuis 2013, LINKBYNET se positionne également comme Cloud Service Broker pour mieux accompagner les entreprises dans leur migration vers le Cloud. En plus de ses bureaux en France, LINKBYNET possède des bureaux au Canada (Montréal) depuis novembre 2010 et y emploie environ 60 collaborateurs à temps plein. Les autres bureaux de l’entreprise se situent aux États-Unis, en Asie (Hong-Kong, Vietnam) et à l’île Maurice. Au total, LINKBYNET emploie plus de 650 collaborateurs dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros en 2015.

_____________________

(Article 4 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

ITIS_couleurcompres

 

web3 banniere-LINKBYNET900

 

 

 

Les avantages du web sémantique

Sémantique, web sémantique, comme web qui comprend le sens des mots, qui a une certaine forme d’intelligence. Depuis 2007 que cette expression d’experts permet de qualifier le Web 3.0. Approfondissons donc l’affaire.

Certains aiment résumer la chaîne du temps en expliquant qu’alors que le Web 1.0 était réservé aux informaticiens qui maîtrisaient l’HTML, le Web 2.0 désigne l’Internet communautaire qui permet à chacun de participer à un site, d’enrichir son contenu ou d’intégrer un réseau social. Et de poursuivre, qu’alors que le Web 2.0 désigne donc un web participatif, déjà intelligent et social, le Web 3.0 désignera un web « libre », « anonyme », jusque « activiste ». Donc activement intelligent!

Le Web 3.0 c’est le web arrivé au web « intelligent ».

Tout un avantage… et une responsabilité!

Web 3.0 : more connected, open, and intelligent, semantic Web technologies, distributed databases, natural language processing, machine learning, machine reasoning, autonomous agents, microformats, natural language search, data-mining, recommendation agents, artificial intelligence technologies, machine-facilitated understanding of information… Welcome to the intelligent Web!

Capable d’offrir une expérience plus productive et intuitive à l’utilisateur, ce niveau du web est mobile, indépendant de toute plateforme ou support, et les pages qui composent le site doivent être gérées par une base de données relationnelle intelligente, ou du moins ayant un minimum de travail d’ontologie en amont.

Ontologie : modèle de données représentatif d’un ensemble de concepts dans un domaine, ainsi que des relations entre ces concepts.

Ce web 3.0 est ainsi appelé « web sémantique » et avec cette fascinante valeur ajoutée, il met le web 2.0 bien proche du placard et le place certes comme une entité dépassée.

web3C

Source: currentmediadebates.wordpress.com/2014/11/26/web-3-0

L’INTELLIGENCE… DE L’INTUITION

Appelé sémantique, ce niveau du web apporte ce que plusieurs aiment désigner comme un web intuitif. Intuitif parce que de fait, une bien réelle « constellation » d’informations, compatible avec tous les systèmes d’exploitation et tous les objets relies, lui donne vie.

Ce web-là, il tient compte de nos visites précédentes sur un site, et aussi de notre navigation, de notre profil. Il nous propose des recherches associées à celles que nous faisons, autant que des retours plus adaptés et plus intelligents aux requêtes. Grâce à la puissance du web sémantique, la demande appelle un résultat cohérent, voire « méticuleusement assemblé », et le système travaille pour nous. Il classe tous les commentaires et trouve, par déduction, une correspondance adéquate, voire proposant d’autres résultats potentiellement acceptables par l’usager.

Des technologies sont donc mises en place pour permettre de comprendre l’information et d’adapter les réponses fournies dans un contexte plus riche et finement proposé.

Le système entier a une meilleure connaissance de l’utilisateur.

______________________

(Article 3 d’un dossier de 5: pour lire les autres articles…)

 

ITIS_couleurcompres

 

Dossier à paraître: Qu’en est-il du WEB 3.0 ?

Ce DOSSIER SPÉCIAL du cyberjournal vous propose d’approfondir les enjeux du web de demain, voire après demain, mais pas tant que ça ! Si le web bidirectionnel, qui permet la participation, le web 2.0 est de plus en plus dans notre quotidien, que permettra la prochaine étape ? Dossier web 3.

Ce dossier à paraître début juillet se composera de 5 articles distincts :

Merci à nos annonceurs pour leur participation:

ITIS_couleurcompres

web3 banniere-LINKBYNET900