Archives de catégorie : Recherche et développement

Lazaridis Institute : tournée de 15 villes au Canada pour évaluer le degré de préparation des entreprises technologiques à prendre de l’expansion

Si l’innovation est de plus en plus au cœur du développement de toute entreprise dans le monde compétitif actuel, l’initiative qu’amorce le Lazaridis Institute, de l’Université Wilfrid Laurier, en Ontario, apportera certainement moult détails sur la démarche du succès dans toutes ses coutures. Du 5 juin au 5 juillet 2018, en commençant par Halifax, le Lazaridis Institute se déplacera dans 15 villes canadiennes, pour y animer des discussions axées sur les facteurs de croissance qui ont l’incidence la plus importante et la plus immédiate sur l’expansion des entreprises.

En partenariat avec des centres technologiques situés partout au pays, l’institut présentera notamment Chris Yeh, l’un des créateurs de l’approche Blitzscaling, qui est enseignée à l’Université Stanford. La tournée permettra aussi de présenter des modèles d’affaires qui favorisent une croissance très rapide, les changements de stratégie qui sont nécessaires à chaque étape de l’expansion et les défis liés à la gestion qui surviennent tout au long de la croissance des entreprises technologiques.

En plus d’entendre les propos de M. Yeh sur l’approche Blitzscaling, les entreprises technologiques en apprendront davantage sur la base de données ouverte d’entreprises canadiennes en démarrage et d’investisseurs canadiens, lancée par l’entreprise de Toronto Hockeystick et financée en partie par le Lazaridis Institute. La plateforme gratuite aidera les entreprises en démarrage et en expansion qui sont à court de ressources à se faire connaître à l’échelle internationale et à accéder de façon plus efficace à des programmes de soutien et à des occasions de financement. Grâce à la plateforme, les accélérateurs pourront également repérer les entreprises en démarrage qui répondent aux paramètres de leurs programmes et elle offrira aux gouvernements des provinces canadiennes et du Canada les mesures d’impact dont ils ont besoin.

PROGRAMME SCALE-UP

Le Lazaridis Institute investit dans la technologie canadienne au moyen de son programme phare Scale-Up et il a collaboré avec des spécialistes en expansion afin de donner l’occasion aux entreprises technologiques situées dans 15 villes partout au Canada d’évaluer leurs possibilités de prendre de l’expansion.

Le programme Scale-Up, qui arrive à sa troisième édition, est conçu pour aider les fondateurs d’entreprises technologiques à surmonter les défis auxquels ils sont confrontés alors qu’ils font croître leur entreprise en vue d’affronter la concurrence mondiale. Le programme traite des contraintes liées à la croissance au moyen d’une approche personnalisée et fortement orientée vers l’exécution.

Après un an seulement, la totalité des membres de la première cohorte, composée de 10 entreprises, indiquaient que les revenus de leur entreprise avaient augmenté; 90% avaient lancé un nouveau produit ou service, augmenté leurs exportations et obtenu du financement externe.

« Chaque année, le programme Scale-Up du Lazaridis Institute réunit 10 des entreprises technologiques les plus prometteuses au Canada, qui travaillent avec des spécialistes à l’échelle mondiale tout en élargissant leur réseau et en se préparant à leur prochaine étape de financement », explique Kim Morouney, sa directrice générale.

Alors que le Lazaridis Institute contribue à bâtir un réseau national d’entrepreneurs dans le domaine des technologies, il cherchera à rencontrer les entreprises les plus prometteuses qui sont à l’étape de la croissance partout au Canada en vue de la troisième cohorte de son programme Scale-Up, pour lequel les candidatures seront acceptées du 22 mai au 27 juillet 2018.

Vous avez une entreprise technologique, un projet ? Retenez ces dates et allez y rencontrer une expertise de haut niveau :

Date Ville
Mardi 5 juin Halifax
Mercredi 6 juin St. John’s
Jeudi 7 juin Moncton
Lundi 11 juin Winnipeg
Mardi 12 juin Saskatoon
Mercredi 13 juin Calgary
Jeudi 14 juin Edmonton
Lundi 18 juin Ottawa
Mardi 19 juin Waterloo
Mercredi 20 juin Toronto
Mardi 26 juin Victoria
Mercredi 27 juin Vancouver
Mercredi 4 juillet Montréal
Jeudi 5 juillet Québec
À déterminer Charlottetown

Dans le cadre de la Lazaridis School of Business and Economics à l’Université Wilfrid Laurier, l’institut établit des connexions directes entre la recherche internationale, les pratiques exemplaires en matière d’expansion mondiale et le programme d’études qui préparera la prochaine génération de chefs d’entreprise à relever les défis de demain dans l’industrie des technologies.

Le programme Scale-Up du Lazaridis vise à aider les entreprises technologiques en phase de croissance les plus prometteuses du Canada à développer leurs activités pour être concurrentielles à l’échelle internationale. Les facilitateurs du programme représentent quelques-unes des entreprises les plus novatrices et influentes du monde entier, notamment Shopify, Survey Monkey et Oracle. Ils partagent leurs connaissances et leur expérience au cours d’ateliers intensifs de deux jours portant sur les défis que doivent relever en temps réel les entreprises de la cohorte. Avant même la fin de l’année du programme Scale-Up, les entreprises enregistrent des changements considérables et un progrès mesurable, et se sont en outre préparées à la prochaine ronde de financement, si elles ne l’ont pas déjà reçue.

« Cette tournée constitue une occasion d’établir des relations avec les écosystèmes technologiques partout au pays. Nous voulons partager nos recherches, inviter les entreprises à tirer parti de cette nouvelle plateforme de données et apprendre comment nous pouvons travailler tous ensemble afin de faire croître les entreprises technologiques canadiennes (…) Notre objectif consiste à découvrir les ressources et à favoriser les talents dont les entreprises technologiques ont besoin pour croître — et pour rester ici, au Canada », ajoute Mme Morouney.

Les leaders du domaine des technologies, les décideurs et les médias font tous observer que les entreprises en croissance représentent moins de 5% des entreprises canadiennes. Pourtant, elles créent plus de 50% de tous les nouveaux emplois.

Chris Yeh

Associé chez Wasabi Ventures Global, Chris Yeh est également associé du Women’s Startup Lab Fund, qui aide des femmes entrepreneurs exceptionnelles à changer le monde. Il écrit sur divers sujets, principalement axés sur l’entrepreneuriat et les entreprises en démarrage. Avec ses amis Reid Hoffman et Ben Casnocha, il a corédigé «The Alliance: Managing Talent in the Networked Age», qui figure sur la liste des ouvrages à succès du New York Times. Ses textes ont été publiés dans des magazines tels que Harvard Business Review et TechCruch. M. Yeh a obtenu deux baccalauréats avec distinction à la Stanford University, avant d’obtenir son MBA à la Harvard Business School, avec la distinction de Baker Scholar.
www.chrisyeh.com

lazaridisinstitute.ca

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Innovation: Où serez-vous quand Sophia Antipolis (1969-2019) aura 50 ans ?

Il vous reste une belle et pleine année pour le décider ! Car ce demi-siècle de développement, débuté en 1969, arrivera à ses vénérables 50 ans avec 2019. Nous voulions simplement vous prévenir parce que ce n’est pas une banale histoire… et elle continue ! Que de choses à y apprendre…

« Il a fallu 50 ans pour développer 1,2 million de m2. Il nous en faudra seulement dix pour en bâtir la moitié. » Ce n’est pas parce que le 1er des parcs technologiques d’Europe fêtera ses 50 ans d’existence bientôt qu’il vit au ralenti son développement. C’est plutôt le contraire, comme en témoigne cette citation* d’Alexandre Follot, directeur général du syndicat mixte pour le célèbre pendant européen de la Silicone Valley. Et « la moitié » dont il est question, c’est de 550 000 m2.

C’est donc dire que Sophia Antipolis fut un succès, et est un succès ! En date de 2017, on parle de quelque 2 200 entreprises, 36 000 emplois, 4 000 chercheurs, 5 000 étudiants, une solide rétention, où les deux poumons entreprises et formation respirent en parfaite efficace complémentarité. Le rêve de la technopole dans un parc naturel semble ici bien vieillir. Puisque ce territoire, qui concentre 2% des entreprises des Alpes-Maritimes, cumule cependant 8% du chiffre d’affaires et des emplois. Une « facteur 4 » preuve de la valeur ajoutée du système.

D’ailleurs, à court terme, quatre projets ajouteront 29 000 m2 de bureaux, signés Lazard (8 800), Attea (7 000), Valimco (8 200) et Nexity (5 000), tous livrables entre 2018 et 2019.

Un mot aussi sur l’Open Sky, une affaire de 250 millions d’euros d’investissement, que la Compagnie de Phalsbourg y prépare depuis 2006 et qui se veut le Sophia Antipolios des années 2020, voire 2040 : un véritable bout de ville, au coeur du science-parc nature. Oui, ce parc scientifique en nature qui se targue de ses 40 kilomètres de pistes et chemins forestier et 27 de pistes cyclables, parmi 2 400 ha de territoire.

Bravo au visionnaire ingénieur fondateur Pierre Laffitte !

Où, un demi-siècle plus tard, la proximité de ce projet novateur près de la belle ville de Nice, aura somme toute été un bon pari. Car Sophia Antipolis aura très bien grandi, et vieilli. C’est-à-dire en bonne complémentarité avec sa région. En terme de filière, le numérique c’est à Sophia, et le développement durable se développera à Nice, notamment avec Nice Méridia. Car avec une telle infrastructure de R&D dans son voisinage, la Ville de Nice aura dû, elle, se redéfinir comme pôle en la matière. Elle est donc à inventer un pôle d’innovation urbain : Nice Méridia.

Le poumon formation de la technopole, Sophia Tech, lui, offre son nouveau campus dédié aux TIC. Alors que côté entreprises, les 25 000 m2 de demande d’espaces placée en 2016 confirment par ailleurs sa vocation pour les sciences de l’information et les biotechnologies : avec Xerox, qui y a pris 2 400 m2, à elle seulement, dans l’immeuble Les Templiers.

Sophia… c’était le rêve de la sagesse ; Antipolis, celui de la nature par opposition à la ville. Le double rêve de bâtir un cadre de vie sagement novateur dans un écrin de nature inspirant et productif.

Par définition, un « parc technologique » doit garder les 2/3 de son territoire en nature. Ce qui ne facilite donc pas le fait d’y habiter, en plus d’y travailler. Et l’expérience de cinq décennies de Sophia Antipolis le prouve bien, un petit 5% de ses usagés habitent à proximité de leur lieu de travail.

Double bonheur : le développement du concept aura provoqué sa ville immédiate, Nice, qui aujourd’hui fait chantier d’une technopole en toute urbanité, avec Nice Méridia, en bordure de la plaine du Var. Car même si Sophia Antipolis n’est qu’à 20 minutes de voiture de l’Aéroport international de Nice, la technopole urbaine Nice Méridia n’en sera qu’à quelques minutes en tramway, voire à pied.

Le choc des idées de pôles innovants Nice Côte d’Azur est donc en train de porter à leurs limites la pleine exploitation du concept de techno-parc.

Bonne raison – bonnes raisons ! – de passer par ce bout de planète autour de 2018-1019.

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* Source : Magazine Business Immo, No. 135, mai 2017

Source de l’image principale: lentreprise.lexpress.fr/sophia-antipolis-fait-la-vie-belle-a-antibes

Lire notre autre article: commercemonde.com/2017/12/5e-ville-de-france/

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Biosphère 2 : la suite sauvera peut-être les récifs coralliens

Biosphère 2 – ou Biosphère II – fut ce site expérimental construit entre 1987 et 1991 par Space Biosphere Ventures pour reproduire un système écologique artificiel clos dans ce qui était alors le désert de l’Arizona. L’idée de la colonisation de Mars était derrière les visées des promoteurs. L’expérience, baptisée « Biosphère 2 », considérait que la Terre était « Biosphère 1 ». Pas moins de 200 millions $US furent fournis par le promoteur financier principal, Edward Bass, jusqu’à la reprise du site par Arizona University en 2007. Et c’est la suite qui devient intéressante…

Erreur fatale sur l’oxygène

Le 26 septembre 1991, l’équipe de quatre femmes et quatre hommes de la première mission entrait fébrilement dans le dôme clos pour un séjour prévu continu de 24 mois : Roy Walford, Jane Poynter, Taber McCullum, Mark Nelson, Sally Silverstone, Abigail Alling, Mark Van Thillo et Linda Leigh.

Après treize mois de mission, le taux d’oxygène est dramatiquement abaissé, ne chiffrant que 14%, un taux normal devant être de 21%. Après de longs débats, l’injection d’oxygène pur dans le dôme s’impose et brise la règle du confinement total, donc la crédibilité de l’expérience. La mission se termine tout de même, comme prévu, le 26 septembre 1993.

Si l’enthousiasme scientifique du départ n’y est plus, la réussite commerciale est néanmoins présente, alors que 450 000 spectateurs payant, se sont rendus sur place pour assister à l’expérience sur les deux ans de la durée de cette 1e mission. Le site devenant la deuxième attraction de l’Arizona après le grand Canyon. Une 2e mission avortera, sous la discorde des acteurs, en 1994.

Maintenant situé dans la périphérie de Tucson, le site intéressa des promoteurs immobiliers et le 5 juin 2007, la structure et ses terrains environnants de 668 hectares furent vendus pour 50 M $US. Mais le 26 juin de la même année, Arizona University annonça qu’elle pourrait reprendre des recherches au sein de « Biosphère 2 » et que des dons privés pourront permettre de financer les recherches et les coûts d’entretien pour au moins trois années.

Il y avait donc un « Biosphère 2 », la suite…

En savoir plus sur les 2 missions : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biosph%C3%A8re_II

Si le déclin inattendu des niveaux d’oxygène atmosphérique explique l’échec de l’expérience initiale, le legs de cette méga aventure est peut-être plus vers l’avenir de l’Océan mondial.

Bien isolée en zone désertique, à la bordure des monts Santa Catalina, la méga structure de « Biosphère 2 » fut construite pour tenter de recréer un écosystème viable et en plus du terrain agricole pour nourrir les huit humains du projet, le tout reconstituait les 7 mésocosmes suivants : la forêt tropicale humide, le désert, la savane arbustive épineuse, la savane, le marais, la mangrove, et particulièrement l’océan et son récif corallien.

Oui, l’océan et son récif corallien, son si précieux et menacé récif corallien.

Le mésocosme « océan » de Biosphère 2.

Et au cours des expérimentations, ledit récif corallien en place avait très bien répondu aux changements dans la composition de l’atmosphère, aussi aux changements de l’intensité lumineuse. De même encore pour des changements à des conditions climatiques adverses. Dans une publication scientifique de 2003, les chercheurs J. P. Allen, M. Nelson et A. Alling : «The legacy of Biosphere 2 for the study of biospherics and closed ecological systems», dans Adv. Space Res., 31(7), documentent le sujet.

On sait aussi, de la même source, qu’après les deux ans (1991-1993) du déroulement de la première mission, 87 nouvelles colonies de corail ont alors été dénombrées.

Autre donnée – qui n’est pas anodine, alors que l’on sait que partout sur la planète les récifs de corail sont en dangereuses positions et souffrent de menaces à l’échelle du rôle de pouponnière océanique que lesdits récifs jouent -, il a été démontré là que la croissance des récifs était très affectée par des changements dans la concentration en carbonate dissous (un doublement de la concentration atmosphérique de CO2 réduisant la production de CaCO3 par les récifs coralliens de 40%). Cette donnée, ici de 2004, du duo Walter et Lambrecht, selon leur article « Biosphere 2 Center as a unique tool for environmental studies » dans Journal of Environmental Monitoring 6:267-277, devant la confirmation généralisée in situ dans l’océan mondial du même phénomène, donne au laboratoire drôlement plus accessible qu’est « Biosphère 2 » que les sites en pleine mer, une solution de recherche de solutions certainement bienvenue.

Legs parmi d’autres, les projets ayant eu cours dans le biome de « Biosphère 2 » ont donc permis de faire des découvertes pertinentes et, peut-être, prometteuses sur les récifs coralliens.

Bien loin des initiaux rêves d’hommes sur Mars et consort, la suite de « Biosphère 2 » sauvera peut-être les, bien terriens, récifs coralliens, qui ont ici bas bien besoin de tout aide possible.

(Source des images : Wikipedia.)

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Concordia University innove encore : un Think tank sur l’aviation

Encore récemment, aucune université ne s’attardait à scientifiquement scruter l’horizon de cette industrie stratégique, et en croissance, partout dans le monde. Le marché et l’espace aérien sont de plus en plus saturés à l’international et les entreprises autant que l’État peinent pourtant à suivre le rythme. Premier groupe en son genre dans le monde, le Think tank sur l’aviation lancé récemment par Concordia vise à formuler des idées novatrices et proposer des politiques fondées sur des données probantes.

Lancé dans le cadre de la Semaine de l’aviation civile de Montréal – version sept. 2016 – et à titre de groupe impartial et indépendant, il s’appuie particulièrement sur les travaux de la professeure Isabelle Dostaler, du Département de management de l’École John-Molson.

Un comité consultatif de haut niveau accompagne également cette démarche originale. C’est Pierre J. Jeanniot, ancien pdg de l’Association internationale du transport aérien, qui le préside.

Les autres membres du Comité consultatif étant :

  • James Cherry, pdg Aéroports de Montréal;
  • Graham Carr, V-P, Research and Graduate Studies, Concordia;
  • John W. Crichton, ancient pdg, NAV CANADA;
  • Jean-Francois Lemay, directeur général, Air Transat;
  • Aaron Nsakanda, Associate Professor, Carleton University;
  • Michel Wachenheim, conseiller senior à Airbus et ancien Ambassadeur et représentant permanent de la France au conseil de l’OACI;
  • ainsi que la professeure Isabelle Dostaler.
Dr. Dostaler teaching interests are strategy, critical business thinking and technology management. 
Using benchmarking approaches, Dr. Dostaler has conducted research into new product development, operations strategy, and performance in the electronics, automotive and aerospace industries. 
Her research has been published in journals such as Journal of Air Transport Management, Journal of Aviation/Aerospace Education & Research, Canadian Journal of Administrative Sciences, Journal of High Technology Management Research, Gestion, Revue Française de Gestion, International Scope Review, Revue Internationale PME, and Production and Operations Management. Dr. Dostaler is frequently asked to comment on aviation and aerospace business news.

(Sur la photo: Isabelle Dostaler)

New Aviation Think Tank: Innovative platform propels forward-thinking ideas

A new Aviation Think Tank launched at Concordia University will advance innovative ideas and propose evidence-based policies to support growth in the dynamic aviation industry.  The announcement comes during Montreal’s Civil Aviation Week, organized by Aéroports de Montréal (ADM) and running September 27 through October 3, 2017.

As the first of its kind in the world, the think tank will convene researchers and industry professionals to facilitate exchanges on key issues of strategy, business practices, and policy development for the benefit of the aviation industry and its diverse public and private stakeholders.

« The Aviation Think Tank will provide a dynamic platform for dialogue to address the priorities of business, government and the public on issues ranging from sustainability to profitability (…) A key objective will be advancing academic research in this rapidly evolving field », says Concordia President Alan Shepard.

The President and CEO of ADM, James Cherry, will serve on an international advisory board, featuring a cross-section of high-level professionals, to determine the strategic directions and research objectives of the Aviation Think Tank. The advisory board will be chaired by Pierre J. Jeanniot, former Director General and CEO of the International Air Transport Association.

« Concordia has created this innovative platform to provide a forum for industry professionals and experts, researchers and academics to collaborate and weigh in on the most important issues facing the aviation sector (…) The knowledge and ideas generated will promote new policies, best practices and key actions to help set the pace in a complex arena. » Pierre J. Jeanniot

The think tank will be independent and impartial, informed by research conducted by John Molson School of Business professors and students, in collaboration with researchers from Concordia and other universities. JMSB management professor Isabelle Dostaler is the academic director of the think tank. François Bouilhac, president of COMREL International, an international affairs consulting firm, will serve as executive director.

Isabelle Dostaler will also serve on the advisory board.

The other board members are:

  • Graham Carr, Vice-President, Research and Graduate Studies, Concordia;
  • John W. Crichton, former President and CEO, NAV CANADA;
  • Jean-Francois Lemay, General Manager, Air Transat;
  • Aaron Nsakanda, Associate Professor, Carleton University;
  • Michel Wachenheim, Senior Advisor to the CEO, Airbus; former Ambassador and Permanent Representative of France, ICAO Council.

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Scientifique en chef : le Québec devient un exemple pour la Francophonie

Le concept de scientifique en chef nous vient de la culture anglo-saxonne de l’administration publique. Pourtant au Canada, le Québec est le seul gouvernement qui, bien que récemment, s’est doté d’un tel personnage. Même Ottawa n’a pas de « scientifique en chef ». Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que Rémi Quirion fait des curieux au sein de la Francophonie.

« C’est le deuxième atelier du genre que nous organisons. Je suis allé en Afrique du Sud en premier avec l’INGSA. Là, ce sera pour les pays de la Francophonie avec l’atelier de Dakar », nous expliquait le scientifique en chef du Québec, encore premier du titre, Rémi Quirion, à quelques jours de son départ pour le Sénégal, alors qu’il donnait une conférence devant les membres du Cercle québécois des affaires internationales, à Québec, le 1er mars 2017.

En Israël, il y a même un scientifique en chef au sein de chacun des huit ministères du pays, et chacun avec un rôle décisionnel. L’Union européenne avait tenté l’expérience il y a quelques années, en se nommant une scientifique en chef, « mais elle fut stoppée après une affaire concernant les OGM », nous raconte encore Rémi Quirion, de plus en plus au fait de son rôle et qui sent aussi qu’il y a de la demande pour faire un réseau francophone en la matière.

Il est donc reparti pour l’Afrique pleinement motivé!

À Québec, le mandat du scientifique en chef – en poste depuis 2011 – est multiple, mais il tourne essentiellement autour de ceci :

  • Rôle conseil auprès du ministre (ayant débuté sous Clément Gignac, il en est actuellement a son 4e ministre, avec Dominique Anglade);
  • Chapeauter, administrer et présider les trois Fonds de recherche du Québec;
  • Développer la recherche intersectorielle;
  • Promouvoir et faciliter les collaborations internationales en recherche du Québec.

« J’ai 229 centres, réseaux, groupes, institutions de regroupements de chercheurs, que nous appuyons financièrement pour 192 millions $ annuellement (…) Le Québec, c’est un dixième de 1% de la population mondiale, mais c’est 1% des publications scientifiques dans le monde », rappelle-t-il fièrement.

Le Québec est donc un joueur reconnu sur la scène internationale et ses nombreuses relations institutionnelles le prouvent bien.

Il est membre votant au sein du réseau européen ERA-NET.

Plus récemment, lors de la mission du premier-ministre à Cuba, le Québec est devenu partenaire avec le Centro de Neurociencias, qui implique aussi la Chine, en imagerie cérébrale.

Le Québec est actif avec l’UNESCO en océanographie.

Et il est partenaire au sein de l’International Network for Government Science Advice (INGSA) avec d’ailleurs un autre acteur canadien, soit le Centre de recherches pour le développement international (CRDI).

INGSA provides
a forum for policy makers, practitioners, academies,
and academics to share experience,
build capacity and develop theoretical and practical approaches
to the use of scientific evidence in informing policy
at all levels of government.

Le secrétariat de l’INGSA est actuellement installé au Bureau du Chief Science Advisor du premier ministre de la Nouvelle Zélande.

Oui pour plus de « diplomatie scientifique »

« Le Québec pourrait être capitaine de l’équipe pour la recherche mondiale, notamment, sur l’Arctique, en Artificial Intelligence (AI), sur la radicalisation », lance son scientifique en chef.

Le 23 février, il était aussi à Québec comme co-organisateur de Connexion 2017, une journée complète qui aura réuni une centaine de personnes souhaitant s’attaquer au défi des barrières entre le monde des affaires et le monde de la recherche.

« Je suis le cheerleader de la recherche. Mais on a des cultures à changer. Je rêve de pouvoir lancer des programmes intersectoriels, mais je n’ai pas les ressources pour le faire actuellement », y avait expliqué Rémi Quirion lors de sa prise de parole.

Il attend donc avec impatience la future SQRI : la Stratégie québécoise pour la recherche et l’innovation, annoncée pour mai 2017, par le Gouvernement du Québec.

Et d’íci là, il poursuit sa cause. Car aux yeux de Rémi Quirion, la « diplomatie scientifique » est certainement un outil à promouvoir en relations internationales. Et s’il voyageait plus alors qu’il était lui-même un chercheur de renommé internationale, il ne doute pas un instant de ce que la science peut encore faire pour bâtir un monde meilleur.

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www.scientifique-en-chef.gouv.qc.ca/en/le-scientifique-en-chef/

International Network for Government Science Advice (INGSA) www.ingsa.org

Photo Credit: Fonds de recherche du Québec

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