3e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité
Délégation de 200 entrepreneurs sociaux canadiens à «Dakar 2005»
2005-11-15

Par Daniel Allard

Les Québécois le savent, l'économie sociale et le développement économique communautaire proposent des alternatives efficaces et durables au défi du développement économique. Ils visent la création d'emploi, la diversification des sources de revenus et le développement des régions. On y retrouve les entreprises collectives et celles d'insertion, les organismes de développement local et communautaire, ainsi que tout le réseau des coopératives. Cette économie dite « sociale » s'inscrit dans ce large mouvement citoyen de solidarité internationale qui porte les valeurs et la vision d'une économie au service des personnes et des collectivités humaines. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que 200 professionnels canadiens de l’économie sociale et du développement économique communautaire se rendront à Dakar, au Sénégal, entre le 12 et le 27 novembre, prendre part à la 3e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité - Dakar 2005.

La délégation composée de représentants d'organisations membres du Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDEC) et du Groupe d'économie solidaire du Québec (GESQ) se joindra aux centaines de participants du monde entier. Organisée par le Réseau intercontinental de promotion de l’économie sociale et solidaire (www.ripess.net), la rencontre « Dakar 2005 » se veut un forum international d'échanges et de concertation qui vise à positionner l'économie sociale sur la scène de la mondialisation.

Selon Mike Lewis, membre du RCDEC : « Dans le contexte international, si nous ne parvenons pas à réinsérer le social au coeur de la vie économique, notre capacité de survivre en toute dignité sur la planète sera bientôt compromise ».

« Il est devenu possible aujourd'hui… de construire des réseaux qui peuvent porter des projets d'entreprises qui transforment complètement les rapports économiques et les conditions de vie des personnes et des communautés », estime pour sa part Gérald Larose, président du GESQ.

Dans le cadre de « Dakar 2005 », une cinquantaine de délégués provenant des organisations affiliées au GESQ et au RCDEC, ainsi qu'un groupe de jeunes professionnels mobilisés par la Table Jeunesse Outaouais participeront à un séminaire professionnel organisé par le programme de coopération internationale Uniterra. Ils vont explorer durant ce séminaire les avenues de la solidarité sociale et économique à travers le partenariat Nord-Sud avec des entreprises et des organismes des pays en développement d'Afrique, d'Asie et des Amériques présents à Dakar.

LANCEMENT DU LIVRE “The Future of Development Financing: Challenges and Strategic Choices
Dans ce contexte, il est par ailleurs pertinent de souligner que le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) présentait récemment une publication très à propos : The Future of Development Financing: Challenges and Strategic Choices. Francisco Sagasti, un des auteurs du livre et membre du Conseil des gouverneurs du CRDI, exposait alors son analyse des lacunes du système actuel de financement du développement international, en développant quelques idées porteuses en vue de sa réforme.

Plus de 50 ans après l’émergence du développement international en tant que domaine d’action à part entière, les auteurs de l’ouvrage – Francisco Sagasti, Keith Bezanson, ancien président du CRDI, et Fernando Prada – font valoir que le système de financement du développement international est un rassemblement d’entités disjointes, plutôt qu’un véritable système. Oeuvrant souvent à contre-courant, ces institutions et organismes se révèlent inaptes à mobiliser les fonds nécessaires pour venir à bout de la pauvreté et élever les niveaux de vie dans le monde en développement.

Les communications mondiales, les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les attaques du 11 septembre et les débats sur des enjeux cruciaux comme le changement climatique et les pandémies sont des réalités qui, toutes, concourent à créer les « conditions propices » à la réforme de la charpente du développement international.

Francisco Sagasti, PhD, est directeur d’Agenda Pérou, un groupe de réflexion situé à Lima, et professeur invité à l’Université pour la paix au Costa Rica. Il a été chef du Bureau de planification stratégique à la Banque mondiale, président du Comité consultatif des Nations Unies sur la science et la technologie et professeur invité à la Wharton School de l’Université de la Pennsylvanie. Le professeur Sagasti a publié de nombreux articles et ouvrages sur la politique scientifique et technologique, l’analyse des systèmes, les sciences de la gestion, la recherche prospective et les stratégies de développement.

Un rapport de l’ONU
indique que le coût d'accès à Internet
fait davantage de tort aux pays en voie de développement
qu'aux pays développés

Dans ce contexte, les entreprises des pays en voie de développement peuvent difficilement bénéficier des avantages que pourrait leur procurer un accès au Web. Le rapport indique d’ailleurs que la principale disparité entre les pays dits «techno pauvres» et les pays très branchés réside directement dans le coût pour se brancher à Internet et d'avoir accès à des connexions rapides.

Les statistiques parlent d'elles-mêmes: au sein de l'Union européenne, 89% des entreprises sont présentes sur Internet, tandis que dans un pays comme la Thaïlande, cette proportion chute à 9% ! Dans plusieurs pays, les petites entreprises ne peuvent même pas envisager de se brancher à Internet en raison du coût élevé de ce service.

L'ONU suggère que les pays en voie de développement aient un accès moins cher aux lignes téléphoniques et des systèmes informatiques plus efficaces et sécuritaires. Elle souligne également qu'une plus grande concurrence entre les fournisseurs d'accès à Internet serait bénéfique pour les pays en voie de développement.

Quand à la pénétration des services sans fil, le rapport  dresse un portait plus optimiste : en cinq ans, l'Afrique est passé de 15 millions d'abonnés en 2000 à 80 millions d'abonnés en 2004.

Ce rapport est publié dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l'information, qui se déroulera à Tunis, du 16 au 18 novembre 2005.

Fait à Québec le 15 novembre 2005.


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