Imaginez l’impact de tout ce temps perdu dans une entreprise et l’impact profondément négatif sur sa productivité. Une étude de Cap Gémini Ernst& Young réalisée pour le compte d’une soixante d’entreprises norvégiennes a donné les résultats suivants : un employé perd en moyenne 38 minutes par jour à tenter de résoudre ses problèmes d’ordinateur ou ceux de ses collègues. Ça équivaut à 3 heures par semaine, 12 heures par mois ou encore 20 jours par année. Plus d’une paie et demie par année jetée à l’eau !

C’est de ce constat qu’est née, en Europe,  en 1997, la fondation ICDL : International Computer Driving License. Depuis, ICDL s’est implantée dans 137 pays, a certifié près de 5 millions d’individus et est ainsi devenue la référence en matière de certification des utilisateurs d’ordinateur. Aujourd’hui, c’est même la norme reconnue de la Communauté économique européenne. On ne rit plus !

Des grands organismes publics comme le National Health Service de Grande-Bretagne ont mesuré les bénéfices de cette certification et l’ont généralisée. Pourquoi pas en faire de même dans le réseau du ministère de la Santé et des services sociaux, qui cherche désespérément des dollars pour faire fondre les insoutenables listes d’attente ?

ICDL, C’EST QUOI AU JUSTE ?
D’abord, ce n’est surtout  pas un programme de certification technique tel que le Microsoft Certified Systems Engineer (MCSE) ou le Cisco Certified Internetwork Experts (CCIE), mais un programme conçu pour les 93% de travailleurs qui ne sont pas des professionnels de l’informatique. Du monde ordinaire, quoi? Des gens comme vous et moi.

ICDL c’est donc une norme générique pour mesurer et valider les compétences d’un individu dans l’utilisation de l’ordinateur. Les organismes accrédités dans les divers pays donnent une certification attestant qu’un individu (étudiant ou travailleur) a atteint un niveau minimum d’alphabétisation électronique. Le programme, reconnu par des dizaines de milliers d’employeurs, universités et gouvernements à travers le globe, est facile à mettre en oeuvre, facile à gérer et très rentable.

L’attestation ICDL indique que le détenteur a réussi sept modules de test : un de théorie et six de pratique. Enfin, le certificat est décerné en français et en anglais.

ET QUEL EST LE CONTENU DE LAS FORMATION ?
Il y a trois niveaux de formation : débutant (ce qui est absolument essentiel), intermédiaire (ce qu’il faut maîtriser pour être productif) et avancée (compétence démontrée). Les sept modules du syllabus sont les suivants :

Module 1 - Concepts de base de l’informatique;
Module 2 – Utilisation de l’ordinateur et gestion des fichiers;
Module 3 – Traitements de texte;
Module 4 – Tableurs;
Module 5 – Bases de données;
Module 6 – Logiciels de présentation;
Module 7 - Information et communications.

Le programme couvre aussi les rudiments de l’utilisation de l’Internet.

ET C’EST BON POUR L’EMPLOYÉ OU L’EMPLOYEUR ?
Les deux, mon père. Les étudiants aussi. Imagine-t-on un étudiant en génie qui ne maîtrise pas les rudiments de l’ordinateur? Aujourd’hui, même les avocats utilisent des ordinateurs! C’est dire! Dans le vaste monde du savoir et de l’administration – près des deux tiers des emplois – les employeurs exigent de plus en plus la maîtrise des outils de base que couvrent les 7 modules.

En Europe, on a poussé çà plus loin. Bon nombre d’entreprises exigent un certificat ICDL en bonne et due forme comme condition préalable à l’embauche.

ET AU QUÉBEC ?
Çà démarre. Il y a quelques mois, Gilles Trempe GillesTrempe@ICDL.ca , qui a une longue expérience en déploiements technologiques, a accepté de consacrer quelques heures par semaine à la promotion de ICDL au Québec.

Une bonne nouvelle : le Collège de Maisonneuve (Institut des technologies de l’information) est devenu récemment un centre de test accrédité par ICDL Canada. Bientôt, il sera possible pour les individus de faire l’apprentissage et d’obtenir la certification en ligne en français. La démarche de traduction est en voie d’achèvement.

UN CONSEIL D’AMI !
J’ai pris ma retraite formelle il y a déjà de cela plusieurs années. Je travaille maintenant à mon compte, à mon rythme. Mais pour ce faire, à moins d’être ébéniste, la maîtrise de l’ordinateur est une des clés du succès. Tous ceux qui, comme moi, ont eu secrétaires et adjoints se retrouvent comme parfaits « analphabétiques ». Même si ce n’était pas mon cas, le passage à la consultation et au « coaching » a exigé un important apprentissage de ma part.

Je dis donc à tous les administrateur et travailleurs de la connaissance qui prendront bientôt leur retraite: devenez autonomes. Apprenez à vous servir de cet outil.

Un certificat d’ICDL Canada fera parfaitement l’affaire!

Entre temps, si vous voulez en savoir plus, consultez les sites suivants :
Site Internet d’ICDL Canada :
www.icdl.ca

Site bilingue servant à l’évaluation des compétences en informatique :
http://teststation.icdl.ca

Fait à Montréal le 10 février 2006.