Comité du Sénat du Canada
Un rapport sur l'Afrique conclut que l'aide au développement s'avère inefficace en grande partie
2007-02-16

Par Commerce Monde

Le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international a publié, le 15 février 2007, son rapport Surmonter 40 ans d’échec : nouvelle feuille de route pour l’Afrique subsaharienne, qui établit un plan d’action pour améliorer le niveau de vie dans les pays africains. 

« La baisse du niveau de vie en Afrique subsaharienne de millions de personnes honnêtes qui veulent une vie de liberté, de possibilités – autre chose que la faim, la maladie et le désespoir – constitue un défi crucial de notre époque », affirme le sénateur Hugh Segal, président du Comité. « Ce défi, si on ne s’y attaque pas, nuira à la sécurité mondiale, et à la viabilité économique et sociale d’un très grand nombre de gens et de régions dans le monde. » 

Le Comité reconnaît les efforts des employés de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), mais il conclut qu’ils sont en grande partie inefficaces et qu’il faut réfléchir à l’existence future de l’Agence. Le rapport constate que l’organisme est gêné par sa structure, l’absence de lois et de direction cohérente, et le fait que 81% des employés travaillent à Ottawa et 19% seulement sur le terrain. Depuis sa création en 1968, l’Agence a consacré 12,4 milliards $ à l’aide bilatérale à l’Afrique subsaharienne, mais il y a eu peu de résultats remarquables ou durables.

Le rapport recommande de créer un
Bureau de l’Afrique, qui devrait décentraliser
au moins 80% de ses effectifs

Outre des recommandations relatives au développement international, le rapport définit très clairement un certain nombre de priorités telles que la lutte contre la corruption, la création d’emplois, les petites entreprises et l’agriculture, ainsi que la nécessité de prendre l’initiative en matière de traitement du VIH/sida. Le rapport recommande que le gouvernement du Canada crée un Bureau de l’Afrique, dont les effectifs proviendraient des secteurs de l’aide, du commerce, de la sécurité et des affaires étrangères, et dont le mandat principal serait le développement économique de l’Afrique. Il devrait décentraliser au moins 80% de ses effectifs, de ses ressources et de son pouvoir de décision financière sur le terrain. 

De l’avis du vice-président Peter Stollery, qui parlait de l’un des obstacles de taille au développement économique de l’Afrique, « nous prenons au sérieux la question de la sécurité du Moyen-Orient et de l’Europe centrale et orientale, mais nous ne semblons pas nous préoccuper un instant de la sécurité en Afrique. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour soutenir la capacité de l’Union africaine à gérer les menaces à la sécurité, les risques de génocide et de nettoyage ethnique, et pour offrir le soutien logistique et technique ainsi que la présence sur le terrain que recherchent les partenaires africains engagés. » 

De 1989 à 2002, les deux tiers des pays d’Afrique ont connu un conflit armé grave. Depuis le début des années 1990, près de 6 millions d’Africains ont été tués, plus de 15 millions ont été déplacés à l’intérieur de leur propre pays, et 4,5 millions ont dû se réfugier à l’étranger. En ce qui concerne le commerce et les investissements, le rapport indique que l’agriculture africaine offre les meilleures possibilités de gains économiques et d’emplois à court et à moyen terme pour une bonne partie de la population subsaharienne. Le Canada est déterminé à ce que l’Organisation mondiale du commerce participe aux négociations commerciales du cycle de Doha, et il a la possibilité d’intégrer cet engagement à ses objectifs mondiaux en matière de politique étrangère. 

Le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international a commencé son étude sur l’Afrique en décembre 2004. Les membres ont entendu le témoignage de plus de 400 spécialistes au Canada, en Afrique et en Europe. De plus, ils se sont rendus en Afrique pour mener des entretiens et voir sur place la situation des pays africains. 

Le rapport complet, la liste des recommandations et le sommaire exécutif peuvent être consultés à www.senate-senat.ca/afrique.asp

Le site www.senate-senat.ca/foraffetrang.asp donne plus de renseignements sur le Comité.

Fait à Québec le 16 février 2007.


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