Éditorial
Pour un Québec champion des TIV
2007-02-18

Par Daniel Allard

L’industrie des technologies de l'information (TI) fait déjà la réputation du Québec sur la scène internationale. Montréal vient par exemple de confirmer - encore un peu plus et deux fois plutôt qu’une - son rôle majeur dans le domaine du jeu multimédia avec l'annonce d'un nouvel investissement de la multinationale française Ubisoft (1 000 emplois de plus) et celle de l'arrivée d'une importante société britannique du même domaine (créant 350 emplois). Bravo !

Je n'ai personnellement rien contre l'industrie du jeu multimédia. À Montréal comme à Québec, la conception de jeux multimédias fait travailler une bonne partie de l'industrie des TI. Ce parce que les Québécois sont particulièrement des génies du créatif. Cependant, ce qui est en jeu, c'est avant tout l'avenir de la planète. Alors ne serait-il pas bien de voir autant de créativité québécoise s'atteler aux défis de la sauvegarde de l'environnement de notre planète ? Je rêve d'un Québec champion des technologies de l'information vertes, oui les TIV.

Être de ceux
qui changeront le monde de demain
pour le mieux

La radio vient de m’apprendre, aujourd'hui, que les polymères conducteurs d'électricité sont maintenant inventés. Oui, des plastiques conducteurs ! Le plastique va bientôt produire de l’énergie. Wow ! Monde plutôt virtuel, friand d’octets, de code de programmation et de bande passante, on peut penser que l'industrie des TI n'a pas beaucoup à apporter au monde réel et palpable si émetteur de pollution. Pourtant, ne serait-ce que par l'amélioration des processus d’affaires, les innovations en TI peuvent avoir une part significative de la réponse face aux défis du réchauffement climatique, par exemple. D’ailleurs, côté innovations technologiques, ce n'est pas tellement ce que l'on sait déjà qui importe ici. L'opportunité, c’est de décider de se projeter dans l'avenir, d'anticiper l'innovation et de jouer avec noblesse sur nos investissements stratégiques. Pour être de ceux qui changeront le monde de demain pour le mieux.

Face aux autres territoires de la planète, le Québec est déjà ''vert'' de par son hydroélectricité. Cette électricité d’ailleurs si essentielle au monde informatique, car sans électricité point de TI. Au Québec, en 2006, 16 emplois sur 100 étaient le fait du secteur manufacturier, contre un peu plus de 23% en 1976. Le Québec n'a ici pas le choix, progressivement il passe à une économie de services et d'innovation s’il aspire au développement. Il lui reste cependant le choix de ses industries prioritaires. Le Québec a parfaitement la liberté de choisir de maintenir ou d'orienter son économie de services et d'innovation du futur plutôt dans les biotechnologies, dans les productions culturelles (cinéma, télévision, arts de la scène, etc.), dans l'aéronautique, voire dans la gestion de l'eau, etc. Tout est possible !

Mais s’il disait clairement qu’il choisissait aussi de devenir un pôle de recherche et d’innovation phare en technologies de l'information vertes, il se donnerait certainement une longueur d'avance car bien peu de gouvernements actuellement ont affirmé ce choix à travers le monde.

Les campagnes électorales qui s'annoncent au Québec (d'abord provinciale ce printemps et probablement fédérale plus tard en 2007) sont des contextes privilégiés pour donner de telles directions. La récente Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation 2007-2010 rendue publique il y a quelques mois vient de donner une nouvelle impulsion aux efforts d’innovations et de R&D au Québec. Bon timing pour lui accoler une orientation supplémentaire porteuse !

Jouons noblement
et décidons de consacrer une bonne partie du génie québécois
au développement des
technologies de l'information vertes !

Les TI sont maintenant partout dans nos vies : on peut les consacrer au jeu, à la pornographie, au gouvernement en ligne, à la culture, à l'éducation, à la science... et évidemment à l'environnement. Bref, à tous ! Mais la créativité et surtout les ressources de 7,5 millions de Québécois ne sont pas sans limite. Jouons noblement et décidons de consacrer une bonne partie du génie québécois au développement des technologies de l'information vertes ! D’autant plus que TIV, entendu pour ''technologies de l'information vertes'' ou même pour ''technologies de l'information environnementales'', ça n’existe tout simplement pas encore comme concept, pour Google en tout cas. Le beau moteur de recherche n’en a que pour les Techniciens en Inspection visuelle (TIV)  ou les quelque 2 millions de gens vivant d'agriculture sur les berges de la rive gauche de la rivière Bénué au Nigeria, le peuple des Tiv...

Et tant qu'à jouer, jouons donc à sauver la planète ! Que nos ludiques créateurs québécois en jeu Web sautent eux aussi dans le train des TIV ! Il me semble que nous pourrions tous être très fiers de ce petit geste pour notre survie. 

TIVement votre !

Fait à Québec le 17 février 2007


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