Ma ville d'origine - aussi ma ville de résidence - celle d'où je vois le monde et agis sur le monde, la Ville de Québec, se prépare très officiellement pour le 3 juillet 2008, un moment hautement symbolique de son histoire. Une question me préoccupe encore. Ma ville fera-t-elle un geste de solidarité internationale à l'occasion de son 400e anniversaire ?

Comment voulons-nous que cette fête symbolique fasse justement l'histoire? Pour l'instant, il est surtout encore question de qui viendra ou ne viendra pas, avec un ou un autre cadeau à offrir, souligner ou inaugurer. Stagiaire à Bruxelles au sein de ce qui s'appelait alors la Communauté économique européenne (CEE) en 1989, j'avais été très impressionné d'observer pendant une journée spéciale pour elle, une autre stagiaire, elle, allemande d'origine. Dans son bureau, presque face au mien, je la voyais organiser elle même la surprise. Et à la fin de la journée, elle-même invita tous les collègues de l'étage à son bureau, y offrant divers mets et boissons pour fêter son propre anniversaire. J'en retiens depuis qu'un Allemand n'attend pas la visite le jour de son anniversaire. Il prend l'initiative. Il n'attend pas que des amis organisent pour lui, peut-être ou peut-être pas, une belle surprise pour cette journée importante surtout pour lui.

Ce souvenir m'inspire pour ma propre ville. Québec ne fera-t-elle que la belle en attendant des cadeaux le 3 juillet 2008 ? Il me semble que cette ville, si riche de presque tout comparativement à une majorité de villes à travers le monde, devrait aussi prendre une initiative. Marquer son histoire d'un geste de solidarité internationale. Cogitons fort, mais agissons prochainement. Il reste environ 150 jours avant le 3 juillet 2008.

Fait à Québec le 30 janvier 2008.

Envoyer cet article à un ami