1e visite d'un PM du Québec en Inde
Six mois après celle en Chine Jean Charest y dirigera une mission en janvier 2006
2005-11-02

Par Daniel Allard

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a déjà démontré son intérêt à appuyer les entrepreneurs du Québec sur les marchés étrangers. Très bonne nouvelle, il les invite maintenant dans un pays inhabituel. C’est sans attendre de terminer son imposante mission en Chine, en septembre 2005, qu’il avait confirmé qu'il planifiait une mission commerciale en Inde, en 2006. Les dates précises restent encore à venir, mais lors d’un séminaire sur les affaires en Inde, qui se déroulait à Montréal, le 31 octobre, une porte-parole du MRI a affirmé que la mission devrait avoir lieu dans les premiers mois de 2006 et qu'elle devrait être plus ciblée, donc moins imposante que celle effectuée en Chine et ses 160 participants, en 2005.

Jean Charest confirme de plus en plus
sa mission commerciale en Inde…
elle se précise pour les
premiers mois
de 2006

 

En claire, les gens d'affaires doivent déjà se préparer. L'Inde, avec son milliard d'habitants, offre immédiatement des opportunités d'affaires immenses. Elle est déjà l'autre géant en émergence d'Asie (17% de la population mondiale et 10e puissance économique). Plus d’une centaine de gens d’affaires participaient au séminaire tenu à Montréal, mais seulement une poigné d’entreprises québécoises s’activent concrètement dans ce « pays-contient ». Par exemple, les SNC Lavalin, CGI et Groupe Canam y font déjà des affaires.

Actuellement, les échange entre le Québec et l'Inde pèsent pour environ 600 millions $ par an. En décidant d’effectuer la première visite d'un premier ministre du Québec en Inde, Jean Charest estime donc que le Québec peut s’imposer et modifier à son avantage ce bilan. Les domaines tels les communications, les travaux d’ingénierie, les logiciels, le multimédia, les transports et l’aérospatiale seraient les plus prometteurs, selon-lui.

Le Conseil des affaires Inde-Québec, créé en octobre 2004, est déjà fort d’au moins 85 membres. Un bon moyen de s’initier aux traditions commerciales de cet ancien fleuron de l’Empire britannique. Mais que ce soit pour vendre ou acheter dans ce vaste pays, les gens d’affaires occidentaux ont largement avantage à très bien se préparer.

COMMERCE AVEC LES PAYS ÉMERGEANTS : BIEN S’Y PRÉPARER VOUS RAPPORTERA ENCORE PLUS
Que vous soyez acheteur, directeur de l'approvisionnement, gestionnaire, importateur, distributeur ou grossiste, le choix stratégique de l’origine de vos achats peut avoir de très lourdes conséquences. Brésil, Inde, Vietnam, Thaïlande, pays d’Europe de l'Est… sont autant de noms qui évoquent des images d’opportunités. Mais elles auront toutes les chances de se matérialiser d’autant plus que vous aurez été bien préparé avant de passer à l’action.

Les pratiques des entreprises de classe mondiale montrent qu'une gestion proactive des achats internationaux et l'établissement de relations étroites avec un nombre limité de fournisseurs bien choisis peut générer une réduction des coûts de 5 à 30%, tout en apportant une amélioration de la qualité des produits et des performances de livraison. Mais ce succès n'est pas toujours sans difficultés et erreurs. La clé du succès réside ici en une préparation et une planification judicieuse.

Étant donné que les achats internationaux sont marqués par la grande complexité due à l'étonnante variété sociopolitique, culturelle et économique des contextes, des acteurs, des contraintes et des enjeux, l'analyse des pays émergents appelle tout naturellement à une excellente connaissance pratique des spécificités sociopolitiques, structurelles, managériales et culturelles. La meilleure stratégie est donc de se donner une formation visant à développer la gestion du processus d'approvisionnement.Cette formation permet d'élaborer une stratégie d'approvisionnement pour l'entreprise et prévoit les moyens de sa mise en oeuvre au niveau de divers pays émergents, tout en considérant les risques, difficultés et problèmes.

Récemment, les dix pays de l'ASEAN (Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) se sont réunis à Vientiane, avec l’idée de créer une zone de libre-échange, à l'horizon 2010, qui serait la plus vaste et la plus peuplée du monde. Ces pays ne se sont pas réunis seuls, mais avec la Chine, la Corée du Sud, le Japon. Même l'Inde, la Nouvelle-Zélande, l'Australie se sont jointes à ce projet. Le saviez-vous ?


Regard sur l'Inde : Trois conseils pour y faire des affaires
par EDC

C'est la demande qui attire les affaires. Or, avec son milliard d'habitants, dont un quart font désormais partie de la classe moyenne - qui elle même croît au rythme de 8% par an environ -, l'Inde ne peut que faire rêver à une demande exceptionnelle. Si l'on ajoute à ce phénomène le programme de réformes économiques entrepris il y a plus de dix ans et l'explosion du secteur des technologies de l'information, on parle alors d'une nouvelle Inde, grande ouverte au commerce et à l'investissement. Voici quelques conseils qui vous aideront à y mettre le pied (mais attention, ne montrez pas le bout de vos chaussures, c'est considéré comme une insulte) pour profiter des débouchés qu'elle offre.

Repérez l'action: De l'avis de 1 000 leaders mondiaux du monde des affaires, recueilli pour établir l'indice mondial de confiance sur l'IDE en 2004, l'Inde est aujourd'hui la 3e destination de l'investissement direct étranger (IDE), après la Chine et les É.-U. Elle était en 11e place en 2000. " Nous avons repéré plusieurs secteurs où la demande en expertise et technologie canadiennes est forte et les besoins, immédiats ", signale Peter Nesbitt, représentant en chef d'EDC en Inde, à New Delhi. " Les entreprises canadiennes ont un rôle particulier à jouer dans les secteurs des télécommunications, de l'électricité, des technologies de pointe, de la machinerie et de l'agroalimentaire. Et elles peuvent aussi avoir une place importante dans le pétrole et le gaz, les transports, l'environnement, la foresterie, les métaux et les minéraux, l'aéronautique et l'infrastructure des aéroports et des ports maritimes. "

Saisissez les nuances culturelles : Vos interlocuteurs pourront vous paraître très accommodants, prêts à dire "oui" à vos demandes, mais ne tenez rien pour acquis avant de savoir à qui vous avez à faire et être sûr que les attentes sont les mêmes des deux côtés. Tenez aussi compte du fait qu'en Inde les gens sont habitués aux retards, qui peuvent être liés aussi bien à des embouteillages qu'à des pannes de courant, et que les affaires s'en trouvent donc ralenties. Soyez prêt par conséquent à reporter des réunions et à passer plus de temps (et faire plus de voyages) que prévu pour conclure un marché. Ces enjeux deviennent encore plus manifestes quand vous traitez avec l'administration publique. Beaucoup de compagnies canadiennes trouvent plus facile, et plus efficace, de travailler avec des entreprises privées, dont le nombre augmente sans cesse en Inde.

Cultivez de bonnes relations : " Comme tout repose tellement sur les relations dans ce pays, les entreprises canadiennes doivent former des alliances avec divers groupes d'affaires publics et privés, et créer des réseaux au sein des organisations qu'elles visent pour que l'on manifeste de bonnes intentions à leur égard, explique M. Nesbitt. Mon rôle m'amène à préparer le terrain en sensibilisant les acheteurs indiens aux capacités canadiennes. J'invite les exportateurs et les investisseurs canadiens ainsi que leurs partenaires indiens à me contacter, à india@edc.ca. " Les entreprises canadiennes, petites ou grandes, peuvent aborder le marché indien avec une plus grande confiance et une capacité concurrentielle accrue en faisant appel aux services d'assurance et de financement d'EDC pour conclure leurs transactions potentielles.

Exportation et développement Canada aide les entreprises canadiennes à accroître leurs ventes à l'étranger et à se faire payer. Société d'État, EDC offre des services de financement du commerce extérieur et d'assurance à ses clients canadiens, dont 90% sont des PME. Pour joindre EDC, composez le 1-866-899-0808 ou visitez www.edc.ca/pme.


Fait à Québec le 2 novembre 2005.

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