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COGECO: Pourquoi Louis Audet a dit « non merci » ?

Les plaques tectoniques du monde des télécommunications sont passées bien proche de bouger, en Amérique du Nord, en cette fin de l’été de 2020, avec un effet majeur particulier au Québec. L’offre d’achat non sollicitée venue tenter les principaux actionnaires du Groupe COGECO aura finalement fait long feu. Affaire classée… pour l’instant!

L’histoire, telle qu’elle pourrait être écrite aujourd’hui, aurait donc comme résumé quelque chose comme ceci: quand la famille et son terroir dit non au grand capital désincarné ne se dédiant qu’au profit.

Famille: comme entreprise familiale, sens de la famille.
Terroir: comme racines régionales, sens de l’intérêt communautaire et de la population locale.

Deux nouvelles vieilles que de deux ans nous aident déjà à mieux comprendre pourquoi Louis Audet est de cette trempe d’hommes d’affaires.

C’était une nouvelle du 14 juin 2018: Cogeco et Québecor s’unissent pour offrir un don de 100 000 $ au fonds Jean-Lapierre.

La Fondation Madeli-Aide pour l’éducation était alors bien heureuse d’annoncer que deux géant québécois du milieu des affaires et des médias, Cogeco Média et Québecor, s’unissaient pour offrir une contribution financière de 100 000 $ sur 5 ans au Fonds dédié Jean Lapierre de la Fondation Madeli-Aide pour l’éducation. Le don voulant assurer la pérennité de la « Bourse d’excellence Jean-Lapierre ». Celle-ci avait été créée en 2017 à la mémoire de l’homme politique, commentateur et analyste politique pour TVA et LCN ainsi qu’à l’antenne pendant plusieurs années des stations de Cogeco Média, le 98,5 à Montréal, le FM 93 à Québec et le 106,9 à Trois-Rivières, décédé dans un dramatique écrasement d’avion.

À quelques jours près, une autre nouvelle nous apprenait, le 15 mai 2018, que Louis Audet cédait sa place à la tête de Cogeco ainsi:

« Pour la première fois de son histoire, à compter du mois de septembre, Cogeco ne sera pas dirigée par un membre de la famille Audet, mais cette dernière compte bien garder le contrôle de l’entreprise malgré le départ imminent de Louis Audet comme président et chef de la direction », écrivaient deux journalistes de LA PRESSE CANADIENNE.

«La famille Audet est engagée à continuer de contrôler cette entreprise et à la laisser croître comme nous l’avons fait dans les 60 dernières années», y avait déclaré en anglais Louis Audet, lors d’une conférence de presse. Jugeant toutefois qu’il était temps d’infuser du «sang neuf» au sein de la direction, et expliquant alors qu’il quitterait ses fonctions à la tête de Cogeco et de sa filiale Cogeco Communications le 1er septembre 2018.

PARTIR POUR MIEUX RESTER

M. Audet quittait ses fonctions d’alors, « mais il demeurera bien présent, au moins pour les trois prochaines années, puisqu’il deviendra président exécutif du conseil d’administration des deux entreprises. Au terme de cette période de transition, M. Audet deviendra un président «normal» du conseil d’administration, mais sans pouvoir exécutif« , expliquaient aussi les journalistes de la PC.

C’est ce même Louis Audet qui en a fait une magistrale démonstration, ces dernières semaines de 2020, en refusant d’empocher quelque 800 000 000 $ pour lui et sa famille, s’il avait dit oui à l’offre d’achat non sollicitée de l’empire Cogeco par un plus gros joueur mondial des technologies de l’information et de la communication (TIC) que lui. Disant, et pouvant imposer, un « Non merci!« . Car bien en contrôle de la majorité des actions votantes de cette entreprise ayant son siège social au Québec et des racines québécoises depuis sa fondation.

Il faut ici comprendre que la famille Audet, qui a fondé l’entreprise, voulait déjà – et veut toujours – continuer d’avoir son mot à dire dans les orientations de l’entreprise (en 2018 elle contrôlait toujours 70 % des votes de Cogeco inc., qui elle contrôlait 80 % de Cogeco Communications).

Expliquant qu’il avait déjà un très bon et confortable lit pour lui permettre de bien dormir ses nuits et laissant comprendre qu’il ne saurait que faire avec 800 millions de $ de liquidités de plus s’il passait à la caisse en vendant, Louis Audet a été sans compromis: il préfère continuer de s’investir à développer l’entreprise familiale, avec sa propre vision des affaires et ses valeurs de respect des gens, des femmes et des hommes, clients ou employés, qui font confiance en cette entreprise bien enracinée au Québec, tout en étant un joueur crédible mondialement dans ses secteurs d’affaires.

Sous la gouverne de Louis Audet, le groupe COGECO a notamment effectué en 2012 l’acquisition du câblodistributeur indépendant américain Atlantic Broadband. Une affaire de plus d’un milliard de dollars. Il réalisa notamment la plus importante transaction de l’histoire de la société lorsque Cogeco Communications avait consacré 1,4 milliard $ US, avec l’aide de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), pour réaliser l’achat de MetroCast aux États-Unis. Mais le dénouement de la tentative d’incursion de Cogeco au Portugal, en 2006, pour 650 millions $ avait, lui, été bien différent: l’investissement se terminant à perte, six ans plus tard, quand la société se délesta de Cabovisao pour seulement quelque 60 millions $. Rappelons, par ailleurs, que la pression des géants du secteur tel Amazon, Microsoft ou Google avait forcé COGECO à comptabiliser une perte de valeur de 450 millions $ de sa division des services de technologies d’information et de communication (TIC) en 2016.

Donc affaire classée… pour l’instant.

Mais bien des fins analystes du milieu des TIC, de la haute finance, ou de la Bourse particulièrement, vont soutenir d’instinct, ce pour les prochaines années au moins, qu’il y a ici une partie de poker qui ne fait que commencer!

Mais monsieur Audet et famille, comme les autres membres de son conseil d’administration, auront tout intérêt à s’inspirer des réflexions de personnes telles que Wendy Lynn Bernfeld, cette consultante dans le secteur numérique fondatrice de Rights Stuff – une société internationale de conseil en matière de contenus et de licences – qui vient d’alimenter une très pertinente série d’articles spécialisées face aux défis de l’heure en matière de TIC: Au-delà des cinq géants: les «mainstreamers».

Finalement, il faudra compter sur le fait que d’importants actionnaires minoritaires au capital du groupe COGECO ne sont pas des investisseurs du secteur privé. Leur analyse n’est pas similaire à celles des petits investisseurs et en tant qu’actionnaire collectif, la CDPQ pourrait, elle, questionner le renoncement du rendement qu’aurait apporté une acceptation de l’offre d’achat non sollicitée. Le but d’une entreprise n’est-il pas d’abord de maximiser la richesse des actionnaires, alors qu’au surplus l’actionnaire majoritaire de contrôle a le devoir légal de voir aux intérêts des autres actionnaires… Et le but de la CDPQ, à prime abord, reste de maximiser ses rendements de sorte que les cotisations collectives des Québécois en tant que contribuables notamment aux fonds de pensions des fonctionnaires et à la Régie des rentes du Québec soient au minimum.

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L’ABC de la bioélectronique en forte hausse avec Alphabet et GSK

L’annonce du jour, avec le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline qui formera une coentreprise en « bioélectronique » avec une filiale d’Alphabet, elle-même rien de moins que la maison mère du géant américain de l’internet Google, va obliger la planète boursière à apprendre rapidement l’ABC de ce drôle d’amalgame.

Mais qu’est-ce que la bioélectronique au juste?

ABC DE LA BIOÉLECTRONIQUE

Les traitements bioélectroniques ont pour objectif de « traiter des pathologies grâce à un échange d’impulsions électriques avec le système nerveux ou un organe spécifique », selon GSK qui, sachons-le, s’était déjà lancé en 2012 dans ce champ de recherche plutôt méconnu ! Et le géant de la pharmaceutique espère plus que jamais que cette technologie pourra un jour traiter des maladies chroniques. On vise nommément déjà l’arthrite, le diabète et aussi l’asthme.

Des maladies donc très connues, alors que le chemin de la bioélectronique est certainement moins exploré. Et comment…

La première – voire unique ! – découverte, si on cherche à approfondir notre connaissance de la bioélectronique en ce 1er août 2016 sur… le moteur de recherche Google, nous mène pendant les deux/trois premières pages de références trouvées, oui nous mène UNIQUEMENT, dans l’univers de l’eau et de la technique créée en 1948 par un ingénieur français hydrologue, Louis-Claude Vincent, pour déterminer l’état de santé/de maladie des êtres vivants.

Comme la vie n’est effectivement possible qu’en présence d’eau, car elle seule permet aux phénomènes physiques de s’accomplir, la bioélectronique y est ici :

« la technique scientifique qui mesure les micro-courants qui accompagnent d’un point de vue dynamique, les échanges biologiques nécessaires à l’entretien de la vie (…)  Trois mesures indispensables caractérisent un milieu aqueux et un terrain biologique – obtenues à l’aide d’un bioélectronimètre – de manière à préciser la qualité de tous les produits de la nature et l’état de santé des êtres vivants humains et animaux :
– le PH
– la résistivité (rhô)
– le potentiel d’oxydo-réduction rH2 »

Selon les mêmes sources web: « La bioélectronique se fonde sur l’étude des charges magnétiques positives des protons et des charges négatives des électrons. Elle s’intéresse donc à la composition physique et atomique de la matière vivante et aux interactions électromagnétiques. Elle se situe bien au-delà de la composition moléculaire généralement utilisées en biologie. Elle permet donc d’élargir et de mieux comprendre tous les phénomènes liés à la vie. » Roger Castell

« Avec la bioélectronique, on aboutit à une médecine de diagnostic et de thérapeutique devenant rigoureusement scientifique […] C’est à la source même de la vie et à son maintien en équilibre que s’adresse la bioélectronique, avec une sûreté et une instantanéité totales, conduisant à une maîtrise absolue, en vue, à la fois de la guérison et de la prévention », écrivait aussi le prénommé Louis-Claude Vincent, en 1969, dans un livre.

La détermination de « l’âge bioélectromagnétique » d’un individu, via les mesures du sang, de la salive et de l’urine, deviennent alors des facteurs constructifs et utiles.

Et que trouve-t-on une fois épuisé le « monopole du professeur Vincent » en la chose ? Oh surprise… quelques liens qui s’interposent justement sur l’arrivée du duo GSK – Google dans la bioélectronique :

journaldemontreal.com/16/08/01/gsk-se-joint-a-google-dans-la…
http://www.commentcamarche.net/news/google-s-implique-dans-la…

Prédisons donc tout de suite, et ça sans beaucoup de mérite, que l’ABC du méconnu sujet de la bioélectronique va vite aller en s’accroissant !

UN LEADER RAPIDEMENT ?

L’accord est en fait entre GSK et Verily Life Sciences, autrefois nommé Google Life Sciences. En ce premier jour d’août 2016, il annonce la création de la société Galvani Bioelectronics. Pas que ça: aussi un investissement pouvant aller jusqu’à 540 millions de livres (sur 7 ans).

Galvani Bioelectronics sera détenue à 55% par GSK et 45% par Verily avec un siège au Royaume-Uni, à Stevenage, au sein même du centre de R&D de GlaxoSmithKline. Avec cette coentreprise : « Le laboratoire veut rapprocher son savoir-faire dans le domaine médical avec celui de Verily dans la miniaturisation d’appareils électroniques ou encore les logiciels », explique-t-on.

On sait aussi qu’un autre centre de recherche sera basé à San Francisco, donc pas trop loin des intérêts de Google cette fois. Comme si chaque partenaire tenait à garder proche une partie du trésor en perspective et convoité.

La nouvelle entreprise aura pour priorité de permettre la recherche, le développement et la commercialisation de traitements bioélectroniques.

Saura-t-elle devenir rapidement un leader mondial de cette voie moderne en traitement des maladies? Les opérateurs à la Bourse sont les premiers à devoir se poser clairement la question, car autant GSK que Google sont des géants publics.

 

Alphabet

gsk

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fondée en 1882, la Bourse de Chicago veut se vendre à des Chinois

Une des plus vieilles Bourse du monde, la Bourse de Chicago, le Chicago Stock Exchange, a annoncé le 5 février la conclusion d’un accord pour se faire acheter par un groupe d’investisseurs mené par le groupe chinois Chongqing Casin Enterprise Group.

«Nous pensons que cette acquisition est la meilleure solution pour nos clients, actionnaires et la communauté d’investisseurs», a fait valoir le directeur général du Chicago Stock Exchange John Kerin, cité dans un communiqué.

«Ensemble, nous avons une occasion unique d’aider à développer les marchés financiers en Chine à long terme et d’apporter aux investisseurs américains d’intéressantes entreprises chinoises en croissance», commente Shengju Lu, président et fondateur de Casin Group.

Fondée en 1882, la Bourse d’actions de Chicago est l’une des plus anciennes des États-Unis. Employant 75 personnes, elle gère environ 0,5 % des échanges d’actions aux États-Unis, un marché qui représente au total quelque 22 000 milliards $, selon l’agence Bloomberg.

La transaction, pour un montant actuellement non précisé, devrait être bouclée au deuxième semestre. Risquons que cette tentative de transaction va faire beaucoup jaser de par le monde.

Première des questions: que fera Washington?

Le 8e GalaBourse honore dix gagnants!

Le Gala annuel des sociétés en Bourse du Québec qui se tenait à Montréal, pour la première fois, a finalement honoré 8 entreprises le soir du 5 mai 2015, deux d’entre elles y récoltant un doublé. La 8e édition a attiré 225 personnes au prestigieux Parquet de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Cette soirée était d’ailleurs sous la présidence d’honneur de monsieur Christian Dubé, premier vice-président Québec, à la CDPQ. Le maire de Montréal, monsieur Denis Coderre, y était pour sa part représenté par le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, monsieur Pierre Desrochers, qui a remis le premier prix du gala.

Quatre des prix pour la création de richesse

Dix prix ont été remis, six pour les meilleures performances boursières de la dernière année et quatre pour la création de richesse. Karina Lehoux et Christian Lévesque étaient les co-animateurs de ce 8e GalaBourse.

Voici les gagnants et les finalistes des dix prix :

– Pour notamment une augmentation de 102% de son chiffre d’affaires, Amaya a devancé Technologies Sensio (80%) et Lunetterie New Look / Benvest (54%). Le Grand Prix «Création de richesse – Société Île de Montréal» reconnaît globalement la croissance de la valeur de l’action, du chiffre d’affaires et de l’emploi, pour l’année 2014, parmi toutes les firmes cotées en Bourse ayant leur siège social sur le territoire de l’île de Montréal.

– Pour notamment une augmentation de 43% de son chiffre d’affaires, Valeant a devancé Industrie Lassonde (13,5%), Sportscene / La cage aux sports (11%), ainsi que Couche-Tard  (7%). Le Grand Prix «Création de richesse – Société Région de Montréal» reconnaît globalement la croissance de la valeur de l’action, du chiffre d’affaires et de l’emploi, pour l’année 2014, parmi toutes les firmes cotées en Bourse ayant leur siège social sur le territoire entourant l’île de Montréal (le « 450 »).

– Pour notamment une augmentation de 70% de son chiffre d’affaires, TSO3 a devancé la société immobilière Cominar (12%) et Industries Sigma (-1,4%). Le Grand Prix «Création de richesse – Société Québec Métro» reconnaît globalement la croissance de la valeur de l’action, du chiffre d’affaires et de l’emploi, pour l’année 2014, parmi toutes les firmes cotées en Bourse ayant leur siège social sur le territoire de l’Indice boursier régional MC Québec et Chaudière-Appalaches (IBR-QCA).

– Pour notamment une augmentation de 47% de son chiffre d’affaires, Mines Richmont a devancé Les Mines de la Vallée de l’Or (24%) et Cascades (6%). Le Grand Prix «Création de richesse – Société Régions du Québec» reconnaît globalement la croissance de la valeur de l’action, du chiffre d’affaires et de l’emploi, pour l’année 2014, parmi toutes les firmes cotées en Bourse ayant leur siège social hors des territoires de la capitale et du Montréal métropolitain, en partie le code téléphonique 418, mais essentiellement le 819.

– Pour une augmentation en 2014 de la valeur de son action de 967%, Ressources Komet a reçu l’or, Mines d’Or Visible (900%) l’argent et Manitex Capital (370%) le bronze du Prix « Performance boursière à la Bourse de croissance TSX MC Société du Québec ». Elles devançaient Les Mines de la Vallée de l’Or (257%) et Exploration Fieldex (200%).

– Pour une augmentation en 2014 de la valeur de son action de 259%, Amaya a mérité l’or, BELLUS Santé (250%) l’argent et Mines Richmont (245%) le bronze du Prix « Performance boursière à la Bourse de Toronto MC Société du Québec». Elles devançaient TSO3 (127%) et ProMetic (108%).

De retour à Québec en 2016

La 9e édition du GalaBourse se tiendra dans la ville de Québec au printemps 2016 et l’événement reviendra à Montréal en 2017, selon la volonté d’alternance de ses organisateurs depuis 2014, la nouvelle Association des sociétés québécoises cotées en Bourse (ASQCB).