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C’est parti pour l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a souligné le jour même de la signature sa satisfaction devant la concrétisation du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Le 8 mars 2018, en effet, a eu lieu à Santiago, la capitale du Chili, l’historique cérémonie des signatures en présence des ministres du Commerce (photo ci-bas) des 11 pays membres du PTPGP.

« La signature de cette entente est une excellente nouvelle pour notre communauté d’affaires. Montréal est la métropole du libre-échange au Canada et nos leaders ont fortement contribué à la concrétisation d’accords historiques tels que l’ALENA et l’AECG. Ce nouvel accord représente un levier supplémentaire de croissance pour nos exportateurs. Il leur donne accès à une zone en pleine croissance, qui concentre près de 500 millions de consommateurs », de déclaré par communiqué Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Grâce à la ténacité du gouvernement et de la ministre Mélanie Joly, les produits issus de nos industries culturelles seront protégés dans le cadre de ce partenariat, préservant ainsi le caractère fondamental de la culture dans notre identité », a aussi tenu à faire savoir Michel Leblanc.

Qu’est-ce que l’Accord PTPGP ?

L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste est un nouvel accord de libre-échange conclu entre l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Sa conclusion fut ébranlée par le retrait des États-Unis de l’initiative initiale. Ce sont finalement 11 pays qui s’y engagent. Une fois entré en vigueur, le PTPGP sera un des plus importants accords de libre échange du monde, et il améliorera l’accès à certains marchés asiatiques clés.

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Source de la photo: www.mapexpress.ma

Source de la carte: http://cilq.ca/

Lire le texte complet de l’accord

Lettres d’accompagnement

Foire aux questions

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Clin-d’œil mondial au cuivre, au fer et au lithium

Le Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec a mandaté l’Institut EDDEC de l’Université de Montréal pour réaliser un large projet de recherche en économie circulaire visant à évaluer le potentiel de trois métaux stratégiques : le fer, le cuivre et le lithium. Un rapport est déjà remis et il permet de faire un intéressant petit tour d’horizon du positionnement mondial de ces trois métaux. Alors petit clin-d’œil mondial au cuivre, au fer et au lithium.

Portrait du cuivre

En plus d’avoir une excellente conductivité thermique et électrique, le cuivre résiste à la corrosion, est antibactérien, malléable et généralement facilement recyclable. Il est habituellement utilisé sous sa forme pure, mais on le retrouve aussi sous forme d’alliages, les plus connus étant le bronze et le laiton.

Les principaux producteurs de ce minerai sont le Chili avec 5,6 millions tonnes (Mt), soit environ le tiers de la production mondiale, les États-Unis avec 1,31 Mt, le Pérou tout proche avec 1,22 Mt, la Chine et la République démocratique du Congo.

Dans le minerai, la teneur varie beaucoup, de 0,5 à 5%, avec une moyenne de 0,8%, selon Bihouix & de Guillebon (2010).

Au Québec, la production de cuivre a fortement diminué de la fin des années 1990 jusqu’en 2006. Le Québec a déjà compté plusieurs mines de cuivre qui sont aujourd’hui épuisées. Ce métal se retrouve maintenant plutôt comme un sous-produit des mines d’or, de nickel et de zinc situées dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec. C’est le Québec qui compte cependant la seule fonderie de cuivre au Canada : la Fonderie Horne, située à Rouyn-Noranda, laquelle produit des anodes de cuivre à partir de concentré. Ces anodes sont expédiées à l’Affinerie CCR à Montréal-Est, qui produit à son tour des cathodes de cuivre par procédé électrométallurgique. Ces deux entreprises appartiennent à Glencore. L’Affinerie CCR vend une partie de ses cathodes à Nexans Canada, un fabricant de fils et de câbles de transmission électrique dont le siège social est à Paris. Nexans est la plus importante entreprise de transformation métallique de cuivre.

Au niveau de la répartition, en % de tonnage, des divers usages du cuivre dans le monde, les équipements et le bâtiment constituent les principaux secteurs d’utilisation, représentant respectivement 31 et 30%. S’ajoutent les catégories comme les fils et câbles électriques, électroménagers (petits et gros), équipements mécaniques et industriels, téléphones mobiles et ordinateurs portables, bâtiment et infrastructures, voitures, camions, autobus, transport maritime, ferroviaire, aérien.

Portrait du fer

Le fer est un  métal qui se présente très peu sous sa forme naturelle en raison de sa sensibilité à la corrosion et de ses faibles propriétés mécaniques. On le retrouve généralement sous forme d’alliages, dont les plus communs forment la famille des aciers. Avec une production mondiale brute de trois milliards de tonnes en 2014, le minerai de fer est de loin la substance métallique produite en plus grande quantité et la plus utilisée dans le monde.

Le Québec, pour sa part, a produit près de 26 millions de tonnes de concentré de fer en 2015, ce qui représente plus de la moitié de la production canadienne. En 2014, toujours pour le Québec seulement, le stock de fer en utilisation s’élevait à 98,6 millions de tonnes, soit plus de 2 tonnes par personne.

Au Québec, ArcelorMittal Exploitation minière Canada exploite sur la Côte-Nord le site du Mont-Wright ainsi que sa mine d’appoint, celle de Fire Lake. Le concentré de ce site est par la suite acheminé par voie ferroviaire à Port-Cartier où l’entreprise en transforme une partie dans son usine de bouletage, produisant annuellement près de 10 millions de tonnes de boulettes d’oxyde de fer. Aussi, Rio Tinto Fer et Titane exploite l’ilménite, un minerai composé de fer et de titane, à la mine du lac Tio sur la Côte-Nord. Ce minerai mixte est par la suite transformé au Québec en scorie de titane, en fer et en acier.

Au niveau de la métallurgie primaire, trois entreprises sont actives au Québec : Rio Tinto Fer et Titane, ArcelorMittal Produits longs Canada, Finkl Steel.

Portrait du lithium

Le lithium est un métal léger, ductile, qui s’oxyde facilement au contact de l’air et de l’eau. Dit « modérément » abondant, avec une présence de 65 ppm dans la croûte terrestre, il reste difficilement accessible en majeure partie. Le lithium provient pour environ 60% des saumures, en Amérique du Sud principalement, et pour 40% des pegmatites, en incluant le spodumène qu’on retrouve notamment en Australie et au Québec. Ce qui conduit à des procédés d’extraction différents selon le minerai et selon le produit fini qu’on souhaite obtenir.

Récemment, avec le développement des batteries au lithium, le cours du métal a fortement augmenté. La consommation mondiale de lithium se chiffrait approximativement à 32 500 tonnes en 2015, en augmentation de 5% par rapport à 2014.

Il faut noter que les réserves actuellement citées constituent les ressources jugées susceptibles d’être techniquement et économiquement exploitables. Mais la Bolivie, qui ne figure pas dans la répartition ci-dessous, aurait des ressources de lithium estimées à 9 millions de tonnes, selon le Bureau géologique US.

Principales réserves de lithium dans le monde, en tonnes :

  • Chili : 7 500 000
  • Chine : 3 200 000
  • Argentine : 2 000 000
  • Australie : 1 500 000
  • Autres pays : 169 000

Le Québec présente un bon potentiel pour le lithium. À l’heure actuelle, quatre projets d’extraction de lithium y sont à un stade de mise en valeur : Nemaska Lithium, Lithium Amérique du Nord, Glen Eagle Resources et Critical Elements Corp.

Deux entreprises y sont actives dans le secteur de la fabrication des batteries : Johnson Matthey Matériaux pour Batteries, qui fabrique des cathodes de batteries en phosphate de fer lithié (LiFePO4) et Solutions Bleues, qui fabrique des batteries Lithium-Métal-Polymère (LMP).

Source : mern.gouv.qc.ca/publications/mines/metaux-economie-circulaire-quebec.pdf

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Chili : énergie solaire trop abondante… devenue gratuite !

Notre technologie et notre astre, le Soleil, livrent finalement la marchandise et alimentent en énergie la Terre GRATUITEMENT, enfin! Au Chili, on a tellement investi dans les énergies renouvelables depuis quelques années que l’électricité est devenue gratuite ! Oui, les fermes solaires du nord du pays produisent trop d’électricité pour la demande locale.

Une trentaine de fermes solaires ont été créées récemment, au nord du Chili, avec pour résultat que la production dépasse de beaucoup la demande locale et que le prix de vente s’écroule. En 2015, l’électricité y a même été gratuite pendant 192 jours ; et la même situation fut encore observée dans la région durant l’année 2016 pendant plus de 100 jours.

Cette pression de l’offre ne semble même pas vouloir s’inverser rapidement. Le Chili a quadruplé ses capacités solaires en trois ans. Et plusieurs nouveaux projets solaires sont en préparation.

C’est en 2014 que le secteur a connu un véritable décollage for de l’inauguration de la centrale « Aurore solaire / Amanecer Solar  », à 37 kilomètres Copiapó. La construction n’a duré que six mois et toute son énergie fut injectée dans le système d’interconnexion électrique du Chili. SunEdison, leader mondial du secteur de l’énergie solaire photovoltaïque, en collaboration avec le Groupe minier chilien CAP, sont les auteurs de cette centrale de 310 000 modules photovoltaïques répartis sur 280 hectares.

Mais on est ici à 800 km au nord de la capitale, très éloigné de la majorité de la population chilienne, dont 40% vit en zone métropolitaine de Santiago.

Pour l’instant, la gratuité solaire n’avantage que les localités proches du généreux désert d’Atacama, une des zones les plus ensoleillées au monde. C’est d’ailleurs là que Total, en partenariat 50-50 avec sa filiale solaire SunPower, a aussi inauguré une nouvelle centrale solaire, leur première dans le pays. Avec ses 160 000 modules photovoltaïques installés de mi 2014 à récemment, elle alimentera jusqu’à 70 000 foyers en électricité.

La conjoncture de la faiblesse des cours des matières premières et de l’énergie et le manque de lignes de distribution ont entraîné une surabondance de l’offre par rapport à la demande qui ne pourra pas demeurer. Si les centrales se retrouvent à produire là plus que nécessaire, c’est surtout parce que le pays manque de lignes de transmission en état d’acheminer l’électricité dans tout le pays. Le Chili doit donc régler se problème de ligne de transmission. Ce n’est qu’une question de court-moyen terme.

À moyen terme, son marché gagnera la maturité. Mais le Chili prouve tout de même qu’un pays peut produire beaucoup d’énergie solaire en peu de temps.

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Photo : En juin 2014, Michelle Bachelet, présidente du Chili, inaugurait la centrale solaire photovoltaïque « Amanecer Solar CAP ».

 

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