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La folle course du « Top 10 » de l’entreprise la plus durable au monde

Quelle entreprise ne voudrait pas figurer parmi les leaders d’un classement « vert » en 2019 ? Bâtir un tel classement est par ailleurs de plus en plus à double tranchant pour une organisation, un média, un groupe parmi la société. Nous saluerons ici l’audace et la belle initiative du magazine canadien Corporate Knights, qui dans son édition de l’hiver 2019 publiait « The Global 100 MOST SUSTAINBLE CORPORATIONS IN THE WORLD INDEX ». Et pour ne pas vous enlever tout intérêt à aller découvrir lesdits 100 entreprises du classement de 2019, nous ne présenterons que le « Top 10 » de son index. Soit bien assez pour constater que la fin des années 2010 nous offrent une totale folle course dans le monde des entreprises à savoir qui est la plus environnementalement respectable!

TABLEAU 1

LISTE DES 10 ENTREPRISES LES PLUS DURABLES DANS LE MONDE EN 2019

Rang

2019

Rang

2018

Entreprise

Pays d’origine

Domaine

1 66 Chr. Hansen Holding A/S Danemark Aliment et agents chimiques
2 47 Kering SA France Vêtements et accessoires
3 2 Neste Corporation Finlande Raffinage pétrolier
4 70 Orsted A/S Danemark Énergie
5 53 GlaxoSmithKline plc Royaume-uni Bio-pharma
6 Prologis, inc. USA Investissements immobilier
7 95 Umicore Belgique Métaux
8 49 Banco do Brazil S.A. Brésil Banque
9 46 Shinhan Financial Group Co. Corée du Sud Banque
10 74 Taiwan Semiconductor Taïwan Semiconducteur

(SOURCE : Corporate Knights Magazine, Winter 2019.)

 

En analysant le tableau du « Top 10 », c’est la comparaison avec le rang obtenu par chacune en 2018 qui témoigne avec force de l’intensité de la course. Une seule entreprise parmi le « Top 10 » de 2018 figure encore au palmarès de 2019; et elle recule : 3e, Neste était 2e en 2018. En fait, toutes les autres n’étaient même pas dans les 45 premières de 2018 et Prologis (6e en 2019) n’apparaissait même pas parmi l’index des 100. C’est que la course se révèle extrêmement intense avec l’apparition de nombreux nouveaux noms : presque la moitié (46) des entreprises parmi les 100 en 2019 n’étaient pas parmi la liste de 2018.

Un énorme brassage des positions en découle. La grande championne de 2018 qu’était Dassault Systèmes se retrouve ainsi à la 38e position de 2019. Elle aussi française, Valeo, qui était à la prestigieuse 3e place, se fait remettre à la 29e. La biopharma belge UCB passant, elle, de la 4e à la 79e place. La finlandaise Outotec Oyj qui arrivait de la 5e place glisse à la 12e en 2019. Amundi (France, 31e), Cisco Systems (USA, 14e), Autodesk (USA, 48e), Siemens (Allemagne, 28e) et Samsung SDI (Corée du Sud, 83e) complétaient dans l’ordre le « Top 10 » de 2018.

Ce qui montre bien que les années présentes témoignent d’une réelle prise d’action par les entreprises, afin d’améliorer leur bilan environnemental, et qu’elles sont de plus en plus nombreuses à mieux réussir et à s’inscrire dans des palmarès.

LECTURE PAR PAYS D’ORIGINE

Si l’on fait une lecture par pays d’origine, il ne faut pas se surprendre que le pays d’origine le plus cité des 100 entreprises listées soit les USA, économie la plus puissante de la planète. La force du nombre reste toutefois impressionnante pour 2019 face au reste du monde : 24 des 100 sont des USA, soit une sur quatre.

La principale surprise vient juste après! Plus de 10% des 100 entreprises les plus vertes du monde en 2019 proviennent de la France : 11 sur 100. Une France qui, incidemment, arrive devant le Japon (mais aussi l’Allemagne ou le Royaume-Uni).

Et la surprise se reproduisant à nouveau de voir la Finlande puis le Canada compléter ce « Top 5 » devant des puissances telles que le Royaume-Uni et l’Allemagne.

TABLEAU 2

PAYS D’ORIGINE DES ENTREPRISES LES PLUS DURABLES DANS LE MONDE EN 2019

Rang 2019 Pays Nombres d’entreprises
1 USA 24
2 France 11
3 Japon 8
4 Finlande 7
5 Canada 6
16 autres R-U, Allemagne, Danemark (4), Brésil (4), Suède (4), Corée du Sud (3), Espagne (3), Belgique (2), Suisse (2), Taïwan (2), Italie (2), Singapour (2), Pays-Bas (2), Australie (2), Irlande, Autriche 5 à 1

(SOURCE : Corporate Knights Magazine, Winter 2019.)

 

Autre élément à remarquer sur ce regard par pays d’origine, c’est qu’ici le seul « Top 5 » regroupe la majorité, car 56% des entreprises en sont. On retrouve donc les 44 autres entreprises réparties entre 16 autres pays. Des pays essentiellement européens… Oui, car 51% des 100 entreprises les plus durables dans le monde en 2019 ont un pays d’Europe pour origine. Et malheureusement aucune n’origine de la Chine continentale, alors que 2 sont de Taïwan. Aucune de la Russie non plus.

Découvrez la méthodologie complète sur www.corporateknights.com

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Technologies hydrogène : Xebec Shanghai reçoit 3,4 M $ de commandes de purification

Selon le Conseil de l’hydrogène, le déploiement de solutions de transport a commencé dans le monde entier, avec en tête le Japon, la Corée du Sud, la Californie et l’Allemagne. Le Japon s’est fixé comme objectif d’avoir 40 000 véhicules électriques à pile à combustible (FCEV) sur les routes d’ici 2020. La Chine prévoit 1 million de FCEV d’ici 2030 et elle investit déjà dans l’infrastructure. Le Conseil de l’hydrogène estime aussi que la quantité mondiale d’hydrogène nécessaire sera multipliée par dix au cours des 30 prochaines années. Ce qui crée une grande occasion pour Xebec Adsorption, une entreprise de Montréal fournisseur mondial de solutions de purification des gaz pour le marché industriel, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Xebec vient d’ailleurs d’annoncer que sa filiale de Chine a reçu quatre commandes pour ses systèmes de purification des gaz à cycle rapide à adsorption modulée en pression (AMP) totalisant 3,4 millions $. Les livraisons se feront au cours des six prochains mois.

« Xebec Shanghai a mis au point des plans concrets pour étendre sa présence dans le segment de la purification de l’hydrogène, en particulier en ce qui concerne l’hydrogène renouvelable comme carburant pour les véhicules à pile à combustible. Avec nos récentes annonces de partenariat (voir les liens ci-dessous) avec JNK Heaters en Corée et Furui Hydrogen en Chine, nous sommes très satisfaits de l’avancement de la commande à ce jour. Alors que la Chine s’apprête à devenir le plus grand acteur du marché du transport de l’hydrogène dès l’année prochaine, nous nous réjouissons de jouer un rôle croissant dans le passage d’une économie de combustibles fossiles à un avenir d’énergies renouvelables à faible teneur en carbone », de commenter Kurt Sorschak, président de Xebec Adsorption inc.

« Xebec fait appel à une technologie innovatrice d’adsorption à cycle rapide pour ses systèmes de purification des gaz qui suscite de plus en plus l’intérêt des clients, principalement en raison de coûts d’investissement initial moins élevés, de faibles coûts d’exploitation et d’entretien, combinés à une durabilité et à une fiabilité élevées », précise le Dr Peter Cheng, directeur général de Xebec Shanghai.

Xebec possède actuellement plus de 220 systèmes de purification de pointe en service dans le monde entier. Et compte tenu de la demande accrue de systèmes à hydrogène à l’échelle mondiale, l’entreprise publique, qui est cotée à la Bourse (TSXV : XBC), prévoit augmenter considérablement le nombre d’unités en service d’ici 2020.

Elle exploite présentement des installations de fabrication à Montréal et à Shanghai, ainsi qu’un réseau de ventes et distribution en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Xebec conçoit, développe et fabrique des produits de transformation novateurs pour plus de 1 500 clients dans le monde.

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xebecinc.com

Source de l’image: https://www.industrie-techno.com

Liens associés :

http://www.xebecinc.com/investor-press-releases-details.php?id=294

http://www.xebecinc.com/investor-press-releases-details.php?id=295

http://hydrogencouncil.com/wp-content/uploads/2017/11/Hydrogen-Scaling-up_Hydrogen-Council_2017.compressed.pdf

 

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Libre-échange: Quand Ottawa négocie avec Pékin…

Les discussions sur le libre-échange sont encore bien actives entre le Canada et la Chine. Mais quand Ottawa négocie avec Pékin… Le 10 avril 2018, la Presse canadienne émettait à ce sujet un communiqué dans lequel il était possible de lire les commentaires de l’ambassadeur chinois qui soutient que « son pays rejette catégoriquement les tentatives du Canada d’enchâsser les normes du travail dans un éventuel accord de libre-échange ».

Lu Shaye estime que l’ordre du jour « soi-disant progressiste » du Canada « n’a pas sa place dans un accord de libre-échange ».

C’est donc dire comment malgré sa récente visite officielle en Chine, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a été dans l’impossibilité de convaincre le gouvernement de Pékin d’inclure, dans le cadre d’un processus de négociations, des enjeux sociaux concernant les droits des travailleurs, l’égalité des genres, l’environnement ou la gouvernance.

La Chine
ne veut pas parler de normes du travail
ou d’égalité

En effet, à l’issue de son voyage officiel de quatre jours en Chine, en décembre 2017, Justin Trudeau n’a pu en revenir avec un engagement formel pour aller au-delà des discussions exploratoires et passer aux véritables négociations en vue d’un accord de libre-échange ChineCanada.

De plus, il faut considérer dans cette équation le fait que la Chine ne fut pas signataire du nouvel Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTGP), finalement conclu tout récemment par le Canada et dix autres pays, mais sans les États-Unis non plus.

L’ambassadeur de Chine à Ottawa a soutenu, cependant, que l’ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec le Canada « adresserait un message fort à un monde qui doit composer actuellement avec la vision très protectionniste de l’administration de Donald Trump aux États-Unis ».

QUAND LA CHINE SE MÊLE DE L’ALENA…

L’ambassadeur Lu a estimé, par ailleurs, que l’insistance du Canada sur les normes du travail à la table de négociations pour le renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) « ne se traduira pas par une hausse des salaires au Mexique, mais plutôt par des fermetures d’usines et des pertes d’emplois dans ce pays ».

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Lire aussi : http://business.financialpost.com/opinion/ambassador-lu-shaye-why-canada-china-free-trade-is-a-win-win-for-both-countries

 

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Tourisme durable : accord OMT-Union européenne

C’est la promotion du tourisme durable dans toute l’Europe qui constitue l’élément central d’un accord signé le 28 février 2018, à Bruxelles, entre l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Parlement européen, donc au nom de l’Union européenne.

L’OMT et le Parlement européen s’emploieront à promouvoir les bonnes pratiques et l’échange de savoir et d’expériences sur le terrain. L’accord intervient dans le contexte de la célébration de l’Année européenne du patrimoine culturel, en 2018, et offre la possibilité de souligner l’importance du tourisme culturel, lequel représente, à l’évidence, un remarquable atout touristique des pays de l’Union européenne.

Au cours de sa visite officielle à Bruxelles, le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a aussi rencontré les représentants du Manifeste européen du tourisme.

Dans ces prises de parole, il a insisté sur la nécessité de « renforcer l’intégration, la connectivité et la technologie pour maximiser la contribution du tourisme à la création d’emplois et à la croissance dans l’Union européenne ».

2018 : ANNÉE DU TOURISME UE-CHINE

Et lors de la Journée parlementaire de célébration de l’Année du tourisme UE-Chine, M. Pololikashvili a déclaré que : « Cette année est l’occasion de faire de l’Europe la destination mondiale de premier choix pour les touristes chinois et de favoriser, grâce au tourisme, une meilleure compréhension entre l’Europe et la Chine ».

Selon la Commission européenne du tourisme, les touristes chinois ont été 12,4 millions à visiter l’Union européenne en 2017. Compte tenu de ces chiffres – plus d’un million de touristes chinois par mois en moyenne – et des perspectives de croissance, le poids du tourisme chinois dans l’UE est un facteur important pour le développement du tourisme en Europe et les relations bilatérales avec la Chine.

EUROPE : 1e DESTINATION MONDIALE

Première destination touristique au monde, l’Europe reçoit la moitié du total mondial des arrivées internationales (avec 1,3 milliard de voyageurs). En 2017, le tourisme international en Europe a connu une croissance de 8%, ce qui est un point de pourcentage de plus que la moyenne mondiale. La destination Europe a ainsi pu atteindre un total de 671 millions de touristes.

 « Au cours des 10 prochaines années, le tourisme peut créer plus de 5 millions de nouveaux emplois, notamment parce que le nombre de touristes devrait doubler pour atteindre plus de 2 milliards. L’Europe ne doit pas laisser passer cette opportunité. Grâce à la croissance du tourisme, nous pouvons offrir de réelles perspectives aux nouvelles générations et dynamiser les secteurs stratégiques de l’économie tels que le transport, le commerce, le luxe, la construction navale, la construction, l’agroalimentaire et les industries culturelles et créatives », a pour sa part déclaré le président du Parlement européen, Antonio Tajani.

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Liens :

www.tourismmanifesto.eu

www.etc-corporate.org

Tendances du tourisme à court terme dans l’Union européenne, février 2018

Programme régional de l’OMT pour l’Europe

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La Chine se maintiendra-t-elle dans le « Startup Ecosystem Ranking Report » de Startup Genome ?

L’étude comparative des écosystèmes entrepreneuriaux est devenue du « Gold data ». L’entreprenariat est au cœur des stratégies des villes et écosystèmes dynamiques qui tentent de qualifier leur destination au meilleur des enjeux de l’économie du savoir et des technologies numériques (voir notre récent article sur Nice). À Montréal, Nima Jalalvandi, le président et fondateur de Expo Entrepreneurs, qui aura lieu les 24 et 25 janvier 2018, veut en faire « le premier rassemblement destiné à stimuler la culture entrepreneuriale au Québec ». Plus de 2 500 personnes sont déjà inscrites pour participer à cet événement d’envergure. À l’autre bout de toute la chaîne, bien au-dessus de ceux qui vivent l’action directement sur le terrain, et intensivement lors desdits salons-foires-conférences, des organisations comme Startup Genome, celle-ci basée à San Francisco, offrent les fruits d’enquêtes comparatives qu’elles bâtissent et crédibilisent au fil du temps.

Dans son enquête Global Startup Ecosystem de 2017, Startup Genome avait su, pour la première fois, prendre en compte les statistiques pour la Chine. Résultat manifeste : Pékin (Beijing) et Shanghai ont fait, toutes les deux et sans plus attendre, une imposante apparition au « Top 20 » mondial des territoires leaders.

Startup Ecosystem
Ranking report (2017 edition)
is shaking things up a little with its fresh list of the world’s top 20 startup ecosystems.
The ecosystems featured on the list are largely unchanged from 2015’s report, with Silicon Valley still holding the number 1 spot and New York coming in second. The shakeup comes with the arrival of Beijing and Shanghai, two ecosystems that were absent from previous reports due to lack of data.
Startup Genome project :
MISSION « is increasing the success rate of startups and spreading this global revolution so every city participates in and benefits from the new economy through job creation and economic growth. »

Tableau 1

The top 20 best startup ecosystems in the world according to Startup Genome (2017 edition)

  1. Silicon Valley (unchanged)
  2. New York City (unchanged)
  3. London (up from #6)
  4. Beijing (new entry)
  5. Boston (down from #4)
  6. Tel Aviv (down from #5)
  7. Berlin (up from #9)
  8. Shanghai (new entry)
  9. Los Angeles (down from #3)
  10. Seattle (down from #8)
  11. Paris (unchanged)
  12. Singapore (down from #10)
  13. Austin (up from #14)
  14. Stockholm (new entry)
  15. Vancouver (up from #18)
  16. Toronto – greater Waterloo area (up from #17)
  17. Sydney (down from #16)
  18. Chicago (down from #7)
  19. Amsterdam (unchanged)
  20. Bangalore (down from #15)

(Source: techinasia.com/startup)

 

Le sondage Global Startup Ecosystem 2018 – le processus vient de débuter – a encore pour objectif de comparer le fonctionnement d’environ 50 écosystèmes entrepreneuriaux à travers le monde, à partir notamment de plus de 10 000 entreprises et de 300 organisations. Les résultats permettront, par exemple, aux gestionnaires des villes de se comparer, à l’échelle internationale, et surtout de pouvoir identifier des pistes d’amélioration afin d’offrir aux entreprises un environnement propice à leur développement et leur succès.

À la publication des résultats, on verra bien si les villes de Chine maintiendront leur impressionnante performance de l’an dernier.

Il faut une dizaine de minutes pour remplir ce sondage (en anglais) : Cliquez pour commencer le sondage

https://expoentrepreneurs.com

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