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TesLA « on the book… »

Octobre 2019: Mireille Bertrand, la responsable des relations de presse pour les éditions édito, à Montréal, nous contacte pour nous offrir la lecture d’un ouvrage inédit à paraître sur « La révolution Tesla ». Totalement mobilisée sur un long séjour à l’étranger notre équipe de rédaction accepte de recevoir ledit livre, avertissant bien qu’il n’en sera pas fait un contenu publié avant février ou mars 2020.

Mars 2020… Mois qui sera à jamais marqué avec une sombre croix noire; jours et semaines qui ne verront pas seulement le monde de l’automobile – et des transports en général – subir une toute autre révolution sur toute la planète, mais bien l’humanité entière assumer la traversée de l’Année de la COVID-19. COVID comme crise sanitaire finalement élevée au stade suprême de pandémie, imposant au monde entier la vie en mode survie!

Devions-nous tout de même écrire sur « La révolution Tesla », alors que toute la Terre vivait une autre révolution? Le niveau d’attention était manifestement à zéro, ou pas bien mieux. Bien que notre lecture et notre analyse du livre étaient terminées et que la Bourse, elle, élevait les actions de Tesla au niveau des titres vedettes, nous attendîmes. Mais pas trop bête en matière de sociétés côtées en Bourse, nous décidions de nous mettre tout de même en action, c’est-à-dire dans la tête d’un actionnaire de Tesla, en achetant modestement deux actions (ce jour-là à un prix autour de 550$); et nous les revendrons, le coeur serré, trois semaines plus tard (ce jour-là à un prix autour de 615$) non sans avoir vécu les émotions bien réelles du propriétaire d’un titre en Bourse voyant son bien être monté très proche du 1 000$, et ayant progressé de plus de 100$ en un seul jour de bourse trois jours de suite, mais tout autant les émotions de le voir s’être mis à chuter radicalement ensuite… Nous, nous vendîmes. Bien avant de tomber dans le rouge. Fiers de notre rendement de 2 x 65$ en trois semaines et l’affaire fut mise en banque, comme au bilan de notre analyse en cours.

Pendant l’été 2020, le titre de Tesla remontera, voire s’emballera comme jamais auparavant, pour d’abord, oui, dépasser le symbolique 1 000$… Wow! Et ça continuera: le mois d’août le verra, à la fin, fracasser la barre des 2 000$; 2 000$ pour une seule action de l’entreprise, qui en valait autour de 200 quelques mois plus tôt! La Bourse dans ses plus belles expressions excitantes et excessives, voire de douteuses odeurs spéculatives. La direction de Tesla en décidera même de faire fractionner le titre (à 4 pour 1), pour le rendre plus accessible aux petits investisseurs.

Au dernier jour de septembre 2020 l’action fractionnée de Tesla (TSLA) ferma sa journée à la Bourse à 429.01 $US…

Début octobre 2020, c’est peut-être le temps de partager notre lecture de La révolution Tesla… Avant que les élections du 3 novembre aux USA changent encore la donne… Malgré une humanité faisant face à un avenir inimaginable avant l’entrée en scène de l’ère pandémique, du monde de la COVID-19

Merci Hamish Mckenzie

Il faut le dire avant tout: un des intérêts particuliers de ce livre nous vient du parcours de son auteur; Hamish Mckenzie est un écrivain qui fut journaliste spécialisé dans les technologies et les enjeux sociaux avant d’aller travailler au service des communications de Tesla. Et c’est là qu’il gagna la confiance du grand patron. Un Elon Musk qui accepta ledit défi de faire naître ce livre.

L’affaire et l’histoire d’une vie hors norme qu’il y raconte laissera des traces bien au-delà de l’industrie automobile pour longtemps, car on y explique, avec une belle intelligence, les rouages et les épreuves du monde de l’auto qui ne seront pas sans inspirer jusqu’aux enseignements professoraux dans les universités.

Il ne l’aura pas eu facile le monsieur Musk! Le grand livre de l’Histoire, celui avec un grand H, devra certainement retenir que…

Que l’Afrique du Sud de son enfance ne lui fit pas une vie facile et que sa capacité de réaction et de ténacité devant l’adversité vient pour beaucoup d’un caractère ayant grandi dans un terreau rude, mais formateur.  » À 12 ans, il créait un jeu vidéo baptisé Blastar et en cédait le code pour 500 dollars à un magazine informatique.  » (pages 28-29) Puis que le jeune adolescent saura saisir sa chance d’avoir une mère canadienne pour s’envoler au Canada , à Kingston en Ontario, pour notamment étudier à Queen’s University (en psychopathologie; c’est à Wharton, en Pennsylvanie – enfin aux USA – qu’il fera des études en économie et en physique) afin de mieux réaliser ses rêves, mieux s’instruire et mieux s’accomplir…

Que gagnant, bien enrichi des bonnes années de la Silicone Valley, avant la crise de 2000-2002, il misa – grâce à ses gains avec les TIC comme co-fondateur de PayPal – une forte mise sur un projet d’affaires très loin de la maturité et de la garantie de succès, lorsqu’il décida de s’impliquer avec les 3 fondateurs initiaux de Tesla Motors… Et des années plus tard, tenace autant que rusé, heureux fut-il de s’être diversifié et aussi enrichi avec SpaceX; gros profits grâce auxquels il arriva à sauver Tesla de la mort à plus d’une reprise.

Que les géants en place de l’industrie automobile n’ont pas regardé les innovations et la fougue d’un Elon Musk arriver dans leur monde sans réagir, alors que les dessous de la guerre pétrole versus électricité (véhicule à essence vs. véhicule électrique) montrent bien que le monde dans lequel nous vivons se fait imposer des choix technologiques qui ne sont pas toujours, et tout le temps, pour le plus grand bénéfice de la majorité. Musk rêve depuis sa jeunesse « de mettre fin à la domination de l’industrie pétrolière sur l’approvisionnement en énergie de la planète » entière.

Tesla est le véhicule d’un idée. L’idée que nous autres êtres humains disposons d’un meileur moyen de propulser nosvies que de brûler un sédiment remontant aux dinosaures, qui pollue l’air et disloque la chimie de l’atmosphère (p.19)

Qu’à la surprise générale, et tout à fait contre les usages, il décida un jour de mettre les brevets de Tesla gratuitement à la disposition de tous, donc concurrents inclus, espérant qu’ils en fassent bon usage.

Que si le monde des géants de l’automobile et du moteur à essence est encore mené largement du Japon, d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni, de la Corée du sud ou de la France, la Chine est devenue un joueur tout aussi majeur (surtout face à l’enjeu de la voiture autonome sans conducteur), et que les coulisses des gens de l’auto méritent beaucoup l’attention du consommateur, comme de l’investisseur ou de l’actionnaire.

À partir de 2025, il sera financièrement absurde d’acheter une voiture à essence neuve, estime Toby Seba dans Clean Disruption. Ce, partout sur la planète!

Tesla peut-elle devenir un genre de ENRON?

Que de chemin accompli en si peu d’années… C’est en juin 2012 que le Model S de Tesla arriva disponible aux premiers clients. « Malgré une fête munificente, son lancement est resté plutôt confidentiel au début« , nous rappelle Hamish Mckenzie dans les premières pages de son livre. Il n’y a même pas une décennie de passée et des analyses en sont à se demander si Elon Musk et son empire « révolutionnaire » ne va pas véritablement aller jusqu’au bout de son rêve en réussissant à offrir la totale liberté énergétique à ses clients, voire au monde entier?

Tesla ce n’est pas uniquement des voitures électriques hautement innovantes. Aux États-Unis vous pouvez déjà acheter également votre toiture solaire pour votre maison avec un accumulateur vous permettant ensuite de recharger quasi éternellement – et gratuitement – votre voiture Tesla. Terminée la station service avec sa file d’attente pour y payer votre plein d’essence, sur l’autoroute lors de vos voyages ou le long d’un grand boulevard de votre coin de ville, une ou deux fois semaine, parce que votre réservoir est à vide.

Et si toutes les innovations d’un Elon Musk continuaient de se répandre et de prendre vie pour tous… Que pourrait être la révolution suivante? Pensons-y!

Avec les développements et avancées technologiques déjà connus en intelligence artificielle (IA), technologies de l’information et de la communication (TIC) – notamment la block chain -, nouveaux matériaux et capacité de charge des batteries, ingéniérie financière…

Bientôt, qu’est-ce qui empêchera l’empire d’Elon Musk (il a acheté SolarCity en 2016) de jouer le rôle de courtier en énergie, par la mise en réseau complet ou partiel, en temps réel ou différé, du potentiel de charge et de réserve de son parc de voiture – qu’il pourrait même se mettre à louer, plutôt que vendre, pour en garder la propriété légale et le contrôle -, des toitures dotées de ses tuiles solaires aux quatre coins de l’Amérique, et de la demande en énergie d’une économie de plus en plus électrifiée? Courtier en énergie… Qu’était devenu l’empire Enron avant de sombrer sous les intrigues de ses fondateurs mégalomanes en triste connivence de malversations avec des services comptables complaisants? Enron fut tout de même, à ses bonnes heures, un magnifique et impressionnant empire financier et énergétique qui faisait tembler la concurrence.

C’est la vision systémique d’une transformation technologique et économique qui affectera la vie de tous les habitants de la planète. C’est l’histoire de la révolution déclenchée par Tesla, explique encore Mckenzie dans le premier chapitre de son livre.

Précisons que son livre de mentionne jamais que le cas Enron pourrait aussi inspirer le fondateur de l’empire Tesla/SpaceX/SolarCity, etc. Nous en assumons les dires.

Bonne lecture et bonne réflexion à tous.

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La Révolution Tesla : comment Elon Musk nous fait prendre le virage électrique, de Hamish Mckenzie (version originale: Insane Mode: How Elon Musk’s Tesla Sparked an Electric Revolution to End the Age of Oil, 2018).

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Le marché de l’eau : un oligopole ?

L’industrie de l’eau dans le monde est souvent perçue comme un milieu oligopolistique, avec ses deux géants que sont Vivendi et Suez. Autant dans le marché de la distribution, que dans les marchés de l’assainissement ou du traitement. Et ce n’est pas tout faux !

Nous nous sommes prêté à l’exercice de comparer le Top 10 du secteur que l’on pouvait établir au tournant du millénaire, en 2000, avec la situation actuelle du marché. Une quinzaine d’années, c’était exactement ce que l’ONU avait donné comme cible pour ses ODM (Objectifs du millénaire) dans lesquels l’eau et l’assainissement pour tous était parmi les priorités. D’un Top 10 à l’autre, on retrouve des parallèles proches du statu quo.

Allons-y voir plus en détails.

Top 10 : entreprises du marché de l’eau dans le monde en 2000 et 2016

Top 10 en 2000

Top 10 en 2016

Vivendi, en 2000 (métier historique du Groupe depuis plus de 150 ans), occupe le 1er rang mondial, possédant notamment la Générale des Eaux et, depuis 1999, le premier fournisseur américain de services d’eau U.S. Filter, payé 6,2 milliards $US (U.S. Filter, c’est alors 28 000 personnes dans 14 pays et un chiffre d’affaires annuel de 6 milliards, desservant 7 millions de personnes et opérant 4 000 réseaux et installations de traitement en Amérique du Nord seulement.

Vivendi est la première « global water company » couvrant la totalité du marché et des types de clientèles: collectivités locales, entreprises et particuliers (et la seule avec l’américaine Culligan).

 

Vivendi (Veolia) Environnement a pris son indépendance, depuis 2002, avec le désengagement progressif de Vivendi Universal de son capital et en 2003 devient Veolia Environnement.
Actuellement partenaire de plus de 8 000 collectivités locales ; 26 millions de personnes desservies en eau potable et 19 M en assainissement ; 200 000 km de canalisations d’eau potable et 55 000 km d’eaux usées entretenues ; 2 700 unités de production d’eau potable et 1 820 usines de dépollution des eaux usées.
Suez Lyonnaise des Eaux

En 1997, la Lyonnaise des Eaux fusionne avec la Compagnie financière de Suez et donne naissance à Suez Lyonnaise des Eaux, mais en 2003 les activités Environnement de SUEZ sont regroupées au sein d’une branche unique : Groupe SUEZ ENVIRONNEMENT est créé.

1939 : création à Paris de la société de traitement des eaux Degrémont.

1880 : naissance de la Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage.

1869 : création de Hackensack Water Company (qui deviendra United Water) devenue Suez North America.

1858 : création de la Compagnie universelle du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps.

SUEZ ENVIRONNEMENT est le deuxième groupe mondial dans les domaines de la gestion de l’eau (chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros en 2015 et 82 536 employés) ; 80 millions d’habitants alimentés en eau potable, 50 M desservis et connectés en assainissement. Plus de 10 000 usines de traitement d’eau construites dans 70 pays.

En 2013, le non renouvellement du pacte d’actionnaires se traduit par la perte de contrôle de GDF SUEZ sur SUEZ ENVIRONNEMENT qui adapte en conséquence sa gouvernance ; mais avec 33,7% du capital, GDF SUEZ demeure l’actionnaire de référence.

En 2010, le Groupe avait pris le contrôle d’Agbar (1867) présent en Espagne et à l’international. En 2008, l’introduction en Bourse de SUEZ ENVIRONNEMENT, dans le cadre de la fusion de SUEZ et Gaz de France, en avait fait un leader mondial dédié aux métiers de l’eau et des déchets.

Thames Water Authority (fondée sous le Water Act de 1973) prend ensuite le contrôle d’une douzaine de service public des eaux. En 1989, privatisée en Bourse, Thames Water Utilities Limited compose même le FTSE 100 Index. À partir de 1995, suite à son expansion internationale, Thames Water devient la 3e plus grosse compagnie mondiale d’eau. En 2000, Elizabethtown Water Company est acquise en Amérique, juste avant qu’en 2001, l’Allemand RWE achète Thames Water.

 

RWE (conservant les opérations internationales) annonça en 2006 la vente des opérations britanniques de Thames Water à Kemble Water Holdings Ltd, un consortium impliquant l’Australien Macquarie Group; en 2012 des actions sont acquises par BT Pension Scheme (13%), Abu Dhabi Investment Authority (9.9%) et China Investment Corporation (8.7%).
SAUR fut fondée en 1933 et regroupe 203 sociétés qui emploient 23 000 collaborateurs; chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros en 2000. La fusion SAUR et Compagnie internationale de services et d’environnement (CISE) au sein du groupe Bouygues créa un autre géant français dans le domaine.

 

SAUR (Société d’aménagement urbain et rural), filiale du groupe Bouygues, est spécialiste de la gestion déléguée de services publics dans les métiers de l’eau et de l’assainissement (73%), de l’énergie (12%), de la propreté (10%) et des multiservices (5%).
Bechtel – United Utilities

Bechtel Group (fondé en 1898), prospère société d’ingénierie, crée en 1996 International Water, en partenariat avec United Utilities.

En 1995, United Utilities fut créée, en acquérant Norweb (North West Water et  Norweb avaient été privatisées en 1989 et en 1990 au R-U).

 

Bechtel – United Utilities

 

En 2016,

Bechtel Group est première de son secteur aux USA.

Severn Trent, fondée en 1974, est une entreprise britannique de gestion de l’eau faisant partie de l’indice FTSE 100. Elle tient son nom de 2 fleuves : la Severn et le Trent. Severn Trent a annoncé un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard de livres en 2015-16 pour ses services eaux. Une action en Bourse vaut actuellement plus de 2 000 £.

 

Anglian Water

Fut fondée en 1973.

 

Anglian Water

dessert 6 millions de clients dans l’est de l’Angleterre en approvisionnement et en recyclage d’eau.

 

Kelda Group dessert des clients à travers le R-U en approvisionnement et en assainissement de l’eau. Il est disparu du London Stock Exchange le 12 février 2008 suite à son acquisition par Saltaire Water, un fond global d’infrastructures. Saltaire Water Limited fut fondée en 2007 (notamment par Citigroup Alternative Investment, Infracapital Partners et HSBC).

 

Kelda Group (Saltaire Water)

La principale filiale de Kelda est Yorkshire Water avec 4,7 M de personnes et 130 000 entreprises comme clientes dans le Yorkshire. Kelda Water Services (KWS) gère de son côté les opérations non réglementées. C’est maintenant le second plus gros acteur du secteur au R-U.

American Water est fondée en 1886 (American Water Works & Guarantee Company), devenant, en 1914, American Water Works and Electric Company. En 1947, elle est réorganisée sous le nom d’American Water Works Company, Inc.

 

American Water sert 15 millions de personnes dans 47 États américains, ainsi qu’en OntarioCanada. Elle donne du travail à quelque 6 700 personnes. Acquise par RWE de 2001 à 2008, elle est cotée au NYSE depuis le 23 avril 2008, suite à une IPO.

 

Enron achète Wessex Water en 1998 et forme les bases d’Azurix. Wessex était une des plus profitables sociétés de services publics du R-U (232 M$ de profits sur 436 millions $ de revenus) l’année avant l’acquisition.

Fin 2000, Azurix chiffrait 100 millions $ de profit d’opération, mais supportant 2 milliards de dette. En 2001, Enron annonçait la fin d’Azurix avec la vente de ses actifs.

Les restes d’AZURIX

Azurix North America et Azurix Industrial Operations furent d’abord vendues par EnronAmerican Water Works 141,5 million $; alors que les actifs de Wessex Water étaient repris en mai 2002 pas YTL Power, de la Malaysia.

Comme en l’an 2000, Veolia (Vivendi) et Suez dominent toujours largement le secteur. Des analystes parlent de 50 à 70% du marché mondial.

Hormis les transactions de propriétés au Royaume-Uni impliquant Kelda Group et Thames Water, les cartes n’auront guère changé. Oui il y aura eu l’aventure Enron aux USA, mais le géniteur d’Azurix, l’anglaise Wessex Water, existe toujours, dorénavant sous contrôle d’une firme de la Malaysia. Donc simplement encore une histoire de changement de propriété et de contrôle des profits.

Même en élargissant le regard pour inclure le manufacturier équipementier américain de renom Culligan, c’est toujours la légendaire stabilité du secteur.

Emmett J. Culligan fonda Culligan Zeolite Company en 1936. Suivront le Hey Culligan Man!® en 1958 et l’organisation de la Culligan International Company en 1970, jusqu’à devenir aujourd’hui une entreprise « world-class » en traitement de l’eau – tout secteur – dans plus de 90 pays.

INVESTIR DANS L’EAU ?

Le fonds Pictet-Water, créé en 2000, qui investit dans les sociétés actives dans le domaine de l’eau est le plus ancien et sans doute le plus connu, mais de nombreuses autres banques ont depuis lors développé ce type d’offres : Crédit Agricole Asset Management et son fonds Eau, BNP Paribas Investment Partners, etc.

Notons que ledit fonds Pictet-Water a été 3 fois plus performant que le MSCI World, affichant une performance depuis sa création de 185% (contre 56% pour les actions mondiales).

La société RobecoSam, qui se spécialise en investissement, a publié en 2015 un rapport sur le marché mondial de l’eau. Selon ce rapport, le marché de l’eau devrait atteindre les 1 000 milliard $ d’ici 2025.

Feu Enron avait bien senti l’effervescence du marché aux États-Unis par le fait que 186 contrats de services d’une valeur totale de 19,3 milliards de dollars y furent attribués entre 1985 et 1998. On connaît la suite…

Historiquement, les compagnies américaines ont plus de difficultés à percer le marché international en raison de l’éclatement du marché en terre d’Amérique. Un contexte qui rend difficile la formation de groupes dominants. De plus, l’absence de groupes américains dominants provoque des acquisitions de firmes américaines par les groupes français et britanniques déjà des géants de l’industrie. Ceci tend évidemment à renforcer la concentration du marché au détriment de la compétition, voire à maintenir son contexte oligopolistique.

L’énigme de toute l’affaire est cependant dans le fait que 90% du marché mondial de l’eau est encore en régie publique, comme surtout au Canada. La qualité de ce qui sort des robinets c’est une affaire de municipalité, d’élus du peuple et de la taxe « eau et assainissement » à payer une fois l’an.

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