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Canada et exportation : mythes, réalités et défis

Pays de ressources naturelles et de vastitudes, ayant la plus longue frontière terrestre au monde, à ce titre voisin nordique des États-Unis d’Amérique, le Canada a une réputation d’économie très ouverte. Il y a pourtant actuellement une proportion étonnamment faible d’exportateurs du Canada qui font appel au soutien de l’État : environ 5%.

On confirme cette réalité dans une section de la récente publication de l’Institut de recherche en politiques publiques du Canada (IRPP) : « L’art de l’État (Vol. VI) : Les politiques commerciales du Canada au carrefour des nouvelles réalités mondiales / Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities ».

Autre réalité, peut-être différente, du mythe : si l’interdépendance de l’économie mondiale est actuellement manifeste au point que le quart (25%) des emplois est assigné à la production destinée aux consommateurs finaux de marchés étrangers dans l’ensemble des pays de l’OCDE, cette proportion est moins du cinquième (- de 20%) pour le Canada.

Avec l’ouvrage collectif de l’IRPP, des données empiriques et théoriques indiscutables montrent aussi que le commerce international et l’investissement étranger peuvent améliorer la productivité, l’innovation et la croissance, notamment dans les petites économies ouvertes comme le Canada. Un exemple : entre 2000 et 2007, les deux tiers des gains effectifs de productivité multifactorielle du Canada provenaient d’intrants intermédiaires produits à l’étranger (surtout aux USA) importés en appui à la production des entreprises canadiennes.

Réalité à nouveau bien affirmée, au Canada, l’exportation demeure surtout une affaire de grandes entreprises. Selon les chiffres de 2015 de la base de données CANSIM de Statistique Canada, la valeur moyenne des biens directs exportés par les grandes entreprises au Canada était 50 fois supérieure à celle des PME exportatrices : 230 M$ vs 4,3 millions de $.

DÉFIS

Certes un défi, l’enjeu de l’innovation par rapport aux ressources en R&D. Selon Richards, Lonmo et Gellatly, cités dans la publication de l’IRPP, le nombre d’emplois en R&D a reculé de 21% au Canada entre 2007 et 2013.

Bernard Hoekman, professeur à l’Institut universitaire européen de Florence, en Italie, estime, lui, que le défi le plus urgent du Canada consiste à renforcer la convergence des normes européennes et nord-américaines. Cette question étant telle qu’une meilleure coopération réglementaire produirait actuellement des avantages « nettement plus importants » que de nouvelles réductions tarifaires, par exemple.

Toute les recommandations de cette recherche collective ont notamment le poids de se nourrir de l’analyse d’un riche ensemble de données recueillies dans les années 2000 auprès de plus de 30 000 entreprises manufacturières canadiennes.

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Productivité : À quelle « Chaînes de valeur mondiales » appartenez-vous ?

Quoi ? Votre entreprise n’œuvre pas présentement au sein d’une chaîne de valeur mondiale ? Mais comment pensez-vous que vous allez réussir à l’international… Semble bien qu’hors de ces fameuses CVM, on soit perdant au change! Votre productivité certainement!

Dans une section importante de la récente publication de l’Institut de recherche en politiques publiques canadien (IRPP) « L’art de l’État (Vol. VI) : Les politiques commerciales du Canada au carrefour des nouvelles réalités mondiales / Redesigning Canadian Trade Policies for New Global Realities », les chercheurs John Baldwin et Beiling Yan analysent les conséquences pour l’entreprise d’une participation aux chaînes de valeur mondiales. Essentiellement, comment cela influe sur leur productivité.

Leurs recommandations ont notamment le poids de se nourrir de l’analyse d’un riche ensemble de données recueillies dans les années 2000 auprès de plus de 30 000 entreprises manufacturières canadiennes.

Les entreprises participants aux chaînes de valeur mondiales (CVM) sont celles qui importent des biens intermédiaires et exportent des biens intermédiaires ou finaux. Et en comparant comment évolue la productivité de celles qui entrent et sortent des CVM, leur conclusion est sans appel. Selon les deux chercheurs, de solides données empiriques confirment un lien de causalité entre CVM et productivité.

Les entreprises qui intègrent les CVM « ont connu une plus forte hausse de productivité », et ce « dès la première année » et « cet avantage s’est accentué au fil du temps ».

VIVE LES ÉCONOMIES AVANCÉES

Au surplus, il y a de meilleures routes mondiales que d’autres dans cette stratégie d’affaire. Car en détaillant cette recette du succès, il est aussi observé que les gains de productivité les plus importants ont été réalisés par les entreprises qui exportaient déjà vers des économies avancées, et les deux éléments sont importants ici… Inversement, les entreprises qui ont cessé d’importer ou d’exporter ont vu leur productivité baisser, globalement.

Incidemment, toutes les variables sont à tenir en compte. Car Baldwin et Yan montrent aussi que les gains de productivité découlant des exportations sont à la fois plus importants et plus durables que l’effet des importations.

Quantifiant même leur analyse, ils arrivent à un impact certes pas négligeable en matière de productivité, alors qu’il frise le 10% :

« Les effets des CVM, positifs chez les entreprises qui s’y joignent et négatifs chez celles qui en sortent, étaient statistiquement significatifs et économiquement pertinents, comme l’indique l’écart de 8 à 9 % de leur taux de productivité au bout de quatre ans », constatent John Baldwin et Beiling Yan.

L’analyse de Baldwin et Yan indique ainsi que les mesures facilitant la participation aux CVM doivent occuper une place centrale dans tout programme d’échanges commerciaux et de productivité, du moins au Canada. De même que la pertinence de favoriser ou non le commerce avec les marchés émergents, alors que ceux–ci favoriseraient moins la productivité que les marchés avancés.

Oui, selon leurs résultats d’étude, favoriser les exportations vers les marchés émergents, plutôt qu’avancés, impliquerait directement un coût sur l’amélioration de la productivité, en retour.

Une conclusion difficile à entendre alors que plusieurs chantent, pour un pays comme le Canada, les avantages à la diversification des exportations vers les marchés émergents. À ce propos, la part, vers des pays émergents, des exportations totales des PME canadiennes est passée de 4%, en 2001, à 10%, en 2014.

Pour privilégier spécifiquement les pays émergents, un coût à la marge en perte de productivité aurait donc été subit par les PME canadiennes concernées, sur cette décennie.

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Lire aussi: https://www.oecd.org/fr/sti/ind/economies-interconnectees-CVM-synthese.pdf

Source de l’image: http://observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/3678/Qui_a_le_sourire__.html

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Le retour de Classe Export confirme le regain pour l’exportation au Québec

« Pour cette 2e édition, nous avons retenu que l’an dernier les participants avaient beaucoup apprécié les conférences, voila pourquoi il y aura beaucoup de témoignages d’entreprises », nous explique au bout du fil Caroline Lepage, le chef d’orchestre de Classe Export.

DU TROIS (3) EN UN

Exposants + Conférences + Rendez-vous personnalisés, pendant deux jours, les 25 et 26 mai 2016, comme l’an dernier à la Place Bonaventure, au centre-ville de Montréal. Effectivement le Salon Classe Export comporte trois volets, soit une exposition, des conférences et des ateliers, ainsi que des rendez-vous personnalisés, lesquels constituent une réelle valeur ajoutée.

Oui une formule plutôt rare de « rendez-vous personnalisés ». Un des forfaits d’inscription permet de se faire bâtir par les organisateurs un véritable agenda de rendez-vous à tenir au fil du salon. Une manière très efficace d’investir son temps sur place.

Parmi les témoignages d’entreprises qui seront présentés la liste comprend déjà :

  • Marie Saint Pierre Design ;
  • Click Touch America ;
  • Enzyme ;
  • Concept GEEBEE Inc.

Il y aura également des conférences thématiques sur :

  • «Biomasse forestière, cosmétique et exportation», par Mariana Royer de Bio ForeXtra ;
  • «La terre cette grande Entreprise, Planet Inc.»,
    par Guy Michaud de Genacol ;
  • «La Fraisonnée et ses tartinades qui aiment voyager!»,
    par Sacha Boudreault de La Fraisonnée ;
  • «L’international autrement: Socio-financement pour les entrepreneurs à l’export»,
    par Alexandre Boucherot, de Ulule.

Un lunch conférence le 26 mai sera présenté par un invité encore à confirmer.

Le Salon Classe Export n’est pas un événement à thématique, il se veut le rendez-vous général annuel du monde des exportateurs au Québec.

Inscrivez-vous en ligne et choisissez le Forfait Complet, qui comprend un (1) carnet de Rendez-vous personnalisés. Un programme de rendez-vous monté sur mesure, pour VOUS !

Augmentez les retombées de votre participation au
Salon Classe Export
avec un carnet de rendez-vous personnalisés, établi en fonction de vos intérêts et de vos besoins, faisant appel à des experts de l’accompagnement international (avocats, comptables, accompagnement commercial, courtiers douanes, agents de transports, etc.)

Vous pouvez investir dans un agenda de rendez-vous personnalisés par le biais du formulaire d’inscription, en sélectionnant le Forfait Complet.

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