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Emploi et immigration internationale : pourquoi pas suivre l’employeur ?

Depuis quelques années, les agences de développement économique régional comme Québec International, dans la ville de Québec, organisent régulièrement des « missions emploi » à l’étranger, en concertation avec les entreprises de leur territoire, afin de les aider à combler les postes vacants à la force de travail que permet leur activité. À Québec, on a aussi organisé des séances d’entrevues virtuelles, avec Internet, pour des candidats du Brésil. Ainsi va la vie dans des territoires en quasi absence de chômage… vivant même de réelles pénuries en main-d’œuvre pour plusieurs domaines d’emploi. Un lecteur du cyberjournal propose d’aller plus loin en immigration internationale : « Et si on priorisait l’immigration effectuée par les employeurs ? »

« Une compagnie de camionnage près de chez moi va régulièrement en France pour y recruter elle-même des chauffeurs de camions. Que pourrions-nous imaginer de mieux ? » Témoignage de F. Pierre Gingras, un résident de Prévost, au Québec.

De cette manière, effectivement, les employeurs recrutent des immigrants qui arrivent déjà avec un emploi; dans un secteur ou un métier en manque criant de main-d’œuvre. Au Québec, on pense alors aux métiers et spécialités tels que soudeur, informaticien, camionneur, enseignant, infirmières…

De cette manière, ces travailleurs sont aussi forcément choisis parce qu’ils maîtrisent déjà la langue de travail souhaitée; ils sont de plus en bonne condition physique et ne nécessitent que très peu de formation.

De cette manière, ils ne surchargeront pas non plus les services sociaux du pays d’accueil.

Sélectionnés par les employeurs, ils seront forcément des gens actifs et recommandables socialement, donc facilement intégrables. Travailleurs indispensables à l’économie qui les accueille, ils seront alors plus enclins d’y demeurer à long terme, voire à répondre aux besoins des régions plutôt que de s’enfermer dans un « ghetto » d’une grande métropole.

« On éviterait enfin que nos politiciens les plus sinistres se servent encore et encore de l’immigration pour influencer l’électorat et ce, en ayant le culot de se prétendre justement « politiquement correct ». On mettrait fin à cet espèce de trafic humain politique sans que le gouvernement ne puisse être de quelque façon accusé désormais de ségrégation ou de racisme, n’ayant pas eu à faire cette première sélection lui-même », aligne finalement, dans les arguments favorables, F. Pierre Gingras.

POUR UN PROGRAMME DÉDIÉ

Toujours aux yeux de F. Pierre Gingras : « il serait opportun que le gouvernement du Québec développe un programme pour soutenir les employeurs qui vont recruter des employés spécialisés à l’étranger ».

Ce programme pourrait remplir facilement l’objectif des 40 000 ou 50 000 immigrants visés par la politique actuellement en application ces dernières années, voire bien davantage en comptant les familles de ces « travailleurs-immigrants ».

Ce programme « comprendrait notamment un certain financement aux entreprises, mais aussi un support des « maisons du Québec » pour organiser des foires d’emplois. Mieux, en mettant également l’accent sur des pays anglophones, on confirme également le respect des anglophones du Québec ».

Sur quelle base peut-on justifier une intervention de l’État pour aider directement des entreprises privées face à leurs difficultés de recrutement de main-d’œuvre ? Monsieur Gingras en trouve une pour le cas du Québec : « Quant à nos services d’intégration et de formation professionnelle alors moins sollicités, ils pourraient enfin être orientés vers les Premières Nations qui ne sont pas moins canadiennes que nous. On ne comprend pas la passivité des Premières Nations face à l’immigration intensive actuelle équivalente annuellement à quelque 15 % de leur population, ce qui les rend de plus en plus marginales ! »

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