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Canada : jeu électoral extrême jusqu’au 20 septembre; le gagnant ira à Glasgow en novembre

Après une semaine de ce qui constituera la plus courte campagne électorale permise – selon l’actuelle Loi sur les élections fédérales au Canada – les partis politiques étaient théoriquement prêts : car la rumeur courrait depuis des mois. Le pays a rapidement été tapissé des traditionnelles pancartes des candidats dès le jour 1. Le premier ministre sortant ayant provoqué cet appel au peuple du fait de sa demande de dissolution du Parlement, selon un privilège que lui accorde le fonctionnement du système de la monarchie-parlementaire qui est appliqué au Canada depuis au moins 1867. Cela, en rendant visite à la gouverneure générale et cheffe d’État du pays, Mary Simon, dans la matinée du dimanche 15 août 2021, plongeant immédiatement le Canada entier dans une course au vote de 37 jours, à travers 338 circonscriptions.

L’électorat canadien est donc convoqué aux urnes le lundi 20 septembre 2021 pour ce qui sera certainement une période électorale historique. D’abord parce que concurrente à une pandémie toujours virulente; aussi parce que largement non désirée autant par la population, que par tous les partis politiques constituant les quatre oppositions au Parlement du Canada. Convoqué à ce qui sera peut-être un dangereux jeu électoral extrême! Ceci pour plusieurs raisons.

D’emblée, au Canada, c’est « l’été » et une période générale de vacances jusqu’à la dite « Fête du travail », qui sonne avec chaque premier lundi de septembre. L’esprit de la population n’était donc par tellement à l’heure des débats d’idées et de choix de société. Le 15 août étant même le jour de la fête nationale des Acadiens, tout comme celle de l’indépendance de l’Inde moderne; elle, à un autre bout de la planète, mais qui retrouve une partie de plus en plus significative de ses ressortissants avec une double identité, en partage, avec le Canada.

Et si le chef du Parti libéral du Canada et premier ministre sortant, Justin Trudeau, a lancé le débat électoral en justifiant que : « C’est important de donner l’occasion aux Canadiennes et aux Canadiens de s’exprimer (…) », dans le contexte actuel, personne n’est pour autant dupe que sa véritable intention est d’aller se chercher une majorité de siège, afin de pouvoir continuer sa gouverne, mais comme gouvernement majoritaire. Dans ce Canada qui aurait normalement dû ravoir ses prochaines élections fédérales, selon le mécanisme à date fixe récemment instauré, qu’à l’automne de 2023; bien qu’en contexte minoritaire, le premier ministre conserve sa prérogative d’un déclenchement selon son bon jugement. Précisons que la tentation était belle et bien grande, alors qu’il n’a qu’à aller chercher la quinzaine de sièges aux Communes qui le sépare de cette confortable situation.

Jeux extrêmes

Ensuite, c’est alors que le variant Delta de la COVID-19 prendra probablement le visage d’une réelle et significative 4e vague pandémique à travers l’ensemble du pays – notamment avec les rentrées scolaires et académiques – que les premiers jours de septembre seront aussi ceux qui verront les chefs des principaux partis se croiser au cœur de la campagne avec les trois principaux débats télévisés nationaux (deux en langue française, les 2 et 8, et un en anglais à la chaîne publique le 9 septembre).

La question de l’urne émergera-t-elle de ça? Économie, environnement, climat, questions autochtones, qualité de vie de tous et particulièrement de groupes minorisés, immigration et intégration au marché du travail, dette publique, politique étrangère, etc. Serait-ce possible que pour une rare fois une question internationale vienne peser lourdement sur le résultat d’élections au Canada? La chute de Kaboul, en Afghanistan, s’est invitée comme un voleur imprévu. Monsieur Trudeau a dû aujourd’hui même interrompre sa campagne pour participer à une réunion spéciale du G7 sur cette crise. Avec ses 158 citoyens-soldats morts pour cette cause, plus d’une décennie d’efforts, l’électorat canadien est à l’écoute.

Mais il y a aussi les feux de forêts qui brûlent sans cesse en Colombie-Britannique, et c’était des églises un mois plus tôt; la plus importante province de l’Ouest du Canada, comptant avec une population pour qui les enjeux environnementaux et sociaux sont toujours dans les priorités des électeurs.

Les enjeux environnementaux et sociaux, nous y voilà : exactement ce dont le gagnant du 20 septembre devra aller débattre, à Glasgow, en novembre.

Le gagnant ira à Glasgow

Tous les yeux humains de la planète seront tournés sur cette ville écossaise à partir du 1er novembre 2021, alors que les délégations d’experts et les diplomates de presque toutes les souverainetés de la Terre débuteront leurs travaux de dix jours pour la COP26 : la 26e édition annuelle de la Conférence des parties (Conference of Parties) en suivi de la COP21, il y a 6 ans, qui avait vu l’édition de Paris faire naître le fameux Accord de Paris sur le climat. L’ONU convoque à nouveaux l’Humanité à une croisée des chemins!

Justin Trudeau ou Erin O’Toole? Erin O’Toole ou Justin Trudeau? Qui d’autre? Iront-ils en personne? Quand? Avec quel mandat et pour faire quoi? Car l’heure sera aux actions! Pas aux mots, car les maux sont clairement connus.

En 2015, il s’en était fallut de peu pour que les négociations achoppent. Il est dorénavant de notoriété publique que les Canadiens sur place ont fait une grosse différence, dans les négociations de coulisse, pour arracher ce qui devint le consensus rendant possible l’Accord de Paris sur le climat. Stéphane Dion, aujourd’hui ambassadeur du Canada en Allemagne, et Catherine McKenna, alors ministre de l’Environnement et des Changements climatiques, en ont fait le partage à leur prise de parole dans un atelier sur le sujet lors de la dernière édition de la conférence Americana, les 22 et 23 mars 2021.

Le 15 août au matin, encore gavé d’un record de médailles tout juste ramenées au pays par la délégation canadienne ayant concouru aux JO de Tokyo, il était à son meilleur, le ton juste, invitant ses concitoyens à lui dire quoi faire : « C’est au peuple de décider de l’avenir du pays »… Nobles mots, noble intention de la part de Justin Trudeau, alors que ses adversaires l’accusent facilement de ne rêver qu’à une majorité parlementaire pour pouvoir continuer de gouverner. De Glasgow à Ottawa, c’est effectivement le Canada en question.

Et il est cocasse de constater que le 1er premier ministre canadien, John Alexander Macdonald, était né (janvier 1815) à Glasgow, en Écosse, avant de devenir un Canadien et ensuite cet historique politicien à la tête du pays naissant, « à la britannique », de 1867 à 1873 et de 1878 à 1891. Cette écossaise de ville et même Glasgow que le prochain premier ministre élu, à la suite des élections qui permettront de le choisir le 20 septembre 2021, devra fouler pour aller y représenter un pays à la croisée des chemins, plus peut-être que l’ensemble des quelque 200 États souverains que compte actuellement l’humanité et qui y seront aussi représentés.

Du 20 septembre, jusqu’aux 11 et 12 novembre – les deux jours clés de la COP26 -, donc des intenses 37 jours de campagne passés à sillonner le Canada, d’Est en Ouest et du Nord au Sud, ne restera qu’une autre quarantaine de jours pour se préparer à aller « réussir » Glasgow avec sa COP26 à gagner. Pour ce Canada, deuxième plus grand pays au monde par sa superficie. Ce Canada souvent espoir du monde à bien des égards; pays de diversité, d’immigration, d’eau douce – liquide ou gelée – et de forêts, de ressources naturelles abondantes, puissance moyenne au potentiel d’actions diplomatiques significatives, comme son histoire l’a souvent démontré.

Question de l’urne: la route vers Glasgow?

Si le Canada vivra un jour d’élection historique le 20 septembre 2021, dès le 12 novembre son premier ministre fraîchement élu reprendra son avion de retour, après avoir participé quelques jours à la Conférence des Nations Unies sur le climat. La population canadienne est parmi les plus privilégiées des humains de la Terre, riche d’un niveau de confort et de conscience des enjeux face à son avenir à court, à moyen et à long terme. Demain il faut boire, manger, travailler, survivre; à court terme, il faut gagner sa vie, aimer et protéger ses proches ainsi que le plus possible autrui aussi, progressivement préparer sa propre fin de vie et sa mort dignement par simple respect des survivants; à long terme, il faut tenter d’être passé sur cette planète – individuellement et collectivement – sans y avoir été un passif et, en tant que membre d’une société humaine, avoir contribué à un monde meilleur. En tant qu’Humanité, c’est une espèce de responsabilité universelle ça, non?

Ce n’est peut-être pas avec toutes ses questions en tête que le premier ministre sortant, Justin Trudeau, s’est lancé dans l’enjeu électoral en cours au Canada il y a déjà une bonne semaine.

Bonne campagne à tous et espoir qu’elle ne démontre pas trop cruellement que la politique garde toujours quelque chose qui ressemble à du sport extrême.

À suivre… (RDV, ici, après les trois débats).

Pfizer, Moderna, Medicago; Chine, Israël, Canada en passant par le Japon… les routes de la diplomatie vaccinale

Bientôt officiellement un an de vie pandémique sur la Terre entière – rien encore n’a été trouvé du type COVID-19 sur Mars ! – et toute l’humanité survie dorénavant, à vitesse très variable, en mode d’ajustement structurelle vaccinal. À voir aller l’industrie mondiale du vaccin depuis décembre 2020, et les aléas de la distribution et des engagements contractuels, il faudra bientôt sérieusement parler, et sans détour, des dessous d’une malveillante souveraineté vaccinale.

Commençons par le commencement : la Chine! Cette Chine, lieu avéré de départ de l’épidémie trop vite transformée en pandémie. Ensuite, lieu de départ de la recette gagnante pour la conception des vaccins par le partage – merci aux chercheurs! – du séquençage et du code génomique du SARS-Covid2. Un mélange de solidarité mondiale entre les capacités en recherche, de farouche compétitivité entre sociétés multinationales privées ou entreprises de recherche biopharmaceutique et/ou militaire d’État, et aussi d’obligations de résultats devant un état de crise sanitaire planétaire avec des opinions publiques à cran, tout ça aura amené au marché (aux marchés?) une douzaine, voire deux, de vaccins recevant confiance. Sésames d’espérances qui sont actuellement distribués, de manières suffisamment fiables bien que très variables, aux quatre coins du monde. Avec cette même Chine dans le peloton de tête des pays exportateurs de vaccins. Comme la Russie, comme l’Inde, comme doublement les États-Unis d’Amérique eux avec deux vaccins leaders : le Pfizer et le Moderna, comme le Royaume-Uni; mais pas encore le Canada, ou le Japon, ou l’Europe continental et nous y reviendrons… Mais redisons-le, avec la Chine dans le peloton de tête. Une Chine gagnante, bref. Comment s’en surprendre!

On vous résume ici le commentaire :

« Depuis au moins les trois dernières années, j’ai remarqué que la Chine n’a plus rien à envier en matière de biotechnologie… Elle a la propriété intellectuelle… En conséquence, elle demande l’accès aux marchés. Elle est prête. »

Celui qui s’exprimait ainsi c’est Stefan Oschmann, un incontournable de l’industrie pharmaceutique qui depuis 2016 est le grand patron de Merck. Et cette opinion du dirigeant de tête de cette multinationale d’origine européenne, alors partagée mondialement, parce qu’en mode visioconférence dans le contexte de l’un des panels organisés durant l’Agenda de Davos (1), ne pouvait pas ne pas attirer l’attention dès lors que l’humanité entière est toujours au cœur du combat de la pandémie de la COVID-19.

Stefan Oschmann
Former Vice-Chairman and Deputy Chief Executive
Officer and since May 2016, Chairman of the Executive Board and Chief Executive Officer, Merck KGaA


– 1977-82, studied veterinary medicine and 1985, PhD, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich.
– 1985, started career at the International Atomic Energy Agency.
– 1987, moved to the German Animal Health Federation, a member association of the German Chemical Industry Association. Worked for the US pharma company MSD, serving as President, Emerging Markets.
– Other positions included member of senior management and corporate officer with responsibility for the business in Europe, the Middle East, Africa and Canada;
– Senior Vice-President in charge of Worldwide Human Health Marketing as well as Vice-President of Europe and the German business.
– 2011, joined Merck as Chief Executive Officer, Biopharma division and Member of the Executive Board. Led the transformation of Biopharma.
– 2013-14, was responsible for the Healthcare business sector of Merck. Oversaw the Biopharma, Consumer Health, Allergopharma, and Biosimilars businesses.

Dire que la Chine est prête! C’est d’ailleurs au dirigeant en chef de la République populaire de Chine, le président Xi Jinping, que fut donné l’honneur d’être le premier chef d’État à prendre la parole, en discours d’ouverture, devant l’auditoire de l’Agenda de Davos le lundi 25 janvier et en discussion avec l’hôte organisateur, Klaus Schwab (Chairman of the Board of Trustees, World Economic Forum). Les Macron, Merkel, Poutine, Netanyahu, roi de Jordanie et quelques autres (mais personne de la Maison-Blanche, ni de la résidence du premier ministre à Ottawa) s’y exprimeront après lui. Le Forum de Davos (WEF) en 2021 recevait la Chine en grand!

Pfizer et la route d’Israël

Si l’Agenda de Davos recevait la Chine en grand, son organisateur en chef n’était certes pas moins fier de discuter plus de quarante minutes avec son autre invité de marque en la personne du premier ministre d’Israël à qui il n’a pas manqué de faire expliquer le comment et le pourquoi de cette « efficacité vaccinale » faisant déjà la renommé internationale de ce pays à petite population.

Oui, Israël n’a pas lésiné sur le prix, et si ce n’est pas sur cet aspect qu’il aura joué au jeu de la négociation, il l’aura fait avec autant plus de force qu’il savait qu’il pouvait offrir de l’or (en métadonnés) pour Pfizer avec son excellente maitrise du data informatique sur l’état de santé de sa population. Netanyahu a bien joué ses cartes – il faut dire qu’il a aussi la pression d’une population qui ira aux urnes électorales en mars 2021 – et son pays est dorénavant reconnu comme LE laboratoire mondial par excellence en matière de compréhension de l’efficacité d’un vaccin COVID-19 et de stratégies d’immunité collective.

La valeur maîtrisée du data en 2021. Un ministre très influent de l’actuel gouvernement du Québec l’avait compris, lui aussi. Malheureusement il ne su pas, le moment venu, l’expliquer et l’utiliser au bénéfice de ses commettants. Mais c’est une autre histoire, qui nous éloigne trop des routes de la diplomatie, sujet principal qui nous intéresse ici…

Medicago et la route du Canada… en passant par le Japon

Mais étrangement, il faut rester au Québec pour ne pas s’éloigner d’une autre des routes pas très connues de la diplomatie à propos du sujet principal qui nous intéresse ici.

Autour de 200 millions de $ d’aide du gouvernement du Canada furent débloqués pendant l’été 2020 pour appuyer, et surtout accélérer, le développement d’un vaccin COVID par la société Medicago installée à Québec, la ville capitale du Québec.

Du maire de la Ville de Québec, au ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, jusqu’au député fédéral du comté de Québec et aussi ministre influent à Ottawa, la fierté était évidente. Une biotech de Québec, dans ce cas spécialiste des plantes, se démarquait au même titre que les leaders finalement peu nombreux dans la quête aux bons vaccins.

Mais si l’importante aide financière venue du gouvernement du Canada est ici certainement bienvenue, justifiée et à propos, le sourire est aussi de mise au Japon, véritable lieu de contrôle de Medicago. Car, s’il reste exact, en 2021, de dire que Medicago est une société de R&D réputée créée et née dans la ville de Québec en 1999, il faut aussi se souvenir que pour assurer sa survie, son développement et sa croissance, ses dirigeants durent, après l’avoir fait croitre, pendant plusieurs années, comme société inscrite à la Bourse TSX, la privatiser, en la vendant par étapes, à des intérêts aux USA (avec une usine à Durham, en Caroline du Nord), ainsi que du Japon.

Medicago n’est plus à proprement parlé une société de propriété canadienne. C’est ailleurs dans le monde que les grandes décisions de son administration sont prises. La cote de Medicago est d’ailleurs disparue de l’Indice boursier régional de ce territoire (IBR-QCA) le 19 sept 2013, suite au rachat de 60% des actions par son partenaire du Japon, 40% restant au partenaire nord-américain déjà dans l’aventure. Et la société alors ainsi créée à cet effet devenait à capital fermé. Le 4 décembre 2020, la société biopharmaceutique de Québec annonça d’ailleurs la nomination de Takashi Nagao au poste de président et chef de la direction, rappelant qu’au cours des quatre dernières années, il a été président du conseil d’administration de Medicago et a conseillé ses dirigeants pour amener l’entreprise là où elle est aujourd’hui.

Non, les routes de la diplomacie vaccinale en contexte de pandémie de la COVID-19 ne sont pas simples!

(1) L’Agenda de Davos a été la version 2021 de ce qui est habituellement le traditionnel Forum économique mondial de Davos, tenu finalement qu’en mode virtuel, du 25 au 29 janvier, pour une 51e année qui passera là aussi à l’histoire, pour cette organisation. Son prochain rendez-vous réel est planifié pour se tenir à Singapour, en août 2021.

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NOTES D’UN JOURNALISTE EN VACANCES EN INDE (4 DE 4) : « Parce qu’il faut bien en revenir… »

Voici l’article 4 de 4 de notre dossier spécial

Parce qu’il fallait bien tenir compte du contexte et qu’il devenait impossible, voire inconséquent, de continuer de vous parler béatement d’un voyage touristique – même en Inde -, alors que l’humanité entière se mettait en mode « d’état de guerre » pour contrer une pandémie, notre 3e RDV de 4 s’était adapté avec un surtitre de circonstance : « (…) en choc COVID-19 / Virus LI WENLIANG ».

Parce qu’il faut bien en revenir de cette pandémie, la transcender… parce qu’elle finira par passer, comme bien d’autres misères que supporte l’humanité… Parce qu’il faut bien en revenir aussi… de l’Inde. Ce dernier article se concentrera sur des souvenirs marquants, parce qu’ils donnent espoir… Comme des moments de sens. Et comme pour rester en harmonie avec le besoin du moment, de ce printemps 2020, qui rêve de vivacité, de survie et d’après…

Que nous restera-t-il après la COVID-19, quelque part en 2020-21 ? Que nous reste-t-il après six semaines passées dans le sud de l’Inde, fin 2019, quatre mois plus tard ?

Voici quatre (4) moments, à mes yeux et selon mon coeur de grand voyageur, qui donnent du sens à mes bons souvenirs de l’Inde, et surtout des Indiens:

1er moment de sens : Même à Bombay, un train bondé ne vous laisse pas tomber

J’avais laissé plusieurs trains passer, le temps de prendre toute la mesure de l’aventure, vers les 9 h 00 du matin de ce 28 décembre 2019, sur les quais de la station Andheri. Rien à voir avec la version du Métro de Montréal. Ici, il faut littéralement batailler sa place, et très vite, dans un wagon pourtant énorme. Et ceux-ci étaient encore plus bondés, ultra-bondés, lorsque arriva le moment de faire le chemin inverse, vers les 19 h 00, de la tête de ligne, station ChurchGate, pour rentrer finaliser mes bagages après ma journée Bombay, la seule, et ma toute dernière journée avant un vol de nuit qui m’attendait pour rentrer au Canada.

Photos: Arrivée au coeur de Bombay/Mumbai à la stratégique station ChurchGate le 28 déc. 2019.

Bras bien chargés, jamais je n’aurais pu réussir ce trajet sans la collaboration de plusieurs Indiens du même wagon. En vérité, jamais je n’en serais ressorti à bon port n’eut été de la clairvoyance, l’amabilité, la gentillesse, la volonté d’entraide et de solidarité qui me furent dévolues par une soudaine brigade improvisée d’habitués de Bombay. Un s’assura que je sorte à la bonne station; un autre que je me maintienne pendant le trajet assez proche de la porte pour pouvoir sortir le moment venu; alors qu’un troisième, un jeune, grand, mince gaillard, judicieusement planté entre moi et ladite porte, se fit derechef mandater de voir à bien m’extraire, avec lui, de l’étouffant et incroyablement bondé wagon, au moment venu. Moment qui arriva heureusement assez vite, car j’étais bien proche de ne plus pouvoir tenir, « ensardiné » et de plus en plus compressé par tous. Et c’est bien ce qui se passa: sans ce jeune, grand et fort sauveteur, je ne serais jamais sorti là, à ma station Andheri. Merci gens de Bombay.

2e moment de sens : 120 secondes d’un long feu rouge dans le silence d’un trafic discipliné

Bengalore n’était pas une destination prévue dans les premiers plans de mon voyage. Mais je n’aurais que ce seul souvenir de mon passage de quatre jours dans cette métropole affairée, et j’en serais satisfait. Ce moment de sens fut d’abord un moment de surprise. Comment ne pas être surpris, alors qu’en piéton prudent au cœur d’une des principales métropoles économiques indiennes, découvrant  une intersection que de nombreux arbres gardent ombragée, c’est l’image d’un feu de circulation au rouge qui capte d’abord totalement votre attention… Ce n’est certes pas sa couleur rouge qui fait surprise, mais vite le décompte des secondes qui s’y affichent aussi. Et surtout la conséquence ! Car la véritable surprise fut ensuite de constater que s’étalait devant mes yeux, et bien au-delà de ce qu’ils pouvaient voir, des centaines de véhicules, évidemment à l’arrêt, mais moteur coupé ! Serrés pare-choc à pare-choc… aux aguets… cette masse indénombrable de conducteurs de voitures, de camions, de taxis, de motos, tuktuk 3-roues ou d’autobus… tous dans un silence surnaturel, suspendu, accroché… Oui, bel et bien accroché à ce petit temps (de grâce), à ces dernières des 120 secondes d’un feu au rouge déclinant : 5, 4, 3… oui, un silence qui tient jusque là… Jusqu’à 2, 1… Quasiment la dernière seconde, qui voit, là, mille vrombrissements se réactiver. Tout un vacarme de moteurs divers – pourtant habituels dans une telle mégapole -, mais qui s’étaient bel et bien tous reposés deux minutes, 120 secondes, permettant un silence inattendu. Faisant s’ébahir le touriste que j’étais.

Me disant que c’est notamment ainsi que cette ville gagne donc sa réputation internationale de « Smart City », de « ville intelligente » qui applique des technologies innovantes, améliorant la qualité de vie de ses citoyens. Et effectivement, le temps de l’arrêt à un feu rouge, j’eu ce beau plaisir d’avoir l’impression, momentanée – deux petites minutes – que l’air du coin était plus respirable et agréable.

3e moment de sens : croiser un ange dans la 7e plus grosse ville de la planète

On dit que Bombay-Mumbai, avec ses plus de 20 millions de citadins, arriverait au 7erang des villes les plus populeuses de la planète. Je n’avais évidemment pas fermé l’œil de la nuit dans ce dernier grand trajet en train de mon voyage qui m’avait vu quitter Ratnagiri vers les 20 h 30 (avec 3 heures de retard) et m’avait fait tout de même arriver à l’heure prévue, en pleine fin de nuit à 04 h 00, dans une station bien endormie, quasi déserte, du nord de la méga-ville. Pas grand monde pour m’indiquer mon chemin… Je trouvai tout de même la gare, un guichet ouvert, puis un billet pour un train urbain, cette fois, qui me rapprochera du centre-ville. Mais pour aller où ? Je ne le sais pas encore : il n’y a jamais eu assez de courant dans les prises électriques de ce train de nuit pour me permettre de rechanger mon téléphone et je fus donc incapable de préparer et planifier quoi que ce soit. Je suis donc là, me demandant même si je prends le train-urbain dans la bonne direction…

Et c’est justement là – et à cause de ça – que ça arrive. Qu’il est là pour moi ! C’est à cet homme, arrivé de nulle part avec ses habits d’homme d’affaires-voyageur, sacoche d’ordi et bagages conséquents, qui marche dans la même direction que moi et à qui je demande si je suis bien dans la direction sud… Et qui, me le confirmant, s’installe debout (oui, bien qu’il soit environ 04 h 15 du matin, il y a beaucoup de monde), qui se cramponne donc, dans le même wagon. Tout proche de moi. Et c’est là que des yeux se regardent plus longuement. Qu’il engage la conversation. Qu’une confiance s’installe rapidement, naturellement.

Tellement que quelques minutes et que trois ou quatre stations plus tard, non seulement je me sens plus assuré en sa présence, toujours en étranger que je suis, en terre totalement inconnue, en pleine nuit… Mais voilà que j’ai un ange qui vient de comprendre ma situation, mal aisée, et qui m’offre spontanément gite pour la journée, en plus de son aide pour organiser ma dernière journée en Inde. Et surtout ma seule journée dans sa ville à lui. Cette ville que lui connaît.

Moins d’une heure plus tard, il m’ouvre la porte de son appartement de fonction, m’en confie la clé, et repart. Car il a fait un détour pour ainsi m’accommoder. Lui, c’est ailleurs, dans l’immense Mumbai, qu’il doit faire sa journée.

Cordialement, il m’expliquera vite tout : «Tu peux dormir là ; prendre une douche ici ; laver ton linge là ; te faire à manger ici… Tu es chez toi. » Et de s’attabler un petit temps encore pour me rédiger un programme pour la journée, et d’y inscrire méticuleusement le nom de toutes les stations de train que j’avais à traverser pour me rendre… et ensuite bien revenir, chez-lui. « Et assure toi de rentrer pour 20 h 00 ici, au plus tard, car il faudra que je t’organise un transport pour l’aéroport, pas plus tard que 21 h 00, pour que tu ne manques pas ton vol (prévue lui à 01h30) », me préviendra-t-il avant de quitter pour un RDV d’affaires qui, manifestement, le préoccupait, je le senti bien.

Et c’est ainsi que je fus l’hôte, honoré, d’un ange à Mumbai, lui tout autant honoré… Il voudra à peine tremper ses lèvres dans le petit verre de vin blanc de Mysore que j’insistai de boire avec lui, pour le remercier, dans la petite heure que nous partageâmes, avant nos adieux en soirée.

« Quand tu reviens en Inde, tu peux venir ici n’importe quant. Tu as ici un toit qui t’attend », me répétera cet homme bon jusqu’à la fin.

Sa gentillesse avait-elle à voir avec le fait qu’il ne me cacha pas sa foi zoroastrienne ? Sa chambre était effectivement dotée d’un petit coin dédié à sa spiritualité affirmée. Je me plais dorénavant à croire qu’en ce XXIe siècle, tous les croyants du sage Zoroastre – ce philosophe de bien avant Jésus, le juif fait chrétien, ou Mahomet le musulman – sont aussi des anges comme lui. Encore merci à toi.

Photos: C’était à Mysore que j’avais pu acheter le célèbre vin de la place, non sans goûter aussi ledit fruit trouvé directement dans les marchés de rue de cette ville également courue pour son Palais royal … de pures délices!

4e moment de sens : Kanyakumari le bout du monde de l’Inde

Ce n’est pas sur les programmes touristiques usuels, mais j’y tenais : allez à l’extrême pointe sud de l’Inde, du sous-continent indien. Là tout au bout ! À l’endroit précis qui voit les vagues de trois morceaux d’océan se rencontrer, se mélanger, faire un. Là, parce que des milliers de gens sont levés avant le soleil à chaque jour pour justement le saluer, lorsque, lui, se lève.

C’est un moment magique, exquis ! Je ne regrette tellement pas le long chemin d’autobus pour aller jusque là ; ce détour de deux jours (plutôt que de continuer en traversant au Kerala pour remonter ensuite plein nord, par cette fois la côte occidentale de l’Inde du Sud (Côte de Malabar). Kanyakumari : presque village plutôt que petite ville. Essentiellement des hôtels, pour des touristes d’ailleurs quasi exclusivement indiens (pendant deux jours nous ne verrons aucun autre occidental) ; un mémorial en bord de mer, dédié à Mahatma Gandhi ; une intrigante, tonitruante, éclatante église chrétienne ; mais surtout une situation géographique exceptionnelle.

Dans la rumeur des vagues qui arrivent de trois côtés, à travers les coups de sifflet des deux-trois soldats qui avertissent périodiquement les audacieux de ne pas s’avancer davantage dans ses eaux toujours dangereuses – pousser par de grands et forts vents sans retenue -, qui disputent pour ne faire regarder que de loin cet immense drapeau rouge (symbolique… le pense-t-on instinctivement) sur un dernier rocher, qui fait office de bout d’un monde. Oui, monde qui n’a pas son pareil…

Et lorsqu’il se pointe, ce dit soleil, une clameur sourde s’élève de la foule, comme une satisfaction, un remerciement, un contentement. Comme si un sens venait d’être donné à cette nouvelle journée toute jeune, cette journée qui commence.

Là pourtant justement où ce pays finit.

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NOTES D’UN JOURNALISTE EN VACANCES EN INDE (3 de 4)… en choc COVID-19 / virus li wenliang

Voici l’article 3 de 4 de notre dossier spécial… en contexte devenu ultra spécial

COMMENT POUVOIR CONTINUER DE VOUS PARLER DE LA VIE D’UN TOURISTE EN VACANCES AU BOUT DU MONDE, DE SON MONDE, ALORS QUE LE MONDE EST À GENOU FACE À UNE PANDÉMIE?

En commémoration
à la mémoire du médecin lanceur d’alerte de Wuhan
mort au combat le 6 février 2020
nous appuyons l’idée de donner le nom de Li Wenliang
au virus qui provoque la COVID-19.

LE MONDE, L’HUMANITÉ ENTIÈRE, SE SOUVIENDRA POUR TOUJOURS DE LA PANDÉMIE COVID-19. LE FAMEUX CHIFFRE 19…

OUI… DE CETTE PORTION UTILE, POUR NOTRE GOUVERNE, DE L’AN 2019. COMME POUR NOS DATES IMPORTANTES DANS NOS VIES D’HUMAINS : Madame Y, née le 01-01-99; c’était dans les années 1900 pour elle / Monsieur X, mort le 31-12-01; c’était il y a 19 ans cette année, pour ce dernier, et dans nos années 2000, dans nos années de ce siècle-ci, de ce millénaire-ci.

SIÈCLE, MILLÉNAIRE… TEMPS D’UNE VIE… QUELQUES DÉCENNIES… TEMPS DE PANDÉMIE… FAIRE L’HISTOIRE DANS LE TEMPS; FAIT D’HISTOIRE – HISTORIQUE – AVEC LE GRAND « H ». QUE LES HISTORIENS ET AUTRES AUTEURS OU ÉCRIVAINS HÉSITENT TOUJOURS À UTILISER.

19… 2019… COVID-19… : POUR LA MALADIE QUI NOUS EST ARRIVÉE CETTE ANNÉE-LÀ!

Mais il faudra en revenir, en ressortir, resurgir… pour continuer, poursuivre la vie, notre présence humaine sur Terre. Car resteront les survivants. Et c’est ici que la pertinence de continuer de vous raconter, de vous rapporter, ces « Notes d’un journaliste en vacances en Inde », que le hasard de la vie a justement placées à l’agenda du temps des humains à la fin de 2019 (rappelons que nous voyageâmes du 19 novembre au 29 décembre 2019 à travers les cinq États les plus au sud de l’Inde) apparaît clairement, voire s’impose.

Oui continuons… Alors poursuivons! Et restez avec nous: il y aura encore notre RDV du 1er mai, pour clore le dossier complet 4 de 4.


Photos: Mon tuktuk en plein trafic à Bangalore, Inde (21-12-2019).

(03-04-2020 : date initialement prévue; 16-04-2020 : date réelle de publication.) Je me souviendrai pour toujours de mon vendredi 3 avril 2020, à Québec, ma ville d’origine, ma ville de naissance. Ville dans laquelle je réside depuis toujours outre nombre de bouts d’années, dans plusieurs ailleurs, des quatre coins de la Terre.

Vendredi, un « dernier jour » de ma petite semaine de travail (car je fais du temps partiel en « service essentiel » dans un commerce de détail de proximité, à moins de cinq minutes en vélo de mon lieu de résidence, histoire de gagner parallèlement de l’argent à côté de ma passion du journalisme). Je dû d’abord quitter « la job » vers 9 h 30 pour tenter en urgence de sauver une dent… Passons vite, mais tout de même merci à la jeune dentiste Gauthier, bien qu’elle du l’arracher. Merci de même à mon employeur, qui m’accordera un jour-maladie payé. Mais ça continuera : il faudra encore dire merci aux employés d’Hydro-Québec, comme à ceux de la Ville de Québec, qui durent bosser toute la nuit venant pour nous ramener l’électricité. À tout mon quartier…

Vendredi, toujours 03-04-2020, vers les 16 h 00, arrivant endeuillé d’une dent à la maison, bien certain d’avoir encore un bon huit (8) heures devant moi pour livrer ponctuellement ce 3e de 4, de ma série d’articles sur mon périple en Inde, c’était cette fois mon monde énergétique – et toute la capacité à livrer le résultat de mon travail avec – qui s’effondra, alors juste que je reprenais mon souffle…

Wow…  
Ah qu’il est dur
mon monde de 2020!

Mince de mince! Y aurait-il quelque chose, des malins quelque part, ne voulant pas que je respecte mes échéances, mon agenda, mon usage du temps?

Oui, quelque 51 000 foyers, ce fameux vendredi-là, et jusque tard dans la nuit d’ailleurs, durent le passer, ce à partir de 17 h 00, sans courant: une inondation, qui causa ensuite une méga panne d’électricité. Plus de 50 000 foyers… La plupart au courant de rien, coupés du monde, d’un monde, de leurs mondes, recroquevillés sur leur petit monde à eux, à eux seul comme plusieurs… comme trop de monde en Occident. Et encore plus en période de pandémie, avec son confinement.

En Occident… Solitude du confinement… en Occident. Dans ces pays dits « riches »… Mais tellement pas en Inde.


Photo: Gare Vasco da Gama, Goa, Inde, 17 h 55 (25 déc. 2019).

PHOTO: Gare Vasco da Gama, Goa (17 h 50 le 25 déc. 2019)… Mon « comité d’accueil » en plein jour de Noël : malheur/pauvreté/maladie/misère en pleine face, mais peut-être aussi solidarité/débrouillardise…Encore cette « Incredible India ».

Oui, c’est tellement facile encore de s’en souvenir. En Inde il y avait du monde partout, toujours, et jamais en silence. Car l’Inde est un monde de bruit, de son, de musique, de mot – de bien des maux aussi, malheureusement. Le bruit semble faire partie de tout, voire du temps. Pourtant le rapport au temps nous y est totalement différent, à nous d’Occident. Il faut donc, au surplus, sans cesse s’y adapter.

S’adapter à du bruit différent, à du temps différent, à des langues qui changent chaque fois que vous bougez un peu (l’Inde est une fédération qui compte 29 États, avec chacun sa/ses langue(s) officielle(s), plus tellement d’autres à statut divers; en fait, dans l’ensemble l’Inde compte des centaines de langues en usage). Encore s’adapter à des nourritures aussi diverses que multiples. À tant de religions avec leurs temples: du petit monument particulier voisinant une maison jusqu’à ces villes-temples dédiées à Krishna-ShivaVishnu, etc., sans oublier mosquées, églises (orthodoxes, protestantes, catholiques, etc.) ou synagogue, etc.

S’adapter à de nouvelles musiques, du cinéma indien en salles doublement sous-titré, et de la vidéo, toujours aussi indienne durant les longues heures passées dans les autobus, lors des déplacements inter-cités. À des journaux écrits avec des alphabets aussi indéchiffrables que changeants, selon le coin de pays qui vous accueille.

L’accueil… Mais quel accueil, justement. Ils sont si accueillants et gentils les Indiens. C’est un pays de rêve pour un Blanc d’Amérique. Courtoisie, sourire, politesse, souci d’aider, voire de protéger et défendre. Une règle quasi sans exception (pour notre part à nous).

Il y en aura eu de mauvaises expériences en six semaines de voyages. À force de côtoyer les Indiens, il faudra bien en découvrir des moins gentils que d’autres, comme partout dans le monde. Reste que mes « Notes d’un journaliste en vacances en Inde » de 2019 garderont à jamais une image générale très très positive des gens de l’Inde, du Sud de l’Inde jusqu’à Mumbai (Bombay).

Nous en reparlerons, au final, de Mumbai, dans notre RDV # 4 de mai…

Avec les 1er et 2e articles de notre DOSSIER de 4, nous nous étions laissés, globalement, toujours assez proche de notre point d’entrée en Inde : Chennai (Madras), et les environs… les temples à MamallapuramPondichéry… et, évidemment, Auroville – notre ville mondiale expérimentale objet principal du voyage – qui, elle, n’est encore qu’à 2-3 heures en taxi ou en bus de la métropole du Tamil Nadu (c’est-à-dire presque rien lorsqu’on envisage des déplacements en Inde).

Alors que reste-t-il de ça, d’encore valable, alors que moins de trois mois plus tard je lis dans la presse écrite, au Québec, les tristes histoires d’Occidentaux empêtrés en contexte de pandémie de la COVID-19, souffrant « leurs difficultés, amplifiées par l’hostilité d’une partie de la population locale » ?

Il reste justement la suite de la même phrase, de la même histoire racontée dans la presse : « (…) ont convaincu Shubham Dharmsktu de passer à l’action ».

Oui, un Indien est venu à leur secours. Comme cela m’est arrivé tellement souvent, assez souvent, en six semaines, pour que j’en garde personnellement la conviction d’un trait fort de cette population.

Ce n’est tellement pas une surprise de lire cela pour moi!

Effectivement, momentanément, la tâche d’aider l’étranger en Inde devient exceptionnellement « compliquée » par le fait que les étrangers, et plus particulièrement les Occidentaux, y sont perçus comme la source de la pandémie, voire comme des porteurs actifs du coronavirus, ce par de nombreuses personnes en Inde car ledit virus est lui-même venu de l’étranger. Et l’Inde reste un territoire surpeuplé de gens largement peu instruits, souvent très pauvres et démunis. Malheureusement trop facilement victimes de préjugés, ouverts à la rumeur, propices à la peur intrinsèque du démuni.

« Les Indiens sont habituellement très accueillants, mais la pandémie ‘fait peur’ et plusieurs d’entre eux sont mal informés, ce qui favorise la discrimination », dit bien M. Dharmsktu, dans l’article du journaliste Marc Thibodeau.

Un bon Samaritain au secours des touristes en Inde … www.lapresse.ca

***

Dimanche de Pâques (12-04-2020) j’ai téléphoné à une Québécoise que j’ai connue à Auroville, en décembre 2019, et qui y est toujours. À sa connaissance, il n’y avait pas de cas de la COVID-19 confirmé à Auroville. Et il n’y avait plus trace de mes amis volontaires – comme nous – à Solitude Farm. Notamment le jeune, géant, calme et attachant Victor, né en Belgique, arrivé à la ferme presque en même temps que nous, et qui, lui, y était pour neuf mois ferme (histoire de bien vivre Auroville dans sa quête d’un avenir bien à lui pour ensuite) : « Il ne reste que Krishna qui garde la ferme… » (avec sa famille – son épouse Tamil et leur deux jeunes enfants encore écoliers – et sa petite équipe d’engagés indiens… c’est-à-dire son adjointe, puis sa responsable de la gestion de la cuisine-resto et des volontaires résidents, puis probablement des bénévoles locaux aidants). Mais plus d’aide et de coopération internationale.

La bonne nouvelle étant qu’ils arrivent tout de même, à Solitude Farm, à produire « 49 paniers de produits frais », me dira-t-elle aussi, à travers la conversation. De mémoire, nous en avions 7 ou 9 à livrer les jours que nous étions là (pour le lundi, le mercredi et le vendredi d’une semaine).

La bonne nouvelle c’était aussi que la vie semblait calme et toujours paisible à Auroville. Et encore plus sans touriste : « Les gens ne sortent presque pas… Un vélo ici et là… Moi je sors pour prendre un repas par jour, c’est le confinement, ici aussi (…) ». Mais l’inconnu, l’incertitude, est bien là aussi, pour l’après… Je le sens bien…

J’apprendrai ensuite qu’un cas de la COVID-19 fut observé dans un quartier à la limite sud-est du territoire d’Auroville – donc entre Auroville et Pondichery – et que la police y bloqua momentanément la seule route d’accès, à chaque bout, voulant stopper l’affaire, mais que la route fut ensuite ré-ouverte.

Heureusement, il ne s’agissait pas d’un étranger ou d’un foreigners. Ce qui rassure évidemment, pour le moment, les Auroviliens qui sont, eux-mêmes, d’origines étrangères pour environ la moitié. Non, il s’agirait d’un cas – et souhaitons-le encore unique – concernant un Indien qui aurait voyagé plus au nord récemment et participé à un grand rassemblement pour une fête musulmane.

J’en restai pantois, au bout du fil… Encore la ferveur religieuse qui s’en mêle, s’emmêle… Un musulman, dans ce cas-ci, proche d’Auroville; des chrétiens en Corée du Sud; des protestants alsaciens autour de la ville de Mulhouse, en France; des juifs québécois dans une communauté auto-isolée au nord de Montréal, au Canada; un mariage hassidique en plein cœur de la métropole du Québec; des funérailles dans la région de New-York, aux USA… 

Coréens, Français, Canadiens, mais aussi Chinois de Wuhan (maintenant officiellement en processus de dé-confinement) ou Sénégalais de Dakar (eux encore en amorce de course aux efforts de prévention) ou Brésiliens (en pleine crise d’explosion des victimes), avec une réelle foi religieuse, ou une foi en leur gouvernement et gouvernant, voire qu’avec une foi de charbonnier… je nous souhaite, nous l’Humanité, qu’une chose: l’espérance en un demain amélioré, l’espérance de nous prendre en main, tous ensemble et par la main.

Puis j’aime enfin me souvenir de cette boutade du brave Indien Shubham Dharmsktu cité plus haut :

« La solidarité se répand « comme un virus », souligne en blaguant M. Dharmsktu, qui entend continuer à soutenir les touristes dans le besoin « jusqu’à ce que la dernière personne prise dans le pays ait pu rentrer ».

NOTE: Au début de la pandémie il y avait quelque 22 000 ressortissants d'inscrits sur la liste des Canadiens en Inde, auprès du ministère d'Affaires mondiales Canada. Quelques semaines plus tard, quatre avions partirent de Delhi et deux autres de Mumbai, entre le 4 et le 7 avril.
  S'ajoutèrent un 7e avion, et un 8e. NOUVELLE DE DERNIÈRE HEURE: nous apprenons que le Canada a pu ajouter un vol de plus, le 9e, dans ce qui constitue LA PREMIÈRE PHASE des retours (en utilisant l'ancien modèle de réservation par le biais de fournisseurs de services). Ce vol partant d'Amritsar tard dans la nuit du dimanche 19 avril 2020 et effectuant les liaisons Amritsar-Delhi-Londres-Canada.
  (Le coût de ce 9e vol est le même que pour les 8 vols précédents : environ 2 900 $, selon la destination au Canada.
  On apprenait du même coup que ce 9e vol sera le dernier du genre, mais qu'il sera suivi d'une DEUXIÈME PHASE.
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Merci Covid-19 : quand un virus sauve l’humanité, l’Olympisme et les David du monde

19-03-2020… il y a trois jours, avec ce passage entre le 19 et le 20 du troisième mois de l’an, c’était l’arrivée du printemps en cette drôle d’année bissextile : la 2020. Un printemps spécial, relativement rare parce que un en quatre, mais dorénavant « Historique », car premier printemps de la vie sur Terre avec, et à venir, post-Covid dit 19.

Oui la machin Covid, la saleté Covid, l’ennemie Covid; mais peut-être finalement l’ « ami » Covid ? Et Covid-19, pas pour sa relation avec le 19 mars bien sûr, mais à cause de son année de naissance sur la planète, et précisons-le bien ici : la planète web et/ou réelle sur la Terre. Oui la doublement planète (voire le dédoublement de planète!) que nous habitons (que nous nous appliquons!) dorénavant; la planète web, autant que la planète réelle.

23-03-2020 / Lundi 23 mars de l’an 2020 – Communications très spéciales / Faits troublants

  • Québec, Canada, semaine 2 du monde covidien
  • Wuhan, Chine, mois 2 du monde covidien
  • Washington D.-C., USA, jour 2 du monde covidien

Même date, pourtant trois mondes en évolution, fort possiblement en révolution (que vous soyez conspirationniste ou pas, c’est sans différence, car ça roule de toute manière…) Maintenant, voici trois faits, via trois perspectives, 3 points de vue indéniables…

Québec, Canada, semaine 2 du monde covidien

Le point de vue le plus facile pour moi, qui me suis levé ce matin dans ma ville d’origine : Québec. En entendant la radio, ce matin, à 06 h 00, on y disait en première nouvelle que le Canada est devenu le premier pays à dire à Tokyo et au CIO qu’il gardera ses athlètes olympiques à la maison, en sécurité et en santé. Bref, qu’il vote ainsi pour un report du rendez-vous olympien de l’été 2020. Bon, c’est parti ici aussi! Et je me dis que ceux qui disent encore que le monde olympique (surtout le CIO) n’est pas TOTALEMENT une affaire politique, bien avant l’accomplissement sportif, d’abord et avant tout, eh bien ils devraient enfin en convenir… Et en même temps, je me sens fier de ce pays qui m’a fait et qui démarre ma journée avec du gros bon sens.

Et je change de poste radio pour les nouvelles ailleurs… Premier jour de la semaine 2 du monde covidien à la québécoise, on constate que le choc de la décision gouvernementale d’hier de serrer d’un autre tour la vis du contrôle de la population – pour son propre bien collectif – passe avec moins d’acceptabilité sociale que les décisions initiales de l’état de gestion de crise sanitaire du lundi précédent.

Wuhan, Chine, mois 2 du monde covidien

En même temps, le point de vue pris en toute conscience et dans la perspective de la vie quotidienne à Wuhan, en Chine, ce matin, 23 mars 2020… Wuhan, cette mégalopole chinoise, point de départ de la pandémie virale de la Covid-19 il y a quelques mois (2, 3 ou 4 ? on le saura vraiment éventuellement)… Donc, le point de vue de l’origine du plus grand problème pour l’humanité en ce moment. C’est une nouvelle positive, ENFIN: c’est zéro nouveau cas localement ce jour-là; l’affaire semble bien sous contrôle. Enfin. Merci la Chine! (N.B.: prière de noter que le monde restant attend aussi tes vrais chiffres de victimes, de décès et de dommages collatéraux.) Chine qui – double bonne nouvelle – envoie dorénavant ses experts dire quoi faire aux Italiens, aux Espagnols, aux Européens globalement, tous en état exponentiel de développement de la même dite crise sanitaire.

Washington, jour 2 d’un monde covidien

Et toujours en même temps, on ourdit aussi un autre point de vue pris toujours en toute conscience et dans la perspective, cette fois, de la vie à Washington D.C. (USA) ce toujours matin du 23 mars 2020… Washington, capitale, capitale hautement politique en ce que l’exercice du pouvoir politique peut encore actuellement avoir de plus mondial… Capitale de l’exercice d’un pouvoir politique présentement entre les mains, le jugement et l’état de conscience, et les limites, d’un seul humain; homme à la tête d’un système politique contrôlant tout de même, indéniablement et jusqu’à nouvel ordre, la 1er puissance militaire, énergétique, nucléaire (civil et militaire), financière, monétaire, scientifique, académique et certainement encore culturelle (Hollywood, etc.) de la Terre. Et qu’est-ce que la radio me partage cette fois? Que l’état de son système de santé global (national, autant que dans chacun des 50 États de la fédération que sont les États-Unis d’Amérique) annonce bien des faiblesses dans un pays qui, autant via les compagnies d’assurance que par l’accès en non-gratuité à ses soins de santé (prévention / diagnostique / traitement) laisse poindre bien de la peur, ce pour l’avenir immédiat comme à court terme.

Ajout à l’image…

Il y a 5 ans New Delhi, mégalopole par excellence de l’Inde, méritait le triste titre de la ville la plus polluée du monde. Et, plus récemment, elle accueillait plus d’1 million de nouvelles voitures en moins de douze mois. Hier, 22 mars 2020, nous avons reçu via courriel cet avis des services diplomatiques du Canada en service en Inde :

india.consular@international.gc.ca

Dim 2020-03-22 14:50

Dear Canadian Citizen,

You are receiving this email because you are registered with the Government of Canada’s Registration of Canadians Abroad (ROCA) service.


Beginning on Monday March 23, Delhi will be on lockdown until midnight of March 31. The majority of states and Union Territories in India have similarly announced full or partial lockdowns effective immediately and extending up to March 31. At the time of drafting, full or partial lockdowns, as well as suspension of non-essential government services, have been announced for Delhi, Rajasthan, Punjab, Gujarat, Odisha, Tamil Nadu, Karnataka, Nagaland, Andhra Pradesh, Telangana, Bihar, Haryana, Maharashtra, Kerala, Goa, West Bengal, Uttar Pradesh, Madhya Pradesh, Chhattisgarh, Arunachal Pradesh, Jammu & Kashmir and Mizoram.

In states affected by lockdown conditions, local authorities are appealing to all persons to stay indoors and only leave if necessary to acquire essential items. In Delhi, all forms of public transport – including private buses, taxis, autos, e-rickshaws – will be curtailed during the lockdown and in many instances will not be allowed to operate. Inter-state buses, trains, and metro services will also be suspended. Shopping malls, markets, offices and places of worship will remain closed. The borders of Delhi with adjoining states will be sealed throughout the lockdown, although the movement of essential services will be allowed. To date, local authorities have indicated that domestic flights to and from Indira Gandhi International Airport in Delhi will continue to operate.

As this is a rapidly evolving situation and new government measures may be announced with little warning, we recommend that you regularly monitor local media in order to stay abreast of latest developments. Please continue to follow the advice of local authorities.

We continue to provide consular services to assist Canadians who remain in India. Canadians in need of emergency consular assistance in India should email: india.consular@international.gc.ca or as a back-up, contact the Emergency Watch and Response Centre in Ottawa sos@international.gc.ca or call +1-613-996-8885 (email is highly recommended given call volumes and wait times). For those who have not already shared their current information by phone or email, please include the following in your email correspondence when you write the above address (es): you full name, passport number, flight info (whether the flight is cancelled or not) and your contact information.

If you are currently outside Canada and need emergency financial assistance in the form of a loan, you can contact CAN.finances.CV19@international.gc.ca .

If you have left India, and have no intention to return there in the near future, please send an email to our Registration of Canadians Abroad email address at roca@international.gc.ca to end the registration of this trip in our system.


Consular Services
High Commission of Canada
New Delhi, India

*******************************************
Cher citoyen canadien,

Vous recevez ce courriel parce que vous êtes inscrit au service d’enregistrement des Canadiens à l’étranger (ROCA) du gouvernement du Canada.

À partir du lundi 23 mars, Delhi sera verrouillée jusqu’à minuit le 31 mars. La majorité des États et des territoires de l’Union en Inde ont également annoncé des fermetures complètes ou partielles en vigueur immédiatement et s’étendant jusqu’au 31 mars. Au moment de la rédaction, des fermetures partielles ainsi que la suspension de services gouvernementaux non essentiels ont été annoncées pour Delhi, Rajasthan, Punjab, Gujarat, Odisha, Tamil Nadu, Karnataka, Nagaland, Andhra Pradesh, Telangana, Bihar, Haryana, Maharashtra, Kerala, Goa, Bengale occidental, Uttar Pradesh, Madhya Pradesh, Chhattisgarh, Arunachal Pradesh, Jammu & Kashmir et Mizoram.

Dans les États touchés par les conditions de verrouillage, les autorités locales appellent toutes les personnes à rester à l’intérieur et à ne quitter que si nécessaire pour acquérir les articles essentiels.

À Delhi, toutes les formes de transport public – y compris les bus privés, les taxis, les automobiles – seront réduites pendant le verrouillage et, dans de nombreux cas, ne seront pas autorisées à fonctionner. Les bus, trains et métros interétatiques seront également suspendus. Les centres commerciaux, marchés, bureaux et lieux de culte resteront fermés. Les frontières de Delhi avec les États voisins seront scellées tout au long de la fermeture, bien que la circulation des services essentiels soit autorisée. À ce jour, les autorités locales ont indiqué que les vols intérieurs à destination et en provenance de l’aéroport international Indira Gandhi de Delhi continueront de fonctionner.

Étant donné que la situation évolue rapidement et que de nouvelles mesures gouvernementales peuvent être annoncées avec peu d’avertissement, nous vous recommandons de surveiller régulièrement les médias locaux afin de rester au courant des derniers développements. Veuillez continuer de suivre les conseils des autorités locales.

Nous continuons de fournir des services consulaires pour aider les Canadiens qui restent en Inde. Les Canadiens qui ont besoin d’une aide consulaire d’urgence en Inde doivent envoyer un courriel à: india.consular@international.gc.ca ou, en guise de soutien, communiquer avec le Centre de surveillance et d’intervention d’urgence à Ottawa sos@international.gc.ca ou appeler le + 1-613-996-8885 (le courrier électronique est fortement recommandé étant donné les volumes d’appels et les temps d’attente). Pour ceux qui n’ont pas déjà partagé leurs informations actuelles par téléphone ou par courriel, veuillez inclure les éléments suivants dans votre correspondance par courriel lorsque vous écrivez les adresses ci-dessus: votre nom complet, numéro de passeport, informations sur le vol (que le vol soit annulé ou non) et vos coordonnées.

Si vous êtes actuellement à l’extérieur du Canada et avez besoin d’une aide financière d’urgence sous forme de prêt, vous pouvez contacter CAN.finances.CV19@international.gc.ca.

Dans l’éventualité où vous auriez déjà quitté l’inde et n’auriez aucune intention d’y retourner à court terme, veuillez envoyer un courriel à l’adresse roca@international.gc.ca (Inscriptions des Canadiens à l’étranger) afin de mettre un terme à votre inscription pour ce voyage.

Services consulaires
Haut-commissariat du Canada
New Delhi, Inde

Un et un faisant deux, après la crise environnementale attaquant durement depuis plusieurs années un des deux pays les plus populeux de la Terre, voilà qu’après la Chine il subit le choc de la Covid-19. Et donne sa réponse à sa manière. Bonne chance Inde. Bonne chance aux Indien-ne-s surtout.

Retour sur l’image…

Covid-19 qui es-tu? Pourtant il ne faut reculer que de quelques mois, en juin 2019 par exemple, pour t’ignorer totalement. Oui, qui alors parlait de toi? Paris – voire le monde – parlait plutôt de fin du monde, du monde industriel, de fin du monde purement capitaliste, de crise climatique, du dérèglement du climat planétaire, voire de « colapsologie » et de l’émergence, du développement rapide, du survivalisme.

Mais même pas douze mois plus tard, un brin d’année plus loin, il ne reste que les conscients de toutes natures (un peu conscients, les pas mal, les assez conscients, les très, les trop… Jusque aux pas assez et pas du tout, voire les inconscients aussi en forçant le réflexion) pour constater l’état réel de la planète.

Personne pour continuer de parler de l’état environnemental de la Terre. Mais commotion mondiale pour parler de l’état menacé de l’humanité, attaquée sauvagement par la Covid dite No. 19 de par sa famille virale. Non, ce n’est pas un virus informatique. Ce n’est pas de la famille des « fake news » non plus. C’est du pur bio, bien que pas vivant, car un virus n’est pas vivant (c’est ce que nous apprend la science moderne). C’est pourtant bel et bien un produit de notre Univers, de la nature. Un produit cependant trop nouveau pour la conscience et la connaissance des humains; humains se révélant cette fois-ci bien petits face à lui, virus pourtant minuscule, microscopique.

Démunis, momentanément sans remède, les humains se lancent en quête de solutions et il y a donc course folle aux vaccins, évidemment et pour cause. Car il faut en sauver le plus possible. Il y a URGENCE, bien sûr. Gardons, protégeons, sauvegardons SVP notre éthique d’humains compatissants et solidaires. C’est essentiel! Tout en maintenant aussi une pensée pour après, pour l’après. Collectivement, ayons de la VISION… Gouverner, n’est-ce pas aussi prévenir, prévoir, préparer…

Ceci bien dit, revenons à l’urgence, la priorité: contenir Covid-19. Virus, vaccins. Qui dit vaccin dit science, progrès de la science…

Mais permettons-nous cette autre question, entre les faits:

L’avenir de TOUTE l’humanité peut-il être seulement confié à la science, à la R&D, au progrès technologique et de la technique?

Zoom sur une image…

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Monday, March 23, 2020 05:00 EDT

Nouvelle gamme de fils Castolin Eutectic EnDOtec SAFE-HARD 600 –
Inspirés par la sécurité, conçus pour la performance

Castolin Eutectic a le plaisir de vous présenter sa nouvelle gamme de fils EnDOtec Safe-Hard 600, exempte de chrome et de nickel et dont la faible émission de fumées respecte les limites européennes d’exposition professionnelle les plus strictes.

Après deux ans de recherches et de tests en laboratoire et sur le terrain, le Safe-Hard 600 arrive sur le marché pour offrir de meilleures performances et un risque absolument nul d’émissions de CrVI provenant du matériau de soudage.

Inspirés par la sécurité – Nous nous efforçons d’éliminer le CrVI de l’environnement de travail
Dans le monde, on estime à 11 millions de personnes le nombre de soudeurs professionnels, et à 110 millions de plus les personnes qui sont probablement exposées à des fumées de soudure. Les facteurs déterminants de l’exposition sont le procédé, le matériau soudé, la ventilation, le degré de confinement et l’utilisation de la protection individuelle. Le chrome hexavalent (CrVI) est le chrome de tout composé chimique qui contient l’élément Cr à l’état d’oxydation +6. Le CrVI peut se former lors du soudage sur différents matériaux de base et en utilisant différents métaux d’apport. Un effet critique des composés contenant du chrome hexavalent (CrVI) est le cancer du poumon, parmi d’autres problèmes physiques comme l’hypersensibilité, la corrosion cutanée, l’irritation des voies respiratoires et celle du tractus gastro-intestinal. La Directive européenne 2017/2398 fixe la limite d’exposition professionnelle (LEP) pour le Cr(VI) à 0,025mg/m3, ramenée, au bout de 5 ans, à 0,005mg/m3. Des exigences plus strictes sont déjà en place dans des pays comme l’Allemagne, la France et les États-Unis.

Les fumées du Safe-Hard 600 ne contiennent pas de CrVI. Mission accomplie ! Conçus pour la performance   
Chez Castolin Eutectic, en tant qu’experts en rechargement, nous plaçons toujours les soudeurs et les travailleurs à proximité au coeur de nos considérations. Le métal d’apport le plus populaire sur le marché du rechargement dur est le type de fil 600 HB, dont la résistance est basée sur la chimie 9%Cr et 0,6%C. Selon les chiffres de l’Association européenne du soudage, nous pouvons estimer à 1 000 tonnes le volume de fil fourré et à 1 800 tonnes le volume de fil plein utilisés rien qu’en Europe. Les émissions de CrVI provenant de ce grand volume de matériau de soudage sont potentiellement très dangereuses pour les soudeurs et les travailleurs à proximité. La principale caractéristique de ce type de fil est le bon équilibre entre la résistance à l’abrasion et aux chocs à un prix moyen intéressant. Le nouveau EnDOtec SAFE-HARD 600 est un fil à âme pleine, avec les avantages bien connus qu’il présente, qui peut donc couvrir à la fois les applications de fil fourré et de fil plein avec une valeur ajoutée. Son excellente chimie, renouvelée, améliore la résistance à l’abrasion et aux chocs par rapport au 600HB traditionnel, sans risque de fissuration.  

Pas seulement sûrs, mais aussi beaucoup plus performants.
L’extraction et la filtration des fumées sont toujours obligatoires. Le Safe-Hard contribue activement à réduire le risque, mais la protection personnelle et toutes les règles de sécurité doivent aussi être prises en compte et respectées.

Retour sur l’image (2)…

L’avenir de TOUTE l’humanité doit-il être seulement confié à la science, à la R&D, aux progrès technologiques?

Non. En bonne partie oui (pour le bon de la partie), mais pas oui en totalité. Voilà, encore, une donnée factuelle, s’imposant avec l’élément du gros bon sens.

UN VIRUS
RÉGULANT NATURELLEMENT
UNE PLANÈTE
FINALEMENT BIEN VIVANTE

Et ne peut-on pas affirmer, au surplus, que l’avenir sera celui que la société civile, l’humain à la base, se donnera dans chacun de ses territoires de vie, de présences et de consciences, en harmonie avec ceci? Et non plus en combat?

Conséquemment, cet avenir nécessiterait des changements. Ce meilleur avenir nécessiterait DONC un changement… Non pas la fin brutale du capitalisme industriel, non pas la fin du monde, etc… Pourquoi pas simplement un changement… de conscience! Non pas une Révolution… mais une Évolution. Car une véritable et efficace Révolution c’est simplement un CHANGEMENT de CONSCIENCE. Un humain changé, amélioré, plus en conscience de son état avec son environnement, dans l’Univers autant que sur sa petite planète, la Terre.

Et pourquoi pas un monde (poursuivons plus loin) sans la lutte d’un David qui voudrait cupidement juste gagner pour remplacer le riche et puissant Goliath? Un monde libre, plus libre, libéré. Un monde simplement de nouveaux citoyens. De citoyens du monde.

Qui ne rêve pas d’un monde dans lequel personne ne mourra pour rien? Personne ne dira merci à la Covid-19 pour avoir fait mourir un proche, un ami, un voisin, un humain comme lui. Un mort est toujours un mort de trop pour un humain solidaire et éthique. Mais si la Covid-19 réussissait à faire élever la conscience des humains face à eux-mêmes, autant comme unité d’un tout que face à leur totalité globalement, avec le recul du temps, on pourra peut-être le faire… Car cette saleté nous aurait finalement sauvée, nous l’HUMANITÉ qui menace présentement et encore la Terre.

——————————

Si vous souhaitez mieux comprendre, ajustez votre niveau de conscience et bâtir votre nouvelle conscience et attitude d’humain résilient et survivant :

https://www.youtube.com/watch?v=v9RED5PMHU0

http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html?fbclid=IwAR18V1PZuJCewcn1EN6Ha4nVf9M_oxoiezRMSpBOYHWStecw5awPOJtR9p0

Puis également le fruit de trois jours/soirs de travail créatif, fait en état de compassion et dans le plus grand plaisir…
En français : youtube.com/watch?v=6rEyWJAY_a0&list=PLpzEzgsMM189Nob5h7nNhArwkmCSpkTsx&index=6&t=0s

Et anglais : youtube.com/watch?v=Qx3XSDinEoY&list=PLpzEzgsMM189LFoNDMW__BAmXL6EZrbTg&index=6&t=0s

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